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Citations de Luca Tahtieazym (411)


«  Régis, lui avais-je un jour demandé, tu te rends bien compte que tout le monde se fout de ta gueule quand tu portes tes chemises fluorescentes, non ?
– Je ne sais pas. Moi, je les aime bien. C’est ce qui compte, non ? »
Non ! Bien sûr que non ! Ce n’est pas ce qui compte ! Comme si le regard des autres n’avait aucune importance. Ceux qui se conduisent de la sorte sont des égoïstes. Je vais vous dire la vérité, à vous. Pour ma part, si je ne me préoccupais aucunement du regard des autres, je ne me laverais plus et je porterais la même tenue chaque jour que l’autre couillon dans les nuages fait. Les vêtements de Régis ? Une insulte à l’humanité.
Et ses futals ! Il leur manquait toujours cinq centimètres, à ses futals ! Quand je pense à notre époque bénie, une époque où les pantalons pattes d’éléphant ont révolutionné la manière de se vêtir avec chic, et que je vois cet olibrius passer outre les codes de rigueur, je me dis que c’est du gâchis. C’est dur mais je l’admets : Régis ne mérite pas de vivre dans les années quatre-vingt.
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On voit la mort, on comprend qu’on ne pourra pas y échapper. Tout est question de temps. Prendre du temps pour saisir qu’on n’en aura pas assez.
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[...] Je suis peut-être un peu macho, c’est vrai, mais il n’y a pas plus ouvert que moi !
– Vous êtes la France d’il y a trente ans. Celle qui tente désespérément de conserver ses acquis, celle qui s’oppose encore à la décolonisation.
– Mais pas du tout ! Je suis pour les colonies !
– Quoi ?
– Mais si ! J’y allais quand j’étais gamin ! J’adorais ça !
– Je suis consternée… 
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[...] Rassurez-moi, vous n’êtes pas déficient intellectuellement ?
– Hé ?
– Handicapé mental. Vous êtes handicapé mental ?
– Non. J’ai un ami, Régis, qui est con.
– Et bien, quand il vous voit, il ne doit pas se sentir seul. 
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J’avais essayé de le lire, son bouquin, mais je m’étais endormi avant d’avoir fini le titre. Trois tentatives et trois échecs. J’avais renoncé.
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Et pas besoin de lui annoncer que le jeune Mickaël Jackson – vous voyez de qui je veux parler ? Ce gamin, l’ancien des Jackson Five, qui a sorti cet album, « Thriller », il y a quelques semaines ; on verra si ça va marcher, ses bêlements, doit bien y en avoir qui aiment ce genre de musique ; m’est avis qu’il retournera vite fait dans le plus profond anonymat, lui…
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Tout était fabuleux en montagne. Pas de présence humaine et pas de panneaux publicitaires ou de béton. La faune et la flore se camouflaient aux yeux ne les ayant pas méritées.
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Ceux qui refusaient d’ouvrir les yeux finissaient en pâtée pour loups. La naïveté était une maladie mortelle. Mortelle et contagieuse.
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« Un Davidoff ?
– Volontiers, j’adore les cigares russes.
– Euh… Ils viennent des Caraïbes.
– Mouais… C’est juste à côté… Merci. »
Je n’avais jamais fumé de cigare. Quand j’étais enfant, à l’âge de trois ans, la nourrice qui me gardait fumait de longs cigarillos bruns. Je me souvenais encore de l’odeur douceâtre de la fumée qui embaumait dans ma chambre d’enfant. C’était probablement grâce à elle que j’avais développé un tel goût pour le tabac. Je ne saurais jamais trop la remercier.
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Les parcelles de mon âme qui s’étaient évaporées me manquaient. Je touchais leur absence à chaque fois que je levais la tête vers le ciel.
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La méfiance était indomptable. Quand elle s’immisçait dans les êtres, elle chassait la confiance et dévorait les esprits.
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Rien à foutre des autres, c'est la meilleur philosophie pour être heureux.
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Luca Tahtieazym
Endormeur, c’est le plus beau des métiers. Avec prostituée et chanteur de jazz.


[extrait de la nouvelle « Le marchand de sable »]
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L’amour était un concept. Presque une idéologie. Les plus nobles des grands poètes – Charles Baudelaire, Alfred de Musset, Michel Sardou – avaient traité le délicat et épineux sujet de l’amour sans pouvoir établir un mode d’emploi. J’avais repris la collection complète des France Football depuis 1972 et il n’y avait pas l’ombre de la queue d’une piste. Je savais au moins que l’amour, le vrai, on ne le payait pas. Enfin, pas directement. Si je trouvais ma promise, celle qui ferait battre mon cœur, il me faudrait tout de même la loger, la vêtir, la nourrir, la laver, la coucher et lui payer du maquillage pour qu’elle eût l’air fraîche… L’amour n’était pas gratuit.
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On ne pouvait pas marcher tout droit, à Paris, le nez en l’air pour admirer ces connards de pigeons. Impossible. À moins de collectionner les merdes de chiens. Il y en avait partout, de ces crottes. Et de toutes les tailles, de toutes les couleurs. Également, même si je retenais une envie terrible de le vérifier par moi-même en y enfonçant un doigt, de toutes les textures. Paris était peut-être la plus belle ville du monde, mais c’était aussi un musée, une ode, un hommage aux défécations barbares d’une harde canine sans scrupules.
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Avant le Blanc, je n’avais fait que de rares séjours en altitude, mais à chaque fois, j’avais été émerveillée par l’aspect sauvage et naturel des décors. (....) Avant, les longues plaines de poudreuse immaculée m’émouvaient au plus haut point. À présent, elles me donnaient la nausée. Je ne pouvais pas admirer le panorama car je n’oubliais pas ce qu’il charriait dans ses bagages : la détresse, la cruauté, l’arbitraire.
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Lendemain matin. Quinze heures du matin, plus exactement. Gueule de bois carabinée. Tube d’aspirine à portée de main. Bonne résolution : pas trop de calva dans le café pour aujourd’hui. 
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L’art, moi, ce n’était pas vraiment mon truc. J’aimais bien les formes des bouteilles de bière mais mon ravissement artistique s’arrêtait là. Mais tous les gens de goût appréciaient l’art, c’était un fait.
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Pour me subtiliser mon âme, il faudrait être capable d'aller en enfer. Je ne l'ai pas vendue, juste louée. De temps en temps, je la laisse rôtir chez le diable et j'œuvre. Puis je redeviens un être humain et je profite de la vie tant que ma soif est assouvie.
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Elle ressentait une sorte de compassion pour lui, rien d’autre. De la pitié. Mais il se réjouissait qu’il y eût encore de la pitié ; voilà un sentiment humain, la pitié ; un sentiment pur.
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