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Citations de Lynn Margulis (23)


L'histoire démontre avec force qu'une forme ou une autre de coopération est inévitable entre organismes obligés de vivre et de survivre ensemble. Elle montre la ténuité de la ligne qui sépare la compétition de la coopération dans l’évolution. 
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Un organite qui vit à l'intérieur d'une amibe qui vit dans les intestins d'un mammifère qui vit dans une forêt de la planète habite plusieurs mondes emboîtés, qui fournissent chacun leur propre cadre de référence et leur propre réalité. 
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« À une époque reculée, les bactéries se combinèrent avec d’autres micro-organismes. Elles s’installèrent à l’intérieur, fournissant de l’énergie tirée de l’oxygène et s’occupant d’éliminer les déchets, en échange du gîte et du couvert. Les organismes qui avaient fusionné évoluèrent vers des formes de vie plus complexes qui respirèrent l’oxygène. Là réside donc un mécanisme évolutionnaire plus soudain que la mutation : une alliance symbiotique qui devient permanente. En créant des organismes qui ne sont donc pas simplement les parties, mais quelque chose de plus proche de la somme de toutes combinaisons possibles de ces parties, de telles alliances entraînent les êtres en développement vers des organismes encore inexplorés. La symbiose, la fusion des organismes en de nouveaux êtres collectifs, s’avère être un puissant facteur de changement sur Terre. »
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Ni les vaches ni les termites ne sont capables de digérer la cellulose de l’herbe et du bois sans les communautés de microbes qui habitent dans leurs intestins. 10% du poids sec d’un être humain sont composés de bactéries, dont certaines, qui ne sont pourtant pas congénitales, sont pourtant indispensables à sa survie. Une telle coexistence n’est pas une bizarrerie de la nature : c’est l’étoffe même de l’évolution. Sous son effet, les micro-organismes qui fabriquent la vitamine B12 dans l’intestin d’un homme pourraient bien faire partie intégrante de ses propres cellules d’ici quelques millions d’années.
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Le trajet qui conduit de la gloutonnerie avide, de la satisfaction immédiate, à la coopération à long terme, a été parcouru maintes fois dans le microcosme. En fait, il ne réclame ni prévoyance ni intelligence : les brutes destructrices finissent toujours par ce détruire elle-mêmes – laissant automatiquement ceux qui s'entendent mieux avec les autres hériter du monde vivant.
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Lorsque les hommes s’examinent en tant que produits de la symbiose pendant des milliards d’années, la preuve de leur ascendance multimicrobienne devient accablante. Leur corps contient une véritable histoire de la vie sur la Terre. Leurs cellules maintiennent un environnement riche en carbone et en hydrogène, comme celui de la planète au début de la vie. Elles vivent dans un milieu composé d’eau et de sels exactement comme les mers primitives. Les êtres humains sont devenus ce qu’ils sont par la réunion de partenaires bactériens dans un environnement aquatique.
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Pourquoi nos ancêtres ont-ils développé un protolarynx, qui va devenir plus tard l'instrument de la parole ? Personne ne le sait. Mais le développement du protolarynx fait partie des développements physiologiques de la réussite des hominiens, préalable nécessaire à l'outil fatal du développement verbal.


p. 246, tel qu'inscrit sur "Les Fils de La Pensée"
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La vision de l'évolution comme une sanglante et permanente compétition entre individus et espèces – distorsion fréquente de la notion darwinienne de “survie du plus apte“ – se dissout au profit d'une vision nouvelle de coopération continuelle, d'interaction forte et de dépendance mutuelle entre les formes de vie. 
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Toutes les bactéries du monde ont avant tout accès à un pool génétique unique et donc aux mécanismes d'adaptation de l'ensemble du règne bactérien. Cette vitesse de recombinaison est supérieure à celle de la mutation : en cas de changement à l'échelle mondiale il faudrait un million d'années aux organismes eucaryotes pour s'adapter alors que les bactéries pourront le faire en quelques années.

Tel que recensé dans "Les Fils de La Pensée" sous les tags "survie" et "acclimatement"
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Pour être vivante, une entité doit d’abord être autopoïétique, c’est-à-dire qu’elle doit activement se conserver en l’état contre les adversités du monde extérieur. La vie répond aux perturbations, elle utilise la matière et l’énergie pour rester intacte. Un organisme échange constamment ses parties, remplace ses constituants chimiques sans jamais perdre son identité.
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[…] les lipides forment des couches doubles lorsqu’un mouvement ondulatoire met en contact deux surfaces d’eau couvertes de films lipidiques. Au moment où cela se produit, les extrémités chargées du film lipidique se retrouvent face à face et prises en sandwich entre les extrémités non chargées. Ainsi se sont formées les premières membranes – les premières frontières semi-imperméables entre un « intérieur » et un « extérieur », la première distinction entre le soi et le non-soi.
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A la différence des cellules dans lesquelles elles résident, les mitochondries se reproduisent par simple division, et elles se reproduisent à d’autres moments que le reste de la cellule. Sans les mitochondries, la cellule à noyau – et, par voie de conséquence, la plante ou l’animal – ne peut pas utiliser l’oxygène, et ne peut donc pas vivre.
Les spéculations qui suivirent cette découverte conduisirent les biologistes à un scénario étonnant : les descendants des bactéries qui nageaient dans les mers primitives et respiraient de l’oxygène il y a trois milliards d’années existent aujourd’hui dans les cellules humaines sous la forme de mitochondries. A une époque reculée, les bactéries se combinèrent avec d’autres micro-organismes. Elles s’installèrent à l’intérieur, fournissant de l’énergie tirée de l’oxygène et s’occupant d’éliminer les déchets, en échange du gîte et du couvert.
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Libro imprescindible para conocer las ciencias naturales. Debería ser de lectura obligatoria en los institutos para estudiantes de ciencias o letras.
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Les virus, qui ne parviennent pas à créer tous les composants nécessaires pour devenir un véritable système vivant, ne sont guère plus qu’un brin d’ADN ou d’ARN enveloppé par une protéine.
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Stanley L. Miller, un étudiant du prix Nobel de chimie Harold C. Urey, bombarde pendant une semaine un mélange d’ammoniac, de vapeur d’eau, d’hydrogène et de méthane, qui imite l’atmosphère primitive, avec des décharges électriques simulant la foudre. Il reçoit sa récompense en y trouvant deux acides aminés, l’alanine et le glycocolle, ainsi que de nombreuses autres substances organiques qui, pense-t-on alors, ne peuvent être produites que par des cellules vivantes.
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La théorie de l’information, qui a été si utile pour les télécommunications, ne s’applique qu’à de l’information qui se réduit à de la confirmation. Dans les structures dissipatives, l’information commence à s’organiser : des poches d’élaboration apparaissent.
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Dans l’état actuel des connaissances, la vie sans membrane n’existe pas.
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Toutes les bactéries du monde ont avant tout accès à un pool génétique unique et donc aux mécanismes d'adaptation de l'ensemble du règne bactérien. Cette vitesse de recombinaison est supérieure à celle de la mutation : en cas de changement à l'échelle mondiale il faudrait un million d'années aux organismes eucaryotes pour s'adapter alors que les bactéries pourront le faire en quelques années.
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Lynn Margulis
La vie n'a pas conquis le globe par le combat, mais par la mise en réseau.
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L’hydrogène se condensa en supernovae, énormes nuages qui se contractèrent au cours des milliards d’années suivants, passant d’une densité cosmique à une densité submicrocosmique. Sous l’effet de la seule gravitation, le noyau des supernovae devint assez chaud pour que des réactions thermonucléaires se déclenchent qui, à partir de l’hydrogène et de diverses particules subatomiques hétérogènes, créèrent tous les éléments lourds de l’univers connus aujourd’hui.
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