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3.96/5 (sur 45 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) : 1951
Biographie :

Citoyen canadien, mais né dans l’ouest de la France, à Trélazé, Luc Baranger est un écrivain. Il a été élevé par un couple atypique composé d’une ex-dame de petite vertu au grand cœur et d’un militant anarchiste qui paya, entre autres, de quatre années de goulag sibérien son engagement politique. Fortement marqué par la vie des mineurs de fond des années 50, le quotidien des petites gens, les luttes sociales et l’iniquité d’un monde en châteaux de cartes de crédit, Luc Baranger explore une à une les différentes facettes de l’injustice sociale dans chacun de ses ouvrage
Baranger « a su créer un univers singulier. Ses romans, bilan d’une génération, évoquent avec indulgence, amertume et humour la société des années d’après-guerre, avec nostalgie et amour du blues et du rock’n’roll » (Claude Mesplède, Dictionnaire des littératures policières, 2007).
Baranger entretient plusieurs passions indéfectibles pour le guitariste J.J. Cale, le blues (il a écrit des textes pour Paul Personne et Nico Wayne Toussaint), le rock 'n' roll façon Stones et Georgia Satellites, l’histoire des civilisations amérindiennes, le voyage et les dialogues de Michel Audiard dont il essaie de restituer l’âme (avec celles de Jean Gabin ou de Bernard Blier) dans chacun de ses romans.
Faisant sienne la phrase d'Albert Londres : « Il existe deux sortes de personnes : ceux qui ont des meubles et ceux qui ont des valises », Baranger a été cireur de parquets, carrossier, loueur de bicyclettes, road manager, éducateur spécialisé, installateur de dispositif d'enseignement à distance, responsable pédagogique, animateur d'ateliers d'écriture, enseignant, exploitant d'un submersible, conseiller ministériel... en Angleterre, en Suisse, aux États-Unis, dans l'Océan Indien, dans le Pacifique sud et au Québec. Il a également traduit plus d’une trentaine de romans américains.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
- De quelles contradictions parles-tu ?
Le Sioux sourit mollement et expliqua d'un ton las :
- Y'en a tellement, on a que l'embarras du choix...
Tiens, un exemple. En janvier dernier, le président Wilson a dit que les Etats-Unis combattaient en France, tiens-toi bien, "pour défendre le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes". Ca le gène pas le moins du monde d'affirmer ça alors que vous, les américains, vous venez tout juste de tuer des centaines de milliers d'indiens qui avaient justement envie de disposer d'eux-mêmes. Faire du cynisme un principe de gouvernance, j'avoue que c'est pas donné à tout le monde.
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- Chez moi, dans le fatras d'objet indiens que mon père m'a laissé en héritage, j'ai deux pièces rares, deux blagues à tabac qui ont appartenu à des officiers ayant servi au Dakota. Elles sont en peau de seins de squaws.
Du tac au tac, Dull avait répondu :
- Mon général, si ces blagues sont faites en peau de squaw, comme c'était en effet la coutume jusqu'à la fin de l'autre siècle, j'apprécierai de les voir et surtout de les toucher. Qui sait ? Ce sont peut-être les seins de ma mère.
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Dis-donc môme, y a Gabin qui vient à Paname pour un film qu'il va tourner avec la Loren, une guignolerie de Cayatte à ce qu'il m'a dit au bigo. Il vient becter chez nous en fin de semaine prochaine, tu veux pas en être ?
- Il viendrait pas avec Sophia Loren, des fois ?
- Non, il doit venir avec notre pote Giovanni, un mecton qu'en a au moins aussi balèze dans le calcif que la Ritale dans le soustingue.
- Mais je vais faire tâche au milieu de votre sauterie d'anciens combattants ?
- Mais puisque j'tai d'jà dit qu'on bectait jamais du passé. Miche ! appela-t'il celle qui s'affairait dans la cuisine, tu rajouteras un couvert pour le môme le jour où Jean et José doivent venir.
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Un jeudi après-midi, au tout premier rang, avant l’entracte, nous eumes droit à un documentaire sur la culture du coton dans le delta du Mississipi. Ce court métrage fit basculer ma vie à cause de ce qu’on appelait alors l’illustration sonore : un blues syncopé, simple car joué par un Noir sur une méchante guitare, montant d’un ton sur quatre mesures et redescendant d’autant sur les quatre suivantes, me cloua au fauteuil comme un condamné à mort sur une chaise électrique. Par la porte ou par la fenêtre, j’allais devoir apprendre à jouer de ce machin qui me procurait un plaisir intense et nouveau. Aujourd’hui encore, presque trente-cinq ans plus tard, ces mêmes accords me procurent les mêmes ivresses.
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Tu sais, Max, c'est dur de s'avouer qu'on est mort de son vivant.
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De l’autre côté de la frontière, entre la White River et le Wounded Knee Creek, dans une misérable cabane de planches au toit tendu de toile goudronnée, serrés l’un contre l’autre pour mieux se réchauffer l’âme, deux vieux, victimes et mémoires moribondes du processus d’extermination de leur peuple, souffraient en silence, chacun emmuré dans son chagrin pour ne pas effrayer l’autre. Comment pouvaient-ils à la fois être amptutés d’un morceau du coeur et l’avoir si gros ? Dull, qui s’en voulait de tant représenter pour eux, les imaginait traînant leurs jours, indifférents, laissant leur vie s’en aller comme le sang d’une plaie ouverte.
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Le vieux s’en retourna dans le bureau et en revint avec un gros livre, qu’il ouvrit à la page d’où s’échappait un signet de cuir ratatiné.
– Dans ce bouquin sur les légendes du Far West, y a une photo de moi. Elle a été prise de mon vivant.
En l’entendant dire cela, ma mère se raidit et leva les yeux vers Parker.
– Je comprends votre réaction, ma belle, mais il va falloir vous faire à l’idée que je suis une légende et que j’ai officiellement quitté ce monde le 14 juillet 1881.
Ma mère déglutit et demanda :
– Et… Et ça fait quoi, m’sieur Parker, d’être mort de son vivant ?
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J'appartiens à cette génération de l'immédiat après-guerre où forcément tous ceux qui nous entouraient émargeaient aux Compagnons de la Libération. De l'instit' au curé, du bedeau au fossoyeur, pas un qui n'eût fait zapater les viaducs, pancho-villé les convois de munitions et ouradourer du Boche. Des héros ! Mômes, il nous suffisait de laisser traîner les oreilles dans les arrière-salles de bistrots pour en avoir le cœur net. Des Roland à Roncevaux, des Bonaparte à Arcole, j'en ai côtoyé toute ma prime jeunesse qui se tartarinaient le passé immédiat à l'heure du Pernod et du belote et re et dix de der. C'est très récent cette mode d'exhumation de nazillons carte vermeil. Pendant une quarantaine d'années, nous avons vécu avec les "toughs" des héros comme voisins de palier. C'était à fin de cohésion nationale. Il fallait ou-bli-er. Ils devaient être si peu à rien avoir à se reprocher que l'amnésie collective avait été le seul Ausweis possible vers l'avenir.
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