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Critiques de Luke Kennard (12)
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La transition

Pas facile pour la génération des millenials d’avoir les moyens de ses ambitions. Karl ne peut exploiter les inutiles connaissances acquises au cours d’aussi inutiles études de lettres, et le salaire d’institutrice de Genevieve est insuffisant pour s’acquitter d’un loyer surcoté à Londres. Karl tente de compenser le manque à gagner en vendant des services sur le net (fausses appréciations de produits, rédaction de dissertations pour étudiants fortunés mais ignares), mais cela ne suffit pas : alors les emprunts se suivent pour mieux s’accumuler. Jusqu’à un point de non retour. Deux issues : la prison ou la Transition. Aubaine ou piège. Le couple est accepté dans un programme destiné à les remettre sur les rails. A quel prix? Pas de loyer, des conditions très correctes d’hébergement, oui mais… Qui sont les mentors qui les épient dans le moindre de leurs gestes, et leur expliquent comment se laver les dents? Et quel est le prix à payer?

Peu à peu, le doute s’installe, avant dans l’esprit de Karl que dans celui du lecteur. Sur la relation qui unit le couple, sur les buts des mentors, et sur l’hypothétique rébellion d’anciens membres du programme, dont les messages sibyllins accentuent les soupçons du jeune homme.



L’ensemble est suffisamment bien construit pour que le lecteur soit soumis aux mêmes interrogations que Karl, sur les intentions cachées de l’organisation, qui pourrait sonner le glas de leur liberté. Quand c’est gratuit , c’est vous le produit , c’est bien connu. Sauf que dans un tel scénario, tout est possible, et par conséquent Karl est peut être lui-même un élément pathologique dont la paranoïa réinvente son entourage et construit de toute pièce les troubles mentaux qu’il attribue à son épouse .



État des lieux à peine parodiée de la situation d’une génération dont la formation ne correspond pas aux exigences du monde du travail ni au prix de revient exorbitant des besoins supposés dans un milieu urbain branché. Diplômés mais sans compétences, plein de désirs mais bridés dans leur accomplissement, avec le risque de céder aux sirènes des usuriers.



Un peu déçue par l’issue de la narration, qui retombe comme un soufflé alors que les prémisses laissaient présumer quelque chose de plus surprenant .



Honnête dystopie , sur fond de satire sociale, un très bon premier roman.


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La transition

Nous sommes en Angleterre dans un futur très proche. Karl et Geneviève sont de jeunes mariés dévorés d'ambition et de rêves d'opulence dans une humanité gangrenée par la société de consommation où les prix flambent à tous les niveaux. Malheureusement, comme beaucoup de leurs contemporains, le couple gagne chichement sa vie avec un faible salaire d'institutrice pour elle et des jobs aléatoires sur internet pour Karl, qui met ses talents de rédacteur au service des plus offrants. Ce dernier joue avec le feu, multipliant les fraudes à la carte bancaire pour se maintenir à flot, jusqu'au jour où le couperet tombe : il est sommé de choisir entre la prison ou un projet de réhabilitation que l'on nomme "la transition".

Optant pour la seconde solution, les deux jeunes gens devront cohabiter six mois avec un couple de mentors/modèles à la réussite sociale éblouissante, chargés de les rééduquer pour les remettre dans le droit chemin de l'économie triomphante. Au fil des jours, le couple va devoir se heurter à des difficultés croissantes et des événements incohérents. Bientôt des divergences d'opinions et des conflits vont naître entre les différents protagonistes.

Karl et Geneviève ont-ils fait le bon choix ? Qui tire les ficelles de "la transition" ? Quels desseins cache cette organisation ?

Le couple va bientôt se retrouver au coeur d'un cyclone et lutter tant pour son intégrité que pour sa survie, au sein d'un monde dominé par les apparences et l'argent-roi...



Effrayante dystopie sur le thème de l'eugénisme social, "La transition" mène son lecteur sur des sentiers périlleux et très actuels : mutations de la société liées à l'essor des nouvelles technologies, servitude des peuples aux temples de la consommation, manipulation de masse, conditionnement psychologique et dépersonnalisation de l'individu.

Efficace par sa trame narrative inventive et son rythme soutenu, ce roman ne tient malheureusement pas ses promesses jusqu'au bout. Je m'attendais à un final beaucoup plus réaliste et riche en rebondissements et je suis (avec regrets) restée sur ma faim.

Il n'empêche que "La transition" reste un roman agréable à lire et percutant, dont l'intérêt principal est d'explorer une thématique qui donne lieu à réflexion !
Lien : https://leslecturesdisabello..
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La transition

En Angleterre, dans un futur très proche, - ou peut-être est-ce déjà dans ce présent ? – un jeune couple se retrouve forcé d’adhérer à un programme de réhabilitation du comportement social. Karl et Geneviève vivaient au-dessus de leurs moyens, ils se pensaient libres et modernes, ils n’étaient que les otages du système qu’ils croyaient berner. Enfin, surtout Karl, qui travaille sur internet à vendre ses talents d’écrivaillons ; il pond à la chaine des avis bidons d’internautes, il vend des devoirs d’anglais, de philo, à des étudiants feignants et bien nantis. Bref, il tente de se faire du beurre sur le dos des autres. Et en plus, il jongle avec des cartes de crédit, plein. Trop. Et se fait prendre et taper sur les doigts : le deal proposé par la justice : accepter une « transition », ou aller en prison pendant 2-3 ans.

Karl se montre raisonnable, et accompagné de sa douce Geneviève, professeur des écoles, ils s’installent pour 6 mois chez Janna et Stu, deux mentors de la Transition, ce programme qui doit rééduquer ces jeunes adultes défaillants…

Tout se passe bien. Trop bien ? Karl est le grain de sable dans la machine bien huilée du programme de la Transition. Il est le trublion, celui qui ne rentre pas dans le moule.

Et alors, que se passe-t-il pour ceux qui ne rentrent pas dans les cases ?

Un livre en demi-teinte, intéressant, intriguant, mais un peu longuet sur la fin, et un peu « beaucoup de bruit pour rien »… enfin, pas grand-chose. Le plus intéressant reste la relation Karl/Geneviève, et leur personnalité.

J’ai bien aimé, mais sans plus. Le style et le fond sont prometteurs cependant. Un auteur à suivre que ce Luke Kennard.

Merci à Babelio et aux éditions Anne Carrière pour leur envoi.

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La transition

Vraiment déçue. Un belle étoile pour le postulat de départ, une seconde et demi pour l'écriture et le personnage de Karl. Pour le reste, j'ai trouvé ce premier roman très loin d'être "un thriller glaçant", moi qui suis au demeurant une fan de Black Mirror. Je l'ai terminé en très larges diagonales, espérant un retournement de situation, un approfondissement des pistes suggérées, mais non, platitude, ennuitude, bref, deceptitude....
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La transition

Voilà un roman que j'ai adoré. Il faut dire qu'il est fait pour moi: Dans un futur proche mais indéfini, Karl et Geneviève sont un couple de trentenaires londoniens, éduqués, bien-pensants et plutôt aisés. Ils estiment qu'ils ont le droit de vivre comme dans les publicités sauf que leur loyer engloutit l'essentiel de leurs revenus. Alors Karl fait des heures sup, puis s'endette, puis fait des crédits pour éponger ses dettes puis fraude le fisc jusqu'à ce la sanction tombe: ce sera la prison ou la Transition. La Transition, c'est un programme de rééducation sociale. Les "protégés" doivent vivre 6 mois chez des mentors qui géreront leur salaire et leur montreront Le Chemin de la Rédemption. Pour ce que j'en sais, le programme ressemble à l'Eglise de Scientologie: vocabulaire managérial, lectures imposées, séances d'autocritiques sous prétexte de transparence. Pour Karl et Geneviève, le programme semble peu contraignant, les mentors sont très sympas, proches de leurs propres valeurs et il y a une perspective de devenir propriétaires à la fin. Evidemment, il y a un truc qui cloche...

Comme dans tous les romans de science-fiction qui se respectent, il y a un rebelle qui cherche à abattre le système. La force de La Transition, c'est que les rebelles sont mous, pas hyper-convaincus de la dangerosité du système; ils hésitent et j'ai eu envie de les secouer.

Ce roman offre aussi une vaste plage de réflexion sur la bipolarité. Vraiment très bien.





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La transition

On entre doucement dans ce roman, presque avec précaution, comme Karl entre dans La Transition.

Et de sa plume acerbe, le romancier jusque là poète insinue les doutes, les soupçons. Il laisse de ci de là de troublants indices.

Tout est trop lisse, trop beau et de là naissent l’inquiétude et de multiples questions.

Le couple semble pris dans un tourbillon dont ils ignorent les finalités.

Mais Karl n’est pas prêt à se laisser bâillonner aussi facilement et le suspense monte encore d’un cran, sans jamais se dépourvoir d’une certaine ironie.

Une bonne lecture !
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La transition

Voici le premier roman de l'auteur, réussi je trouve. Un couple, dont Karl, le mari, est coupable de fraude fiscale, accepte de participer à un programme novateur plutôt que de faire passer le mari par la case prison. Ce programme consiste en l'apprentissage de nouvelles approches pour réussir sa vie professionnelle, avoir un bon salaire et éviter de se retrouver à nouveau en situation de surendettement. A priori, tout à l'air rodé et parfait, beaucoup d'éléments de ce programme semblent permettre aux personnes de prendre confiance en elles, réussir leur projet, se libérer des croyances négatives sur elles-mêmes. Mais plusieurs événements ou détails sèment le doute dans l'esprit de Karl : et si les mentors de ce programme poursuivaient un tout autre but ?

Très vite, le roman devient prenant car on se demande si la femme de Karl et ses mentors n'ont pas raison en pointant plusieurs aspects de la personnalité de ce dernier, avec lucidité, en le poussant à s'interroger sur ses traits de caractères qui peuvent être un frein dans la vie comme dans son couple. Ou si au contraire il a raison de se méfier de "la Transition", vu que les mentors peuvent se montrer trop intrusifs ou directifs, jugeant bien plus qu'il n'y parait et cherchant peut-être à diviser pour mieux régner ou cacher certaines choses...

Mais petit à petit, on se rend compte aussi que plusieurs pistes intrigantes sont un peu laissées en friche, que certains faits ne sont pas assez crédibles (Keston qui retourne très vite sa veste, la fille de Lorna qui révèle des informations alors qu'elle connaît les risques...) et la fin est trop précipitée, dommage.
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La transition

Premier livre d'un poète anglais qui nous parle d'un futur sombre. Il a pris comme "héro" la génération sacrifiée des trentenaires qui ne trouvent pas de travail et ne peuvent plus payer leur loyer. Comment survivre ? En pactisant avec le Diable ?



C'est une dystopie comme 1984, de George Orwell et La Servante Écarlate de Margaret Atwood.



Même si ce premier roman a qq faiblesses, la réflexion est Bonne.



Bonne Lecture
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La transition

« La transition » est le premier roman de Luke Kennard. Dans cette dystopie qui s’apparente plutôt à une fable, une organisation se donne pour mission de ‘rééduquer’ ceux qui ont pris des chemins de traverse – sans violence, mais en utilisant tous les ressorts de l’influence, de la persuasion, de la manipulation.

Suite à quelques soucis judiciaires, plutôt que d’aller en prison, Karl choisit d’emménager pour six mois avec sa femme Geneviève dans la maison d’un couple de ‘mentors’, Stu et Janna, afin de suivre un programme appelé ‘La transition’. Stu et Janna sont charmants, mais un peu intrusifs. Au fil du temps, Karl prend ses distances, quitte à payer pour ses incartades, tandis que Geneviève choisit la voie de la docilité, et saisit cette opportunité pour tenter un rebond professionnel.

L’idée de départ, ce programme de ‘réhabilitation’ pour adultes ‘consentants’, est vraiment intéressante ; elle met en lumière quelques travers de nos sociétés : l’incapacité à gérer son budget avec des revenus trop faibles et des dépenses trop élevées, l’insidieuse poussée vers toujours plus de conformisme, l’inefficacité des contre-pouvoirs. Mais au fil des pages, le livre ne tient pas ses promesses; l’intrigue patauge un peu, sans véritable surprise. L’auteur tente de lancer des pistes qui se diluent ensuite. Toutefois, les quatre personnages principaux sont bien campés, en particulier Janna et Stu, totalement ambigus avec leur fausse bienveillance, qui n’exclut pas une active surveillance des faits et gestes de leurs pensionnaires. Seul Karl le fautif est véritablement touchant, jonglant entre une épouse qui le délaisse, ses fausses rédactions pour étudiants paresseux et une recherche décousue et maladroite des desseins de l’organisation. Il en ressort quelques situations assez drôles, qui malheureusement ne suffisent pas à maintenir le lecteur en haleine. Pour la suite, cliquez sur le lien !
Lien : https://bit.ly/2SCzPTz
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La transition

Karl, trentenaire londonien, bien dans son temps - le notre dans quelques années- plutôt que d'aller en prison pour fraude fiscale, accepte de participer avec sa femme à un programme de réhabilitation de 6 mois. Comment en sortiront-ils, en quoi consiste exactement cette "transition " ?

Un premier roman à la fois très drôle et glaçant, tout à fait réussi.

Michel BLAISE.
Lien : http://fureur-de-lire.blogsp..
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La transition

Livre reçu lors d'une masse critique (un grand merci aux éditeurs et à Babelio), il m'avait beaucoup attiré à la lecture du résumé. Visez plutôt : en Angleterre, dans quelques années, vit un couple de trentenaire. Economiquement, c'est pas une belle situation pour les petites classes sociales, les gens ont du mal à joindre les deux bouts, à vivre bien et à être propriétaire. Notre couple n'échappe pas à la règle et pour survivre, Karl fait de la fraude à la carte de consommation. Bon, il se fait gauler, on lui donne le choix entre la prison ou la Transition : un programme de six mois censé les remettre sur de bonnes rails ! Mais tout est trop beau pour être vrai, pense Karl...



Que dire ? C'est bien bizarre, j'ai l'impression d'avoir lu avec un intérêt pas toujours présent, attendant des réponses qui viennent à moitié, j'avais beaucoup envie d'enquêter auprès de Karl, mais il enquête à moitié, je suis donc restée sur ma fin...Et à la fois, il y a des résolutions...voila, je suis restée en dehors de cette lecture, parfois un peu plus éveillée, parfois un peu mal à l'aise, parfois suspicieuse et parfois ennuyée j'étais...Bon c'est vraiment un ressenti bien personnel, j'ai quand même aimé lire les questions que ce livre soulève, le fait que l'action de déroule dans un futur proche....et j'étais aussi contente d'arriver au bout ! Comme quoi...
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La transition

La dystopie n'étant vraiment pas mon genre de prédilection, disons que je n'ai pas dévoré ce roman avec plaisir.



Mais, bon, force est de constater que j'en avais déjà lu de bien pires! mdr



Celui-ci fonctionne relativement bien: Karl, suite à une fraude financière, est envoyé en "stage" de transition chez un couple de mentors. Geneviève, sa femme, ne peut que le suivre et subir ce programme afin de remettre Karl dans le droit chemin.



Karl n'étant pas un gentil petit mouton, il aura bien des difficultés à suivre les instructions à la lettre, ce qui le pénalisera… ou pas.



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