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Citations de Luc Dardenne (17)


La tanière du mal s’appelle mélancolie. Terrible puissance de l’imagination capable de créer et de maintenir un état d’être préférable à celui de la vie de séparé. Immense puissance du retour à la bulle, à l’enfermement, face à laquelle se présente l’éphémère et intense relation d’amour infini, matrice de toutes les ouvertures à venir, de toutes les relations de confiance, de reconnaissance, de compassion.
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La flèche du temps irréversible est le temps de l’être mortel. Sans cette flèche, il ne pourrait y avoir de passé, de présent et de futur, c’est-à-dire des états de temps qui séparent l’être mortel de lui-même, qui l’empêchent d’être tout à lui-même comme éternel présent.
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Chaque moment d’écriture achevé devenait une nouvelle nourriture que mon esprit se devait de tourner et retourner, mâcher et remâcher, m’emportant ainsi dans une rumination de questions, d’énigmes de plus en plus obsédantes, assiégeant sans relâche ma vie d’éveillé et d’endormi.
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Dans la cage de l'art le mal se fatigue ou refait ses forces ?
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Je suis la souffrance de l'autre, elle est en moi plus que moi-même. C'est ce lien, cette prise morale d'un corps par un autre corps que nous essayons de filmer.
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Le mal est à l’œuvre dès que l’autre, la réalité, le séparé se présente comme obstacle à détruire. Cette destruction de l’obstacle nous attire car elle nous libère de la séparation, nous donne accès à la continuité, à l’éternité.
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La haine est une passion qui détruit son objet et son sujet.
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Devenir vivant et s’aimer, s’aimer soi-même et aimer l’autre, c’est-à-dire s’aimer comme séparés. Voilà le dénouement possible de l’affaire humaine !
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Préférer ne pas vivre car vivre est l’insupportable souffrance d’être séparé ? Le « narcissisme de vie » serait celui d’un moi qui apparaît par l’autre, par l’amour infini de ce deuxième autre qui réussit ou rate ou réussit avec des ratés à ouvrir la bulle, à donner naissance à un moi séparé, un moi vivant qui s’aime.
Le moi vivant qui ne s’aime pas assez comme moi vivant continuera de se retirer du monde, de la relation, de tout ce qui lui fait ressentir son état de séparé. Il préférera se réfugier dans un temps cyclique, répétitif, évitant ainsi le temps comme autre, comme relation, séparation, commencement, fin.
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La peur de mourir ne requiert pas nécessairement que ce qui me menace de mort, ce qui provoque ma peur de mourir soit objectivement réel, il suffit qu’il soit réellement là pour l’être humain qui le vit comme peur de mourir.
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L’angoisse est un état qui atteste le devancement de l’instant de la mort, mais il ignore l’instant de la peur de mourir, il ne peut s’égaler à lui, il ne peut l’annuler. La flèche de Zénon n’atteint jamais cette cible.
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Se nourrir et donner la vie ne vont plus de soi. Vivre ne va plus de soi. Vivre, c’est-à-dire se débrouiller avec le fait d’être un être séparé, temporel, mortel.
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La peur donne des ailes !
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La peur de mourir est la modalité de la division de l’être propre à l’animal humain venant au monde et la fuite par constitution d’une bulle rétablissant l’indivision de l’être est aussi propre à cet animal humain. Du point de vue de la réalité de l’être divisé qui se fait exclure de et par cette bulle, l’indivision de l’être recouvrée est imaginaire, fictive, mais les forces de cohésion, de densification, de fusion, de massification de cette première fiction sont d’une telle puissance que toute forme de séparation, de division, de fission, de réalité est dissoute.
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L’animal ne connaît pas le temps linéaire, sagittal, il est tout entier dans l’instant, l’instant qu’il vit. Le divin ne connaît pas le temps linéaire, sagittal, il est le non-temps de l’éternité dont nous, les humains, pouvons connaître les succédanés : le temps cyclique, l’éternel retour, l’eschatologie, la résurrection… autant d’intenses illusions pour tempérer les souffrances du temps irréversible, sagittal.
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Pour l’être humain, naître c’est mourir, c’est-à-dire vivre la peur de mourir. Tout plutôt que cette peur ! Tout plutôt que cette insupportable souffrance !
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Naître. Venir au monde. Dans cette singulière venue au monde humaine se décide notre destin d’être mortel ne pouvant renoncer à son éternité. Venir au monde, c’est venir à l’être séparé, à l’être né, sortir de la bulle, du règne de la totale confusion, de la massivité sans faille, de l’équilibre absolu.
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