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3.65/5 (sur 26 notes)

Nationalité : Chili
Né(e) à : Vicuna , le 07/04/1889
Mort(e) à : New York , le 10/01/1957
Biographie :

Gabriela Mistral (María del Perpetuo Socorro Godoy Alcayaga) est une éducatrice, diplomate, féministe, essayiste, nouvelliste et poétesse chilienne.

Née dans un milieu modeste, dans un petit bourg rural et montagneux sur le Rio Elqui, aux confins de la Cordillère des Andes et de l'Argentine, elle est abandonnée par son père à l'âge de trois ans. Gabriela est élevée par sa mère institutrice dans le hameau de Monte Grande. Elle y mène, à l'affût des valeurs spirituelles, une enfance de privations, humble et rude, qui décide de sa vocation poétique et de son engagement humain.

Nommée institutrice à 17 ans, elle n'a de cesse de dénoncer l'exploitation des enfants et "la douloureuse condition de la femme en Amérique latine, aliénée par la tradition et les structures sociales".

La première reconnaissance littéraire arrive en décembre 1914 quand elle remporte à Santiago le prix Juegos Florales avec son recueil "Sonnets de la Mort". Elle prend alors le pseudonyme de Gabriele Mistral composé à partir des noms de ses deux poètes favoris, Gabriele D'Annunzio et Frédéric Mistral.

En 1922, elle publie son recueil "Désolation" qui lui vaut une réputation internationale. L'année suivante, en 1923, elle publie "Lectures pour Femmes", un texte en prose et en vers qui célèbre la maternité, l'éducation des enfants et l'amour de la patrie.

"Tala" est publié en 1938 à Buenos Aires avec l'aide de son amie de longue date et correspondante Victoria Ocampo.

En 1945, le Prix Nobel de littérature lui est décerné.
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Vidéo de

Gabriela MISTRAL – Éros & Tragédie (France Culture, 1992) Une émission des « Chemins de la connaissance », par Eve Griliquez, diffusée le 12 février 1992. Présences : Orlendo Jimeno-Grendi et Waldo Rojas.


Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
Gabriela Mistral
Si tu me contemples, je resplendirai
Je serai l'herbe emperlée de rosée.
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Gabriela Mistral
Maintenant, je vais apprendre
le pays de l'âpreté,
et désapprendre ton amour
qui était ma seule langue,
comme un fleuve oublierait
son lit, son courant et ses rives.

(" Pressoir")
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Tú no oprimas mis manos.
Llegará el duradero
tiempo de reposar con mucho polvo
y sombra en los entretejidos dedos.

Y dirías: «No puedo
amarla, porque ya se desgranaron
como mieses sus dedos».

Tú no beses mi boca.
Vendrá el instante lleno
de luz menguada, en que estaré sin labios
sobre un mojado suelo.

Y dirías: «La amé, pero no puedo
amarla más, ahora que no aspira
el olor de retamas de mi beso».

Y me angustiara oyéndote,
y hablaras loco y ciego,
que mi mano será sobre tu frente
cuando rompan mis dedos,
y bajará sobre tu cara llena
de ansia mi aliento.

No me toques, por tanto. Mentiría
al decir que te entrego
mi amor en estos brazos extendidos,
en mi boca, en mi cuello,
y tú, al creer que lo bebiste todo,
te engañarías como un niño ciego.

Porque mi amor no es sólo esta gavilla
reacia y fatigada de mi cuerpo,
que tiembla entera al roce del cilicio
y que se me rezaga en todo vuelo.

Es lo que está en el beso, y no es el labio;
lo que rompe la voz, y no es el pecho:
¡es un viento de Dios, que pasa hendiéndome
el gajo de las carnes, volandero!
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LA FUGA
Madre mía, en el sueño
ando por paisajes cardenosos:
un monte negro que se contornea
siempre, para alcanzar el otro monte;
y en el que sigue estás tú vagamente,
pero siempre hay otro monte redondo
que circundar, para pagar el paso
al monte de tu gozo y de mi gozo.

Mas, a trechos tú misma vas haciendo
el camino de juegos y de expolios.
Vamos las dos sintiéndonos, sabiéndonos,
mas no podemos vernos en los ojos,
y no podemos trocarnos palabra,
cual la Eurídice y el Orfeo solos,
las dos cumpliendo un voto o un castigo,
ambas con pies y con acento rotos.

Pero a veces no vas al lado mío:
te llevo en mí, en un peso angustioso
y amoroso a la vez, como pobre hijo
galeoto a su padre galeoto,
y hay que enhebrar los cerros repetidos,
sin decir el secreto doloroso:
que yo te llevo hurtada a dioses crueles
y que vamos a un Dios que es de nosotros.

Y otras veces ni estás cerro adelante,
ni vas conmigo, ni vas en mi soplo:
te has disuelto con niebla en las montañas,
te has cedido al paisaje cardenoso.
Y me das unas voces de sarcasmo
desde tres puntos, y en dolor me rompo,
porque mi cuerpo es uno, el que me diste,
y tú eres un agua de cien ojos,
y eres un paisaje de mil brazos,
nunca más lo que son los amorosos:
un pecho vivo sobre un pecho vivo,
nudo de bronce ablandado en sollozo.

Y nunca estamos, nunca nos quedamos,
como dicen que quedan los gloriosos,
delante de su Dios, en dos anillos
de luz o en dos medallones absortos,
ensartados en un rayo de gloria
o acostados en un cauce de oro.

O te busco, y no sabes que te busco,
o vas conmigo, y no te veo el rostro;
o vas en mí por terrible convenio;
sin responderme con tu cuerpo sordo,
siempre por el rosario de los cerros,
que cobran sangre para entregar gozo,
y hacen danzar en torno a cada uno,
¡hasta el momento de la sien ardiendo,
del cascabel de la antigua demencia
y de la trampa en el vórtice rojo!
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DÉSOLATION

La brume épaisse, éternelle, pour me faire oublier où
m’a rejetée la mer dans son flot saumâtre.
La terre où j'ai abordé n'a pas de printemps :
sa nuit sans fin me couvre comme une mère.

Autour de mon logis, le vent fait sa ronde de sanglots
et de hurlements et, tel un fil de cristal, brise mon cri.
Sur la plaine blanche, à l'horizon sans fin,
je regarde mourir d'immenses couchants douloureux.

Qui pourra appeler celle qui est venue jusqu'ici,
puisque seuls les morts sont allés plus loin ?
Ils regardent une mer muette et glacée
s'allonger entre leurs bras et les bras chéris.

Les bateaux dont les voiles blanchissent le port
viennent de terres où ne sont pas les miens ;
leurs hommes aux yeux clairs ne connaissent pas mes fleuves,
et n'apportent que des fruits pâles, qui n'ont pas la lumière de mes vergers.

La question qui monte à ma gorge
lorsque je les vois passer, retombe, accablée :
ils parlent des langues étrangères, non l'émouvante
langue que, sur des terres dorées, chante ma pauvre mère.

Je regarde tomber la neige comme poussière dans la tombe ;
je regarde s'épaissir le brouillard comme l'agonisant,
pour ne pas tomber dans la folie, je ne compte pas les instants ;
la longue nuit ne fait que commencer.

Je contemple la plaine figée et en recueille le deuil,
car je suis venue voir les paysages de mort.
La neige est le visage qui regarde à travers mes vitres,
sa blancheur descend sans trêve des cieux.

Toujours elle, silencieuse, ainsi que le vaste
regard de Dieu sur moi, toujours ses jasmins sur mon toit ;
toujours, tel le destin égal, présent,
elle viendra me couvrir, terrible, extasiée.
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MUERTE DE MI MADRE
Ella se me volvió una larga y sombría posada; se me hizo un país en que viví cinco o siete años, país amado a causa de la muerta, odioso a causa de la volteadura de mi alma en una larga crisis religiosa. No son ni buenos ni bellos los llamados "frutos del dolor" y a nadie se los deseo. De regreso de esta vida en la más prieta tiniebla, vuelvo a decir, como al final de Desolación, la alabanza de la alegría. El tremendo viaje acaba en la esperanza de las Locas Letanías y cuenta su remate a quienes se cuidan de mí alma y poco saben de mí desde que vivo errante.
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JOUR (extrait)

Tous les jours semblaient pareils;
Tout à coup mûrit un jour.
Jour pareil aux autres jours,
Comme sont pareils roseaux
Et sont pareils olives
Et pourtant comme Joseph,
Ne ressemblait pas à ses frères

Ayons pour lui un sourire
Parmi tous les autres jours
Et qu'il les dépasse tous,
Comme boeuf de grande taille
Et le char devant les gerbes.

Nul ne le voit ni le nomme,
Fêtons le et nommons-le,
En grâces à qui l'a fait
Et gratitude de sol
Et gratitude de l'air,
Pour sa rivière d'eau vive
Avant qu'il ne tombe en cendre,
En poudre de chaux moulue
Et vers l'Éternel déverse
Son apparence de merveille.

Cousons-le à notre chair,
À nos cœurs et nos genoux
Et que nos mains le pétrissent
Et que nos yeux le distinguent,
Qu'il brille pour nous de nuit
Et nous fortifie de jour,
Tels cordages pour les voiles,
Tels points pour les blessures.
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L'INSTITUTRICE DE VILLAGE (extrait)

La maîtresse était pauvre. Son règne n'est pas de ce monde
(Ainsi pour le douloureux semeur d'Israël).
Elle portait une robe grise,nul bijou à ses doigts
Et son esprit n'était qu'un immense joyau!

La maitresse était gaie,pauvre femme blessée !
Son sourire était une façon de pleurer avec bonté.
Par-dessus la sandale déchirée et rougie,
Ce sourire était insigne de sainteté.

Paysan,dont le fils apprenait de ses lèvres
L'hymne et la prière, jamais tu ne vis l'éclat
De l'astre captif qui brûlait dans sa chair,
Et tu passas sans baiser son cœur en fleur.

Villageoise, te rappelle-tu avoir mêlé parfois
Son nom à quelque commérage brutal ou futile?
Cent fois tu l'a regardée sans jamais la voir,
Mais, dans l'âme de ton fils, il y a plus d'elle que toi.
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Nocturno de la consumación

Hace tanto que masco tinieblas,
que la dicha no sé reaprender;
tanto tiempo que piso las lavas
que olvidaron vellones los pies;
tantos años que muerdo el desierto...
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LA PLUIE LENTE ( extrait )

Le ciel est comme un immense
Coeur qui s'ouvre, amer,
Il ne pleut pas. Il saigne , lentement,
Longuement.

Au foyer,les hommes
Ne perçoivent pas cette tristesse,
Cette eau morne qui descend
De la hauteur,

Cette longue ,accablante
Chutes d'eaux qui s'abattent
Sur la terre gisante
Et transie.
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