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Critiques de Lyliane Mosca (74)
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Mystérieuse Juliette

Mais qui est donc cette Juliette, travaillant comme femme de ménage alors qu’elle a de l’argent et était architecte ? Pourquoi donc s’impose-t-elle cette vie de recluse ?



J’ai adoré ce roman que j’ai dévoré de bout en bout en quelques heures ! Je suis passée par tous les ressentis mais j’ai souvent eu la gorge serrée, pour ne pas dire la larme à l’oeil. C’est bien écrit, la lecture est très agréable et le suspense nous tient en haleine jusqu’à la fin.



Un grand bravo à Lyliane Mosca !



Merci à NetGalley ainsi qu’aux Éditions Presses de la Cité pour cette belle découverte.
Lien : https://promenadesculturelle..
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Le jardin secret de Violette

Avez-vous entendu parler de ces femmes originaires du Morvan qui montaient à la capitale pour aller « en nourriture » en 1885-1886 ?

Lyliane Mosca revisite ce fait historique et relate le destin de Violette.



Au début du récit, Violette ,18 ans, enceinte de sept mois, vit telle une Pénélope :elle espère le retour de son mari Bertin, qui se loue comme galvacher pour faire bouillir la marmite. Un homme porté sur la bouteille, qui ne veut plus trimer ainsi, et caresse une idée pour sa femme, toute jeune maman. Celle-ci devine ses intentions , ose répondre non et pourtant elle va bien être obligée de se lancer dans cette aventure, pleine de remords de laisser sa fille «  pour allaiter un autre enfant ». On peut deviner le sacrifice, l’abnégation que cela demande.



Un roman qui oppose deux milieux sociaux : celui de Violette dont la masure laisse passer la bise lors des hivers rigoureux de l’époque, des siens qui vivent chichement et ceux des bourgeois comme la famille qui la reçoit et où elle découvre le luxe du cabinet de toilette, d’un lit immense.

L’écrivaine montre le poids de la tradition : les cheveux cachés sous une coiffe de batiste, alors que Violette rêve de sortir « en cheveux »comme les Parisiennes.





Contraste également entre la vie rurale du Morvan, «  région sauvage, repliée sur elle-même », « pays vert au climat rude », à Bazoches, à Lormes et celle de la capitale traversée par les calèches et fiacres où Violette fréquente les grands magasins afin de s’habiller de façon raffinée selon le désir de sa patronne.

Cette dernière est intriguée et s’interroge, qui est cet homme qui envoie des fleurs à la nourrice du train?

Violette s’intègre vite dans le microcosme des employés au point de préférer prendre les repas avec eux plutôt que seule dans sa chambre. Adoptée par ce groupe de domestiques, elle est même conviée à l’anniversaire de Francine, la cuisinière. Ne va-t-elle prendre goût à son quotidien douillet, aux mets raffinés ?





Sa curiosité sera éveillée par une chambre fermée, mais elle a compris qu’un secret y était associé. C’est Lambert de Brissac qui le lèvera, ayant besoin doublement de nounou, lors des vacances à La Baule.





Mais elle panique quand Pierre refuse de boire son lait, prend l’initiative ( en l’absence des parents) de faire appel à cet homme providentiel, croisé dans le train, le médecin Zacharie Mayer.

Tous deux sont troublés de se revoir dans ces circonstances. Le hasard les fera se rencontrer de nouveau lorsque la nounou promène Pierre, Zacharie fréquentant une librairie devant laquelle elle passe régulièrement. Nouvelle confusion de sentiments d’autant qu’elle accepte l’invitation du médecin, dans la quarantaine alors qu’elle n’a que 19 ans. Leur culture ne paraît pas un fossé, Violette est une jeune femme qui lit, désireuse d’apprendre, qui est sensible à la musique jouée par sa patronne, même si elle ignore tout sur Chopin.



Violette espère secrètement une prochaine rencontre après 3 mois de silence. Elle est habitée par cet homme si délicat à l’opposé de son rustre mari, au point d’y songer la nuit, de convoquer sa voix, son visage, son sourire et pourtant elle se morigène .

Une amitié amoureuse se tisse au fil de leurs rencontres, Violette avoue être heureuse aux côtés de Zacharie, qui voit en elle «  une sensibilité de poète ». Mais la gouvernante, au coeur sec, jalouse de la nourrice lui fait du tort. Cette dernière victime de ragots, accumule et encaisse humiliations et déceptions.

D’autre part, elle a « l’impression que ses sentiments pour son conjoint se fanent au rythme de ses lettres sans âme », courrier que ses maîtres lisent avant.



Ne dévoilons pas comment cet amour courtois va évoluer d’autant que Violette renonce à une rencontre , pensant/subodorant avoir été trahie. Mais pour venir en aide à son amie Clémence qui risque une infection, elle se résout à joindre le médecin du train,«  celui qui est une lumière dans son jardin secret ».



Les nouvelles de Bertin sont rares et hélas parfois porteuses de malheur, comme l’annonce de la disparition de la mère de Violette, celle-ci peine à cacher sa douleur, mais fait bonne figure devant les Brissac. Elle est en plus taraudée à l’idée de prolonger de 6 mois son emploi, craignant que sa fille chérie Alexine la rejette et déçue du peu de reconnaissance de son mari malgré les mandats envoyés.





Lyliane Mosca explore le lien de la sororité, montrant que «  le malheur réunit parfois plus que le bonheur », lors du drame qui s’abat sur leur famille ( décès accidentel de son beau-frère). «Il n’existe pas de mots pour exprimer sa compassion ». Confier le bébé à sa sœur Célie, pour Violette, cela avait nécessité une totale confiance, mais elle avait espéré que le sourire de sa fille mettrait du soleil dans le coeur de la jeune veuve éplorée. Elle aura de quoi déchanter à son retour, surtout que les potins sont vite colportés entre lavandières.Après la révélation de la langue de vipère au lavoir, les soupçons qui habitaient la nounou morvandelle deviennent réalité.La voir confrontée à tant de tourments, d’épreuves, et enfin de trahisons, elle qui a fait montre de droiture, de loyauté, de perspicacité et de bon sens, qui a économisé, bouleverse profondément le lecteur et force l’admiration.



A travers Colombe , la nièce autiste de Madame Brissac, est abordé le thème de la différence. Grâce à sa finesse Violette a su débusquer la sensibilité artistique, l’oreille musicale de l’adolescente orpheline que sa famille a longtemps cachée.





L’écrivaine décrypte le maelstrom qui taraude Violette, cette culpabilité qui la ronge, pensant à sa fille Alexine, ( qui va certainement trop s’attacher à sa sœur), s’inquiétant (à tort!) pour son époux car le métier de flotteur est épuisant.

En filigrane, la journaliste auboise rappelle d’ailleurs cette activité florissante depuis le seizième siècle et qui a employé les maris des deux soeurs : le flottage du bois jusqu’au quai de Bercy pour assurer le chauffage des Parisiens.



La littérature et la musique sont mises à l’honneur : Violette lit Maupassant, Sand, reçoit des livres et se fera lectrice auprès de son dernier employeur.



Lyliane Mosca signe un roman prenant et émouvant, à l’écriture fluide,qui met en scène une héroïne écartelée entre deux amours, un vrai dilemme qui chamboule son destin. N’a-t-elle pas droit enfin à une vie sereine, apaisée après tous ses tourments ? L’épilogue nous le laisse heureusement subodorer. Après avoir été témoin de cette lutte intérieure entre raison et coeur, on aurait envie de partager ce précieux message de Susanna Tamaro :«  Va où ton coeur te porte. »









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La demoiselle à l'éventail



Lyliane Mosca compose le début de son roman comme un tableau de Renoir. (1)

Imaginez en toile de fond la ville de Menton, « éclaboussée de lumière ».

Un autre tableau représente la plage du Casino.

Elle y campe les deux protagonistes principaux :

Raffaele, Raffie pour les intimes, accompagnée de jeunes enfants et

à quelques mètres d’elle, un autre estivant qui l’observe. Il s’agit de l’écrivain Sacha qui flashe sur elle, ignorant que la jeune fille (qui a lu tous ses livres) sera le soir à sa séance de dédicace.



Leur rencontre à la librairie ne les laisse pas indifférents. Un trouble s’installe, la dédicace est comme une invite, à laquelle Raffie répond avec enthousiasme, zèle même. Après son travail à l’hôtel, elle endosse le rôle de guide pour son auteur favori, consciente de vivre des moments de grâce, exceptionnels. N’a-t-elle pas inspiré le début d’un roman …, ce qui rend jaloux celui qui l’aime, à sens unique.

Pour compléter le triptyque, le tableau du jardin des écrivains, «  Fontana Rosa ».





La romancière sait nous intriguer en nous montrant la Demoiselle à l’éventail filer chaque nuit incognito vers une maison qui paraît abandonnée, pourtant habitée.

A qui porte-t-elle ce sac de nourriture, prélevée discrètement du frigo ? Un geste qui témoigne de l’amour de son prochain. D’ailleurs Raffaele prête une oreille attentive à l’écrivain qui cache ses blessures en les dissimulant dans ses romans.

La correspondance qui s’établit entre Sacha et sa Muse laisse transpirer leur attirance, plus que platonique. Un message laconique, non signé génère un quiproquo. Ce contretemps vient momentanément poser une ombre sur leurs échanges.



C’est alors que Raffie est en proie à un vrai maelström, devant faire face à la pression de son père et de Manuel, son prétendant , un ami d’enfance pour lequel elle n’éprouve que de l’amitié. De plus la mère de Manuel, Fanny, est la femme que son père veuf, tente d’imposer ce qu’elle n’admet pas, considérant que son père trahit sa maman Teresina.



La seule personne à qui Raffie se confie est le photographe Ambroise, qui l’initiant au métier, déclenche sa vocation… Un secret découvert grâce à l’intuition de la jeune élève les rend complices..



Comment va-t-elle orienter sa vie amoureuse ? Suivre la raison et aimer en cachette, reproduisant le schéma de sa mère ou suivre son coeur ? Ses relations avec Manuel sont d’autant plus compliquées qu’ après lui avoir cédé, elle l’ignore, allant même jusqu’à le trahir…

On est témoin de ses ultimes atermoiements juste au moment où elle s’était résolue à se mettre en ménage avec Manuel, tout en gardant « un amour secret ».

Mais elle met en perspective les différentes voies qui s’offre à elle. Une parole blessante met fin à ses tergiversations. «  Elle n’épousera pas Manuel », mais s’est -elle aussi détachée de Sacha ? Décision finale approuvée par son mentor, convaincu que « se marier sans amour n’apporte jamais rien de bon ».



Grâce à Ambroise justement , Raffaele va découvrir le festival international de photographies à Montier en Der où quelques -unes de ses photos ont été sélectionnées. Son talent à saisir la lumière est remarqué.

Sachant ce village proche du lieu de résidence de son écrivain de coeur, elle se documente et rêve en secret de le revoir. Les Dieux seront-ils avec eux ?

Au retour du festival, alors âgée de 24 ans, elle prend son indépendance, tout comme son frère Claudio. « Elle a envie de beauté, de poésie, d’absolu, de pureté. »Tous deux vont trouver l’amour, aller au bout de leurs passions ( le théâtre pour Claudio, La photo pour Raffaele).

Laissons le mystère autour de leur moitié.



Le récit nous fait naviguer d’un décor à l’autre, de la French Riviera de la Demoiselle à l’éventail au Grand Est, à «  la Vallée bleue » de l’écrivain Sacha, son lieu d’inspiration : Langres et les Goncourt, Auberive…, deux régions familières à l’écrivaine, que le lecteur, conquis, aurait envie de visiter.



L’auteur décrypte la vie de Sacha en couple avec Astrid, journaliste toujours en reportage, « une femme libre », deux êtres opposés ,deux planètes différentes. Une entente entachée de brouilles. Une photo trouvée par hasard confirme les doutes de Sacha. Le passé d’Astrid débusqué, il exige alors de savoir la vérité sur Joanne, cette enfant élevée par les parents d'Astrid , avec qui il a tissé une complicité étonnante.

On est témoin de sa soudaine décision de reconversion, son désir de reprendre la ferme n’est pas une lubie mais une vraie « révélation ». Mais n’est-il pas en train de s’éloigner d’Astrid à qui il reproche son manque de fibre maternelle ?



Quant à Raffaele ,une série de situations l’interroge .

Pourquoi a-t-elle remarqué la jeune Joanne, en extase devant ses photos exposées ?

Pourquoi le regard de Paul, l’ami de son frère, lui rappelle -t-il celui de l’écrivain ?

Pourquoi réagit-il sèchement quand elle s’avise de prendre son visage en photo ?



Les réponses, elle les aura comme le lecteur, surpris de toutes ces coïncidences ou coups de dés du hasard. Ne dévoilons pas qui se cache sous les traits de Paul, «  aux allures de poète romantique », aux yeux « outremer, couleur de Méditerranée ».



Tout va « se démêler comme un écheveau dans les mains d’une fileuse experte » et le lecteur est, à son tour, emporté par la cascade d’émotions qui happe les personnages.





Lyliane Mosca montre la difficulté, pour une fille aînée, de voir le père reprendre une compagne Elle souligne le désert médical dans les campagnes, mais à Champilly, on se réjouit de l’installation d’un jeune médecin, aussi dévoué que le vieux docteur !



On devine une influence de Philippe Besson dans ce roman quand elle explore le manque suite à la disparation d’un être cher ou encore quand on plonge dans les pensées de Sacha ( « Pas un jour sans qu’il pense à son frère ; » ou dans celles de Raffie ( «  pense-t-il encore à moi ? »).



On pense au dernier roman de Serge Joncour, Nature Humaine, quand Sacha « défend son territoire » et veut reprendre la ferme familiale.

Autre point commun, l’amour que le photographe Ambroise a eu pour la mère de Raffaele : « une histoire qui ne s’efface pas », comme celle d’Alexandre pour Constanze, personnages de Nature Humaine (2)



Lyliane Mosca signe un roman hanté par le fantôme du disparu Geoffrey, frère de Sacha, l’écrivain fraîchement reconverti, où, par contre irradie sa Muse  !

Un récit qui tient en haleine par ses situations nourries de mystère, de coïncidences et ses rebondissements ramifiés par les mensonges et trahisons.

Un livre qui fait voyager à travers la France, découvrir des fêtes locales.

La narratrice fait triompher l’amour dans l’épilogue et offre une happy-end qui soude les Aubanel, et réunit les Mellochini, des familles aimantes, ouvertes, qui ont su pardonner à chacun de leurs fils : pour l’un sa disparition /son évanouissement comme le font les Japonais ; sa différence pour l’autre. Des liens familiaux incommensurables.

Le conseil de Susanna Tamoro :« Va où ton coeur te porte », pourrait être le message de ce roman attachant où Lyliane Mosca sonde les coeurs des protagonistes avec empathie et beaucoup de justesse.





(1) Lyliane Mosca connaît Essoyes, berceau des Renoir et a écrit sur la Muse de Renoir ! «  La vie rêvée de Gabrielle ».

(2): Nature humaine de Serge Joncour, parution le 19 août.
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La demoiselle à l'éventail

Je ressors un peu déçue de la lecture de La Demoiselle à l’Eventail. L’histoire avait du potentiel, avec une jolie rencontre, des secrets, une disparition, des intrigues amoureuses, etc. Mais tout ceci est traité de manière très lisse : l’autrice aligne les faits sans insuffler de rythme, sans s’attarder davantage sur les événements importants que sur les petits faits du quotidien qui agrémentent le récit. Cela donne un joli portait des régions qu'elle décrit (Menton et la campagne haut-marnaise), mais le ton reste trop monocorde à mon goût.

Tandis qu’on se rapproche du dénouement, il y a beaucoup de "heureux hasards" qui finissent par faire perdre de sa crédibilité au roman.
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La vie rêvée de Gabrielle



L’année 2019 met les Renoir à l’honneur. Elle marque le centenaire de la disparition du peintre Pierre-Auguste Renoir mais aussi les soixante ans de la mort de Gabrielle, modèle favori du peintre. Qui était-elle ?



Dans son passionnant roman, Lyliane Mosca nous invite à découvrir son parcours depuis son enfance dans le joli village aubois d’Essoyes.

Récit étayé par des écrits de Bernard Pharisien, son petit-neveu, disparu en 2018.



Le récit débute l’été 1894, quand la jeune Gabrielle ( 16 ans), qui vient d’être embauchée au service des Renoir, monte à Paris. On l’accompagne pour son premier voyage en train , puis dans son installation dans la famille du peintre.

On la suit arpentant le quartier de Montmartre, le Maquis. L’appréhension qui l’habitait s’est vite dissipée, s’adaptant facilement au mode de vie de l’artiste. Elle aura le double rôle de bonne et de nounou, à la naissance de Jean.

Elle apparaît délurée, effrontée, ne manquant pas de toupet. Elle va inspirer le peintre qui la fait poser avec son tout jeune fils, au point que son épouse la jalouse. Jean ne quitte pas sa « Bibon » d’une semelle. Celle-ci drape d’une tendresse infinie le père et le fils.

Sa cote est en hausse, les marchands d’art lui rendent visite.

Lyliane Mosca sait aiguiser notre curiosité quand elle nous montre Gabrielle surprenant Auguste en train d’écrire des lettres à un(e) destinataire inconnu(e), et surtout à l’insu de sa femme Aline. De plus il semble enclin à révéler son secret à son gracieux modèle, qui reconnaît éprouver une certaine attirance pour son « patron ». Toutefois Gabrielle découvre que Marie Maliverney, elle, sait, puisque chargée de poster ce mystérieux courrier. Va-t-elle réussir à percer le secret ?



Plusieurs lieux sont associés aux Renoir. A Paris, il y a eu d’abord l’appartement du château des Brouillards, à Montmartre, puis un appartement Rue de La Rochefoucauld. A la campagne, la maison louée à Essoyes avant l’acquisition d’une propriété qui comprendra l’atelier Renoir. Ce qui lui permet de s’enivrer de la « nature luxuriante : «  les vignes rousses à l’automne, les reflets émeraude de l’Ource » ; de trouver des sources d’inspiration nouvelles et d’autres modèles : les laveuses, les vendangeuses. Le village recèle des trésors à peindre. Il a de quoi « paysanner ».

Et dans le Sud, un hôtel à Nice puis une villa louée à Magagnosc, et enfin, le domaine Les Collettes à Cagnes-sur-mer. Aline, sa femme, espère que Renoir pourra y soigner ses rhumatismes déformants qui le handicapent de plus en plus dans son travail. A Aix les-Bains Renoir accepte de suivre une cure, moments de grande complicité avec Gabrielle, qui endosse le rôle de dame de compagnie. Nouveau logement à Saint-Cloud, puis Rue Caulincourt.

Le lecteur navigue donc entre ces divers lieux au fil des pages, au fil des saisons.



On y voit simultanément grandir Jean (qui deviendra le célèbre cinéaste), et vieillir son père qui souffre des ravages de l’âge, de la maladie( polyarthrite). C’est en fauteuil roulant qu’il va peindre in situ, observant «  le spectacle vivant », en parfaite communion avec Gabrielle.



La maison d’Essoyes permet de recevoir le beau monde, dont Julie Manet, fille d’artistes. Par elle, Gabrielle va découvrir l’existence d’une certaine « Lise », prénom tabou !



La cohabitation avec la famille Renoir n’est pas sans heurts, sans différends. Renoir entrera dans une colère noire quand il réalise que Gabrielle l’a espionné et vue en bonne compagnie. Il se résout donc à lui confier son secret, ainsi elle sera la troisième personne à le connaître. Cette fois le lien entre Lise et Jeanne est clairement établi.



Gabrielle, en délicatesse avec Aline, l’épouse de Renoir, se retrouve congédiée, déçue de constater le peu de soutien de son patron, avec qui elle s’en entretiendra plus tard. Celui-ci garde ses secrets, rien ne filtre concernant Pierre, cet aspirant peintre, à l’allure bohème que Gabrielle avait rencontré à Montmartre.

Jean accuse le coup de la séparation avec sa nounou, « sa Bibon » adorée, il devient plus capricieux. Par miracle, Gab réapparaît pour son grand bonheur. En effet, Aline, épuisée par sa troisième grossesse, sous la pression de Renoir qui veut finir ses nus, accepte de la réembaucher. Elle endossera en plus le rôle de lectrice particulière et d’infirmière au chevet de son patron qui ,cette fois, lui livre ses derniers secrets. Rebondissement, Aline a tout entendu : se sentant trahie, humiliée , elle congédie ses employées.



Une nouvelle bonne s’occupera du dernier né Claude, les aînés font leurs études. Pierre a embrassé une carrière de comédien. Jean rejoint le corps des dragons. Avant son départ, il avoue son amour à « Ga » et lui vole des baisers, cherche à savoir le degré d’intimité qui la lie à son père. Les rumeurs colportées à ce sujet ne la touchent pas, au contraire elle prend plaisir à entretenir l’ambiguïté.



Gabrielle qui incarne pour Jean « la loyauté, la pureté, la tendresse », finit par réaliser son rêve : rencontrer un artiste, américain, Conrad Slade et même l’épouser après avoir éconduit maints prétendants.

Le destin incroyable de Gabrielle, «  la grâce incarnée » que nous relate Lyliane Mosca avec brio, suscite beaucoup d’émotion. C’est en Grèce qu’elle sera informée de la disparition d’Aline Renoir, par une lettre de Marie, dite la Boulangère.



Quant à Renoir, jusqu’à sa mort, il croque de jeunes modèles dont la fascinante Andrée Heuschling, rayonnante de beauté, que son fils Jean épousera.

Ces séances de pose convoquent chez le lecteur qui aurait vu le film « Renoir » de Gilles Bourdos, le sublime décor de ce spot.

A la disparition du peintre, le couple Slade rend visite aux enfants Renoir, Gabrielle tient à effectuer un pèlerinage sur les pas de l’artiste et enquête sur Pierre, persuadée qu’il était un fils caché de son maître.



Le récit s’achève par des dates importantes qui ont jalonné la vie de couple de Gabrielle :la naissance de son fils, Jeannot, son mariage avec Conrad Slade et son départ aux USA. Le fil avec la famille Renoir n’est pas rompu pour autant.

C’est émue aux larmes que Ga prend connaissance de la lettre que Renoir lui avait écrite, lettre retrouvée par Claude.





Ce roman dense présente un double intérêt, il ressuscite Renoir, ainsi que d’autres figures artistiques de l’impressionnisme qu’il reçoit, côtoie ( Degas, Monet, Julie Manet, Cézanne, les marchands d’art).

Il rappelle en toile de fond la guerre, qui explique la présence sur le front des fils du peintre mobilisés pour «  cette saloperie de guerre » d’où ils reviennent blessés.



Lyliane Mosca livre un portrait coruscant de Gabrielle et nous fait partager le quotidien de la famille Renoir à Paris, dans la campagne champenoise et dans le Sud. Elle nous invite en filigrane à visiter le musée d’Essoyes, à admirer les tableaux cités dans cet ouvrage, à découvrir ou nous replonger dans les films de Jean , le cinéaste et lire son" Pierre-Auguste Renoir, mon père" pour retrouver la rayonnante Ga.

L’écrivaine signe une biographie romancée très enrichissante, baignée de lumière, qui met Renoir « l’ouvrier de la peinture » au premier plan.



Quelques dates :

Pierre Auguste Renoir : 1841 – 1919

Aline Charigot , son épouse en 1890: 1859 -1915

Gabrielle Renoir :1878 - 1959
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Les Amoureux de l'écluse

Bienvenue dans une petite bourgage de Bourgogne au début des années 1960, où, comme dans tous les villages, tout se sait et où les ragots et les mauvaises langues sont légion. Nous sommes au lendemain de la guerre d'Algérie et, là encore, les mentalités ont du mal à évoluer. Nous suivons une famille au grand ❤ dont le métier n'existe plus aujourd'hui : éclusier. Au cours de l'été 1963, Pierre-Marie, le fils, va vivre une passion amoureuse qui va déterminer toute sa vie.

Le rythme est lent, à l'image du temps qui s'écoule doucement au bord du Canal de Bourgogne où déjà quelques touristes viennent goûter au plaisir de la navigation en péniche.

Même si ce roman n'est pas mon préféré de Lyliane Mosca, j'ai passé un moment très agréable et si le thème vous plaît, je vous le recommande.

Mention particulière pour une librairie de Tonnerre dont j'ai beaucoup aimé le nom : "la marchande de mots", un si joli programme 📚📖
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Mystérieuse Juliette

Nous sommes dans un petit village de la forêt d'Orient, près de Troyes. Juliette, 35 ans, vient de s'y installer, seule, dans la vieille longère léguée par son grand-oncle et fait des ménages chez les habitants du coin. Mais que cache Juliette, elle qui était une architecte d'intérieur de renom et gagnait beaucoup d'argent? Qu'essaye-t-elle d'expier?

Ce roman oppose plusieurs valeurs : la ville vs la nature, la vie frivole et superficielle vs les vraies relations humaines, la vie trépidante vs la valeur donnée au temps. A travers le personnage de Juliette, il montre comment se pardonner d'une faute dont on se sent coupable, comment retisser les fils détendus avec ceux qu'on aime.

Il rend aussi un hommage appuyé aux femmes de ménage et à leur dur labeur, elles qui sont souvent en butte aux critiques de leurs employeurs, qui sont transparentes, voire méprisées, souvent peu ou mal payées.

Ce roman est un feel-good, à l'écriture fluide et agréable, aux personnages attachants, qui détend et apaise.

#MystérieuseJuliette #NetGalleyFrance

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La Villa Amarante

Merci à Babelio, ainsi qu'aux Editions Terres de France, pour ce moment de lecture.

Trois étoiles accompagnent ma critique, présentes pour le thème (très humain, moral, poétique, avec une touche d'Ukraine - j'adore le monde slave! - de musique - j'adore aussi !-, de psychologie,...)

Deux étoiles brillent par leur absence, un déroulement à la fois très rocambolesque, un peu "trop" à mon goût, trop prévisible, un peut trop moral at sirupeux, un style lisse, joli, certes, mais sans grande originalité.

Pour moi, c'est un très bon travail scolaire, bien écrit, bien mené, selon les "règles". Mais, mon coeur, en littérature, ne s'emballe guère pour les "trop parfaits", je préfère ce qui pique, ce qui heurte, ce qui secoue,... Là, c'était doux, malgré la dureté des faits racontés.

Je ne me suis cependant pas du tout sentie forcée d'aller au bout, j'ai cheminé au fil des pages, au pas tranquille du promeneur qui sait exactement où il va, accompagné d'une belle luminosité pleine d'humanité.
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La demoiselle à l'éventail

Lyliane MOSCA. La demoiselle à l’éventail .



Raffaele Mellochini, jeune femme célibataire de vingt-trois ans, rencontre à Menton l’écrivain Sacha Aubanel qui fait la promotion son dernier roman. Elle va lui servir de guide dans la vieille ville, lui narrant toutes les anecdotes relatives à ces vieux quartiers historiques. Sacha réside en Haute-Marne où ses parents possèdent une exploitation agricole, qu’ils ont mises en fermage, suite à la disparition de leur fils aîné, Geoffrey. Ce dernier n’a pas donné de signe de vie depuis cinq années. Où est-il ? S’est-t-il noyé, a-t-il été victime d’un accident, d’une mauvaise rencontre ? Mystère.



Raffaele a un ami, Manuel d’origine italienne comme elle et qui travaille dans l’entreprise familiale de maçonnerie créée par son père Giorgio. Suite au décès de sa mère Teresina, c’est la jeune femme qui assure l’intendance à la maison en plus de son travail de femme de chambre dans un hôtel de Menton. il y a encore deux jeunes enfants à charge. Le fils aîné, Claudio a quitté le foyer, et travaille dans l’entreprise de son père dont il prendra la succession. Raffaele , jeune femme très volontaire désire pratiquer la photographie Un ami de la famille, Ambroise, photographe, lui permet de s’exercer à ce hobby et la conseille, l’assiste, en lui ouvrant les portes de son studio.



La rencontre, lors du salon littéraire à Menton entre Sacha et Raffaele va bouleverser la vie de cette dernière. Les deux jeunes vont entreprendre une correspondance. Le père de la jeune femme retrouve l’amour auprès Fanny, la mère de Manuel. Elle va même s’installer au foyer. Ainsi Raffaele va disposer de plus de temps pour s’adonner à son hobby. Pourra-t-elle s’épanouir dans ce domaine artistique ?



A la moitié du roman, j’ai trouvé la résolution de l’énigme. J’ai deviné où était Geoffroy. Ce livre est pour moi un roman de gare, à la Delly : de bons sentiments, de l’amour et chacun trouve son bonheur. J’ai adoré «  La vie rêvée de Gabrielle » de Lyliane MOSCA. « La demoiselle à l’éventail » est ce que j’appelle un roman sentimental, sans suspense, mièvre. Il y a peut-être de belles descriptions des lieux et une bonne étude psychologique, mais je n'éprouve aucune satisfaction. Allez tournons la page... et je m’empare, au hasard, d’un autre livre de ma PAL. J’espère faire le bon choix. Nous en reparlerons bientôt. Bonne journée ; je guette vos critiques et j’en prends bonne note. (18/04/2022)


Lien : https://lucette.dutour@orang..
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La promesse du Bois-Joli

Un roman que j'ai trouve inintéressant et j'ai eu beaucoup de mal à terminer
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La Villa Amarante

Voici un livre que j'adore. Cette histoire est tout simplement captivante et magnifique.



Tout d'abord, les personnages sont ultra attachants. Je les ai tous aimés que ce soit Natacha, cette dame si énigmatique au début et qui au fur et à mesure du récit se révèle être une personne exceptionnelle avec un passé assez sombre mais surtout avec un caractère exceptionnel. J'ai aussi beaucoup aimé Léane et Vincent. Ces deux-là sont touchants. Ils vivent des situations difficiles et grâce à Natacha, ils vont parvenir à faire face à tout cela. L'amitié qui règne entre ces trois personnes est tout simplement géniale. C'est le style de relation qui permet de soulever des montagnes et de faire face à tous les obstacles.



Ensuite, l'histoire est très intéressante et surtout, j'ai adoré tourner les pages afin d'en savoir toujours plus. Il y a plein de choses qui évoluent et qui tiennent le lecteur en haleine. C'est terriblement bien ficelé et il y a un vrai suspense. J'aime la sensation que je ressens quand je lis ce genre de roman. L'envie de lire sans s'arrêter afin de savoir. Que va-t-il arriver ? Que s'est-il passé ? C'est vraiment grisant une telle lecture.



Enfin, la plume de l'auteur est douce et se laisse lire sans problème. C'est fluide à souhait et je me suis laissée emporter par cette superbe aventure. J'ai l'impression d'avoir vu ce qu'elle décrivait, d'avoir senti les odeurs, d'avoir ressenti certaines émotions des personnages. C'est très agréable à lire. Un vrai bijou. Moi je dis bravo !



En résumé, vous l'aurez compris, c'est un coup de cœur pour ma part. Si vous aimez les livres qui vous transportent avec des personnages sympathiques et forts, allez-y, vous ne serez pas déçus. Que cela fait du bien de découvrir de telles pépites.



Un immense merci à Babelio et les éditions Presses de la Cité pour ce superbe partenariat.


Lien : http://lecturesmagiquesetfee..
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Mystérieuse Juliette

Contrairement à ce que m’a laissé penser la couverture et peut-être aussi un peu la quatrième, ce roman n’est pas un roman à suspense. Du moins, il s’apparente davantage à un roman contemporain. Alors, bien entendu, il y a un peu de suspense, puisqu’il y est question de secret, mais ce n’est pas ce que j’ai retenu de cette lecture.

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Juliette est une jeune femme qui vit de manière assez simple, dans une “petite longère nichée dans la verdure, près de la forêt d’Orient”. Son quotidien est rythmé par son travail de femme de ménage pour différents employeurs. Très vite, nous comprenons que sa situation actuelle résulte d’un évènement passé, que nous soupçonnons tragique. Juliette cache un secret, qui l’a conduite à vivre dans la solitude et à accepter, sans broncher, les remarques des uns et des autres, et de ses employeurs notamment.

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Mystérieuse, Juliette le sera jusqu’à la toute fin de ce roman, et il faudra plus que quelques pages pour apprendre à la connaître. Réservée, pour ne pas dire introvertie, la jeune femme parle peu, écoute beaucoup. Elle met un point d’honneur à bien faire son travail, petite fourmi s’affairant silencieusement à ses tâches. Pourtant, parfois, il suffit d’un geste pour qu’elle se trahisse, pour qu’on s’interroge. Qui était-elle auparavant ?

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Pour autant, Juliette n’est pas un personnage auquel je me suis véritablement attachée. Certaines de ses attitudes m’ont semblé un peu trop irréalistes, certaines situations un peu trop rapides, compte tenu de l’auto-flagellation dont cette dernière semblait faire preuve en début de roman. Malgré tout, j’espérais pour elle la délivrance, pour ne pas dire la résilience.

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La nature est assez présente dans cette histoire, elle agit comme une source de réconfort, elle invite à l’apaisement. J’ai pris plaisir à me balader dans ces jolis paysages, à côtoyer les différents protagonistes qui habitent le récit. Et puis, il suffit parfois de mains tendues qui n’attendent rien en retour, de simples mots qui racontent la vie, d’œufs frais qui ne demandent qu’à être dégustés pour que l’envie renaisse. En cela, la plume délicate de Lyliane Mosca apporte un souffle de légèreté au récit, alors même que la mélancolie et la culpabilité envahissent le cœur de Juliette.

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Une histoire qui a su me toucher et dont il me restera un bon souvenir de lecture.

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Ma chronique est sur le blog.

Caroline - Le murmure des âmes livres
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Une femme en mauve

C'est un bon roman

Une histoire de deux veufs qui se refusent d'oublier l'une son mari l'autre sa femme mais qui sont en manque de tendresse

Une très jolie histoire d Amour que certains lecteurs trouveront peut être un peu mièvre mais quand on regarde autour de soi c est la vie

Au depart j'ai été attirée par ce livre qui parle d'une écrivaine

Un petit regret le livre ne raconte pas beaucoup sa vie

A noter de jolis paysages bretons et champenois qui font rever.



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Mystérieuse Juliette

Juliette est une femme de ménage. Elle a plusieurs clients dont chacun à un caractère bien différent. Juliette aime ses patrons, aimé son travaille et ses patrons lui rendent bien même si elle n'est clairement pas la meilleure femme de ménage au monde. En effet, ce n'est pas son véritable métier. Juliette fait cela pour expier une faute. Quel terrible secret cache son éternel sourire ?

J'ai aimé ce livre dont la plume est légère et fluide, c'est une lecture très agréable.

J'ai aimé suivre Juliette dans sa tournée de ménage et découvrir ses employeurs. Elle aime ce qu'elle fait et surtout prendre soin des autres. Elle est très attentive à ses patrons et devine leurs secrets, tout en essayant de les aider au mieux dans leur vie personnelle.

J'ai aimé la relation qui se noue avec Hugo, homme des bois lui aussi écorché par la vie et un drame personnel.

Ce n'est ni un feel good ni un livre triste, je le trouve positif. Il parle de rédemption, de résilience. Donne l'espoir d'une seconde chance, redonne foi dans la gentillesse des gens.

J'ai cependant moins aimé la fin, que j'ai trouvée trop rapide.

C'est un livre qui vous fera passer un bon moment et que j'ai pris plaisir à lire.
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Mystérieuse Juliette

Juliette a changé de vie, de lieu et de métier. Elle s’est retirée dans une longère, héritée de son grand- oncle., à la lisière de la forêt d’Orient. Elle s’y sent bien avec juste pour compagnie, un chat de gouttière qu’elle a adopté, Ghost.. Elle se rend chaque jour à son travail, elle subit les humeurs des uns et des autres. cela ne lui déplait pas. Elle veut oublier le mal qu’elle a fait . Qu’a -t elle donc fait pour s’infliger une telle peine ? Ses employeurs ne sont pas dupes, Juliette a un secret et ne semble ne pas vouloir le dévoiler. Une rencontre bouleversera sa vie, mais lui aussi l’homme des bois cache quelque chose. Deux êtres prêts à s’aimer mais avant il faut arriver à se délivrer , à se dévoiler à l’autre.

Ce roman est basé sur la résilience, la capacité de se relever face aux événements plus ou moins tragiques qui sont sur notre chemin. Le châtiment que Juliette s’impose , la force à se découvrir un autre « moi ». Elle va réussir à se transformer et devenir une autre, plus à l’écoute des autres Peu à peu on apprend que Juliette vivait en ville et était architecte, comme son papa.


Lien : https://livresdunjourblog.wo..
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Le jardin secret de Violette

Lyliane Mosca conte le destin de Violette, mariée à Bertin. Tous deux vivent dans le Morvant. Là, pas de mer, mais des côtes dorées, des vallons verts et des forêts giboyeuses. Un éden ! Pourtant, en 1885, Paris fait office de phare, une capitale qui attire celles et ceux qui aspirent à la réussite sociale, qui cherchent un emploi ou qui briguent de faire fortune. Après la naissance de son premier enfant, le couple décide d’adopter un tournant à son quotidien, en envoyant la maman chez des bourgeois cossus comme nourrice. Un travail bien rémunéré et pas trop désagréable. Les pavés de la ville lumière et l’accueil de ses employeurs dissipent bien vite les appréhensions de la jeune femme. Choyée par les Brissac, elle découvre un confort dont elle ignorait tout, un train de vie qu’elle n’imaginait même pas. Puis, le temps se met à progresser au point de métamorphoser l’opinion qu’elle avait de son existence passée, à mettre en déséquilibre ses certitudes, à l’éloigner de son bagage d’habitudes. Une rencontre la bouleverse au point de ne plus savoir que faire. Rentrer chez son époux serait la sagesse, un devoir, mais …
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La vie rêvée de Gabrielle

Journaliste culturelle, Lyliane Mosca a notamment publié Les Gens de Laborde (2009) et Une femme en mauve, préfacé par Philippe Besson (2014). Elle est l'auteur aux Presses de la Cité de La Villa Amarante (2015) et des Amants de Maulnes (2017).

Tour à tour employée de maison, nourrice et modèle, la vie de Gabrielle Renard a tout du roman. Lyliane Mosca raconte l’incroyable destinée de cette jeune Champenoise qui va quitter sa campagne natale pour devenir bonne à Paris chez Pierre-Auguste Renoir. Peu à peu, la douceur, la sensibilité et la vivacité de la jeune fille émeuvent le maître qui l’introduit dans son univers et l’incite à poser pour lui. Ainsi, en dépit de la jalousie de l’épouse de Renoir et du scandale que cette étrange proximité suscite, s’installe entre le peintre et la belle Gabrielle une complicité hors du commun, qui durera toute une vie…

De Paris à la Côte d’Azur, Gabrielle suivra la famille Renoir au gré de ses pérégrinations et de ses secrets. Au plus près de l’intimité du peintre, Gabrielle, fascinée et toujours admirative de l’œuvre du maître, va côtoyer les peintres les plus influents du XXème Siècle. Pourtant, c’est à Pierre-Auguste puis, plus tard à son fils Jean, devenu cinéaste, qu’elle restera éternellement fidèle...

Le roman de Lyliane Mosca est un hommage vibrant à l’œuvre et à la vie de Renoir. Immergé dans son univers comme dans un tableau vivant, le lecteur découvre son art subtil et raffiné, le jeu des couleurs et les tentatives du maître pour capturer et restituer la lumière sans ses toiles. Les peintures et les séances de pose se succèdent tout comme les tranches de vie.

Mais plus que l’œuvre du peintre, c’est cette singulière complicité qu’il partage avec son jeune modèle qui étonne et pousse le lecteur à tourner toujours plus de pages. Entre fascination et désir, quels sont la véritable nature des liens qui unissent Renoir et Gabrielle ? Il faudra lire jusqu’au bout cette histoire au charme indéniable et à la sensualité retenue pour comprendre toute la force et l’ambiguïté des liens qu’ont tissé le maître et sa jeune domestique.

Lyliane Mosca signe un roman presque magique, à la fois troublant et captivant, dans lequel couvent une douceur, une sensualité et un érotisme à peine voilés. C’est magnifique ! La vie rêvée de Gabrielle prolonge l’œuvre de Renoir de la plus belle façon qui soit ! On ressort de cette lecture délicate et pleine de grâce le sourire aux lèvres et des étoiles plein les yeux !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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La vie rêvée de Gabrielle

je viens de lire « La Vie rêvée de Gabrielle », roman de Lyliane MOSCA et ainsi de découvrir la plume élégante et fluide de cet auteur.



Etant passionnée par les œuvres des « impressionnistes » et plus particulièrement celles d'Auguste Renoir, j'avais très envie de connaître la vie des Renoir et celle de leur muse : Gabrielle Renard.



Je me suis donc laissé porter par les mots de l'auteur qui dresse un très beau portrait de cette jolie jeune fille et nous conte son étonnant destin. Après avoir quitté sa Champagne natale, Gabrielle devient bonne chez les Renoir, fidèle servante, nounou mais également modèle préféré du peintre puis image idéaliste de la femme pour son fils Jean, le cinéaste.



Nous partageons le quotidien de Gabrielle, son extrême attachement au petit Jean qu'elle chérira toute sa vie comme son propre enfant. Nous la suivons de Paris à Cagnes-sur-Mer aux côtés de la famille Renoir, dans l'intimité du peintre et de ses secrets, puis aux Etats-Unis...



Au fil des mots de l'auteur l'on perçoit aisément les couleurs des peintures de Renoir ainsi que les lumières qui inspiraient l'artiste.



J'ai beaucoup aimé le personnage de Gabrielle, femme simple au grand cœur, tendre, extrêmement dévouée à son maître ainsi qu'à sa famille.



J'ai ADORE ce sublime roman, extrêmement bien écrit, émouvant et fort intéressant que j'ai lu pratiquement d'une traite tant il me passionnait ! Un petit bijou de littérature à découvrir sans hésitation.



Excellent moment de lecture.







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La malédiction de Bois d'Orville

Romane vit entourée de sa mère et de sa grand-mère. Sa famille porte un lourd sacerdoce, personne ne veut les aider ni leur parler. Romane subit les sarcasmes sans trop savoir pourquoi. Au cours de la crue, une seule personne vient les voir pour savoir si elles ont besoin d'aide et c'est le nouvel instituteur du village, Raphaël. Entre Raphaël et Romane c'est le coup de foudre immédiat. Mais Raphaël doit rompre avec Marie-Line la fille du maire, qui ne veut pas. Elle fera tout pour détruire leur relation et lorsqu'elle apprend à Raphaël qu'elle est enceinte elle sait qu'elle a gagner. Raphaël n'a pas le choix il doit assumer ses actes, mais il disparait. Raphaël ne revient jamais, Marie-Line annonce par méchanceté qu'il est mort. Romane désemparée va commencer ses études d'infirmière, et avec le temps épouser Alban de Bauvallet. Leur vie se déroule avec sérénité, et même si Romane n'est pas amoureuse, Alban est bien décidé à lui faire oublier Raphaël. Mais tout s'écroule lorsque Romane doit soigner un accidenté qui n'est autre que Raphaël. Un bon roman du terroir avec ses rebondissements et ses personnages attachants.
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Mystérieuse Juliette

Elle s'appelle Juliette Demonget. Elle vit seule avec son chat Ghost. Discrète femme de ménage dans un petit village champenois où on la nomme "la dame triste", elle semble vouloir oublier une vie antérieure. Quel fardeau porte-t-elle ?

De quel acte cherche-t-elle à se racheter en s'obligeant à ce travail fastidieux qui ne semble pas correspondre à ses compétences ni à son milieu ?...

La couverture de ce roman m'avait intriguée et donné l'envie de découvrir l'écriture de Lyliane Mosca. J'ai aimé le style fluide et les chapitres courts qui font découvrir peu à peu la personnalité de l'héroïne en quête de rédemption. Chacun de ses employeurs cherche à percer le secret qu'elle ne parvient pas à dévoiler. L'auteure montre que, derrière sa carapace, chaque être humain cache une part de fragilité.

Je remercie Netgalley et les éditions Presses de la Cité pour cette lecture plaisante.

#NetGalleyFrance

#Mysterieusejuliette

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