« La demeure du hibou était perchée sur le côté le moins feuillu de l'arbre et, de là-haut, la vue plongeait sur toute la ville des rats. Désiré en fut ébahi. Il reconnu la maison rose de sa mère et la maison verte de son père. Vues d'ici, elles semblaient si proches, si près l'une de l'autre qu'il se demandait bien comment il avait pu tant souffrir de leur séparation. Il allait de l'une à l'autre sans tourner la tête, à peine bougeait-il les yeux. »
« Désiré vivait toute la semaine avec la rate et tous les dimanches avec le rat, car ses parents avaient chacun leur maison. Lorsqu'il se trouvait dans la maison du rat, Désiré regrettait la rate, sa mère, et lorsqu'il se trouvait dans la maison de la rate, il regrettait le rat, son père. »
Au beau milieu de l'énervement qui régnait déjà, Aimé, le petit cousin de Désiré, à qui par trois fois on venait d'interdire de crier à tue-tête "cocorico", déclara vertement que puisque c'était comme ça, il n'irait pas à l'école.