Luc Delfosse

C’est sûr, quand on se prénomme Marie-Arsule (oui, comme dans Regain) et que par inadvertance , on a été déclarée née un 30 février, on ne peut se satisfaire de la vie de Mme Tout-le-monde. Enfin au delà-de quarante-sept ans. Parce qu’avant cette prise de conscience soudaine, à l’enfance dans une ambiance colonialiste, avait succédé un mariage plutôt médiocre. Mais voilà la crise de la quarantaine conduit Marie-Arsule à tout plaquer pour se lancer dans une pérégrination déjantée : adieu le mari minable et les enfants crétins, bonjour les Bouvard et Pécuchet fans de la Pucelle d’Orléans, le dealer de coke, l’obsédé des reliques et les joyeux drilles d’un trou perdu.



C’est amour battant que le lecteur est entrainé dans cette sarabande diabolique, et l’écriture n’y est pas pour rien : de métaphores en catachrèses audacieuses, le discours est fleuri et haut en couleurs, aucun risque de s’ennuyer!



Merci aux Editions Onlit pour leur confiance
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Dès la première nouvelle de ce recueil, le ton est donné : on est au coeur du terroir, témoin du quotidien d’humains bien incarnés, style rats des champs, intemporels, truculents. Les épisodes évoqués sont de ceux qui malgré leur insignifiance au regard de l’histoire du monde, peuvent pourrir toute une vie, plus éventuellement celle de l’entourage : haine des Yves, quête d’un fantôme unijambiste, agonie d’un écrivain..



Le langage est fleuri, hautement exubérant : j’ai eu l’impression de feuilleter une BD genre Carmen Cru! C’est surprenant au départ, et cela demande un effort de concentration et un temps d’adaptation, voire une relecture, mais on s’y fait et on y prend goût.






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TRUCULENT ! Décidément, cet éditeur belge a le don pour dénicher des auteurs qui savent manier la langue française. Cette (7) galerie(s) de portraits plus vrais que nature ! On se délecte du "tout pas beau" du quotidien. Plus la scène est rurale, plus l'auteur use d'un vocabulaire ravissant et abuse le lecteur avec une intelligence des mots hors du commun.
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Mon avis va être bref, mais j’ai vraiment adoré ce roman. J’ai ri du début jusqu’à la fin. Oui vraiment ri, grâce à Marie-Arsule, son « road-trip » et ses péripéties, mais surtout grâce à l’auteur qui manie l’humour avec brio. Sa plume et ses métaphores sont exquisément drôles (même les noms des chapitres sont drôles). D’autant plus que l’histoire est sympa et prête à diverses rencontres et péripéties qui rendent le roman très rythmé.
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