Louis XIII

Je n'ai jamais trouvé personne qui me serve à mon gré comme vous.
Assurez-vous que je ne changerai jamais, et que quiconque vous attaquera, vous m'aurez pour second.

NDL : en 1626, Louis XIII écrit cette lettre à Richelieu, reconnaissant enfin ses qualités !

Mais, Madame ( 1 ), si vous avez quelque chose si importante et si salutaire à me faire savoir, comme vous le dites et me l'écrivez, ne me laissez plus languir, et me le découvrez.

( 1 ) lettre à sa mère, Marie de Médicis, écartée du pouvoir, qui vit, en 1619, à Angoulême.

Je suis ici au milieu de l'hiver, dans les pluies continuelles, au sortir d'une grande et périlleuse maladie, agissant moi-même en tous les endroits, n'épargnant ni ma personne, ni ma santé, et tout cela pour réduire en mon obéissance mes sujets de La Rochelle, et ôter à tout mon royaume la racine et la semence des troubles et émotions qui l'oppriment et l'affligent depuis plus de soixante ans.

( Siège de La Rochelle, 1627 )

La reine mère ( 1 ) s'est laissé tromper par une cabale que je saurai bien dissiper.
Continuez ( 1 ) à me servir comme vous avez fait jusqu'ici et je vous maintiendrai contre toutes les intrigues de vos ennemis.

NDL :
( 1 ) Marie de Médicis.
( 2 ) le roi parle à Richelieu, le lendemain de la fameuse "Journée des Dupes" du 10 novembre 1630.

J'ai le profond regret de devoir vous donner des nouvelles de la grande aversion que mon fils éprouve à mon égard. Elle va si loin qu'il crie comme si on l'écorchait, dès qu'il me voit traverser la cour, de sa fenêtre. Il suffit qu'on prononce mon nom pour qu'il devienne tout rouge. Je l'ai visité deux fois dans sa chambre depuis que je vous ai écrit, sans l'approcher de trop près : dès qu'il m'aperçoit, il pousse des braillements de colère.


NDL :
En 1640, Louis Dieudonné a deux ans ; son père, désemparé par ses cris, demande conseil à Richelieu.

Merci, grand merci à vous. A cette heure, je suis roi !

NDL : c'est le 24 avril 1617. Concino Concini, favori de Marie de Medicis, vient d'être arrêté, puis tué, comme il mettait sa main à son épée.

Les téméraires d'un autre monde joindre leurs iles flottantes ont couverts la mer de voiles, plantés des forêts sur les ondes, imités les foudres du tonnerre du ciel et de leur honteux fuient la mortelle défaite, accrue la glore de vos justes armes.