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Citation de Charybde2


Je n’ai pas bien connu Fredinand Man. Nous nous croisions de loin en loin, dans le Milieu de la capitale, qu’il fréquentait assidûment. Mais je respectais son travail et nous étions nombreux à penser que ce jeune homme soigné se trouvait sans doute au seuil d’une œuvre considérable.
Un jour, il disparut.
Ne répondant plus aux messages, ne paraissant plus en ville, ne donnant aucun signe de vie.
Plusieurs mois passèrent, certains s’inquiétèrent, d’autres se réjouirent.
Un jour de mai, par le plus grand des hasards, je me retrouvai dans sa rue. prise d’une impulsion que je ne m’explique pas (nous nous connaissions peu), je suis entrée dans son immeuble, j’ai sonné à sa porte.
L’homme qui m’a ouvert était méconnaissable. Le charme fugitif de ce jeune prince des lettres avait flétri, cruellement. Sa peau jaunâtre, son front prématurément dégarni, trahissaient un état de santé pitoyable. Il me sourit affablement, me proposa un café, qu’il ne me servit pas, m’indiqua un fauteuil où je pourrais m’asseoir, et sembla complètement oublier ma présence. Il s’assit à sa table, près de la fenêtre, et se replongea dans un travail d’écriture que j’avais, manifestement, interrompu. La pièce était jonchée de feuilles manuscrites.
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