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Citations de Madeleine Riffaud (68)


Madeleine Riffaud
J’avais un petit cheval bleu
Qui se promenait dans ma chambre
En liberté, crinière longue
Et des rayons sur ses sabots.

Il galopait sur le bureau
Sur les bouquins de l’étagère.
Il galopait, tête levée
Sur la steppe blanche des draps.

Il vivait d’un reflet
S’endormait chaque nuit
Dans le creux de mes mains
Comme font les oiseaux

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Alors il est tombé. Comme un sac de blé. Il n’a pas crié. C’était peut-être un type bien, peut-être un salaud. Je n’ai jamais cherché à connaître son nom. C’est l’uniforme que je visais. Ce qui est malheureux, c’est qu’il y a toujours un homme dedans.
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Madeleine Riffaud
J'ai 97 ans.. quand j'ai appris ça je n'en revenais pas ! Mais moi je m'en fous de mon âge.
Si je suis encore à peu près fréquentable c'est parce que je ne pense pas à mon âge. Si vous avez 75, 80 ans, si vous vous dites, par malheur "Je suis vieux je suis vieille" et bien vous êtes vieille et c'est tout !
Si vous n'y pensez pas et que vous vous occupez des autres vous ne vieillissez pas, c'est tout.
Ce n'est pas difficile comme recette.

(Conversation avec Laure Adler le 2 novembre 2021)
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Madeleine Riffaud
Ceux-là, demain, qui me tueront,
Ne les tuez pas à leur tour.
Ce soir, mon cœur n'est plus qu'amour.
Ce sera comme la chanson.
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- Ces salauds-là, ils envoient des belles gamines pour nous flinguer. Moi aussi, je me serais fait avoir. C’est pas les lois de la guerre, ça!
- Et Oradour, c’était les lois de la guerre peut-être?
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La plus alarmante de toutes les "urgences" c'est l'état de nos services de Santé. Il faudrait soigner la cause : l'état général du pays. Il va falloir s'y mettre. Le vent se lève...
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Il était une fois un mandarin qui possédait un chat et l'aimait beaucoup. Il en était si fier, il trouvait l'animal si extraordinaire qu'il décida de le nommer Ciel.
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« Ami, si tu tombes, un ami sort de l’ombre à ta place. » Joseph Kessel
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Madeleine Riffaud
Cheval bleu
J’avais un petit cheval bleu
Qui se promenait dans ma chambre
En liberté, crinière longue
Et des rayons sur ses sabots.
Il galopait sur le bureau
Sur les bouquins de l’étagère.
Il galopait, tête levée
Sur la steppe blanche des draps.
Il vivait d’un reflet
S’endormait chaque nuit
Dans le creux de mes mains
Comme font les oiseaux
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J'avais pas mal de travail, comme toutes les femmes qui ont raccommodé le filet brisé de la Résistance. A chaque fois que quelqu'un était arrêté, ça cassait une maille. Et nous, nous faisions du rapiéçage en rétablissant les liaisons. Nous étions les petites mains des réseaux.
Beaucoup de ces femmes ont été arrêtées, suppliciées, déportées et éliminées.
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Veille à ne te servir de ce don que pour gagner ta vie et nourrir les gens de ton village.
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LA LETTRE DE BETHUNE*

Attends-moi le lundi
Quand s'ouvre la semaine
Quand le cœur est si grand et l'espoir tout petit.
Attends-moi.

Attends-moi le mardi
Pour que passe le jour
entre la lessiveuse et la porte fermée.
Attends-moi.

Attends-moi mercredi
Chaque pas sur le seuil,
chaque ami rencontré te dit : " on n'est pas seuls".
Attends-moi.

Attends-moi le jeudi.
Les enfants sont chez nous.
C'est un jeudi, je crois, que j'aimerais rentrer.
Attends-moi.

Attends-moi vendredi.
Mon corps aussi a mal
de ne plus travailler, de se tendre vers toi.
Attends-moi.

Attends-moi samedi.
La semaine bouclée,
les copains rassemblés font trembler les prisons.
Attends-moi.

Et le dimanche, ce sera
pour faire voler nos pigeons blancs.
Et le dimanche, ce sera
pour penser un peu plus à moi,
pour voir à l'horizon,
du sommet des terrils,
s'approcher le ciel bleu
que nous avons gagné.

Attends-moi.


*A la prison de Béthune en 47 et 48, des centaines de mineurs furent enfermés pour avoir, comme en 41, défendu la France par la grève.
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« J’avais dix-huit ans en 1942. Dans les rangs des Francs-Tireurs et Partisans français, mon nom était Rainer. »
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Étoile de sang
à Charles martini,
mon camarade,
dit Picpus.

Deux. Trois étoiles dans le ciel.
Deux. Trois étoiles dans la Seine.
Étoile qui brûle en tremblant
- O notre peine ! -
Trois étoiles de sang
Sont là sur les draps blancs.

O notre frère blessé à mort
Peut-être bien que, toi, tu dors...
Et c'est pourtant ta nuit, dernière
- Toute dernière -
Trois étoiles de sang
S'elargissant, sur les draps blancs.

Est-ce bien toi ?...(ou est-ce moi ?)
Qui fut blessé ? Trou percé dans le ventre -
Sueurs de la mort... Trou dans mon coeur !
Nos deux douleurs :
Deux étoiles de sang
L'une dans l'autre se fondant.

Oh la lumière fait très mal !
Et tout ce blanc aux draps, aux murs...
L'odeur d'éther des pansements
-Etouffement.-
Trois étoiles de sang
Implacablement au drap blanc.

"Mais, le pauvre homme, il va mourir !"
la salle d'attente, elle est ici;
On y attend depuis longtemps
- On y attend -
La fin, la grande Fin
Par le train du matin...

Dehors, la rue, la guérilla
En retour de flammes, en retous
Meurtriers; Jets d'eau jaillissants
Où nous avons bu.
Etoiles en fleurs là-haut dans le ciel
Etoiles vertes aux yeux des chats.

... Nous préparons une autre nuit
Saignant avec toi, notre frère.
La grande nuit de la vengeance
-De la naissance !-
Etoiles de feu, étoiles de sang
Etoiles nouvelles plein le firmament ! ...

Madeleine RIFFAUD.

( Ce poème dédié à son ami, je ne pouvai l'ignorer et je vous le donne en partage.)
page 113.
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Le peuple était plus heureux depuis que Tam était reine, car elle était restée modeste. Elle se souvenait des jours où elle avait eu faim. Elle apprenait au roi à être juste. Grâce à elle, on écoutait enfin au palais la voix des gens des rizières. Ils n'étaient plus brimés par les soldats et les mandarins.
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Trois jours, ça ne parait rien...Mais dans ces circonstances, je te prie de me croire...ça ressemble à une éternité.
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Tous ces uniformes de soldats étrangers... Ils campaient là, dans la nuit, attendant on ne sait quel départ et il fallait passer au milieu d'eux, les enjamber. Elle eut une peur instinctive, animale. Mais...le grand père attendait. C'était une jeune fille plutôt mignonne, en jupe d'été, avec ses longs cheveux sur les épaules. Les soldats, partout, toujours, sont sensibles aux jeunes filles - et pas toujours très délicats. Ils voulaient s'amuser comme tous les soldats du monde. Ils plaisantèrent. Ricanèrent. L'un tira sur sa jupe. D'autres lui tapèrent sur les fesses. La petite n'en menait pas large. Un officier mit fin à la scène, mais de la façon la plus grossière : un violent coup de pied au derrière. Alors, à cette minute même, moins sous le coup de la douleur que celui de l'humiliation, Rainer pensa : " Moi, je vais les trouver, ceux qui n'acceptent pas l'occupation, l'humiliation. Je ne sais pas où ils sont, mais je vais les trouver."
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Quand elle appelle pour que l'on vide son bassin, cette malade n'oublie jamais malgré sa fatigue de recouvrir le récipient d'un vieux journal. Une attention de quelqu'un qui a dû combien de fois, vider dans les WC les excréments des autres.
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C'est la faute à personne si l'horloge sonne.
C'est la faute au monde entier si Noël ne peut durer.
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J'ai abattu un officier sur ordre et sang-froid... Mais tu sais, on regrette toujours d'avoir ôté la vie à quelqu'un... Pas tout de suite, mais après... Très longtemps après.
Page 95.
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