AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.72/5 (sur 44 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Sorel-Tracy
Biographie :

Lucy-France Dutremble est la troisième d’une famille de six enfants, toutes des filles.

À l’âge de dix-huit ans, en 1974, elle quitte Sorel-Tracy pour s’installer à Victoriaville. En 1977, elle délaisse son travail de secrétariat pour élever ses deux enfants.

En 1982 elle travaille dans la restauration et cela durant vingt-sept ans à Drummondville et par la suite, à Sorel-Tracy.

En 2006 elle a l'opportunité de se vouer entièrement à la passion qui l'habite depuis des années, celle de déposer son imagination sur des pages blanches avec l'encre de son cœur.

Son premier roman, ''La vieille laide", voit le jour en 2008.

son site : http://lucyfrancedutremble.com/

Ajouter des informations
Bibliographie de Lucy-France Dutremble   (16)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (68) Voir plus Ajouter une citation
Marie-Alice n’avait pas fermé l’œil de la nuit. Elle s’était relevée aussitôt que son mari s’était endormi. Puis, elle avait sorti la petite de son moïse pour la bercer et lui parler doucement.
— Je connais mon gros matou, ma belle puce. Je l’ai vu te caresser avec ses yeux de papa. Je sais que son grand souhait est de t’envelopper de ses gros bras, comme il le faisait avec nos enfants quand ils sont venus au monde. Une naissance apporte tellement de joie dans le cœur des parents.
Le lendemain matin, dans la salle d’attente de l’hôpital Hôtel-Dieu d’Arthabaska, Lina dormait au creux des bras de Marie-Alice.
— Monsieur et madame Maheu ? Vous pouvez me suivre ? appela le médecin Godette, avant de les conduire à son cabinet.
La petite pièce peinte en vert était dépourvue de chaleur.
— Bonjour ! Que puis-je faire pour vous ? Est-ce le bébé qui est malade ?
Le praticien regardait l’enfant dans les bras de sa protectrice.
— C’est une fille, précisa Marie-Alice, le regard triste. Mon mari et moi, on l’a trouvée hier, et on désire la faire examiner pour savoir si elle est en bonne santé.
— Une enfant abandonnée ? C’est ce que vous voulez dire, madame ?
Le généraliste prit place à son bureau pour écouter ses visiteurs attentivement.
Ce fut Joseph-Ovide qui expliqua la découverte du poupon dans le chalet.
— Pauvre enfant ! soupira le médecin, l’air triste. Je vais l’examiner, mais je vous préviens que vous ne pourrez pas la ramener chez vous. Nous la garderons ici jusqu’à ce que notre demande soit acceptée.
— Votre demande ?
— Oui. Ma secrétaire va s’occuper de rédiger les documents pour qu’elle soit conduite à la crèche pour une éventuelle adoption.
Après que le médecin de garde eut fait l’examen médical et confirmé le bon état de santé de la petite, il avait remercié chaleureusement le couple d’avoir conduit l’enfant dans son établissement.
— Je m’étais déjà attachée à elle, docteur.
Marie-Alice sortit un mouchoir de la poche de son manteau.
— Je comprends, madame Maheu. Je vais faire tout mon possible pour qu’elle soit envoyée à la crèche Saint-Vincent-de-Paul à Québec. Ce sera moins loin que le pavillon d’Youville à Montréal si vous désirez lui rendre visite.
— Vraiment ? demanda-t-elle, le cœur gonflé de gratitude.
— Je vais mettre une note à son dossier… Sur la fiche, il n’y aura qu’un « x » et la date de sa naissance. Cela signifie « bébé de parents inconnus ». En donnant votre nom, les sœurs pourront vous guider vers elle. Mais je ne peux rien vous promettre concernant l’endroit où elle sera conduite, la décision ne m’appartient malheureusement pas.
De retour chez elle, durant la soirée, Marie-Alice défit les petites couvertures au fond du moïse placé dans la chambre à coucher.
Cette femme était une maman pour la vie. Même si la petite Lina n’avait pas habité son sein durant neuf mois, une fibre maternelle s’était néanmoins développée dans son cœur.
— J’aime pas te voir triste comme ça, soupira son mari, en entourant ses épaules.
— Je suis si inquiète. Elle pourrait être adoptée et manger de la misère toute sa vie, pauvre petite !
— Pense pas comme ça, voyons !
— Bien, je peux pas m’empêcher de penser à la petite Aurore Gagnon, qui est morte en 1920. Elle avait juste dix ans, elle avait toute la vie devant elle. Tu t’en souviens pas ? C’était dans les journaux.
— Oui, je m’en souviens, Marie-Alice. Elle avait été victime de maltraitance. On se demandait pourquoi les parents pouvaient être aussi cruels, quand nous, on surprotégeait nos enfants. Hyacinthe avait juste un an…
— Oui, Arlène, quatre ans et Georgette, huit ans. Les années ont passé trop vite !
Joseph-Ovide prit les mains de son épouse et il l’invita à s’asseoir près de lui, sur le lit recouvert d’une courtepointe à motifs floraux.
— Écoute. Demain, on va téléphoner à l’hôpital pour savoir si Lina est à la crèche de Québec. Si elle y est, on ira lui faire une visite en après-midi.
— C’est vrai ? Tu es si beau quand tu me regardes comme ça avec tes grands yeux bleus ! Même après trente-six ans de mariage, j’en frissonne encore.
Commenter  J’apprécie          30
Maudit qu'il avait de la peine. Cette pauvre petite, plus de parents. Ce petit ange de six ans qui n'avait pas demandé à venir s'installer sur la terre, bientôt, se retrouverait orpheline.
Commenter  J’apprécie          50
... le cœur lui levait juste à la toiser. De toute façon, c'est chez elle qu'elle retirait le plus de satisfaction à entendre dire que sa pizza, c'était la meilleure pizza du monde.
Commenter  J’apprécie          50
Sur la rue Royale, il y a de l'amour et des joies; parfois des peines se déposent sur le destin d'une vie accomplie, mais cela ne fait que sceller la richesse intérieure de chaque personne demeurant sur cette grande artère vibrant au rythme des affections et des connivences de toutes sortes.
Commenter  J’apprécie          30
Ce n'était pas le gros luxe, mais c'était bien accommodant pour dormir, comme on pourrait le dire, à la belle étoile, car dans la toiture du grenier, une grande lucarne éclairait la minime chambre avec les derniers rayons que le soleil daignait bien vouloir jeter.
Commenter  J’apprécie          30
Tu es mon amie et tu devrais pas courir après les hommes afin d’assouvir tes pulsions sexuelles, ici et là. Un jour, tu pourrais te retrouver dans des situations embarrassantes que tu pourrais regretter. Les hommes sont pas tous honnêtes, tu sais.
Commenter  J’apprécie          30
Les enfants ne soufflaient pas un mot. C'était insensé qu'une petite fille aussi belle et aussi gentille soit si malheureuse. Il n'y avait pas un enfant qui méritait une vie de misère comme cela sur la terre.
Commenter  J’apprécie          30
Sans le savoir, la petite nous était destinée. On pourra pas la laisser partir comme ça après le départ de sa mère... parce qu'on l'aime déjà comme si c'était notre propre fille !
Commenter  J’apprécie          30
S'ils le laissaient grandir avec un tel manque de respect envers ses proches, par la suite, il serait trop tard, et il mentirait toute sa vie.
Commenter  J’apprécie          30
Tant que nos enfants seront pas heureux à cent pour cent dans la vie, on ira pas se reposer, nous autres.
Commenter  J’apprécie          30

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Lucy-France Dutremble (43)Voir plus

Quiz Voir plus

USA : 50 états, 50 capitales

ALABAMA

New York
Montgomery

50 questions
399 lecteurs ont répondu
Thèmes : états-unis , Capitales , culture générale , voyagesCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}