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Critiques de Luc Saint-Hilaire (4)
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Le Santerrian : Récit premier des histoires d..

J'abandonne ce livre, et pour une raison tellement précise que je ressens le besoin de la décrire, pour moi autant que pour de potentiels lecteurs. Il n'y a rien d'horrible à propos de ce livre; la couverture (de la première édition, donc celle-ci) est belle, la mise en page est à la norme, le texte est bien édité, révisé et la plume de Saint-Hilaire coule bien et se permet d'occasionnelles fleurs qui sont la bienvenue. Ce n'est rien de remarquable, la mentalité et le concept de base pour ce livre sont essentiellement les mêmes que Tolkien (et l'auteur lui-même a dit le Seigneur des Anneaux avoir été sa source principale d'inspiration).



Mon problème reste sur un seul aspect, à la page cent. Le personnage principal se fait donner quatre fioles (parmi d'autres babioles, tel qu'une armure, un glaive symbolique, ce genre de choses…). Ces fioles, tel que le sage Delbon (l'équivalent de Gandalf) les décrit, sont inépuisables, elles vont sans arrêt contenir ces liquides miracles qui font chacun une chose extraordinaire. La première est un sirop fort nourrissant qui « pourrait nourrir une armée entière ». Soit, un peu poussé, mais la nourriture n'est qu'une technicité, pas nécessairement liée à la bonne continuation de l'histoire ou à l'évolution des personnages.



La deuxième fiole peut pacifier n'importe quel ennemi. C'est encore plus poussé. Juste avec cette fiole, toutes les scènes d'action potentielles sont automatiquement mises en danger, dérobées de leur suspens et possibles ramifications; il existe maintenant un antidote que le héros n'a qu'à agiter et asperger (mais, à en croire la seule critique du site, les scènes de combats sont assez plates et courtes, plutôt décevantes).



La troisième fiole est essentiellement un sérum de vérité, qui force toute personne à parler franchement. C'est moins abusé que les deux autres fioles; juste celle-là, j'aurais pu la tolérer. Mais attendez de voir la dernière. La quatrième fiole est un mystère, le sage dit qu'elle pourrait, selon les légendes, permettre d'utiliser toutes les magies, et peut-être même de rendre immortel.



Réunissez toutes ces fioles ensemble, et le peu de suspens que le livre avait meurt, drette là, immédiatement, brutalement. Le suspens a été absolument éradiqué. Ces fioles n'ont pas été indiquées avant, aucun indice, elles arrivent de nulle part et effacent tout danger (et le danger n'était pas très présent jusqu'à présent non plus).



J'avais le strict minimum de motivation à lire, et ces fioles l'ont juste détruit. Je n'ai pas assez confiance en l'auteur – en n'importe quel auteur, en fait, qu'il soit légendaire ou inconnu – pour bien gérer ces fioles. Elles sont l'épitomé des « plot devices », et sans doute les plus extrêmes que j'ai vues. Je réalise qu'il existe la possibilité que ce soit faux, que leurs effets ne soient pas à ce point intense, et que leur usage soit limité. Vrai. Mais dans les premières cent pages, il n'y a aucune subversion, rien qui m'indiquerait que l'auteur ne va pas faire les choses de manière classique. Et comme je l'ai dit, je n'ai plus la motivation d'aller plus loin pour vérifier, je ne trouve pas que ça en vaut la peine.



Mais si, après cette révélation, vous êtes encore intéressé par le livre, alors je vous en prie, lisez-le. Ce que j'ai lu n'était pas mauvais du tout. Ce n'est pas particulièrement original non plus, ça manque de verve et de punch, mais c'est de la Fantaisie tout à fait acceptable et classique, très détendue. La prose coule, les paysages sont beaux, et en termes de livres de fantaisie sortis par les Éditions de Mortagne, c'est sans doute leur plus compétent et mieux écrit, même en prenant en compte ces fioles.



Je dois par contre mentionner que j'ai un « ressenti », venant de ce livre, que l'auteur a un message clair à donner, et qu'il n'est pas le genre d'écrivain à être très subtil à ce sujet; il va livrer son message de la façon la plus claire qui soit, même si c'est moralisateur.

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Le Santerrian : Récit premier des histoires d..

Dans un prologue, l'auteur présente les récits du livre comme rédigés par un troubadour lors de ses voyages dans le Monde d'Ici.



L’histoire débute en pleine session du conseil des Sages qui doivent désigner le successeur d'un des Princes du conseil royal décédé. Les Prétendants à la fonction attendent le verdict, un favori se détache nettement. Un verdict qui ne sera pas celui auquel s'attendaient les le Roi, le Conseil des Princes... et l'intéressé lui-même.



Le postulat de départ énoncé à la quatrième de couverture, à savoir défendre le Pays de Santerre face à une menace d'invasion s'avère des plus basiques : un jeune adulte doit brandir le Glaive et sauver son pays.



Le récit démarre lentement, l'auteur prend son temps pour décrire les Postulants et leurs tenues vestimentaires, la salle du Conseil Royal, le pays géographiquement, la diversité des peuples et leurs us et coutumes... Si le lecteur n'a aucun mal à s'immerger dans l'univers que l'auteur nous décrit, la minutie avec laquelle il le fait n'est pas sans créer de nombreuses longueurs. Certes il est nécessaire de poser les bases du récit mais ici certains détails ne sont pas jugés nécessaires pour l'intrigue en elle même. Si la référence au Pays de Santerre pouvait laisser à penser que l'auteur allait nous dépeindre une région de la Picardie, il n'est est rien son monde lui est propre et de facture tout ce qu'il y a de plus basique en fantasy. Le lecteur espère qu'il s'étoffera au fil des pages et que l'auteur y inclura des idées novatrices.



Un retournement de situation entraîne très rapidement le lecteur dans une intrigue subsidiaire qui n'apporte rien à l'intrigue principale mais l'auteur en profite pour développer son univers en nous présentant de nouvelles races mais également la Genèse du Monde d'Ici . Un aparté qui reprend les bases de la Création du monde de la Mythologie Nordique que l'auteur n'a fait qu'arranger pour s'intégrer à son histoire. Une partie importante de l'histoire et qui malgré quelques actions ne fait une fois de plus qu'engendrer des longueurs.



De suite l'auteur poursuit son délire créatif et le lecteur est cette projeté dans une autre direction, et découvre un paysage post-apocalyptique où survit une peuplade auparavant fortement avancée technologiquement, les maigres indices fournis par l'auteur laissent à penser que ce peuple a subi la résultante d'une manipulation thermonucléaire hasardeuse. Le lecteur, même si le récit est intéressant, a beaucoup de mal à suivre l'auteur sur les chemins de travers qu'il emprunte et se sent désorienté. Si l'intrigue principale s'avérait, au départ classique avec un Prétendant et son Compagnon qui se lançaient, suite à la sempiternelle prophétie, dans une quête initiatique et identitaire, on a la nette impression que l'auteur a voulu écrire un roman dense, complexe, en utilisant tous les ingrédients et ficelles possible du genre.



Tout dans le récit est trop facile, lorsqu'il y a enfin de l'action, le héros et ses amis se débarrassent de leurs adversaires en trois coups d'épée ou d'un sort surpuissant, lorsque le héros est tué dans une embuscade il est ramené a la vie par une puissance divine. Les dieux sont omniprésents dans la vie des jeunes gens, lorsqu'ils rencontrent un obstacle, par miracle tout s'arrange et de ce fait lecteur ne ressent aucune empathie pour les personnages puisqu'il sont invincibles et que rien ne peut leur arriver. La magie, classique, est surpuissante et n'est en rien novatrice, on est clairement dans un registre que l'on trouvait au début de la parution des romans du genre. Les combats qui pourraient donner de la dynamique à l'histoire, sont expédiés, pour ne pas dire bâclés, le lecteur n'a pas le temps de s'y immerger qu'ils sont déjà terminés. Si certains aspects du récit sont largement décrits, d'autres le sont beaucoup moins, l'on ressent clairement un déséquilibre entre les moments d'action et les descriptions.



L'originalité du roman consiste dans le fait que l'histoire soit narrée par un troubadour, ce qui s'en ressent dans le style de l'auteur. L'écriture est fluide, matinée d'une petite pointe de poésie, et malgré les longueurs, la lecture est plutôt aisée et l'histoire est distrayante, addictive malgré les nombreux errements qui la jalonne.



Si une partie du dénouement parvient à surprendre le lecteur, malgré quelques indices disséminés dans l'histoire, le final fait très contes de fées : ils se marièrent et vécurent heureux...



Au final, on est plongés dans une fantasy classique en tous point, à l'univers dense...trop dense, ce qui n'est pas vraiment surprenant lorsque l'on voit sa date de publication. Certes l'auteur nous offre un panorama détaillé du genre, mais là aussi peut être trop... Une fantasy simple, divertissante plutôt réservée à un lectorat pré-adolescent, s'ils ne sont pas rebuté par les nombreux passages descriptifs.
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Les princes de Santerre, tome 1 : Premier mal

Je l'ai acheté pour une bouchée de pain ce livre dans un librairie qui vent en général de l'occasion et je peux dire que je me sent flouer d'une certaine façon. Depuis longtemps les jumeaux ont fasciné, de nombreuses oeuvres littéraire ont joué avec ceux-ci dans des univers de fantasy. Il y a deux excellentes fresques qui me viennent à l'esprit: Raymond E. Feist: Les nouvelles chroniques de Krondor Princes de Sang et Lynn Flewelling: Le Royaume de Tobin les jumeaux. Pour ce qui est de romans québécois, il y a quelques mois j'avais lu Les Tigres bleu Le royaume du sable de Yves Trottier que j'avais trouvé moyen et bien l'exécrable Anne Robillard avec les Chevaliers d'Émeraude tome 1 que je n'avais pas terminé. Cette fois-ci, malgré de bonne descriptions de vêtements j'ai eu de la misère avec ce divorce magique. J'avais l'impression de lire un livre de fantasy jeunesse, il n'y a aucune honte à cela c'est juste que je me suis littéralement ennuyé. L'action quasi inexistante ou trop rapide selon les critières de chacun car on arrive toujours aprés dans le roman de Luc Saint-Hilaire. Désolé, pour lui après seulement 100 pages j'avais fait le tour et c'est ainsi que ma lecture se termina. Peut-être seriez-vous capable de le finir ?...
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Le Santerrian : L'Elnade Récit Second des His..

Ce deuxième tome des Récits du Pays de Santerre décrit les grands bouleversements qui marquèrent le Monde d'Ici durant le règne de Tocsand.



Dans le tome précédent Vorgrar avait échappé au Porteur du Glaive, après un premier chapitre qui rappelle brièvement les faits qui se sont déroulés dans Le Santerrian, nous le retrouvons peaufinant les derniers détails de ses troupes qui s'apprêtent à envahir les terres au sud du Lentremers.



Tout comme dans le tome précédent, l'auteur nous expose minutieusement le contexte dans lequel vont se dérouler l'histoire. Il nous fait découvrir l'homme qui va mener les troupes de Vorgrar tout en nous décrivant l'île dans laquelle s'est réfugiée ce dernier. Mais à l'instar du Santerrian, l'auteur entre trop dans les détails, ce qui inévitablement crée dès le début de l'histoire des longueurs.



Dans cette première, l'auteur reprend en partie des descriptions déjà effectuées au volet précédent, cette redondance finit par agacer le lecteur. Puis après avoir posé les bases de l'intrigue principale, l'auteur utilise le même synopsis que précédemment en nous entraînant dans une intrigue subsidiaire sans rapport avec le récit principal : une quête identitaire qui se résume pour le lecteur uniquement à des longueurs supplémentaires et pour l'auteur à développer son univers déjà trop dense.



On a encore un peu de mal à vraiment ressentir une empathie envers les personnages, malgré les multiples embûches qui jalonnent leurs parcours, à chaque fois ils s'en sortent sans vraiment de dommages. C'est cette trop grande facilité qui nous empêche de vibrer à leur unisson. Lorsque l'auteur fait disparaître son personnage principal, c'est uniquement pour renfoncer le critique de la situation, mettre en avant un autre de ses personnages qui malgré son infirmité, n'aura aucun de mal à se défaire du grand méchant puisqu'un fois encore elle recevra de l'aide quasi-divine.



Si les combats du cœur de l'histoire sont légèrement plus descriptifs que dans le tome un, ils restent tout de même insuffisamment décrits pour que le lecteur en soit partie prenante. Quand aux combats finaux où des milliers de guerriers s'affrontent, l'auteur les règles en quelques lignes. Comme dans le volume précédent l'auteur a opter sur une fantasy intimiste qui s'attache aux ressenti de ses personnages plus qu'à l'action qui les entoure.



La magie qui prend tout de même une place importante dans l'histoire est des plus basique, exploitée sans finesse, sans réalisme. Trop puissante elle manque du moindre réalisme et n'apporte une fois de plus qu'une grande facilité dans les actions des personnages.



L'action est peu présente dans ces deux gros pavés et de ce fait l'histoire nous est décrite de manière trop linéaire.



Au final l'on est clairement devant une fantasy qui n'apporte rien de concret au genre, le récit prend des airs de ballade moyenâgeuse dont le côté épique est totalement délaissé. S'il n'y avait ces interminables longueurs et ces apartés par rapport à l'intrigue principale, ces romans auraient éventuellement pu convenir à un lectorat jeunesse voulant découvrir la fantasy.
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