En le rejoignant, avant de tourner le dos à la maison, Horia remarque le toit penché d’un côté, les marmites noires de suie picorées par les poules, les grands bidons de plastique posés sous les descentes de gouttières pour récupérer l’eau de pluie. De la clôture en bois qui délimitait autrefois la cour, il ne reste plus que quelques poteaux sur lesquels des enfants, suppose-t-il, avaient cloué des boîtes de conserve vides.
La femme les conduit, muette, vers la rue, attend qu’ils franchissent le seuil et referme le portail sans dire au revoir, hostile ou indifférente aux manières et aux convenances, futilités qu’elle associe à l’insouciance de vivre et à la satiété.