Interview de Loukas Montclar pour son livre "Aller simple pour la liberté"
« Les Allemands et les Américains ne parvenant toujours pas à faire la différence entre sortir les poubelles et sortir en boîte »
Tout ça pour dire pour dire qu'aujourd'hui, je n'ai plus peur. Ce voyage m'a redonné du courage, m'a réveillé. Je me rends compte que ce monde n'est pas aussi dangereux et compliqué qu'on voudrait me le faire croire. J'ai survécu à un accident de car dans les montagnes sri lankaises et à un bidonville indien.
Quitter mon boulot ne devrait pas être si traumatisant. Je ne sais pas encore ce que je vais bien pouvoir faire, mais je vais y réfléchir. Et si j'échoue, ce n'est pas bien grave. Je recommencerai. La vie n'est rien d'autre qu'un jeu, et il est l'heure pour moi d'y jouer.
Choisir l'Inde comme première étape d'un road trip asiatique, c'est un peu comme prendre sa première cuite avec de l'alcool à brûler : le choc est rude. En général, les gens commencent par Bangkok, Kuala Lumpur ou le Cambodge, histoire d'atterrir en douceur. Mais moi, j'ai opté pour le hardcore, la violence à l'état pure. Façon de parler.
Qui sera le plus épanoui, le plus heureux et le plus ouvert d’esprit des deux ? Celui qui consacre tout son argent à des appareils électroniques et des vêtements de marque ou celui qui favorise les voyages, les découvertes, les sports et toute expérience humaine enrichissante ? Qui aura le plus de regrets sur son lit de mort ? Celui qui se remémorera la tarte aux oignons qu’il a préparée grâce à son Thermomix ou celui qui repensera au jour où il a traversé l’Amazone en pirogue ?
« les problèmes que tu trimbales dans ta tête ne vont pas en sortir sous prétexte que tu es monté dans un avion »
Extrait de
Aller simple pour la liberté : Ce voyage qui a changé ma vie - Un employé de bureau sur les routes d’Asie
Loukas Montclar
Si je vous dis que vous êtes un privilégié, c’est parce que si vous lisez ce livre, il y a de fortes chances que vous soyez nés en France, ayez reçu une bonne éducation et un certain niveau d’instruction et que vous possédiez un passeport français. Ces caractéristiques, auxquelles plus personne ne prête attention aujourd’hui tellement elles semblent normales et évidentes, nous placent pourtant d’office dans les 5 % des humains les plus favorisés de ce monde.
Si vous n’aimez pas un artiste, une personnalité, un film, une série ou une émission télé, ne le regardez pas, ne l’écoutez pas, arrêtez de suivre son actualité sur les réseaux sociaux ! Critiquer pour critiquer n’aboutit à rien, c’est une perte de temps et d’énergie. Car n’oubliez pas que pendant que vous déversez votre mépris sur une personnalité, cette dernière bosse sur ses projets et encaisse le pognon.
Espérer que les gens qui détiennent les pleins pouvoirs et les privilèges vont se battre pour vous et sacrifier leurs acquis par altruisme est d’une naïveté déconcertante. Soyons clairs et vulgaires : ils s’en branlent de vous !
Si quelque chose vous dérange dans ce monde, ne demandez pas aux autres de le changer. La seule personne en mesure d’améliorer la situation, c’est vous. Personne d’autre.
Tout changement positif, majeur et durable ne peut survenir sans un minimum de travail, d’implication et de réflexion. A un moment donné, il faut savoir ce que l’on veut : subir sa vie et pleurnicher, c’est facile et immédiat, ou la reprendre en main et accomplir de grandes et belles choses, mais cela nécessite de se sortir les doigts du cul. Rien ne vous tombera du ciel, soyez en certain !
Le bon moment n’existe pas dans la vie. Il y aura toujours quelque chose qui cloche, un problème à régler, un surcroît de travail, une maladie, un ami dans la merde, des difficultés administratives ou financières, la naissance d’un enfant, le décès d’un proche, une crise quelconque… Le bon moment, il ne faut pas l’attendre, mais se le créer, sachant que dans l’absolu, il n’existe pas.