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Critiques de Luce Basseterre (97)
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Bob, textile futé

Je découvre encore une auteure grâce aux éditions 1115 : Luce Basseterre. Elle a déjà quelques romans à son actif.



Il s'agit ici d'une courte nouvelle, essentiellement concentrée sur un moment. Abdel et Steve ont conçu dans leur start-up une espèce de fibre métamorphe qui peut prendre l'aspect de n'importe quel vêtement et qui se réinitialise avec un passage au micro-onde. Abdel voit déjà le marché de la haute couture lui faire un pont d'or. Il débarque tard au boulot et découvre Steve plutôt colère de le voir là. Et voilà que débarquent deux types tout droit évadés de Men in Black…



Écriture efficace, à la première personne (celle d'Abdel), sans temps mort. Passage fluide de la désinvolture à l'agacement, l'inquiétude puis la panique. Émotion garantie.



Mais pour moi l'histoire s'est arrêtée dans le parking, au deux tiers de la nouvelle. Je m'attendais plus ou moins à un truc du genre et j'en suis un peu déçu SPOIL : . Le dernier tiers me fait l'effet d'un trop long épilogue.



Content de la découverte quand même. J'approfondirai la bibliographie de l'auteure quand ma PAL me le permettra.

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La débusqueuse de mondes

Une lecture amusante qui m'a fait passer un bon moment !



Dans un lointain futur, les humains ne sont qu'une espèce parmi d'autres. Certains sont esclaves, d'autres se sont installées sur des colonies indépendantes.



Otton est un humain, esclave libéré par accident lors du crash de son astronef… qui s'est écrasé sur une planète désertée qu'il reconnaît comme étant l'ancienne Terre. Il rencontre D'Guéba, grenouille géante (très) intelligente, qui gagne sa vie en ensemençant des planètes isolées pour y créer une faune et une flotte, afin de les revendre à des peuples qui ont saccagé leurs propres planètes et qui doivent trouver un nouvel habitat. Toute comparaison avec un sujet d'actualité n'est pas une vue de l'esprit. D'Guéba parcourt l'univers avec Koba, le cyberquale : ce vaisseau spatial très spécial est un être vivant navigant dans l'espace, et amélioré par d'anciens propriétaires grâce à l'Intelligence Artificielle. Koba est l'un des derniers représentants de son espèce, les squales sauvages (non transformés) ayant disparu.



Otton n'aura de cesse de manipuler la grenouille afin de garder la Terre pour lui et ses coreligionnaires, quitte à s'allier à des voyous pour atteindre son but. Une des saveurs de ce récit réside dans les relations entre Otton, D'Guéba et Koba, notamment l'humain et la grenouille géante qui se méfient l'un de l'autre et se chamaillent.



L'univers rapidement esquissé présente des sociétés diverses, entre les mondes totalitaires et ceux voués au négoce. Finalement, aussi bien les sociétés que les êtres vivants prennent des caractères très humains, ce qui permet l'ironie et donne un ton léger au roman.



Malgré la gravité de certains sujets (planètes dévastées, tentative de génocide, esclavage), l'auteure a mitonné un récit teinté d'humour, et si elle publiait une suite, je la lirais avec plaisir !



Challenge 2020 Auteures SFFF

Challenge 2020 Grimoires Alchimiques


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Le chant des Fenjicks

Je remercie les éditions Mnémos pour l'envoi de ce roman. J'avais beaucoup apprécié La Débusqueuse de Mondes de la même auteure, et j'étais enchantée de découvrir sa préquelle. Aussi, ma déception est grande. J'ai attendu pour publier cette critique, afin de ne pas nuire au lancement du livre.



Dans un univers peuplé d'espèces très diverses, les Fenjicks sont des animaux cosmiques qui évoluent près des étoiles et qui naviguent dans les espaces interstellaires. Les Chalecks les capturent pour les asservir et les transformer en vaisseaux spatiaux, des cybersquales dotés d'IA. Deux protagonistes, un Chaleck et un Imbtu, vont être entraînés dans des aventures épiques.



L'immersion dans le roman est très ardue, la faute à une narration maladroite : les personnages sont présentés en Point de Vue à la première personne (le personnage parle et raconte ce qu'il vit). Mais l'univers — très foisonnant — est peu exposé, le lecteur met du temps à comprendre les sociétés dans lesquelles ils évoluent et leurs péripéties très (trop) nombreuses.



Les personnages secondaires se multiplient, parfois avec des noms imprononçables, et rapidement j'ai été perdue dans l'enchaînement des séquences (parfois très courtes) et le déferlement d'actions avec les nouveaux protagonistes : je ne savais plus si un des personnages Point de Vue les avait déjà rencontrés ni quel était leur rôle. À cela s'ajoutent de nombreux des mots inventés et des pronoms neutres pour une catégorie de personnages, qui exigent un effort de lecture supplémentaire. de plus, l'écriture est un peu hachée.



Pourtant, peu à peu se dessinent un enjeu et une trame. Mais là encore, le scénario accumule les péripéties, les obstacles, les rebondissements, à tel point que j'ai eu le sentiment d'une histoire « forcée » pour accentuer l'épique (et rallonger le livre ?), alors que souvent ces mini-événements n'ont pas d'impact sur le mouvement de fond. J'ai fini par survoler quelques passages en diagonale.



De nouveaux personnages Points de Vue apparaissent au fil du récit, contribuant un peu plus à perdre le lecteur. C'est dommage, car le roman précédent La Débusqueuse de Monde était à la fois plus simple et plus agréable à lire, j'y avais pris beaucoup de plaisir.


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Les enfants du passé

Si j'osais… allez, j'ose le dire : ce roman est une espèce d'O.V.N.I. dans la production française actuelle de la S.F. Certes, c'est un space opéra orchestré avec brio, où ne manquent ni l'ampleur spatiale, ni les intrigues à la mesure de ses univers multiples. J'avais déjà remarqué, dans ses nouvelles, la facilité avec laquelle l'auteur présentait la diversité des populations et des autres mondes comme coulant de source, héritage de ses affinités personnelles qui se transmet tout naturellement dans un premier roman et qui prend là sa pleine mesure. Plaisir de la découverte et de l'aventure, raconté de façon dynamique à la première personne par les acteurs de l'intrigue (intéressante, sombre et complexe à souhait). Mais où l'affaire prend une dimension originale et intime, c'est avec les relations et l'évolution psychologique du couple phare : Djaël et Oshi. le moins qu'on puisse dire c'est que Luce Besseterre s'inscrit dans la tradition des auteurs de S.F. qui ont des idées à transmettre et à défendre, tout en maîtrisant parfaitement la formule et elle signe, du coup, une production originale en s'attaquant à « l'identité de genre ». De la réflexion, donc, qui en plus de l'action en font un ouvrage très particulier. Si je devais adresser un reproche à l'auteur, c'est de n'avoir pas eu envie de quitter les protagonistes de l'histoire en arrivant au terme de ma lecture : « un goût de trop peu » comme on dit.
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Les enfants du passé

Je ne m'associe pas aux bonnes critiques sur ce livre.

Avec des phrases comme : "...Iel n'a pas réussi à rejoindre su mastre donc iel est retourné vers l'autorité..." Et des iels, il y en a plein partout, je sais c'est voulu, mais c'est pénible à lire.

Passons sur le phrasé, ce n'est pas le plus important.

L'histoire : intéressante, sans plus.

Les personnages : je ne m'y accroche pas.

L'IA de bord : ici une réussite, avec plein d'humour en plus.

L'alternance des personnages dans chaque chapitre : une bonne idée, mais là cela n'apporte pas grand chose.

Le monde créé, l'atmosphère : plutôt pas mal.

Bref, ce livre ne m'a pas emballé. C'est tout.

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Naufragés de l'espace

10 ans d'éditions Critic, dix textes ?

Non huit !

Dommage, j'ai préféré les deux qui manquent !



P.-J. Hérault, une trentaine de romans, un vieux de la vieille du space opera, habitué du Fleuve noir, mais inconnu de ma part. Les éditions Critic ont entrepris de rééditer sa bibliographie et pour les 10 ans de la maison, de lui rendre hommage à travers 8 plumes de jeunes talents. 10 ans, 8 textes, va comprendre...

L'occasion pour moi de découvrir les thématiques de l'auteur et peut-être de me frotter à ses oeuvres plus tard ?

Même si l'approche antimilitariste me plait, comme le fait de trouver des voies différentes pour régler les conflits, ou voir son voisin de manière empathique, on reste dans l'ensemble dans le classique du classique. Cela manque de flamboiement, de modernité.

Le point commun des textes : le space opera, et se retrouver "seul" dans l'espace avec comme angle d'approche l'absurdité de la guerre.

J'attendais beaucoup de cette anthologie, de par les noms des auteurs et de ce que j'avais pu lire d'eux, mais je n'ai quasi jamais été entrainé dans les différents récits.





Circuit fermé, de Camille Leboulanger

On entre de plein cœur dans le cœur du sujet avec un naufragé perdu dans l'espace, seul dans sa combinaison spatiale avec pour seul fin, sa fin prochaine. Il se retrouve là après un combat entre les forces terriennes et des renégats à la vision différente sur l'avenir des Terriens.

Sur la thématique de l'absurdité de la guerre et du fait que l'on tourne, toujours en rond, j'ai eu l'impression que l'auteur a brodé son récit par rapport au twist final et que cela manquait un peu de force, de consistance.



Attendre l’aurore, de Emmanuel Quentin

Un vaisseau se fait "attrapé" par ...

Un texte intriguant qui le restera jusque la fin. Cet enlèvement dont ils sont les victimes et l'univers qui s'y attache est très étrange, à tel point que je n'y ai rien compris. Pas mauvais, mais je n'ai pas réussi à voir où voulait m'emmener l'auteur.



La cinquantième, de Marianne Stern

Une pilote vétérante, véritable légende vivante, revient d'une mission qui a falli lui coûter la vie. Sur la station, les remords et la culpabilité d'un autre accident qui a blessé son amour refoulé. Culpabilité, lassitude envers cette guerre qui n'en finit pas et désir d'en finir...

Rien de nouveau sous le soleil, tout cela est bien fleur bleue et n'arrive pas à sortir des sentiers battus du Space opéra et de la SF militaire.



Retour à Altamira, de Thibaud Latil-Nicolas

Un vaisseau rempli de réfugiés demande la permission d'accoster. Refus des autorités qui répondent : partez ou mourrez. L'exécutant des basses besognes refusent les ordres.

Un sujet d'actualité qui semble traiter de manière assez classique mais qui prend peu à peu plus de consistance et prendre des chemins moins balisés. Même si j'ai trouvé cela un peu trop bienveillant, la possibilité d'une société autre qu'inhumaine fait tout de même du bien. Et la fin réserve son lot de surprise.

Bien aimé au final. Et c'est le seul texte "social" qui fait le parallèle avec notre droit d'asile qui devient peau de chagrin.



Les indésirables, de Luce Basseterre

Je connaissais Luce Basseterre par une nouvelle parue chez 1115 éditions. L'occasion d'en découvrir plus.

Un vaisseau en rade à cause de sa propulsion. Un prisonnier étrange. Et une station fantôme.

Construit autour de la révélation, lorsque celle ci arrive, elle atteint son but : elle surprend.

Cependant, comme tout est axé dessus, le lecteur ne peut qu'attendre l'explication pour comprendre mais il reste à mon sens des zones de floues dans cet univers.



Mésaventure, de David Gallais

Un mécano antimilitariste doit dépanner un vaisseau militaire. Choc des générations, choc idéologique pour ce texte légèrement humoristique et invraisemblable.

De l'esprit Pulp avec une pirouette finale qu'on voit venir de loin, mais l'histoire est tellement cocasse que l'on a envie de découvrir le comment.

Assez rare de voir s'affronter dans un même récit bas du front (les bidasses) et mous du bulbe (les anti-militaristes, (mais j'ai lu très peu de SF militaire...).

Au final, j'ai passé un bon moment de lecture, ce qui n'était pas gagné d'avance. Donc bravo à l'auteur.



Le lien, de Audrey Pleynet

Deux ennemis se retrouvent isolés sur le même vaisseau. Deux visions du monde, deux modes de vie différents et cependant, peut être, un lien...

Une belle histoire qui tient le lecteur en haleine pour savoir où est le loup. Mais rien de très original non plus et la chute, bien que m'ayant surprise ne m'a pas fait d'effet wouah. Un peu plus de concision n'aurait pas été pour me déplaire.



Bételgeuse z-1, de Romain Benassaya

Bételgeuse, futur, un chasseur de prime est sur la piste d'une criminelle (?)

En peu de pages, l'auteur arrive à nous créer un univers plausible. Dommage que la fin soit si vite troussée et va à l'encontre de ce que l'on connaissait du protagoniste et de sa psychologie.



Lu dans sa version papier, j'ai un petit conseil à donner aux éditons Critic : certains de vos lecteurs sont vieillissants, leur vue baisse, donc attention à la taille de la police...



Avis réalisé suite à une opération Masse critique Babelio.



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La débusqueuse de mondes

Salut les Babelionautes

Je suis content d'avoir lu Le chant des Fenjicks de Luce Basseterre avant d'ouvrir celui ci, car cela m'a permis de mieux savourer ce Space-Opéra.

Je pensais que la révolte des Fenjicks avait échoué mais dés les premières pages il s'avère que non, l'Empire Chalecks a sombré et les divers peuples qui habitent la Galaxie essayent tant bien que mal de survivre.

Nous retrouvons D'Guéba à bord de Koba, le Fenjick qui a survécu à la révolte de ses congénères.

Ils forment un duo qui terraforment des planètes saccagées par leur habitants pour leur survie ou si elles sont désertes les revendre à ceux qui en font la demande.

C'est en voulant terraformer PK2 du quadrant SW7ǷǶ, d’après la cartographie cosmique chaleck, qu'ils vont rencontrer Otton, qui a survécu au crash du vaisseau ou il était un esclave.

A partir de ce moment il va devenir un personnage qui prend de l'ampleur, car il n'est pas dénué de capacité.

La suite nous entraine à travers la galaxie à la rencontre de différents lieu déjà évoqués dans la prequelle avec leur occupants qui forment un kaléidoscope étonnant des forment que la vie peu prendre.

A mon avis et je l'espère de tout coeur, Luce Basseterre ne va pas laissé ce trio improbable disparaitre et elle doit déjà penser à la suite de leur aventures.
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Le chant des Fenjicks

Une partition qui débute de manière magnifique, sans tenir le rythme...

Extrêmement frustrant.



Un univers étrange, peuplé de chaleks, de fenjicks, de félidés et pleins d'autres espèces.

Des noms aux consonances lointaines, des us et coutumes étranges, nous comprenons vite que nous ne sommes pas sur Terre, mais dans un monde autre. Les genres sont pluriels, le consentement est la base de la société. Mais entre la philosophie et sa pratique sur le terrain, le grand écart se fait.



Luce Basseterre déploie un univers tangible et son écriture renforce l'immersion : elle utilise le langage épicène : le iel, mais pas seulement, elle va beaucoup plus loin avec des pronoms que je n'avais jamais lu/vu : mæ pour mon ma, unæ pour un une, li pour le la, ciel pour celui celle. Un peu destabilant au début mais on comprend vite surtout que des personnages genrés sont aussi présents.

Des thématiques actuelles qui nous (dé)montre que pluralité n'est pas antinomique à société.

Autre thématique abordée, l’asservissement des corps (biologiques ou célestes).

Bref, c'est du tout bon, dépaysement, interrogations multiples, univers crédible et une histoire qui monte en puissance, je dévore le roman.



Mais il y a un gros mais : passé ce premier tiers, ces premiers personnages se révèlent secondaires et les fenjicks et semblables asservis prennent le devant de la scène. Et à partir de ce moment, cela part un peu dans tous les sens, multiplication des personnages, chapitres courts, actions. Trop, beaucoup trop. J'ai trouvé cela très confus. Et de me demander pourquoi l'autrice bazarde tout son monde pour finir dans un space opera assez classique.

Pire, il me reste l'impression d'une intrigue lentement dévoilée pour n'être au final pas traitée. La fin arrive comme un cheveu sur la soupe, sans véritablement conclure l'ensemble.

Le Chant des Fenjicks est un préquel à son précédent roman, La débusqueuse de Monde. Ne l'ayant pas lu, cela n'a dérangé en rien ma compréhension et je crois qu'un seul personnage fait le lien entre eux.



Au final, je suis très déçu, un roman plein de promesses, non tenues. Et j'en veux beaucoup à l'autrice de m'avoir fait rêver un texte au background solide, de m'avoir fait voir l'étendu des possibles pour finir par tout balancer à vau-l'eau. Vraiment rageant !
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Les enfants du passé

Salut les Babelionautes

Avec Luce Basseterre j'ai découvert une Auteure de Science Fiction talentueuse et je vais suivre ses futurs romans avec attention.

Dans ce troisième roman on découvre un personnage hors du commun.

Djaël Aldrin est l'un des pilotes qui, vingt-deux siècles plus tôt, a permis a l'Humanité de quitter la Terre moribonde pour essaimer dans la Galaxie.

Depuis il traine avec son vaisseau spatial de planète en planète et c'est l'achat compulsif d'un jeune esclave qui va tout déclencher.

Car cet esclave a une particularité, que l'on découvrira au fil des pages, qui vont entrainés tout un tas d'événements.

La relation entre eux deux va évoluer et se transformer au point que je ne l'ai pas vu venir.

L'Univers créé par Luce Basseterre est complexe avec ses différentes espèces qui le peuple, et que l'on découvre au fil du récit écrit a la première personne, par les différents personnages qui alternent à chaque chapitre.

Au début on ne sait presque rien sur l'histoire personnelle de Djaël Aldrin, d'ailleurs c'est pareil pour tous les personnages clés, et c'est l'un des charmes de ce space opéra de nous les faire découvrir entre deux scènes d'action.

Bref! j'ai passé une excellente journée avec ce livre qui, malgré ses 356 pages dans mon édition, m'a paru trop court.

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Naufragés de l'espace

Huit histoires composent ce recueil.



Leur point commun est de cibler des vaisseaux en difficulté. Mais chaque histoire est unique et bien ficelée.



J'ai beaucoup aimé lire ce qui s'apparente à des nouvelles à chute.



Nous trouvons un homme perdu dans l'espace avec très peu d'oxygène et qui va voir toutes ses certitudes disparaitre. Un homme voit son engin s'écraser dans un lieu inconnu où tout ce qui vit est réduit aussitôt en esclavage.



Une héroïne dont les exploits de pilote pèsent depuis trop longtemps. Un autre bien décidé à tenir parole auprès de sa femme ou encore, un homme aux pouvoirs étranges.



Ma préférée est "Mésaventure" principalement en raison de la présence de deux varans en tant que personnages principaux ce qui est original et fonctionne bien. Il y a ainsi un mélange d'humour et d'action réjouissant.



Mais toutes étaient intéressantes et notamment "Retour à Altamira" que j'ai lu comme une image à peine décalée de la manière dont nous refusons les réfugiés. Ou encore "Le lien" qui est un appel à l'entraide inter espèces.



Ce qui unit indéniablement ces récits c'est l'écriture, qui a chaque fois bien que différente, arrive à souder sans fausse note, l'ensemble.



Mais c'est aussi les valeurs. Les héros, malheureusement plus d'hommes que de femmes, sont bien souvent seuls mais ils portent des idéaux et sont prêts à se battre et même à perdre pour garder ce qui est important pour eux.



Il ne me reste plus qu'à découvrir l'œuvre de P.-J. Hérault à qui est dédié ce beau livre.



À lire !




Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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La débusqueuse de mondes

Ma première incursion dans l'univers de Luce Basseterre ! Je suis continuellement à la recherche de nouvelles autrices françaises de science-fiction à vous partager ! J'ai beaucoup aimé le résumé du roman : La débusqueuse de mondes promet un univers un peu barré peuplé de personnages attachants. Alors, on y plonge ?



Dans un premier temps, j'ai beaucoup apprécié l'univers mis en place par l'autrice. Il y a une vraie recherche pour créer un monde cohérent. D'Guéba s'occupe de terraformer et vendre des parcelles de planètes à des espèces dans le besoin. Du coup, on voit toutes les étapes : négociations, imprévus, législation, difficultés techniques... C'est un chouette concept.



Ensuite, j'ai bien aimé qu'on puisse voir pas mal d'espèces d'aliens différentes. Koba est sans doute mon préféré : c'est un vaisseau squale avec une confiance et capable de parler. La seule que j'ai trouvé dommage avec ce concept génial, c'est qu'il existe déjà un peu ! Notamment dans Farscape avec le vaisseau pénitencier Moya. Mais au moins ça s'imbrique bien dans l'histoire, et le plus important c'est qu'un élément soit bien traité même s'il s'inspire d'oeuvres plus anciennes.



On découvre aussi des sortes d'insectes et des félins. Ensuite on a bien sûr les humains, avec Otton, un ancien esclave qui a un peu de mal à se faire à une vie de liberté et de perspectives, même s'il a plus de ressources qu'il en a l'air.



Le scénario est assez fourni. D'un côté, cela apporte du rythme à l'ensemble et permet de ne pas s'ennuyer. Il y a plusieurs arcs narratifs qui s'entrelacent, ce qui implique de rester concentré pendant sa lecture. Moi qui lisais principalement dans les transports, j'ai trouvé que cette surcharge rendait parfois l'intrigue un peu confuse, d'autant que le roman n'est pas très long. Heureusement, l'écriture de l'autrice est simple, bien qu'efficace dans la mise en place de l'histoire et du contexte.



Autrement, les personnages sont hauts en couleurs et tirent leur épingle du jeu. Ma préférence va toujours à Koba le cybersquale, drôle et très bien écrit. J'ai trouvé dommage que D'Guéba reste un peu en retrait, j'aurais aimé voir sa personnalité de baroudeuse intrépide transparaître le long du roman. Otton est également plutôt réussi, en humain un peu paumé qui tente de s'adapter à son nouvel univers.



Pour conclure, la débusqueuse de mondes est une histoire sympathique légère. Elle est parfaite pour les gens qui souhaitent découvrir le space opéra sans entrer dans un cycle de 10 tomes bardés de détails scientifiques et de batailles spatiales. On pourra lui reprocher un manque de clarté par moments ou repérer des éléments proches d'autres œuvres, mais les personnages attachants et l'univers haut en couleurs sauront vous séduire.




Lien : https://lageekosophe.com/
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Le chant des Fenjicks

Salut les Babelionautes

C'est un curieux roman de Science fiction que je viens de refermer, car Luce Basseterre, dans cette préquelle nous conte comment des créatures cosmiques ne servent plus que de taxis vivants à travers l’espace.

J'avais déjà rencontré cette idée mais je ne me souviens plus par quel auteur.

Les Fenjicks, sont d'énormes êtres qui vivent dans l'espace et se nourrissent des radiations des Soleils qu'ils croisent.

Mais pour leur malheur ils sont capables de franchir des distances Incommensurables en empruntant une sorte de trou de ver.

Et c'est pourquoi Les Chalecks, des sortes de lézards hermaphrodites, les ont réduit en esclavages pour s'en servir comme moyen de parcourir l'Univers.

Et c'est a une révolte que nous convie Luce Basseterre, car aidé de quelques individus, ils vont tenter de s'affranchir des IA qui les contrôles.

Je trouve dommage que cette préquelle se termine en queue de poisson (Stellaires) mais je vais enchainé avec La débusqueuse de mondes qui se déroule quelques temps après, combien? Impossible de le savoir.
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La chose au fond du sac, tome 1 : La découverte

Attirée par cette jolie couverture signée Artemisia, j’avais très envie de me plonger dans ce roman jeunesse des éditions Au Loup.



Avec ce premier tome, nous faisons la rencontre de Léna et de sa famille « décomposée et recomposée ». Certains enfants ont la même mère, d’autres le même père ou encore aucun parent en commun. Malgré tout, je n’ai pas trouvé que les enfants, les parents ou les grands parents faisaient de différence entre les divers membres de la famille. Il y a parfois des conflits mais cela concerne des sujets très superficiels comme la répartition des tâches ménagères ou le choix du programme télévisé. C’était vraiment agréable d’observer ces frères et sœurs qui ne sont pas jaloux des autres pour un oui ou un non mais sont capables de s’entre-aider et d’accepter cette nouvelle version de leur famille qui est très touchante.



Le récit est raconté à la première personne du singulier, c’est à dire selon le point de vue de Léna. Certaines phrases semblent parfois construites étrangement ou maladroitement car elles correspondent à ce que Léna aurait pu dire oralement mais que l’on ne peut pas normalement rédiger de la même manière à l’écrit. Toutefois, cela reste un détail absolument infime. Léna est un personnage agréable à suivre auquel il est facile de s’identifier. Elle est dégourdie, courageuse, ouverte d’esprit.



De plus, notre héroïne est capable de percevoir les pensées des personnes à proximité. On retrouve ces pensées en italique dans le texte. Je n’ai pas toujours réussi à identifier qui avait pu penser ce que Léna a entendu. Heureusement, cela n’a pas interféré dans la compréhension de l’histoire.



Au cours de ce roman, Léna entend une voix qui l’appelle sans cesse mais dont elle ne connait pas l’identité. Cette voix vient de la maison voisine, la Malvoisin, qui est pourtant abandonnée depuis des années. La jeune fille prend son courage à deux mains et décide de s’y rendre. Elle va alors faire une étrange rencontre avec la fameuse « chose au fond du sac ». J’ai adoré en savoir plus sur cet être unique, tantôt intriguant mais aussi touchant. L’évolution de sa relation avec Léna est assez émouvante. Je me pose encore beaucoup de questions sur cette créature et sur ses capacités. Je suis curieuse de lire la suite pour obtenir plus d’informations (à priori, cinq tomes sont prévus).



Il y a un autre personnage qui a su éveiller mon intérêt, il s’agit du grand-père. A priori retraité, il semble de ne pas avoir totalement raccroché avec son passé de policier dans les forces spéciales. Il révèle quelques secrets à Léna et devrait encore nous surprendre par la suite.



Ce récit oscille entre Fantastique et Science-Fiction. Il s’adresse d’abord à un public jeune mais a su convaincre mon cœur d’adulte. De façon générale, le texte est vraiment agréable à lire et se révèle captivant. Je l’ai lu d’une seule traite. Une fois ce roman terminé, je voulais déjà la suite. Il me tarde de retrouver Léna et sa famille et d’en savoir plus sur La Chose.
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La débusqueuse de mondes

Je n'ai pas été emballé par ce livre...

Le concept de trouver des mondes pour les revendre, et le côté gnan-gnan de certains passages m'ont pesé.

On passe de planète en planète où on découvre des créatures diverses, quelques idées originales mais qui n'ont pas trouvé d'écho chez le lecteur que je suis...
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Les enfants du passé

Des romans Sciences Fictions, je n’en lis pas beaucoup. Mais celui-là il est époustouflant. Un décor impressionnant et très réussit. Et chose encore plus étonnante, c’est que même si la romance M-M est mise en arrière-plan, on passe un excellent moment avec « Les enfants du passé » de Luce Basseterre.



Un roman très particulier par sa structure et le choix de narration. Si au début cela semble perturbant au fil des pages on s’y habitue très vite. On fait très vite connaissance de nos héros. Djaël, ce pilote humain à l’espérance de vie exceptionnelle et Oshi cet esclave humain affranchi mais qui a beaucoup de mal à d’adapter cette liberté. Une indéniable attirance mutuelle. Mais aucun des deux ne savent comment y faire face. Oshi ne sait s’il veut plaire à l’Homme ou au Maïtre. Alors que Djaël essaie de comprendre pourquoi il a tant voulu sauver ce jeune humain. Mais très vite, leur romance va passer en second plan pour laisser place à une sombre énigme à vous donner la chair de poule.



Avec une plume fluide, captivante et palpitante on se laisse happer par tout ce mystère aux allures sordides qui a un lien avec le passé de nos deux héros. Une intrigue remarquablement construite intense en émotions et riche en rebondissements avec un énorme clin d’œil à Star Wars. Mais là où l’auteur a pris un gros risque mais a superbement réussit son coup, c’est qu’il n’y a presque pas de romance et qu’il n’y aucune scène explicite de sexes ou de sévices. Et pourtant l’auteur a su trouver ses mots avec une bonne dose de suspense, d’actions et d’humour pour nous faire tenir en haleine jusqu’au final. On va de découvertes en découvertes sans voir le temps passé. Tout nous est dévoilé au fur et à mesure que l’histoire évolue et au moment voulu.



Tous les personnages sans exceptions sont très intéressants et ont leur importance dans l’histoire. C’est hallucinant de découvrir leur origine, pourquoi ils ont été conçus et dans quel but. Certains vont attiser votre curiosité alors que d’autres vont vous révulser au plus haut point.



« Les Enfants du Passé » est une Grande Découverte et une Énorme Surprise que je ne peux que vous le recommander.
Lien : http://wp.me/p5AuT9-1xY
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La faculté des idées noires

A quoi cela sert d'avoir 26 mains si elles sont toutes de GAUCHE ! (Groupement Abracadabrant et Ubuesque de la Chienlit Harmonieuse des Ecrivains)



Cadavre exquis. Même si j'avais déjà entendu cette expression, je pensais benoîtement qu'il s'agissait d'une référence aux enquêtes policières. Que nenni, la préface soigne mon ignorance et me donne la clé de compréhension : il s'agit d'une œuvre collective où chaque auteur écrit un chapitre en ne prenant connaissance que de celui qui le précède. L'éditeur nous conte comment l'idée à germer dans l'équipe des éditions 1115.

Me voilà déjà conquis après seulement deux pages mais j'avoue avoir un faible pour cette micro maison d'édition : des couvertures léchées, des auteurs de talents et un prix mini mini (2€ en epub, 10 en papier). De quoi se faire plaisir tout en découvrant certains auteurs. Mais trêve de compliments, que vaut ce texte où 13 auteurs mêlent leurs plumes.



Au nord, c'étaient les corons

La terre c'était le charbon

Le ciel c'était l'horizon

Les hommes des mineurs de fond…

Voilà qui commence bien, pauvreté dans un territoire peu exploré, mais de suite on part à la capitale.



Voilà une sorte de Harry Potter pessimiste, absurde et burlesque. Pas de place à la morosité, tir à vue dès qu'elle approche en sortant l'artillerie lourde du rire. Seul hic, le burlesque et moi ne sommes pas amis. Terry Pratchett m'emmerde à l'extrême et c'est le cas ici. Pas un livre pour moi, pas mon style. Le premier chapitre avec son humour plutôt noir m'avait emballé, puis la déprime est arrivé face aux aventures abracadabrantes.

J'ai bien aimé tous les acronymes du bouquin, pleins d'imagination, surtout le GUD, le Groupuscule d’Ultras Demeurés, j'aime bien qu'on se moque des bas du Front.

Déçu donc de cette lecture dont j'attendais autre chose, mais je ne peux que saluer l'idée de faire ce cadavre exquis. En outre, chaque chapitre s'ouvre sur une petite illustration bien sympathique.
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La débusqueuse de mondes

Une aventure de Space-opéra bien sympathique et positive, mais peut etre un peu trop légère.



Dans ce livre on suit 3 personnages d'un équipage dont la mission est de débusquer de nouveaux mondes et de les ensemencer pour rendre habitable à divers espèce extraterrestres.



Le premier personnage est Otton un esclave humain, qui a été libéré par un crash qui a tué tout les autres passagers de son vaisseau après une mutinerie. Il est récupéré par la capitaine D’Guéba, une extraterrestres grenouille qui voyage dans son cybersquale Koba,

Otton est à la fois très débrouillard mais en même temps il a des automatismes d'ancien esclave et malgré tout ce que fait D'Guéba il ne veut pas la lâcher.



Ce qu'elle ne sait pas, c'est que celui ci a reconnu la planète déserte à moitié morte sur laquelle il a crashé à l'origine, et que celle ci à ensemencé, comme étant la Terre, et qu'il fera tout pour récupérer celle ci pour les humains. Mais le problème est que D'Guéba a enfermé la planète dans un écran infranchissable et qu'elle seule peut retirer ...



Le scénario est très sympa, on retrouve plein de peuples différents. On parle de diplomatie entre eux, de la façon de vivre ensemble. C'est un roman qui se concentre sur le bon coté des choses, dans la mouvance qui devient très populaire en se moment aux états unis qui propose de la SF optimiste et qui a été lancée par les livres de Becky Chambers (série Wayfarers, L'espace d'un an par exemple).



Si je devais lui trouver un défaut, j'ai trouvé ce roman un peu trop simple. Il est très sympa à lire mais il manque de profondeur. Tout les thèmes sont plus ou moins survolés sans qu'on entre dans les détails.

Les sujets importants comme par exemple la façon d'être d'Otton qui se rabaisse en permanence et qui a la patience d'accepter n'importe quel traitement du moment que ça le garde en vie ne sont au final qu’effleurés et n'ont pas vraiment d'importance ou d'évolution durant le tome.



Il y a plus d'aventures ici que dans les Becky Chambers tout en gardant ce même genre d’atmosphère et de camaraderie. Ce n'est du coup pas non plus un livre qui a de gros enjeux, le tout est traité de façon légère pour donner un coté positif à l'ensemble.



Si je devais les classer je mettrais ce livre ci un cran en dessous du précédent de l'autrice que j'avais beaucoup aimé, Les enfants du passé, qui abordait à peu près les même thèmes mais de façon plus prononcé et plus complète et complexe.



Ça reste une bonne lecture détente qui fait remonter le moral, c'est juste un peu dommage.





15.5/20
Lien : https://delivreenlivres.blog..
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La débusqueuse de mondes

Dans La Débusqueuse de mondes, de Luce Basseterre, j’ai pu retrouver avec plaisir l’évidence de ces mondes multiples, de ses races si diverses que l’on ne doute pas une seconde de leur réalité. C’est la grande force de Luce de savoir les rendre aussi naturels ; tout comme elle sait créer des personnages attachants et originaux, ce qui lui permet de mettre du sens à certaines revendications sociales. Pour ce qui est de l’intrigue, si vous aimez les histoires avec des cartels ou des triades, sachez que là, ce sont carrément des planètes que l’on se dispute et les humains sont loin d’être les seuls à s’engager dans ce jeu-là ! En toile de fond, une réflexion sur le respect du biotope des fameuses planètes n’était pas pour me déplaire…
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Les enfants du passé

Le space opera c’est un genre vers lequel je vais toujours un peu à reculons et, pourtant, j’y ai fait certaines de mes plus belles lectures.

Autant dire que quand on m’a recommandé ce livre, je n’ai pas hésité un seul instant et, en effet, je me suis régalée.



On se trouve dans le futur, dans un univers où les Terriens ont trouvé refuge très loin de notre planète après un exode dû à la fin de la Terre.

Des pilotes d’arches ont mené la population en sécurité et celle-ci a prospéré et s’est intégrée aux autres races de l’univers.

Des années après la fin d’un conflit, Djael est toujours là et parcourt les planètes en menant une étrange mission pour la Fondation, jusqu’à qu’il se décide, sur un coup de tête, à acheter un esclave dont il ne veut pourtant pas. Un esclave dont il va devoir s’occuper et gérer l’éducation et l’apprentissage à la liberté. Un être humain à part entière, le jeune Oshi qui le désempare par moment mais auquel il s’attache peu à peu.



Pendant ce temps, le fils de Djael est lui occupé à mener un autre genre d’enquête. Des enfants clones émergent un peu partout et il faut à la fois réussir à déterminer d’où ils viennent, pourquoi ils possèdent l’ADN de ces pilotes d’arches, mais surtout réussir à les déprogrammer pour leur offrir le choix de leur futur.



Ces trois histoires se coupent et se recoupent, en ajoutant en plus une intrigue secondaire impliquant Sheldon, ancienne pilote d’arche elle aussi, qui s’est lancée comme mission de trouver une terre d’accueil pour y implanter les enfants de la honte, des kr’ttt qui se sont rebellés contre leur propre reine et qui ne trouvent désormais plus de place.



J’ai beaucoup aimé ce livre parce que j’ai aimé ce qu’il représente. Au delà des intrigues qui, pour certaines, ne m’ont pas emballée (je n’ai trouvé aucun intérêt à celle sur l’enquête de Djael, qui ne semble être là que pour repousser le moment où il va enfin devoir écouter son fils), c’est sur ce que la notion d’éducation et d’apprentissage représente que l’accent est vraiment mis.

Djael a la responsabilité d’Oshi, mais, à travers tout ce qu’il lui apprend, c’est un peu de lui-même qui transparait.

C’est bien beau de vouloir libérer quelqu’un, mais c’est une grande responsabilité et leur relation en est du coup forcément déséquilibrée. Ca pose aussi des questions sur ce que chacun est prêt à abandonner ou modifier de soi même pour une relation amoureuse.



Il y a des creux dans le récit, l’univers est immense et l’autrice a fait le choix de se concentrer sur certaines intrigues en en laissant d’autres de côté. Il peut en ressortir une certaine frustration mais j’ai aimé les découvertes et je trouve qu’en quelques lignes à peine on réussit bien à s’imaginer ce qu’il a pu se passer pour arriver à la situation actuelle.



Il y a aussi de beaux personnages, plus ou moins faciles à apprécier mais j’ai particulièrement aimé Sheldon, qui donne l’impression de se lancer dans une grande aventure qui ne la concerne pas du tout dans le fond, et Ifan, qui a du se construire loin de sa planète d’origine et qui s’est retrouvé entre deux cultures tout au long de sa vie.



C’est de la jolie science-fiction, pas idyllique mais qui porte un certain espoir du futur, l’idée que, malgré les difficultés, l’humanité pourra peut-être se reconstruire ailleurs.

Et c’est fait à travers des personnages particulièrement attachants que j’ai pris plaisir à suivre tout au long de leurs aventures.
Lien : https://yodabor.wordpress.co..
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Les enfants du passé

Avant ses romans La Débusqueuse de mondes et sa préquelle Le Chant des Fenjicks, Luce Basseterre s’était déjà essayée au space opera avec Les Enfants du passé. Sept ans après sa première parution, le livre ressort dans une version révisée d’abord en livre de poche puis en mai en numérique chez Argyll. Ayant particulièrement aimé les deux autres romans de l’autrice, je ne pouvais que vouloir lire celui-ci. Et si j’y ai retrouvé énormément de choses que j’avais appréciées dans les deux autres, j’ai trouvé celui-ci plus intimiste et plus chargé en émotions.

Dans Les Enfants du passé, nous retrouvons des éléments qui seront repris plus tard les deux autres livres que j’ai déjà lus : un mélange de races extra-terrestres bariolées, mais encore une fois basées sur les primates, les félins ou les insectes, des voyages dans des vaisseaux improbables (l’Ombre et son passager immatériel valent bien un cybersquale) et toute une galerie de personnages rapidement, mais très finement croqués. Mais la comparaison s’arrête ici. En effet, ce roman adopte déjà un point de vue résolument humain. Même si nous sommes dans un univers pluriespèces, se remettant d’un conflit entre une espèce insectoïde et les autres espèces de la galaxie, les protagonistes sont quasiment tous humains (ou au pire des hybrides d’humain vivant parmi eux). Du coup, nous nous retrouvons dans un univers à la Star Trek où les problèmes du futur font échos à notre monde actuel (racisme, syndrome du survivant des guerres, esclavagisme et exploitation des plus fragiles, éthique médicale) ou jouent sur des classiques de la SF (clonage, manipulation génétique aboutissant à une quasi-immortalité de certains).

Du coup, le ton du roman est plus mélancolique que dans les longs formats suivants de Luce Basseterre. Celle-ci s’y attarde en effet plus sur les sentiments et les relations interpersonnelles de ses personnages. Rassurez-vous, l’action reste au rendez-vous et vous ne verrez pas passer les plus de 500 pages du livre. Si ce blog ne vous a pas encore donné envie de découvrir cette plume, la version révisée de ce roman est un bon endroit pour commencer.
Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
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