Avant je voyais la foule, mais maintenant pour la première fois je regarde la foule.
Je m'appuyais contre un garde-fou qui me séparait des hommes, des femmes, de tous ceux-là qui moutonnaient, affluaient, semblaient se lier, puis disparaissaient dans d'autres tuyaux, dans des portes ouvertes, fraîchement ouvertes comme des tombes.
Alors le destin de l'humanité tout entière m'apparut dans ce mouvement de mauvaise marée: destins fondus dans le même glissement, destins lâchés par milliards comme poussières vivantes.