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4.33/5 (sur 29 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Séville , le 21/09/1902
Mort(e) à : Mexico , le 5/11/1963
Biographie :

Luis Cernuda est un poète espagnol de la Génération de 27.

Issu de la classe moyenne à l'austérité militaire et très pieuse, il poursuit des études de droit à Séville avant de militer activement dans les milices républicaines.
Poète espagnol de la quête et de l'exil quittant l'Espagne de Franco pour le Royaume-Uni en 1938, puis aux États-Unis et enfin au Mexique.

Cernuda est également l'auteur d'une œuvre critique: "Estudios sobre poesía española contemporánea" (1957) et "Poesía y literatura, I et II" (1960 et 1964).


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Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
Luis Cernuda
Nous luttons pour fixer notre désir,
Comme s'il y avait quelqu'un, plus fort que nous,
Qui gardait en mémoire notre oubli.

Hymne à la tristesse
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Luis Cernuda
La gloire du poète


Extrait 7

Il est l'heure à présent, il est grand temps
Que tes mains cèdent à ma vie
L'amer poignard convoité du poète;
Que tu le plonges d'un seul coup précis
Dans cette poitrine sonore et vibrante, pareille à un
 luth,
Où la mort elle seule,
La mort elle seule,
Peut faire résonner la mélodie promise.

//Invocations , (1934-1935)
//Traductions inédites de Jacques Ancet
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Des fils d’araignée couvrent la raison

Des fils d’araignée couvrent la raison,
Méditative dans un décor de cendres;
L’ouragan de l’amour est passé,
Il ne reste aucun oiseau.

Et plus aucune feuille,
Elles s’en vont, comme des gouttes d’eau
D’une mer qui s’assèche,
Quand il ne reste plus assez de larmes,
Car un être, cruel comme un jour de printemps ensoleillé,
Par sa seule présence, a divisé un corps en deux.

Il faudra maintenant rassembler les morceaux de prudence,
Il en manque toujours un;
Rassembler l’existence vide
Et marcher avec l’espoir qu’un jour elle se remplisse,
À nouveau, comme avant, si possible,
De rêveries inconnues et de désirs invisibles.

Mais toi, tu n’en sais rien,
Tu es loin, cruel comme le jour;
Le jour, lumière qui étreint étroitement un triste mur,
Un mur, le comprends-tu?
Un mur devant lequel je suis seul.
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Cómo llenarte, soledad,
sino contigo misma…

De niño, entre las pobres guaridas de la tierra,
quieto en ángulo oscuro,
buscaba en ti, encendida guirnalda,
mis auroras futuras y furtivos nocturnos,
y en ti los vislumbraba,
naturales y exactos, también libres y fieles,
a semejanza mía,
a semejanza tuya, eterna soledad.

Me perdí luego por la tierra injusta
como quien busca amigos o ignorados amantes;
diverso con el mundo,
fui luz serena y anhelo desbocado,
y en la lluvia sombría o en el sol evidente
quería una verdad que a ti te traicionase,
olvidando en mi afán
cómo las alas fugitivas su propia nube crean.

Y al velarse a mis ojos
con nubes sobre nubes de otoño desbordado
la luz de aquellos días en ti misma entrevistos,
te negué por bien poco;
por menudos amores ni ciertos ni fingidos,
por quietas amistades de sillón y de gesto,
por un nombre de reducida cola en un mundo fantasma,
por los viejos placeres prohibidos
como los permitidos nauseabundos,
útiles solamente para el elegante salón susurrado,
en bocas de mentira y palabras de hielo.

Por ti me encuentro ahora el eco de la antigua persona
que yo fui,
que yo mismo manché con aquellas juveniles traiciones;
por ti me encuentro ahora, constelados hallazgos,
limpios de otro deseo,
el sol, mi dios, la noche rumorosa,
la lluvia, intimidad de siempre,
el bosque y su alentar pagano,
el mar, el mar como su nombre hermoso;
y sobre todo ellos,
cuerpo oscuro y esbelto,
te encuentro a ti, tú, soledad tan mía,
y tú me das fuerza y debilidad
como el ave cansada los brazos de la piedra.

Acodado al balcón miro insaciable el oleaje,
oigo sus oscuras imprecaciones,
contemplo sus blancas caricias;
y erguido desde cuna vigilante
soy en la noche un diamante que gira advirtiendo a los hombres,
por quienes vivo, aún cuando no los vea;
y así, lejos de ellos,
ya olvidados sus nombres, los amo en muchedumbres,
roncas y violentas como el mar, mi morada,
puras ante la espera de una revolución ardiente
o rendidas y dóciles, como el mar sabe serlo
cuando toca la hora de reposo que su fuerza conquista.

Tú, verdad solitaria,
transparente pasión, mi soledad de siempre,
eres inmenso abrazo;
el sol, el mar,
la oscuridad, la estepa,
el hombre y su deseo,
la airada muchedumbre,
¿qué son sino tú misma?

Por ti, mi soledad, los busqué un día;
en ti, mi soledad, los amo ahora.
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J'étais étendu et j'avais dans mes bras un corps comme
de la soie. Je lui baisai les lèvres, car le fleuve passait au-
dessous. Alors il se moqua de mon amour.

Ses épaules semblaient deux ailes repliées. Je lui baisai
les épaules, car l'eau bruissait au-dessous de nous. Alors
il pleura en sentant la brûlure de mes lèvres.

C'était un corps si merveilleux qu'il s'évanouit entre mes
bras. Je baisai sa trace : mes larmes l'effacèrent. Comme
l'eau continuait à couler, j'y laissai tomber un poignard,
une aile et une ombre.

Sur mon propre corps je découpai une autre ombre, qui ne
me suit que le matin. Du poignard et de l'aile, je ne sais rien.

//traduction de Jacques Ancet
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LA NOCHE A LA VENTANA

La noche a la ventana.
Ya la luz se ha dormido.
Guardada está la dicha
En el aire vacío.

Levanta entre las hojas,
Tú, mi aurora futura;
No dejes que me anegue
El sueño entre sus plumas.

Pero escapa el deseo
Por la noche entreabierta,
Y en límpido reposo
El cuerpo se contempla.
Acreciente la noche
Sus sombras y su calma,
Que a su rosal la rosa
Volverá la mañana.

Y una vaga promesa
Acunando va el cuerpo.
En vano dichas busca
Por el aire el deseo.
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Jardin ancien

Revenir à ce jardin clos,
Qui derrière les arcs du mur,
Parmi magnolias, citronniers,
Garde l’enchantement des eaux.

Entendre encor dans le silence,
Vivant de trilles et de feuilles,
Le tiède murmure de l’air
Où flottent des âmes anciennes,

Voir de nouveau le ciel profond
Dans le lointain, la tour svelte
Fleur de lumière sur les palmes:
Toutes les choses toujours belles.

Sentir de nouveau, comme alors,
L’épine acérée du désir,
Tandis que la jeunesse enfuie
Revient. Songe d’un dieu sans temps.
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Malheur


Un jour il comprit que ses bras n'étaient
Faits que de nuages ;
Impossible avec des nuages d'étreindre à fond
Un corps, une chance.

La chance est ronde et compte lentement
Des étoiles d'été.
Font défaut des bras sûrs comme le vent,
Et comme la mer un baiser.

Mais lui avec ses lèvres,
Avec ses lèvres il ne sait dire que des mots ;
Mots au plafond,
Mots au plancher,
Et ses bras sont des nuages qui font de la vie
Un air navigable.

//Traduction: Jacques Ancet
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Luis Cernuda
Para unos vivir

Para unos vivir es pisar cristales con los pies desnudos; para otros vivir es mirar el sol frente a frente.

La playa cuenta días y horas por cada niño que muere. Una flor se abre, una torre se hunde.

Todo es igual. Tendí mi brazo; no llovía. Pisé cristales; no había sol. Miré la luna; no había playa.

Qué más da. Tu destino es mirar las torres que levantan, las flores que abren, los niños que mueren; aparte, como naipe cuya baraja se ha perdido.
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Je voudrais être seul dans le sud
Peut-être mes yeux lents ne verront plus le sud
Aux légers paysages endormis dans l'espace,
Aux corps comme des fleurs sous l'ombrage des branches
Ou fuyant au galop de chevaux furieux.
Le sud est un désert qui pleure quand il chante,
Et comme l'oiseau mort, sa voix ne s'éteint pas ;
Vers la mer il dirige ses désirs amers
Ouvrant un faible écho qui vibre lentement.
A ce si lointain sud je veux être mêlé.
La pluie là-bas n'est rien qu'une rose entr'ouverte ;
Son brouillard même rit, rire blanc dans le vent.
Son ombre, sa lumière ont d'égales beautés.
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