Une Famille Presque Normale : Netflix nous emmène en Suède dans un thriller troublant !
N'être pas là pour son enfant. Il n'y a pas pire trahison.
Les enfants, c'est un boulot à plein temps. D'abord, ce sont des bébés, et on attend qu'ils deviennent indépendants, on a peur qu'ils avalent de travers ou se fassent mal en tombant, puis vient l'âge de la maternelle, et on s'inquiète de ne pas les avoir près de soi, on craint qu'ils tombent d'une balançoire ou échouent aux contrôles de la PMI. Puis commence l'école et on redoute qu'ils ne suivent pas ou qu'ils n'aient pas de copains, il y a les devoirs et l'équitation, le handball et les soirées pyjama. Ils vont au collège, et il y a encore plus de copains, de fêtes et de conflits, de réunions de médiation et de courses en taxi. On s'inquiète des beuveries et de la drogue, des mauvaises fréquentations, et l'adolescence passe comme un téléfilm à cent quatre-vingt-dix kilomètres-heure. Et on se retrouve d'un coup avec un enfant adulte et on croit qu'on va pouvoir cesser de s'inquiéter.
Quand on demande aux gens sur leur lit de mort ce qu'ils regrettent le plus dans leur vie, ce n'est jamais quelque chose qu'ils ont fait, mais toujours ce qu'ils n'ont pas fait.
Il m'est arrivé plusieurs fois de dire qu'il faut souvent des tragédies ou des catastrophes pour que les personnes se rencontrent et s'unissent, pour que nous nous arrêtions et nous occupions vraiment les uns des autres. Dans le malheur, nous nous redécouvrons et prenons conscience de ce que c'est qu'être humain parmi d'autres humains. Nous n'avons jamais autant besoin les uns des autres que dans le chagrin.
Être parent, c'est ne jamais pouvoir se détendre.
Je suis indéfectiblement convaincu qu'il n'est rien de plus difficile que d'être parent. Toutes les autres relations ont une issue de secours. On peut quitter un partenaire, c'est arrivé à la plupart, quand l'amour s'épuise, quand on s'éloigne l'un de l'autre, ou quand le cœur n'y est plus. On peut laisser des amis ou des connaissances sur le bord du chemin, des membres de sa famille, même ses frères et sœurs ou ses parents. On peut les laisser et continuer sa route, s'en sortir quand même. Mais son enfant, on ne peut jamais l'abandonner.
Naître humain, c'est être plonger dans la faute.
Pourquoi ne pense-ton jamais au temps qui passe pendant qu'il passe ?
Il est tellement facile de croire que le meilleur est toujours à venir. Je soupçonne que c'est un défaut profondément humain.
Aucun échec au monde n'est comparable au fait d'être un parent insuffisant.