La décision d'écrire - ou plutôt de dicter - infatigablement ses Mémoires (véritable boulimie du souvenir sur laquelle revient souvent le récit de ses fidèles collaborateurs de Sainte-Hélène), naît chez Napoléon de la conscience que les brumes ne recouvrent pas seulement l'île, mais qu'elles assiègent et étouffent avec elle la possibilité du souvenir, et qu'il reste donc une dernière bataille, non moins déterminantes que les autres, à livrer, la bataille de la mémoire.