Je nourrissais depuis longtemps une passion pour -L'Homme qui marche- de Giacometti.L'Homme qui marche, que je n'avais jamais vu que reproduit sur du papier glacé, me semblait constituer l'oeuvre au monde qui disait le plus justement et de la façon la plus poignante ce qu'il en était de notre condition humaine : notre infinie solitude et notre infinie vulnérabilité, mais, en dépit de celles-ci, notre entêtement à persévérer contre toute raison dans le vivre.