Tout à l'heure je me rends au salon du livre de Bondues. J'ai hâte.
Les plus grandes stars de la littérature seront là : Nelson Monfort, Mireille Dumas, Nathalie Marquay ( prix Miss France 1987, plus prestigieux encore que le Goncourt ).
Mais je vais m'y rendre surtout pour croiser des auteurs plus modestes, et me réjouis de croiser de nouveau Amélie Antoine, Arnaud Codeville, Magali Collet, Solène Bakowski ou de rencontrer Maud Tabachnik, Christophe Royer, Ophélie Cohen avec laquelle j'ai déjà eu le plaisir d'échanger sur Babelio au sujet de son roman Héloïse, Noémie Adenis, Alex Türk ou encore Xavier Massé.
Xavier Massé dont j'ai les quatre romans ( Répercussions, L'inconnue de l'équation, Némésis et le très récent 30 secondes... ). Mais ne voulant pas venir les mains pleines en lui disant "Je ne vous connais pas mais j'ai confiance en vos histoires", quand je suis tombé par hasard sur internet sur ces Enfantillages contenant une de ses nouvelles pour un prix somme toute très modique, petit recueil lu en quelques heures à peine et qui m'a permis de faire brièvement connaissance avec l'auteur.
J'aime les livres. Je n'y peux rien, c'est génétique. Mon père en a quasiment autant que moi, avec des goûts parfois similaires aux miens, parfois totalement différents.
Je vis dans un appartement de 62 mètres carrés et j'ai six mille bouquins. Quasiment tous en version papier, un tiers en grand format. Et ils décorent quasiment tous les murs de mon appartement qui commence à peiner pour leur trouver de petites places restantes.
J'aime lire aussi, bien évidemment, en règle générale l'un ne va pas sans l'autre. Mais je suis aussi un acheteur compulsif. Certains romans je sais à coup sûr qu'ils seront lus rapidement, pour d'autres c'est plus aléatoire ou moins urgent.
Je ne suis même pas sûr d'en avoir lu la moitié.
En fait je vis un peu dans ma propre bibliothèque municipale. Le concept de "Pile A Lire" est très abstrait pour moi.
Comment j'en suis arrivé là ? Je suis peut-être un peu fou mais je suis un collectionneur. Alors non, pas d'incunables chez moi, pas de première version des Misérables de Victor Hugo ni de seconde de Thérèse Raquin d'Emile Zola. Presque que des livres récents en réalité, édités après 1950 et pour leur grande majorité après les années 1980 si on excepte la collection "Angoisse" chez Fleuve noir : 261 numéros que j'ai mis un temps fou à rassembler au gré des brocantes, des bouquinistes et des quais de Seine au début des années 2000. Après il y a eu internet et j'ai déniché avec une facilité déconcertante le seul numéro qui me manquait. J'ai tous les Bob Morane également en édition originale. Tous les pocket terreur, et j'en passe. Certaines collections se terminent mais ne le sont pas encore tout à fait, comme les néos fantastiques. Et puis je collectionne certains auteurs aussi, et ça n'est pas évident de réunir leur bibliographie complète quand on les découvre alors qu'ils sévissent depuis un demi-siècle. Je crois avoir tous les romans de Serge Brussolo, auteur que j'ai par ailleurs logiquement le plus lu, il me manque deux Franz Bartlelt devenus totalement introuvables. Et le premier Thilliez dont je parle souvent, Conscience animale. Et de fil en aiguille, à des prix donnés ou plus difficilement abordables, s'est construite ma grande arche du fantastique, de l'horreur, du thriller, du roman noir, avec quelques exceptions également.
Tout ça pour dire que lorsque je me suis rendu compte que ce livre était le sixième d'une collection, ni une ni deux il a fallu que j'aille voir sur internet pour m'y intéresser de plus près et éventuellement acquérir les exemplaires manquants. Présentés par Dora-Suarez-leblog, qui comme son nom l'indique est un blog de littérature noire de Ludovic Francioli, dont le nom fait référence au chef d'oeuvre de Robin Cook, il existe huit recueils en tout. Celui-ci s'achève par trois chroniques des auteurs ici présents, faisant le lien entre ces nouvelles inédites et le site internet concerné. Il existe par ailleurs un prix Dora Suarez depuis 2013 qu'ont remporté Barbara Abel, Bernard Minier, Victor Del Arbol mais aussi un bon nombre d'auteurs qui seront présents dans ces courts recueils, à l'instar de Xavier Massé pour son premier roman Répercussions, mais aussi Julie C. Combe, Gaëlle Perrin-Guillet, Philippe Setbon, James Holin, Nicolas Zeimet. Signalons aussi les présences de Ian Manook ou de Cédric Cham dans au moins un de ces livres : Un petit noir, A table !, Au fil de l'eau, Irresponsable ?, Jusqu'à la lie, Le diable vous emporte et Kintsugi.
Bon, le premier de ces recueils ayant été édité en 2016 il ne devrait pas être difficile à trouver.
Eh bien si en fait. Totalement introuvable. Sans doute édité en peu d'exemplaires tous vendus depuis longtemps. C'est mal parti pour la collection. Ma bibliothèque va faire la gueule. Je devrais réussir à réunir les numéros 3, 5, 6, 7 et 8 et les vilaines langues qui regarderont mes collections se moqueront de moi en disant "Han, il lui manque trois numéros, bis bis la galette" ( les gens sont méchants ).
Et pour l'anecdote, j'aurais pu en avoir un sixième. A table !, le second volume de la collection.
Vendu par Recyclivre ( qui lutte contre l'illettrisme, et j'ai cru un moment ne plus savoir lire à cause d'eux ) : 1 972.93 €. Ancien support de bibliothèque en plus. Hallucinant.
Bon, sur un autre site ils le proposent à 400 €. Mais bon, ça reste ahurissant. Pour un livre plastifié, étiqueté, lu et relu, et qui n'a aucune valeur intrinsèque !
Enfin c'est l'offre de la loi et de la demande. Ils sont les seuls à le proposer donc ils suffit d'un acheteur potentiel et c'est le jackpot.
C'est toujours amusant de faire des petits tours sur internet comme ça et de constater les prix démentiels de livres récents inconnus. Pour le coup on est loin d'un livre imprimé en 1640 et dont la valeur est cotée. Je me surprends aussi parfois à constater que j'ai moi même des romans rares, épuisés ou jamais réédités qu'un commerçant tente de vendre la peau des fesses. Je me demande toujours si parmi mes livres aux quatre cinquièmes sans la moindre valeur se cachent réellement des petits trésors ou si les vendeurs sont fous et ont perdu le sens des réalités.
Enfantillages vaudra-t-il cent fois le prix auquel je l'ai acheté d'ici un an ou deux ?
Voilà voilà, je pense que j'ai tout dit.
Ah non, mince, je n'ai pas parlé du livre !
Eh bien le recueil se divise en deux nouvelles sur l'enfance, et deux autres sur l'adulte resté ou retombé en enfance.
Xavier Massé, dans Pour maman, évoque ce que trois adolescents de 20,18 et 15 ans sont prêts à faire pour sauver leur mère qui ne survivra pas sans greffe de rein. Mais aux Etats-Unis la sécurité sociale ne fonctionne pas très bien et pour rassembler les 150 000 dollars demandés par l'hôpital, ils n'auront pas assez de livres à vendre sur internet et vont envisager de cambrioler la maison d'un riche propriétaire.
Tout ne ne passera évidemment pas comme prévu.
Un texte de facture assez classique mais qui propose une fin que j'ai beaucoup aimé, comme un nouveau commencement.
Patrick Cargnalotti propose quant à lui "Amin", prénom de son footballeur africain.
"Il y avait lui et il y avait les autres, sans discussion possible, une élégance naturelle et une intelligence de jeu hors norme pour son âge."
Pas du tout convaincu au départ par l'histoire tirée par les cheveux de cet enfant jouant sur un simple terrain vague et rêvant d'intégrer la Juventus de Turin ou Manchester United, qui reçoit l'amulette d'un féticheur pour lui assurer la gloire et lui éviter les blessures, le récit devient bien plus intéressant quand l'homme blanc arrive chez Amin pour se servir et s'emparer de ses richesses.
"L'atmosphère du village n'était plus que vacarme des compresseurs et de générateurs à gasoil."
"Puis une fois le gisement exploité : Ne restaient que la terre empoisonnée, l'eau toxique et les herbes brulées."
Et quand Amin devient migrant pour fouler les terres européennes des pays qui l'ont chassé et pourquoi pas venir jouer au racing club de Lens, la noirceur du texte entre en parfaite opposition avec l'innocence un peu niaise de son début.
Céline Laurent-Santran nous donne quant à elle plutôt le sourire avec Maille à partir, texte dans lequel son héroïne Marthe, tueuse en de rares occasions, devient aveugle et doit être placée en maison de retraite.
Ses vieux démons la rattrapent tandis qu'elle partage sa chambre avec une petite farceuse de 84 ans passionnée de tricot.
"Annie, une mégère décatie qui se complaît dans une pathétique régression enfantine."
Avec son handicap, parviendra-t-elle à ses fins ?
Et pour conclure, Ludovic Bouquin a concocté "Histoires d'os", texte dans lequel deux amis d'enfance se retrouvent trente ans plus tard. Les parents de Laurent ne voulaient plus que celui-ci côtoie Frédéric qui avait une passion pour le moins originale : Reproduire une cité lacustre miniature en faisant de la sculpture sur dents. Son père étant dentiste il avait accès à de la matière première issue de la bouche des patients mais le travail n'avançait pas assez vite à son goût.
A quarante ans aujourd'hui il est probablement passé à autre chose.
Ou pas.
Une nouvelle qui se lit vite et bien mais sans la moindre surprise finale ...
Rien à dire de plus, un très court recueil plaisant présensant quatre auteurs avec des nouvelles noires inédites très lisibles mais sans beaucoup d'ambition. Avec au rendez-vous humour, noirceur, immoralité, chutes.
Me voilà prêt en tout cas à tenir une conversation de trente secondes avec Xavier Massé cet après-midi, mission accomplie !
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Un policier – thriller saupoudré d’ésotérisme et planté dans le décor du Vatican ; ça vous dit ? J’avoue qu’au début, j’étais sceptique… Encore un remâché du « Da Vinci Code » ? Hé bien, non, pas du tout. Pas de recherches symboliques ni bibliques ici. Nous sommes bien ancrés dans le présent, avec même un pied dans un futur que d’aucuns souhaitent rendre chaotique. Et pour lutter contre cet immonde complot, Ludovic Bouquin nous propose une héroïne attachante dotée d’un don particulier, celui de voir le Mal…
« Elle distinguait une personne et deux spectres colorés à gauche et à droite de cette personne. Le spectre de couleur variait du blanc jusqu'au noir, sans omettre une seule des couleurs qui existaient sur terre. Dans une version simplifiée, ça représentait le bien et le mal chez tout individu. » Dossi fait partie de la garde suisse qui a pour mission de protéger le Pape lors de ses déplacements. D’origine béninoise, elle a hérité de sa famille un don particulier : celui de percevoir l’aura des personnes et donc de pouvoir discerner les éventuels actes de violence à venir.
« - Je doute toujours de ce que je vois, c'est une accusation très grave. J'attends, impuissante, que le pire arrive et je ne me trompe pas jamais. » Malgré son talent inestimable, Dossi est une jeune femme humble, qui ne rêve que de vivre paisiblement, loin de l’agitation et de la foule. Mais voilà qu’on lui donne une mission à remplir : enquêter sur des actes brusques et violents qui se déroulent en plein jour et en plein Paris. Et on lui adjoint deux équipiers : Axelle, la policière rebelle, et Gédéon, le psychiatre farfelu. Ce trio improbable va devoir se serrer les coudes pour remonter la piste des ignobles comploteurs qui ont pour objectif de mettre le monde sans dessus dessous.
« Elle avait réussi à créer le chaos, elle pouvait toucher plus de personnes. Les applications étaient multiples et redoutables. Le monde allait changer profondément, et elle serait à l'origine de sa mutation. » Le Vatican cache bien des mystères, et quelques cardinaux à l’âme bien impure. L’argent, le pouvoir et l’orgueil sont des vices intrinsèques à la plupart des Hommes, quels qu’ils soient. Et quand des scientifiques promettent de trouver un moyen d’insérer la violence « à la demande » sur Terre, les billets s’abattent sur la table entre les mains de bien vils scélérats. Notre trio va devoir surmonter bien des épreuves pour arriver à faire tomber les coupables…
Au final, un roman qui se lit tout seul. La première moitié est menée tambour battant, et le rythme est intense, entre les rencontres et les revers de fortune de nos trois protagonistes. La dernière partie est un peu plus lente ; on sent un peu la fin arriver ! Sinon, j’ai énormément apprécié le personnage de Dossi ; j’aurais presque envie de la rencontrer en vrai !!! Gédéon est lui aussi très attachant. Personnellement, j’aimerais bien qu’il y ait une suite !
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Bonjour amis lecteurs,
Je remercie chaleureusement M+ Editions pour l’envoi en service presse du livre de Ludovic Bouquin: « La fille qui voyait le mal ». Une très belle découverte avec ce thriller fantastique saupoudré d’ésotérisme et au rythme trépidant. L’auteur nous embarque dans une intrigue captivante qui nous fait voyager de Paris à Libreville en faisant quelques haltes à Amsterdam, à Bordeaux et au Vatican. Les personnages sont hauts en couleur , attachants et complexes surtout l’héroïne dotée d’un don unique qui lui fait percevoir le mal. J’ai apprécié la plume de l’auteur, percutante, visuelle et agrémentée de petites doses d’humour. Les citations de Bob Marley en tête de tous les chapitres donnent au texte un relief particulier. J’ai dévoré ce livre qui m’a envoûté jusqu’au mot Fin. Un excellent thriller original et passionnant !
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Un polar qui mêle une hacker, un flic de la criminelle, une commissaire en charge de la cybercriminalité, une détective privée et nous voila parti à 150 km/heure pour arrêter un criminel.
Cela se joue entre Bordeaux, Lyon et la Russie et tous les personnages vont finir par se croiser.
Un roman au style simple et agrèable.
On ne s'ennuie jamais même si la fin est un peu tirée par les cheveux.
Merci à Babelio et aux éditions AO pour cette découverte.
Je retrouverais avec plaisir le commissaire Nekka ; c'est mon préféré dans cette enquête.
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Critique de Cassiopée sur Amazon :
Avant de commencer, une mention particulière pour la couverture absolument superbe ! Elle colle très bien au roman, mélange de traditions et de croyances ancestrales africaines face à la froideur des résultats scientifiques où les molécules étudiées détiennent la vérité.
A ma gauche, la spontanéité, la fantaisie, la couleur…
A ma droite, l’uniformité d’un bleu froid, la rigidité, la vérité ? ….
Michaël vit entre l’Afrique (Libreville) et la France, son père est hospitalisé dans la capitale gabonaise en soins palliatifs. Une nigérienne, la ménagère de ses parents, lui propose un « médicament de noirs » qui peut soigner son père. Au point où ils en sont, pourquoi ne pas essayer ? Après tout, vu l’état de son père… C’est là, que le « miracle » se produit, les cellules cancéreuses régressent puis disparaissent et l’homme est déclaré guéri. Formidable espoir pour des milliers de malades, Michaël propose le breuvage à l’Institut Curie à Paris….
La cupidité des hommes fera le reste… Ce produit miracle fait des envieux et certains n’hésitent pas à tuer pour se l’accaparer. Une course poursuite s’engage et il faut même que Michaël se méfie de ceux qu’il aime… Ballotté entre diverses régions françaises et l’Afrique, il fait tout pour échapper à ses poursuivants, comprendre ce qui se passe et sauver ce qui peut l’être….
Que ce soit sur le continent français ou le continent africain, l’atmosphère est parfaitement retranscrite. L’auteur imprègne son écriture d’odeurs, de sensations, de couleurs, de lieux, de coutumes, de façons de vivre…. Les relations entre les hommes sont également bien évoquées car on ne se côtoie pas de la même façon dans ces deux mondes que tout semble opposer.
C’est avec une écriture fluide et sans temps mort que Ludovic Bouquin nous entraîne dans le sillon de ses personnages, de rebondissements en rebondissements, nous les suivons dans leurs pérégrinations. Tout est bien mis en place, certains êtres ambivalents nous surprennent. C’est un excellent premier roman qui ne manque pas de soulever quelques questions importantes comme la place des médecines dites parallèles…et le regard que nous portons sur tout cela….
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Son titre ne le laisse pas vraiment sous-entendre, mais c’est un polar. Un bon moment de lecture qui nos emmène dans le sud-ouest de la France.
2020- Des ballots de cocaïne sont découverts sur les plages du littoral atlantique.
2023-Florence a revu des amis d’enfance à qui la vie semble avoir souri. Ça la chamboule un peu, l’un d’eux est un ex avec qui elle a vécu quelque temps. De plus, elle apprend que sa belle-mère, Marie-Pierre, est accusée de piratage informatique, ce dont elle doute fortement.
J’ai découvert le commissaire Paul Nekka, chargé de cette enquête de piratage. Il était déjà présent dans un roman précédent, mais ce n’est pas gênant, l’enquête est indépendante.
Comme je le disais, j’ai passé un bon moment. Pourtant ce n’était pas gagné au départ. Un titre qui ne me parle pas spécialement, mais surtout des thèmes qui ne sont pas forcément ceux que j’aime le plus, du moins en ce moment. A savoir la cybercriminalité et le trafic de drogue. Je suis donc partie avec un petit a priori.
Mais l’écriture est agréable et je me suis laissée entrainer. L’auteur nous emmène sur deux enquêtes qui apparemment n’ont pas de lien entre elles. D’un côté un vol de documents informatiques (un hackeur est parvenu à rentrer dans les ordinateurs du CEA). De l’autre, la mort d’un jeune homme par overdose. Les ballots de cocaïne refont surface… A l’époque, les citoyens avaient pour la plupart ramené leurs « trouvailles » aux forces de l’ordre. Mais tout n’avait pas été récupéré. Or , c’est de la cocaïne issue des ballots manquants qui a coûté la vie au lycéen.
L’auteur a su poser son décor et ses personnages pour nous donner quelque chose de réaliste, de crédible. Je les ai suivis avec plaisir, d’autant que les rebondissements sont au rendez-vous. Pas tout à fait assez pour moi, cependant c’est suffisant pour que j’ai envie de connaitre l’issue de cette enquête.
Finalement, le livre se lit bien. Il y a un certain rythme, l’intrigue est bien construite, on a une double temporalité (2020 et 2023) et ce qui ne gâche rien, de jolis décors. La fin est un peu « soft », mais pas désagréable. Ce roman n’est pas un coup de cœur, mais une bonne lecture entre deux livres plus difficiles.
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Gâteau de semoule 2.0 de Ludovic Bouquin fut pour moi un très bon moment de lecture. L'intrigue capte le lecteur de 2023 tout d'abord parce qu'elle est fondée sur une actualité récente mais aussi parce qu'elle évoque des thèmes qui nous touchent en ce début de 21e siècle : le trafic de drogue, la cybercriminalité, les hackers, la protection des données,...
Le point de départ de ce polar est la découverte de ballots de cocaïne pure sur une plage du Sud-Ouest. Ludovic Bouquin a probablement eu l'idée de cette histoire à la suite du fait divers analogue survenu sur différentes plages de l'atlantique depuis 2019.
L'action se déroule avec une alternance bien maîtrisée entre 2020 et 2023 et l'évocation de cette période étrange et inquiétante que fut la pandémie avec ses épisodes de confinement replace encore le lecteur dans une actualité proche.
Enfin, ce qui fait le sel d'un bon roman policier, l'enquête, est très bien construite et entretient le suspense tout au long de la lecture sans longueurs.
Le seul bémol que j'attribuerais à la qualité de ce roman et qui justifie selon moi 4 étoiles sur 5 concerne un ou deux éléments qui m'ont semblé peu vraisemblables dans la deuxième partie du roman, mais ce n'est que mon avis et encore une fois, ce roman mérite d'être lu.
Merci à Babelio et aux Editions M+ qui m'ont permis de découvrir ce roman à l'occasion d'une opération Masse Critique.
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Mon avis
"Un remède de noir " qui a guéri le père de Michael d'un cancer en phase terminale.
Comment un tel miracle a t'il pu avoir lieu?
C'est l'aide ménagère gabonnaise de la famille qui a permis au Père de Michael d avoir accès à cette potion traditionnelle africaine.
Mais bien vite ,la DGSE et la CIA s'en mêlent car s'approprier le remède et le synthétiser pour le monde occidental ouvre un champs de profits indéniable.
L'auteur nous emmene de Paris à Bordeaux, pour nous faire débarquer en Afrique plus exactement à Libreville.
j'ai pu suivre les intervenants dans cette région sentir les odeurs ,voir les couleurs car il a un certain talent pour donner vie aux lieux décrit.
Son écriture est fluide, les chapitres courts se succèdent à un rythme effréné et incitent à ne pas lâcher le livre.
Un seul bémol pour moi la fin m a laissé sur ma faim.
Un très bon moment de lecture.
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J’avoue, le titre ne m’envoyait pas du rêve à la réception du bouquin… Comme c’était une édition M+ et que leurs livres ne me déçoivent jamais, je l’ai sorti de ma PAL et j’ai finalement beaucoup apprécié !
Déjà, le cadre. L’intrigue se déroule dans le bassin d’Arcachon où une bande de quatre vieux potes de lycée et leurs épouses vit une existence sans histoire jusqu’au jour où l’un d’eux, Stéphane, moniteur de plongée sous-marine, découvre une épave pleine de cocaïne pure à 80%.
Parallèlement, le commissaire Nekka (personnage précédent d’un précédent roman de l’auteur) et son acolyte, Christophe, spécialiste en cybercriminalité, est envoyé dans le Bassin pour traquer MdBZ, un super hacker, qui serait une femme, Marie-Pierre, belle-mère de Florance, ex de Stéphane. Deux histoires qui se croisent, se heurtent et se complètent avec une grande dextérité, selon un principe de double temporalité, avant et après COVID, entre 2020 et 2023. De manière totalement inattendue, l’identité du pirate nous sera révélée à la fin, ménageant, pour le lecteur, un effet de surprise fort plaisant.
Si le roman est parfois un peu invraisemblable dans son déroulement, l’histoire tient globalement la route grâce notamment à un ancrage géographique solide et des personnages somme toute assez crédibles dans leurs attitudes et réactions.
On passe un bon moment de lecture même si la fin semble un peu trop soft pour qualifier le roman de noir, de polar ou de thriller.
Bref, je recommande pour une divertissante lecture de vacances !
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Un bon polar landais, des terrasses du Splendid à Dax au bassin d’Arcachon en passant par le lac d’Hossegor.
Je remercie au préalable Babelio ainsi que M+ Editions pour l'envoi du livre lors de la dernière masse critique.
Gâteau de semoule 2.0 est un polar original, d'aucuns diraient atypiques. Il traite de trafic de drogue, somme toute classique, mais sur la côte landaise avec un groupe d'adolescents aussi opportunistes qu'amateurs.
Un peu de surf, un peu de glamour, beaucoup de cybercriminalité et donc d'informatique. Ne fuyez pas, Ludovic Bouquin est excellent pour expliquer et rendre ce domaine complexe très accessible. Logique me rétorquerez vous, l'auteur travaille dans le domaine.
Qui dit polar dit enquêtes, en l'occurence ici deux qui vont forcément se recouper.
Qui dit polar dit rebondissements, événements inattendus et surprises. Vous ne serez pas déçu.
Qui dit polar dit violence, noirceur et horreur ? un peu forcément mais toute l'originalité est ici. C'est subtil et finement mené. C'est agréable et passionnant.
Je me suis attaché aux personnages ainsi qu'aux policiers. Christophe et Florence sont certainement mes préférés. Cependant, tous sont parfaitement dépeints.
Enfin, c'est un polar pédagogique qui éclairera à la fois les dangers d'internet mais également les ravages du trafic de drogues.
un excellent moment de lecture, aussi dépaysant que convaincant.
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