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Critiques de M. J. McGrath (17)
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Chaleur blanche

Edie Kiglatuk est une Inuit très indépendante,qui connait bien les coutumes ancestrales du nord du cercle arctique.J'ai beaucoup appris sur la faune qui vit dans cet univers hostile à l'homme ,qui parvient cependant à s'y adapter.

Sorte de thriller-documentaire passionnant,dans lequel les "bons" et les "méchants" appartiennent à des groupes très variés(blancs,inuits,scientifiques,chasseurs.........)

Belle rencontre avec cet auteur que je ne connaissais pas.
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Chaleur blanche

J’ai dévoré ce polar en une journée ! C’est un fait assez rare chez moi pour être souligné.



Pas tant pour l’enquête policière en elle-même (même si je l’ai trouvée originale et bien menée). Non, c’est surtout le côté « documentaire » instructif qui m’a séduite. Ici, l’auteure nous emmène dans le Grand Nord, aux confins de l’Arctique Canadien. Elle nous balade en terrain Inuits comme si c’était chez elle. Du coup, on est là-bas et c’est dépaysant, c’est passionnant, c’est fascinant.



Les us et coutumes des Inuits y sont très bien décrits, le problème de l’alcoolisme dans cette communauté (problème commun aux communautés des Indiens d’Amérique également) est souligné et rend l’héroïne, Edie Kiglatuk, plus touchante. Contrairement à ce que j’ai pu lire par ailleurs, j’ai ressenti de l’empathie pour elle et de l’admiration devant son acharnement à trouver une vérité que personne ne semble vouloir reconnaitre.



Elle va s’opposer aux conseils des anciens qui avaient classé l’affaire du touriste tué comme un accident. Elle met en miroir ancestralité et modernité, ce qui lui vaut des pressions et des inimitiés. Elle n’aura de cesse pourtant, de rechercher la vérité, envers et contre tout.



Personnellement, même si le côté documentaire a pris le pas sur l’intrigue policière, cela ne m’a pas dérangée.



J’adore vraiment les récits du Grand Nord à l’instar d’écrivains comme B. Clavel (surtout lui), Frison-Roche, N. Vanier et tant d’autres (ce sont, effectivement, que des romans ou récits de voyages sans prétentions policières).

Evidemment, si on ne choisit ce livre que pour le côté policier, je comprends qu’on puisse être un peu déçu.



Pourtant le suspense est bien là, même si le temps s’étire et semble s’enliser. Je pense que c’est complètement voulu, pour que, nous, lecteur nous ressentions le rythme imposé par l’immensité des glaces et de la neige, où tout en comme « ouaté », en apesanteur.



En effet, le temps ne s’y écoule pas au rythme de nos vies plutôt citadines et les évènements ne sont pas perçus de la même manière. Il y a comme un fatalisme sous-jacent, où les épisodes de la vie (les malheurs comme les bonheurs) sont « subit » d’une certaine manière. C’est la Nature qui rythme leur vie ; ils n’ont pas de prise dessus. C’est cela qu’a voulu retranscrire l’auteur à mon sens.



On est loin d’un James Bond, ça c’est sûr, mais c’est bien cela qui m’a embarquée loin justement, très loin, au rythme des Inuits et de leurs traditions.



Un premier roman très concluant pour moi, à prendre en dehors de tous les critères d’un polar classique, ce qui en fait son originalité.



Merci infiniment Mrs McGrath pour ce moment d’évasion extraordinaire. J’en redemande !

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Le garçon dans la neige

Premier roman que je lis de M.J McGrath. Pas déçue du tout, ce roman vous emmène dans la neige et les glaces du grand Alaska. La course de traîneau la plus dure et la plus réputée au monde. Des hommes qui noient leurs blessures et leurs souffrances dans l’alcool, malgré l’état d’ivresse de certains, le passé refait surface. Edie Kiglatuk, découvre le cadavre d’un nouveau-né au milieu d’une forêt. Les autorités cherchent à étouffer l’affaire car la campagne pour l’élection du gouverneur bat son plein. Hantée par la vision du corps sans vie du bébé, elle va enquêter de son côté . Une intrigue qui vous tient en haleine jusqu’à la fin.



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Chaleur blanche

Original et dépaysant, un polar arctique surprenant et captivant en pleine communauté inuite !



Une belle découverte, qui sort des sentiers battus du polar !

Avec pour décor, mais aussi pour personnage à part entière, les paysages rudes et magnifiques de l'Extrême-Arctique, notamment ceux de l'île de Craig, ce polar a tout pour offrir un véritable moment d'évasion, sans pour autant oublier une intrigue beaucoup moins simpliste qu'elle n'en a l'air de prime abord.



C'est aussi la découverte d'un beau personnage principal, Eddie Kiglatuk, jeune femme mi-inuite mi-canadienne, qui essaie de joindre les deux bouts en prenant la responsabilité de guider les touristes venus se confronter avec les conditions extrêmes du cercle arctique.

Deux expéditions virent au drame et Eddie se retrouve alors seule à vouloir éclaircir des coïncidences bien mystérieuses que tous les autres s'empressent de vouloir enterrer.



Comme si le lecteur embarquait lui aussi pour ces contrées lointaines, on s'acclimate d'abord à un rythme un peu plus lent, mais très vite l'enquête aux ramifications insoupçonnées et aux rebondissements bien agencés installent un suspense qui ne nous lâche plus.

En plus, MJ McGrath, en fine connaisseuse de la culture et du peuple inuites auxquels elle a déjà consacré plusieurs documentaires, n'hésite pas à pointer du doigt, mais sans trop appuyer ni donner de leçons, les enjeux actuels de cette communauté où l'alcool fait des ravages et dont certaines terres sont la proie de multinationales peu scrupuleuses.

Ses personnages sont tous d'une grande crédibilité et la communauté qu'elle dépeint est d'une grande justesse, sans aucun manichéisme.

Un beau et bon polar qui allie divertissement et découverte du monde, je vais d'ailleurs me ruer sur le second roman de M. J. McGrath qui vient de paraître cette année : "Le garçon dans la neige".

Entre deux grosses machines du genre, un polar original et plein de bonnes surprises qui fait du bien !
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Le garçon dans la neige

J'ai été complètement emballée par ce livre, tout d'abord parce que j'ai adoré, l'ambiance : l'univers glacé et polaire qui donne une puissance supplémentaire à l'intrigue. Ensuite j'ai tout particulièrement apprécié les caractères forts des personnages et la mythologie inuite développée, et tout au long du récit les deux sont étroitement liés. Edie est tenace, forte, pleine de hargne et soucieuse de vérité, on sent tout de suite qu'elle est intiment liée à ce pays rude et difficile qui impose sa marque sur les hommes et les femmes qui y vivent. Sa tenacité, son intégrité s'imposent tout de suite dans le récit. Dès les début on a envie de suivre cette femme dans sa quête de justice. Envers et contre tous, elle veut plus que tout que ce petit garçon dont elle découvre le cadavre glacé ne soit pas mort dans l'indifférence la plus totale et devienne une victime anonyme de la folie des hommes, elle va se battre pour que justice lui soit rendu, quel que soit le prix à payer et ce qu'elle doit sacrifier pour cela. J'ai beaucoup aimé ce personnage d'Edie, malgré sa rudesse elle est touchante, on imagine qu'elle n'a pas eu une vie très facile et qu'elle a surement vécu des drames. On sent qu'elle s'est forgée une carapace au fil du temps mais que malgré tout elle est pleine d'humanité et ancrée dans sa terre et ses croyances. C'est le personnage central de l'histoire, sa pugnacité, sa détermination font évoluer l'enquête et nous entraînent de rebondissements en rebondissements. Rien ne l'arrête elle fonce droit devant elle, tant pis si elle y laisse des plumes.



C'est un livre à l'atmosphère étrange : le froid, la glace, cette lumière pâle des hivers qui n'en finissent pas… enveloppent l'ensemble du roman dans un univers qui semble presque immobile. Dès que l'on sort des villes, la nature devient hostile, malgré sa beauté, elle vous impose sa loi et tout paraît extrêmement compliqué et dangereux. L'intrigue est complexe et prend toute son ampleur au fur et à mesure que l'on avance dans le roman, les relations entre les personnages se dévoilent et l'enquête devient vraiment prenante. Edie tire sur un fil et c'est toute la pelote qui commence à se dérouler devant les yeux du lecteur. J'ai été complètement conquise par ce roman et son univers. J'ai retrouvé beaucoup de points communs entre l'auteur et certains écrivains nordiques que j'adore comme Johan Theorin qui nous offrent une critique de la société tout en donnant un rôle majeur à la nature et aux croyances et légendes qui rythment la vie des gens. Cela donne une force supplémentaire au récit, la nature devient alors un personnage à part entière de l'histoire et a souvent un rôle prépondérant dans le déroulement du récit.



Je remercie Babelio à travers son opération Masse Critique et les Editions Presses de la Cité pour ce partenariat et pour ce moment de lecture particulièrement prenant.

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Chaleur blanche

un polar ethnographique

l'intrigue,le suspens,la psychologie des personnages: on s'en fout

ce livre a ete ecrit par une specialiste de la culture inuit

qui nous fait partager avec intelligence l'extreme artique et sa passion pour les peuples autochtones

à lire par tout ceux qui pensent "que les civilisations se valent"
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Chaleur blanche

L'héroïne de ce polar est un ancienne chasseuse d'ours, sorte de McGuyver au féminin, qui met son grain de sel là où sa communauté Inuit aimerait bien fermer les yeux... Peu de personnages peuvent l'assister dans sa quête de vérité, tant lâcheté et alcoolisme règnent dans cette micro-société.

Le récit, très bien documenté, fait penser à du Peter May : même immersion dans une société lointaine, même type de dénouement avec une pointe d'amour et l'ombre d'enjeux internationaux. Le personnage central est très attachant, et on apprend beaucoup sur les Inuits(ne jamais frapper avant d'entrer dans leur maison !), de leur point de vue et loin de toute caricature. A recommander.
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Le garçon dans la neige

Edie Kiglatuk, d’origine inuite, a quitté sa froide Terre d’Ellesmere pour la chaleur relative de l’Alaska : elle est venue soutenir son ex, Sammy, qui a pris le départ de la célèbre et difficile course de l’Iditarod. C’était sans compter sur une découverte aussi imprévue que macabre : le corps d’un nouveau-né au milieu d’une forêt. Les soupçons vont se porter sur une communauté refermée, accusée de pratiques satanistes. Mais Edie a l’impression que les autorités veulent boucler l’enquête au plus vite pour des raisons électorales. Révoltée par ce meurtre ignoble, elle décide alors de mener des investigations en solo : sans le savoir, elle a mis le doigt dans un engrenage infernal…



« Le garçon dans la neige » est le deuxième roman de la britannique M.J. McGrath publié aux Presses de la Cité qui met en scène Edie Kiglatuk, après « Chaleur blanche ». C’est un policier fascinant, dont l’intrigue se déploie sur presque 400 pages. On pénètre en effet dans un univers autre, à la fois sur le plan géographique et climatique (les paysages et les conditions de vie sont très bien décrits), ainsi qu’au niveau des coutumes : le monde moderne tangente sans hiatus des croyances ancestrales. En trame de fond, l’Histoire occupe également une place de choix. Tous ces éléments pittoresques viennent donc offrir un cadre solide à une intrigue captivante. Peu à peu, l’insoupçonnable et l’horreur se dévoilent et l’on repart à l’issue des presque 400 pages avec des images de neige et de glaces qui savent garder, enfouis au plus profond, bien des secrets inavouables…
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Chaleur blanche

Je n'ai jamais rencontré de ma vie une guide aussi désagréable qu'Edie Kiglatuk, métisse de qallunaat (comprendre "blanc") et d'Inuit. J'ai eu du mal avec elle, surtout au début : elle déteste tout ce qui n'est pas inuit et en particulier les Blancs. On peut comprendre, mais quand même... Alcoolique notoire, elle se bat seule pour retrouver le meutrier d'un de ses touristes, mais surtout de son beau-fils.



En plus d'une héroïne antipathique, on a droit aussi à une intrigue assez emberlificotée : une histoire de sel, de météorite, d'astroblème... et pour finir de traces martiennes ! Argh, ça a fait beaucoup pour moi.



Bon, reste qu'il n'y a pas que des points agaçants dans ce thriller : il y a avant tout une ambiance très bien rendue sur la vie arctique et surtout inuit : on s'évade vraiment et l'écrivaine parvient à nous sensibiliser sur ce monde et ses difficultés.



En fait, le vrai personnage auquel je me suis attachée, c'est le flic du village :Derek, qui est le plus sympathique que sa compatriote casse-pied et raciste : un fana de lemmings, qui fait une découverte fondamentale sur ces petits rongeurs. Autant dire quelqu'un qui ne rentre pas vraiment dans le moule du flic passionné par les meurtres.



Une lecture en demi-teinte donc, avec ce roman pas vraiment inoubliable mais qui dépayse. A vous la soupe au sang de phoque...
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Le garçon dans la neige

Le prologue du second ouvrage de M.J. McGrath, “Le garçon dans la neige” est une merveille de mise en situation. D’emblée, le décor alaskien est planté (froid, neige, forêt, chiens et traineau) et l’adrénaline au rendez-vous. De même que l’envie, très forte, d’en savoir plus.

Cependant, comme au réveil après un cauchemar, la tension retombe. Les pages qui suivent sont un retour au calme, à la normalité. Quoique…

On y fait alors la connaissance d’Edie Kiglatuk, petit bout de femme à l’esprit bien trempé d’origine inuit. Venant d’Ellesmere, ces terres de banquise et de toundra du grand nord canadien, elle a rejoint l’état le plus septentrional des Etats-Unis pour prêter main forte à son ex-compagnon, Sammy Inukpuk, engagé dans la plus célèbre et la plus difficile course de traineau : l’Iditarod. Son rôle est d’assurer l’intendance, tandis que leur ami commun, le brigardier Derek Palliser, est chargé des communications avec Sammy. Edie est à Anchorage, la ville la plus peuplée d’Alaska où le départ de l’Iditarod a été donné. Derek est à Nome, à l’extrême pointe ouest de l’Alaska, la ville d’arrivée. S’il devait arriver quelque chose à Sammy ou à ses chiens, ils pourraient intervenir et le rejoindre au plus vite dans l’un des points de contrôle de la course.

Pour tuer le temps, Edie se promène en motoneige dans la forêt entourant Anchorage. Elle y aperçoit, un ours esprit qui ne la quitte pas des yeux. De culture inuit, elle sait que sa présence n’est pas fortuite et que l’ours est là pour lui faire passer un message. L’intuition pousse Edie à laisser là son véhicule et à suivre l’animal. À sa suite, elle s’enfonce dans la forêt jusqu’à se perdre. Un couple – peu sympathique – sur une motoneige lui indique comment rejoindre la route, et son propre véhicule. C’est alors qu’elle aperçoit au pied d’un arbre une maisonnette en bois, semblable à une niche pour chien. En ouvrant la petite porte de la façade, elle aperçoit un paquet à l’intérieur : bien emballé dans des tissus, elle y découvre le cadavre d’un petit garçon de quelques mois, couché sur le ventre, congelé et marqué d’une croix compliquée.



La tournure que prend l’enquête et la rapidité avec laquelle l’homme rencontré par Edie avant sa macabre découverte est accusé du meurtre de l’enfant, mettent Edie mal à l’aise. D’autant que peu après, alors que l’homme est sous les verrous, un autre cadavre d’enfant est découvert. Edie cherche des explications, part à la rencontre de la mère du bébé congelé, de ses grands-parents et de fil en aiguille s’aventure, en compagnie de Derek appelé à la rescousse, dans des zones d’ombres bien glauques où il est question de secte satanique, de promoteur immobilier véreux, de policiers douteux, de traite d’êtres humains, de prostitution, de trafic d’enfants, le tout sur fond de haines encore bien présentes entre russes et américains et de campagne en vue de l’élection du futur gouverneur de l’Alaska.



Je n’ai pas un bagage littéraire “policier” suffisant que pour juger de l’efficacité de ce récit. À aucun moment, je ne me suis ennuyée, mais à part dans le prologue, je ne me suis pas non plus sentie totalement happée avec une irrépressible envie de lire toujours plus vite pour coller à la la marche de l’enquête qui, parfois m’a semblée laborieuse dans sa construction. Je pense par contre que l’intérêt du “Garçon dans la neige” est ailleurs : dans l’immensité froide et verglacée de l’Alaska, dans la peau tannée de ses habitants, dans les maisons des esprits qui peuplent le petit cimetière, dans le bruit de la neige gelée qui craque sous les pas, dans les bourrasques de neige qui fouettent les visage, dans la viande de caribou qu’Edie avale au petit déjeuner, dans les chaudes parkas doublées de fourure qu’il faut mettre pour sortir, dans la lumière argentée de la lune baignant les glaces de la baie… C’est ce décor, la culture qu’il a façonné et les êtres qui y vivent qui donnent à ce livre polaire tout son attrait.

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Le garçon dans la neige

Vous vous rappelez sans doute que nous avions fait la connaissance M.J Mc GRATH à l'occasion de la parution de son premier roman " CHALEUR BLANCHE" .



C'est donc, avec une certaine curiosité que j'attendais le nouveau roman de cet écrivain qui plante le décors de son univers littéraire dans les glaces du grand nord, au pays des Inuits. Un univers du silence, celui de cette contrée sauvage et froide, que seuls le vent et la tempête viennent bousculer; celui des hommes, qui gardent au plus profond d'eux même leurs blessures et noient dans l'alcool leurs souvenirs douloureux.



Cette fois ci pourtant, c'est en Alaska que nous emmène M.J McGRATH, à l'occasion d'une course de chiens de traineaux, sans doute l'une des plus dures et des plus réputées au monde, celle de l' Inditarod.



C'est parce que son ancien compagnon , Sammy, a décidé à la suite de la mort brutale de son fils de prendre part à cette compétition, qu'Edie Kiglatuk se retrouve dans cet Etat le plus septentrional des Etats Unis afin d' assurer l'intendance mais aussi sans doute aussi pour veiller sur lui à distance.



Dans l'attente du contact radio avec Sammy au passage d'un prochain point de contrôle, Eddie découvre ce pays et ces habitants qu'elle ne connait pas , mais dont elle a la rudesse de la vie en partage.



C'est au cours d'une de ses promenades qu'elle va faire une macabre découverte. Sur le bord d'une route enneigée elle aperçoit un ours qui semble l'attendre et l'observer en lisière de forêt. Serait-ce un esprit qui veut communiquer avec elle? Toujours est il qu' elle suit les traces de l'animal et s'enfonce dans la forêt.



C'est là, à l'écart du monde des hommes, qu'elle tombe sur une maison miniature en bois. Quand elle l'ouvre et en extirpe délicatement le contenu, quand elle déploie les tissus recouvrant ce qu'ils contiennent, Edie découvre le corps nu d'un bébé entièrement congelé.



L'enquête va alors être rapidement menée par les autorités du coin et conduire à un homme qui va se retrouver accusé du meurtre de l'enfant. L'opprobre est jeté à travers lui sur la secte des Vieux Croyant à laquelle il appartient et que l'on accuse de pratiquer des rites sataniques.



Mais cette rapidité à jeter à la vindicte populaire ce groupe de marginaux, l'évidence trop flagrante de ce coupable tout désigné qui tombe à pic ne satisfont pas Eddie. D'autant que certains détails la taraudent et que le corps d'un second nouveau né ne tarde pas à être découvert.



Pendant ce temps là, Chuck Hillingberg est en campagne électorale pour tenter de rafler le poste de gouverneur détenu depuis des décennies par une famille bien ancrée dans l'histoire et la vie de l'Alaska. Maire d'Anchorage, il n'est pas natif de la région et part donc avec un sérieux handicap face à son adversaire.



Mais pour donner le change et mettre de son côté toutes les chances pour réussir son entreprise, il peut compter sur sa femme qui a mis en place une machine de guerre susceptible de le faire sortir victorieux de sa confrontation électorale. Et justement, la célèbre course de l'Iditarod, très populaire et couverte par tous les médias de l'Etat et du monde est un magnifique vecteur de communication.



Mais dans l'ombre d'autres intérêts sont en jeux, et progressivement les pièces d'un puzzle jusque là dispersés vont se mettre progressivement en place, du fait l'opiniâtreté toujours plus grande d'Edie à démêler les fils d'une histoire qui lui échappe.



Mais on ne soulève pas la neige par le souffle de sa curiosité sans prendre le risque de Alaska-3découvrir une vérité à la noirceur absolue que ni l'immensité des lieux, ni leur époustouflante beauté sauvage, ne pourront atténuer.



Parce que M.J Mc Grath est une vraie spécialiste des Inuits ( elle leur a consacré plusieurs ouvrages), nous vous attendez pas à faire un voyage folklorique à travers son roman.



Si le lecteur enrichira sans doute ses connaissances en vocabulaire inuit, s'il sera sans doute sous le charme de paysages majestueux, il réalisera bien vite sous la plume de l'auteur, que dans ces régions aussi la cupidité, la quête du pouvoir, l'exploitation des plus démunies sont à l'œuvre et dégradent ici comme ailleurs la candeur de l'innocence des gens, corrodent l'espoir et détruisent incidemment leurs valeurs.



C'est un portrait sans concession que dresse M.J Mc Grath de cet Alaska , nouvel eldorado qui appelle à la conquête, bousculé entre tradition et modernité, entre croyances ancestrales et dieu dollar, pris dans ce conflit qui mets à mal les rapports humains, et apporte avec lui sa cohorte de fléaux sociaux ( drogue, alcool) et environnementaux.



Ce deuxième roman vient confirmer tout le talent que le premier avait laissé entrevoir. Le lecteur retrouvera certains des personnages qu'il avait découverts dans le premier livre . Sammy qui reste en filigrane tout au long du roman, Derreck, l'ami policier qui finira par prêter main forte une nouvelle fois à son amie au caractère trempé dans la glace, à qui il ne peut rien refuser.



Avec une écriture simple et touchante, M.J Mc Grath arrive à faire émerger une atmosphère peu à peu oppressante, tout en suscitant chez son lecteur une compassion pour ces personnages victimes d'enjeux qui les dépassent .



La nature est parfois trompeuse, sous la neige et la glace se cachent parfois des choses que l'on souhaite ne voir jamais remonter à la surface.



Mais ici comme ailleurs, certains secrets ne peuvent rester enfouis à jamais...
Lien : http://passion-polar.over-bl..
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Le garçon dans la neige

Tout d'abord je tiens à remercier Babelio et les éditions "Presses de la cité" pour cet envoi.



Je ne sais pas vraiment trop comment faire ma chronique étant donné que je n'ai vraiment pas accroché avec ce livre au point de ne pas pouvoir le finir. Ce qui est extrêmement rare. Je ne supporte pas de ne pas terminer un livre, encore plus quand je me suis engagée à le faire. Mais là vraiment pas possible, donc autant vous dire que cela ne va vraiment pas être facile.



Pourtant lorsque j'ai postulé pour ce livre lors de la masse critique, pleins de choses m'avaient emballée. Tout d'abord le résumé qui nous promet un univers bien particulier et la couverture énigmatique tout en nous aiguillant bien.



Mais, dès les premières pages, la magie n'a pas opéré. Je n'ai pas du tout adhéré au style de l'auteur, que j'ai trouvé trop lourd, trop descriptif. Il faut préciser que je ne supporte pas les livres avec les longues descriptions (mais je précise bien que cela n'est que MON avis!).

Je me suis perdue avec tous les personnages présentés, tout ses noms, les villes. Je crois que ce qui m'a complètement rebuté est ce fond politique, avec l'élection du gouverneur.



En bref, je n'ai pas adhéré à ce livre, a cet univers, au style de l'auteur. Au point que je n'ai pas pu terminer ce livre. Peut être n'était ce pas la bonne période pour que je le lise. Une vraie déception avec ce livre mais je répète que ce n'est que mon opinion, que mon avis et au vus des autres critiques c'est un avis isolé donc je pense que ça vient surtout de moi!!



En tout cas, je tiens encore vraiment à remercier Babelio et "Presses de la cité" pour cet envoi et m'excuse de ne pas avoir pu tenir mes engagements...
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Chaleur blanche

Un décor plutôt inattendu : l'histoire se déroule au nord du cercle arctique canadien, sur la banquise. Le froid, l'igloo, l'hélicoptère, le traineau : voici des mots insolites qui sont le quotidien du personnage principal, une jeune femme qui sert de guide à des touristes, jusqu'au jour où l'un d'entre eux est tué, au cours d'une expédition.

Du coup, les thèmes parfois revus du machisme et de la misogynie auxquels doivent faire face nombre héroïnes de polar prend un tour plus original. On voyage virtuellement vers un autre continent. Les personnages sont attachants.

J'ai passé un bon moment lors de cette lecture
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Le garçon dans la neige

Quel roman incroyable! Je dois avouer qu'au début j'ai eu un peu de mal. L'Alaska n'est vraiment pas une région que je connaissais ni une région que me semblait accueillante. J'ai souvent été un peu perdue au début avec les noms aux sonorités étonnantes et toute une flopée de mots que je n'avais pas croisés très souvent. Alors pour commencer, après quelques pages, j'ai été sur Wikipédia fouiller un peu. Regarder des photos de la toundra, de l'Alaska, des inuits. Ensuite, je me suis laissée happée par l'histoire.



L'histoire commence avec Edie, venue aider Sammy, son ex-mari, qui participe à l'Iditarod, la course de traîneaux la plus célèbre au monde. (Je t'invite à te rendre là pour en savoir plus sur cette course, c'est très intéressant.) Malheureusement, peu avant le départ, elle découvre le cadavre d'un petit garçon, un bébé. Je dois t'avouer que cette scène a été assez dure pour moi (Surtout que le petiot s'appelle Lucas, hein.) mais rien de sanglant, juré. Malheureusement, les autorités se concentrent sur un suspect qui semble être désigné un peu trop facilement. Edie décide alors de s'en mêler. Elle découvre les vieux-croyants, des russes qui se sont éloignés de l'Eglise orthodoxe classique pour former leur propre clan, éparpillés un peu sur tous les continents mais dont une grande communauté s'est formée à Anchorage, lieu de l'intrigue. (A cause de différences de rites, de croix différentes, je t'invite également là pour en savoir plus, passionnant.) Mais se frotte aussi à des personnalités haut-placées, des gens à qui il ne fait pas bon se frotter. Néanmoins, rien ne l'arrête, elle est forte et se bat pour découvrir la vérité, pour faire justice à ce petit bout d'homme.



Je ne t'en dirai pas plus pour ne pas spoiler et dévoiler certaines choses. Mais sache que ce roman est tout simplement incroyable! Tout d'abord, quelle belle découverte que cette région. Comme dit plus haut, je n'avais pas du tout eu l'occasion de lire des romans dont l'action se déroulait là-bas et j'ai été ravie. C'était froid mais c'était bon! Les descriptions des toundra, de ces villages où il fait si froid et où l'on vit totalement à l'opposé de chez nous. Découverte d'autres cultures; j'ai souri quelques fois en voyant parler de viande de caribou ou de graisse de phoque.



Ensuite, l'intrigue est vraiment prenante. Dès les premières pages, j'ai été totalement incapable de le lâcher. Les pages se tournaient toutes seules avec une facilité assez incroyable. J'ai été séduite par la légèreté de l'écriture tellement agréable, sans lourdeur, qui permet une lecture rapide et facile. Dans un thriller ou une enquête policière c'est important à mon sens de ne pas s'encombrer, de ne pas embrouiller le lecteur, de lui permettre d'avancer vers le dénouement de l'intrigue sans lui faire tourner la tête. Ce fut un pari réussi ici.



Les personnages, qui sont assez nombreux, permettent une ouverture plus large aux évènements. On les suit dans ce qui se passe d'important et qui peut nous mettre sur la voie des réponses à nos questions qui sont évidemment très nombreuses. On parle également de politique, de respect des cultures, de respects des territoires, de belles leçons et de jolies découvertes. J'ai apprécié de voir des clichés abolis, de voir ces gens manger des hamburgers et de vivre tout à fait simplement. (Je parlais plus haut de caribou et d'avoir souri devant certains de ces clichés justement. Il existe une différence entre notre héroïne, Edie, qui est une autochtone et qui vit, disons-le simplement, à l'ancienne. Alors que là où se passe l'histoire, les gens sont plus.. modernes.)



Un excellent moment donc avec un roman mêlant culture, psychologie, anciennes croyances, complot, politique et trafics en tout genre que je vous recommande fortement.
Lien : http://mamantitou.blogspot.b..
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Chaleur blanche

En bref :

J’ai lutté pour ne pas mettre de côté cette lecture. Je me suis ennuyée du début à la fin. C’est l’approche de la date de ma chronique qui m’a motivé à avancer plus rapidement et à terminer ce livre.



Le moins :

On se perd dans le temps, dans l’espace… L’enquête est trop longue et met trop de temps à se mettre en place.



Le plus :

On apprend plein de choses sur les Esquimaux.
Lien : https://mabiblio1988.wordpre..
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Chaleur blanche

Vu que je n’ai pas vraiment apprécié ce livre mon avis sera très court. J’ai dû attendre plus de la moitié du roman pour le trouver un minimum intéressant. Une lecture finalement pas trop mal mais une déception tout de même. Je m’attendais à un thriller captivant et au rythme soutenu.
Lien : http://leboudoirdeslivres.wo..
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Chaleur blanche

récit attachant, notamment par cette connaissance solide du monde des Inuits que l'auteur nous fait partager. J'ai eu cependant un peu de découragement après le point de départ de l'intrigue, qui se place assez rapidement. Une impression de stagnation et de manque d'intensité, alors que tout se met en place, peut-être dû au froid et aux grands espaces vides et blancs que l'on imagine.
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