C’est en 1786 que j’allai, pour la première fois à Louveciennes, où j’avais promis de peindre madame Dubarry, et j’étais extrêmement curieuse de voir cette favorite, dont j’avais si souvent entendu parler. Madame Dubarry pouvait avoir alors quarante-cinq ans environ. Elle était grande sans l’être trop ; elle avait de l’embonpoint ; la gorge un peu forte, mais fort belle ; son visage était encore charmant, ses traits réguliers et gracieux ; ses cheveux était cendrés et bouclés comme ceux d’un enfant ; son teint seulement commençait à se gâter.
* Madame Dubarry, ancienne favorite de Louis XV, terminera sa vie sur l’échafaud