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3.41/5 (sur 143 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bayonne. , le 25/12/1977
Biographie :

François-Xavier Molia, alias Xabi Molia, est un écrivain, scénariste et réalisateur français.

Après hypokhagne et khagne au Lycée Henry IV, à Paris, il intègre l’École Normale supérieure.

Il s'est mis en congé de la rue d'Ulm pour préparer un DEA sur la littérature de la Renaissance, puis il suivra sa dernière année à l’École Normale tout en préparant l'agrégation de lettres modernes.

Fourbi (2000) est le premier roman de François-Xavier Molia. Il a publié, par ailleurs entre 1996 et 1998, quatre nouvelles qui, primées lors d'un Concours National jeunes écrivains, ont pu être éditées.

Son premier long métrage, Huit fois debout, sorti en salle en 2009, est primé aux festivals de Tōkyō et de Stuttgart.

Il est également enseignant-chercheur à l'UFR des Lettres et des Langues, département Arts du Spectacle, de l'université de Poitiers où il dispense des cours de cinéma.

Avant de disparaître (2011) est son cinquième livre.

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"Des jours sauvages", Xabi Molia - éditions du Seuil

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Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
Ils devenaient des hommes nouveaux à une vitesse qui dépassait leurs prévisions. La langue s'effaçait comme un château de sable s'érode vague après vague. Eliorriaga avait compris que c'était elle l'ennemie. Tant qu'ils la parleraient, ils seraient parlés par elle, ils resteraient des hommes d'avant. Alors ils étaient descendus à dix mots quotidien, ils avaient même supprimé les verbes et à présent que les mots disparaissaient des impressions nouvelles fourmillaient. Leur nez, leur peau, leurs yeux se gorgeaient de détails.
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Des vérités, il y en avait plusieurs en même temps, qui s'opposaient et qui coexistaient. Sur l'île, nous étions misérables et nous étions majestueux.
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Des guetteurs se relayaient jour et nuit sur la plus haute des collines. Un bûcher était prêt à s'embraser si un navire apparaissait au loin et des fusées de détresse patientaient à portée de main
L'horizon demeurant vide autour d'eux, beaucoup désespérèrent.
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Des sportifs, des milliardaires, des chanteurs et des acteurs américains, des dignitaires religieux rejoignirent le mouvement Let her live en postant sur Internet des autoportraits qu’ils avaient réalisés dans des lieux improbables, une photo de Lucille à la main. [Dans ces années-là, les campagnes de philanthropie virales avaient de meilleures chances de succès auprès des internautes si elles leur proposaient de relever un défi divertissant. Il s’agissait ici de mettre le portrait de Lucille partout : elle apparut donc sur la place Rouge et la place Tian’anmen, dans les steppes, à la proue d’un gazier voguant sur la mer de Barents et sur le pont d’un navire échoué dans l’ancienne mer d’Aral, aux sommets du Kilimandjaro et d’Ayers Rock, dans le bureau d’un cardinal au Vatican, au fond d’une mine d’argent de Potosi, sur la base polaire Dumont d’Urville et même à bord de la Station spatiale internationale.]
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Il reprenait son souffle et frottait ses tempes brûlantes, puis criait de nouveau. Mais il se doutait qu'après avoir marché des heures, des jours peut-être, il y avait de grandes chances qu'il se trouve à présent dans les sous-sols de la ville ruinée, à des centaines et des centaines de mètres du premier quartier habité. Sa voix, si elle montait dans l'escalier condamné et filtrait à travers la porte d'en haut, n'était probablement qu'une plainte épuisée dans le hall d'un immeuble désert.
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Dans le tiroir du mendiant, dans son tiroir secret, qu'il transporte avec lui sous la pluie, dans la nuit, sous les porches d'église et dans les halls de gare, il y a les plans d'une maison. C'est une maison simple et un peu compliquée, dans laquelle il ne mettrait que le strict nécessaire, et aussi, peut-être, un peu de superflu : des vieux journaux, des vêtements trop grands, des livres mensongers et d'autres choses inutiles, parce que sans superflu, ce n'est pas une maison d'homme.
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Dans le tiroir du vieux soldat, dans son tiroir secret, il y a un regret tenace. Il y a des souvenirs des temps de guerre et de paix, il y a des objets précieux et des objets sans importance, oui, mais, au milieu de tout cela, il y a ce regret qui ne s'en ira jamais. C'est le regret d'une main tendue qui ne fut pas serrée, une main tendue que le soldat préféra ignorer. C'était la main d'un ennemi qui, avant de mourir, voulait saluer quelqu'un qu'il ne connaissait pas.
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La seule solution, me déclare l'acteur Rosa, c'est de s'aimer sans réserve, soit-même, puisque l'affection des autres sera toujours trop mesurée, et pleine d'imperfections. (...) Les autres, explique-t-il, vous aiment de façon approximative, sans connaître le sujet bien à fond, et ils y mettent des réserves, ils ont noté des défauts, ils se souviennent aussi des mauvaises moments.
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MICHEL SABARD, psychiatre : Il faut faire attention aux reconstitutions. Beaucoup de gens font et disent des choses sans bien savoir pourquoi. C’est même, on pourrait dire, l’un des modes d’action les plus fréquents : vous agissez, et c’est seulement ensuite que vous trouvez une explication pour vous justifier. Mais le processus qui mène à l’acte, même à un acte très simple comme de sourire poliment à la vendeuse quand vous entrez dans un magasin, il est assez complexe, et très difficile à décomposer. Malgré tout, on peut penser que chez Mickaël dominaient un sentiment de déclassement et une envie de revanche sociale. Il ne l’a jamais formulé comme ça, mais je serais prêt à dire qu’il a pris le pouvoir parce qu’il n’est pas devenu footballeur. Le footballeur Mickaël Pereira, même avec une capacité de suggestion mentale, n’aurait sans doute jamais connu la même trajectoire.
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"Concrètement, ça ne veut rien dire. Parce que ce n'était pas concret, justement... C'est difficile à expliquer... On se fait des amis, on leur donne rendez-vous dans des cafés, soi-disant pour prendre des nouvelles, et on se met en couple, soi-disant parce qu'on est attirés, parce qu'on veut faire l'amour, parce qu'on veut une famille, mais la seule motivation dans tout ça, en fait, le seul besoin qu'ont les gens, cest de parler d'eux, c'est de pouvoir déverser sur les autres toute leur faillite, toute la tristesse qu'ils traînent d'être encore là. Et les autres, leurs confessions à eux, la grimace qu'ils vous renvoient comme un miroir, c'est la dernière chose dont on a envie. On reste avec eux parce qu'il faut bien avoir quelqu'un sous la main, pour les moments où on a besoin de se vider la tête."
Personnage : Virginie alias Miss Memory, page 266.
Édition : Seuil.
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