Citations de Magali Discours (42)
Les héritages sont souvent plus lourds de haines que de richesses.
Florence y croyait dur comme fer à cette promesse de Paul Eluard: "Il n'y a pas de hasards, il n'y a que des rendez- vous."
Avec l'imagination commence le pouvoir des choses absentes.
Paul Valéry
Si Diane avait obtenu ce rôle de secours dans la série de Senlis, c’était grâce à Tess qui saisissait la moindre opportunité pour la servir sur un plateau à son amie.
— J’ai eu une petite histoire avec le second rôle : Gary Coupeau, une craquette ! Du coup, j’ai pas mal fréquenté l’équipe. Quand j’ai su qu’une actrice était défaillante, je leur ai tout de suite parlé de toi !
Tess avait de l’ambition pour deux, et des histoires d’amour pour dix !
Avec Gary Coupeau ça n’avait pas duré, mais Diane avait eu trois mois de tournage assurés.
Elle dit que ce sont nos ancêtres qui viennent chuchoter à son oreille pendant qu'elle cuisine et que si je suis attentive au moment où me vient l'eau à la bouche, je pourrai les entendre aussi.
Nos rêves de comédies, ainsi que notre passion commune pour la bière et les cacahuètes, nous avaient réunis au Bar du coin où nous épuisions nos dernières heures adolescentes à refaire le monde, avant le grand saut, les folles amours, les beaux espoirs, les chagrins et les bonheurs de nos futures vies d'adulte.
Un secret ce n’est pas quelque chose qui ne se raconte pas. Mais c’est une chose qu’on se raconte à voix basse et séparément.
Parce que c'était lui, parce que c'était elle.
Comme c'est impudique la mort! Elle ouvre grand les portes et les tiroirs à ceux qui restent. Ils peuvent venir y fouiller à leur guise.
Comme c’est impudique la mort ! Elle ouvre grand les portes et les tiroirs à ceux qui restent. Ils peuvent venir y fouiller à leur guise.
Quand elle était vraiment fâchée, elle l’appelait “Pascal”, alors pour l’exaspérer parce qu’il fallait bien qu’il se venge aussi, il prenait un air de chien battu et il l’affublait de ce petit surnom ridicule : “Momone”. Ces jours-là, elle le détestait. Bref, ils étaient heureux.
Pour ceux qui ne voient qu'avec le cœur, la peau n'a pas de couleur.
Tout le temps que dura la visite de ses parents, Maximilien transpira à grosses gouttes en se grattant frénétiquement, parce que le pull était fait de ce genre de laine épaisse qui pique et qui fait préférer un bon nez bouché et des suppositoires à l’eucalyptus plutôt que ce prurit insoutenable ! Mais il ne se sentait pas le cœur de se plaindre d’un cadeau qui avait coûté tant d’efforts à sa mère. C’était quand même un pull de niveau 3 !
« Il s’était passé tant de choses étonnantes depuis trois mois. La tête calée contre la vitre de l’autocar qui quittait Senlis, Diane observait ses souvenirs défiler entre les reflets des néons, les gouttelettes fuyantes et la course des paysages. »
Il avait fait le trajet, juste pour une heure, peut-être moins d'une heure - le temps où l'on s'aime semble toujours trop court.
Diane avait vu la douleur de l'âge s'immiscer dans son filet de voix, dans la lenteur de ses gestes, dans la courbure de son dos, dans la poussière des robots de cuisine abandonnés au fond des placards, dans l'absence du chat.
Il respirait. Son rythme cardiaque s’affichait en vaguelettes entêtées sur le moniteur qui diffusait des bips réguliers. Il était vivant. Il était entier.
Il ne fallut que quelques jours pour évaluer ce qu’il avait laissé dans son voyage de l’autre côté : pas sa vue, pas son ouïe, pas sa raison, ni aucun de ses organes. Pourtant, il lui manquait bien quelque chose. C’est le médecin chef qui avait annoncé :
— Le problème, c’est la mémoire !
Maximilien ne se souvenait pas d’elle. Sa mémoire ? Il imagina que c’était une sorte de besace remplie de son histoire qu’il avait oubliée entre deux rochers pendant son immersion dans les eaux noires du coma.
— Ça va s’arranger, monsieur Piquard, ne vous en faites pas ! Vous êtes tiré d’affaire.
Son histoire était partie sur des bases bancales...Elle pensait que tout était fragile et précieux. Il suffisait de suivre la bonne étoile. Elle croyait au flair, aux hasards.
J’ai passé une partie de l’après-midi à lire devant la fenêtre de ma chambre un bouquin exaspérant de développement personnel, rempli de bonnes résolutions écœurantes à prendre. J’ai corné des pages et surligné quelques phrases utiles. Margaux dit que c’est plutôt dans les livres de cuisine qu’il faudrait chercher les voies de la sagesse !
Si vous n'êtes pas capable d'un peu de sorcellerie,
Ce n'est pas la peine de vous mêler de cuisine.
Colette