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Citation de veronique55


P 560 Maintenant, je comprends, songea-t-il. Ma vie durant, je me suis accroché à l’idéal de la connaissance mais je me trompais. Nous nous trompions nous. Ce n’est pas de connaissance que nous avons besoin, pas du tout. Les individus ont besoin d’apprendre, mais la société a besoin d’autre chose, de la vibration de la lumière sur la mer, de l’instinct qui pousse à nous nicher les uns contre les autres, pour nous tenir au chaud. Nous avons besoin d’empathie, nous avons besoin d’yeux qui sachent pleurer.
Passé un certain point, la connaissance ne sert à rien, songea-t-il, elle perd son utilité car elle a été avalée par la technologie. Au lieu d’amener la compassion, elle la rend caduque.
Il avait du chagrin, mais pas de ces chagrins minéral, égal, compact, gris, immuable. Voilà ce qui m’est arrivé, songea-t-il. Je suis devenu une abstraction. Au début, nous essayions de progresser dans la connaissance de l’univers, et à ce stade ce n’était pas encore dangereux. Mais bientôt nous préférons la connaissance de nous-même à celle de l’univers, non pas par curiosité, mais pour prouver quelque chose. Nous avons voulu prouver que nous étions à l’image de Dieu. Alors, l’univers et nous même nous sommes confondus à nos yeux.
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