(...) Flaubert est un Dieu. Ben si, lecteur invisible. Et il n’est pas le seul, d’ailleurs. Quand je lis Madame Bovary une première fois, je me mets à la place de la jeune femme et je frémis avec elle, je sanglote, j’espère, je cours et j’abandonne avec elle. Puis, quand je le relis une seconde fois, quelques mois ou années plus tard, je m’attarde davantage sur Charles ou Berthe et j’entends que le monde existe sur plusieurs plans. Plusieurs lectures possibles d’un sentiment, d’une image ou d’un son ; il n’y a qu’un Dieu pour créer ça.