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3.74/5 (sur 226 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lyon , 1524
Mort(e) à : Parcieux-en-Dombes , le 25/04/1566
Biographie :

Louise Labé est une poétesse française.

Fille et femme de riches cordiers, son surnom de "belle cordière" est fort explicable. Louise Labé, femme de lettres surtout poétesse, ravissante joueuse de luth qui s'initia au latin, à l'italien et à la musique, était aussi une amazone pour qui l'escrime ou l'équitation n'avaient aucun secret. Par surcroît, l'une des premières féministes de l'histoire, Louise Labé ne laisse personne indifférent.

La belle cordière tenait "bureau d'esprit" dans sa maison à Lyon. Le domicile de Louise Labé était le rendez-vous de la société la plus distinguée et la plus lettrée. Les artistes, des avocats, des érudits, de riches Italiens figuraient aussi dans ce cénacle.

Le salon de la poétesse accueillait : Maurice Scève, Charles Fontaine, Claude de Taillemont, Antoine du Moulin, Guillaume Aubert, Jean-Antoine de Baïf, Pontus de Tyard, Jacques Pelletier, du Mans, un soupirant déçu; Olivier de Magny, un amour malheureux et volage qui lui inspira ses plus beau vers; Claude Rubys qui rebuté par elle, lui fit une fort mauvaise réputation; Pierre Woériot, Luigi Francesco Alamani, Antoine Fumée, et enfin son ami l'avocat florentin Fortini.

L'œuvre de Louise Labé, très mince en volume (662 vers), se compose d'un "Débat de Folie et d'Amour" (dans lequel Jean de La Fontaine a trouvé le sujet de l'une de ses fables, "L'Amour et la Folie"), de trois "Élégies" et de vingt-quatre sonnets, lesquels expriment les tourments féminins de la passion.
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Source : www.aei.ca
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Citations et extraits (121) Voir plus Ajouter une citation
"je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
j’ai chaud extrême en endurant froidure ;
la vie m’est et trop molle et trop dure ;
j’ai grands ennuis entremêlés de joies."
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Louise Labé
Baise m’encor, rebaise-moi et baise :
Donne m’en un de tes plus savoureux,
Donne m’en un de tes plus amoureux :
Je t’en rendrai quatre plus chauds que braise.

Las, te plains-tu ? ça que ce mal j’apaise,
En t’en donnant dix autres doucereux.
Ainsi mêlant nos baisers tant heureux
Jouissons-nous l’un de l’autre à notre aise.

Lors double vie à chacun en suivra.
Chacun en soi et son ami vivra.
Permets m’Amour penser quelque folie :

Toujours suis mal, vivant discrètement,
Et ne me puis donner contentement,
Si hors de moi ne fais quelque saillie.
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Louise Labé
ON VOIT MOURIR TOUTE CHOSE ANIMÉE

On voit mourir toute chose animée,
Lors que du corps l'âme subtile part.
Je suis le corps, toi la meilleure part :
Où es-tu donc, ô âme bien-aimée ?

Ne me laissez par si long temps pâmée,
Pour me sauver après viendrais trop tard.
Las ! ne mets point ton corps en ce hasard :
Rends-lui sa part et moitié estimée.

Mais fais, Ami, que ne soit dangereuse
Cette rencontre et revue amoureuse,
L'accompagnant, non de sévérité,

Non de rigueur, mais de grâce amiable,
Qui doucement me rende ta beauté,
Jadis cruelle, à présent favorable.
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Louise Labé
Je vis,je meurs;je me brûle et me noie;
J'ai chaud extrême en endurant froidure:
La vie m'est trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure;
Mon bien s'en va,et à jamais il dure;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène;
Et,quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis,quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.
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Je vis, je meurs, je me brûle et me noie,
J'ai chaud extrême en endurant froidure,
La vie est trop molle et trop dure.
J'ai de grands ennuis entremêlés de joie.

Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure,
Mon bien s'en va , et à jamais il dure,
Tout en un coup je séche et je verdoie.


Ainsi Amour inconstamment me mène,
Et,quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.


Puis, quand je crois ma joie être certaine.
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.


Extrait de Poémes Par cœur . ( Louise Labé: 1524-1566 )
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O dous regars, o yeux pleins de beauté,
Petits jardins, pleins de fleurs amoureuses
Ou sont d'Amour les flesches dangereuses,
Tant à vous voir mon œil s'est arresté !

O cœur félon, o rude cruauté,
Tant tu me tiens de façons rigoureuses,
Tant j'y ai coulé de larmes langoureuses,
Sentant l'ardeur de mon cœur tourmenté !

Donques, mes yeux, tant de plaisir avez,
Tant de bons tours par ses yeux recevez :
Mais toy, mon cœur, plus les vois s'y complaire,

Plus tu languiz, plus en as de soucis,
Or devinez si je suis aise aussi,
Sentant mon œil estre à mon cœur contraire.
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Tant que mes yeux pourront larmes épandre
A l'heur passé avec toi regretter,
Et qu'aux sanglots et soupirs résister
Pourra ma voix, et un peu faire entendre ;

Tant que ma main pourra les cordes tendre
Du mignard luth, pour tes grâces chanter ;
Tant que l'esprit se voudra contenter
De ne vouloir rien fors que toi comprendre,

Je ne souhaite encore point mourir.
Mais, quand mes yeux je sentirai tarir,
Ma voix cassée, et ma main impuissante,

Et mon esprit en ce mortel séjour
Ne pouvant plus montrer signe d'amante,
Prierai la mort noircir mon plus clair jour.
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Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J'ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m'est et trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.

Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;
Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.

Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.

Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.
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Je ne sais plus, je ne veux plus

«  Je ne sais plus d’où naissait ma colère ;
Il a parlé …..ses torts ont disparu ;
Ses yeux priaient , sa bouche voulait plaire ;
Où fuyais - tu, ma timide colère ?
Je ne sais plus .

Je ne veux plus regarder ce que j’aime ;
Dès qu’il sourit , tous mes pleurs sont perdus ;
En vain , par force ou par douceur suprême ,
L’amour et lui veulent encor que j’aime ;
Je ne veux plus .


Je ne sais plus le fuir en son absence ,
Tous mes serments alors sont superflus .
Sans me trahir , j’ai bravé sa présence ;
Mais sans mourir supporter son absence ,
Je ne sais plus .!  »
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Tout aussitôt que je commence à prendre
Dans le mol lit le repos désiré,
Mon triste esprit, hors de moi retiré,
S'en va vers toi incontinent se rendre.

Lors m'est avis que dedans mon sein tendre
Je tiens le bien où j'ai tant aspiré,
Et pour lequel j'ai si haut soupiré
Que de sanglots ai souvent cuidé fendre.

Ô doux sommeil, ô nuit à moi heureuse !
Plaisant repos, plein de tranquillité,
Continuez toutes les nuits mon songe ;

Et si jamais ma pauvre âme amoureuse
Ne doit avoir de bien en vérité,
Faites au moins qu'elle en ait en mensonge.
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