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Citations de Louise Miel (11)


La sensation était divine. Ce fut d’abord très léger, comme une plume, et leur baiser s’intensifia pour n’être plus qu’une énergie sans limite, un puits de passion sans fond. Il enserra sa taille, elle noua ses bras autour de son cou et colla son corps contre le sien. La frénésie montait, tout doucement, jusqu’à déborder.
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Il était franchement craquant, avec sa tignasse bouclée et son visage d’adolescent, ses petites rides de malice au coin des yeux et des lèvres, son corps athlétique qui ne cessait de se rapprocher du sien. Elle avait fréquenté beaucoup d’hommes et elle adorait ressentir cette tension magnétique du début, quand tout n’est que désir, euphorie et insouciance. Elle ne tiendrait pas longtemps, elle le savait.

Adrien s’était d’abord amusé de la situation, mais maintenant, il n’en menait pas large non plus. Fierté masculine oblige, il faisait tout pour ne pas le montrer, mais il n’était pas maître de la totalité de son corps. La main de Jia remontait dangereusement le long de sa cuisse. Un peu trop dangereusement. Lorsqu’elle atteignit son entre-jambe qu’elle effleura, il sursauta.
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La diversité n’était pas vraiment acceptée partout, loin de là, et qu’elle fasse partie de cette sorte d’élite montante lui réchauffait le cœur. Et puis, savoir que des hommes européens puissent trouver une personne asiatique séduisante lui apparut comme une petite réussite. Sa combinaison rouge la mettait parfaitement en valeur, et ses longs cheveux noirs plaqués en arrière dégageaient ses traits délicats. Elle se sentait femme, puissante.

Jia menait une petite vie égoïste, rythmée par shootings, soirées plus ou moins huppées, aventures sans lendemain et danse classique. Pour l’instant, ça lui convenait parfaitement.
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Elle était sarcastique, mais elle avait raison, beaucoup trop d’individus se prenaient pour ce qu’ils n’étaient pas. Lui-même se prenait parfois pour un jeune homme de vingt-six ans lambda, sans grande ambition, seulement désireux de savoir ce qui était arrivé à ses parents, et de reprendre le flambeau de son père pour lui montrer que oui, il était à la hauteur. Alors qu’en vérité, il se dirigeait dangereusement hors de la loi, et le pire, c’est que ça ne lui faisait presque rien. Il était un peu misanthrope sur les bords.

Roxanne aussi, se prenait pour une jeune femme qui contrôlait tout, qui avait le dessus, alors que l’ironie tragique voulait que ce fût lui, Charles, qui en savait plus qu’elle. Il savait que si son oncle avait été impliqué dans le braquage, ce n’était pas par hasard. Que si Victoire de Frapincourt le fréquentait, alors qu’elle avait tous les hommes à ses pieds, ce n’était pas par hasard non plus. Peut-être que c’était lui, la victime de tout cela finalement, un pion, un instrument d’un destin plus grand qu’il ne maîtrisait pas, comme dans une tragédie grecque.
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Elle lui sourit en croisant les jambes. Il était de notoriété publique que Victoire côtoyait beaucoup d’hommes à la fois, et menait autant que possible une vie de plaisirs et d’amusements. Qu’elle soit à la tête d’un empire commercial montant ne l’en empêchait nullement. Qu’elle donne beaucoup de temps et d’argent à des associations comme la Croix-Rouge ou le Secours Catholique non plus. Charles l’appréciait, beaucoup, et se fichait de ce qu’elle faisait avec d’autres. Sachant que lui avait fait de même une fois ou deux, notamment la veille au soir, il ne pouvait rien lui reprocher. Elle était la seule personne qu’il pouvait qualifier d’amie, et lui faisait oublier pendant quelques heures ses inévitables obligations machiavéliques.
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Elle n’existait que pour poursuivre ce qu’il avait commencé. Pour mettre fin à cette croisade contre le crime.

Elle avait alors traqué tous les survivants qui avaient été impliqués dans le braquage. Roxanne avait obtenu son bac et poursuivi de brillantes études, tout en mettant en place un plan aussi machiavélique que celui de son père. Elle s’était éloignée de sa mère, elle avait commis des crimes, elle était passée de l’enfance à l’âge adulte beaucoup trop rapidement. Et aujourd’hui, à vingt-quatre ans, elle était sur le point de réussir. Il n’y avait plus qu’un seul homme à tuer.
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Roxanne se retrouva en face de lui. Elle souffrait de se tenir si près de lui sans le toucher. Ils étaient comme deux aimants, tantôt se repoussant, tantôt s’attirant irrévocablement. Elle était plus grande que lui, pas de beaucoup, mais suffisamment pour qu’à l’aide de ses escarpins, elle se joue de son avantage.

Leurs visages n’étaient qu’à quelques centimètres d’écart. Leurs regards semblaient décidés à ne pas se lâcher. Ils crurent voir dans les yeux de l’autre, derrière une montagne de secrets, quelque chose comme du désir. Alors, ils cédèrent.
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Charles était un type bien. Pas du genre de ceux qui fixent les femmes dans la rue, ou qui les apostrophent d’un sifflement ponctué d’insultes. Pas du genre de ceux qui se déguisent sous des airs de gentlemen avant de devenir ami avec le machisme. Charles était du genre de ceux qui ont toujours peur. Peur de mal faire, trop faire, pas assez faire. Que ce soit avec les femmes, les hommes, les enfants, les jeunes, les vieux. Dans sa tête, c’était déjà assez compliqué, et il semblait avoir un don pour se compliquer la vie.
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La robe. Velours, couleur émeraude, dos nu. Deux ans de salaire de barman, au moins. Elle devait se rendre à une soirée caritative, l’ouverture d’une galerie d’art ou ce genre de choses clichées qui font tuer le temps aux gens riches. C’était compréhensible. Après tout, son père avait dérobé quelque cent vingt millions de francs à une richissime famille aristocratique : Roxanne ne connaissait pas le besoin. Cependant, Charles n’en était pas certain, d’où sa mission de reconnaissance, et il n’était même pas convaincu que la jeune femme soit au courant des affaires de son père.
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Elle ne faisait même pas exprès. Parfois, cela l’irritait. Parfois, comme ce soir-là, elle jubilait. La perspective de rencontrer Charles était bien trop excitante, dans tous les sens du terme. Cette première interaction scellerait le pacte de leur déchéance.

Charles lui jeta un coup d’œil tout en finissant d’essuyer un verre. Il avait les yeux clairs, mais pas bleus pour autant. On aurait dit une sorte de brun délavé, comme si à force de pleurer, ils s’étaient débarrassés de leur couleur. Son visage était ciselé et une fine moustache habillait sa lèvre supérieure. Un tremblement se ressentit dans ses gestes lorsqu’il croisa le regard de Roxanne, et il passa une seconde de trop à la fixer.
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Louise Miel
Rachelle préférait travailler seule, se battre seule, tuer seule. Si personne ne voyait ce qu’elle faisait, elle avait l’impression que ce n’était pas si grave.
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