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Citations de Magali Wiener (35)


Qu'est-ce que j'ai fait? Pourquoi une claque aujourd'hui. C'est la première que je me prends. J'ai neuf ans et jusqu'à ce soir personne ne m'a jamais giflée. Personne. Jamais. Papy Simon dit qu'y a des claques qui se perdent quand je fais ma têtue et que je refuse de lui obéir. Ben, ce soir la claque ne s'est pas perdue et j'aurais préféré que ce soit quelqu'un d'autre qui la trouve ! Il doit bien y avoir une raison. Je me repasse la journée.
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Se rendre au théâtre n'est pas seulement un moment de détente, c'est aussi un acte de citoyenneté. C'est montrer son attachement à sa cité. Afin que personne ne soit exclu, on donne aux plus pauvres deux oboles pour payer leur place. Tout le monde vient au théâtre : hommes, femmes, vieillards, esclaves et métèques.
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Le Pont Mirabeau

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l'heure
les jours s'en vont je demeure

Alcools, éd Galimard
Guillaume Apollinaire
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On ne peut pas laisser croire à Rodrigues qu'il a fait l'amour avec Aurélie. Il ne l'a pas écoutée, il l'a contrainte à obéir à son désir égoïste. Il ne l'a pas respectée. Il ne l'a pas aimée.
Le traumatisme causé par le viol ne peut-être nié quand on voit dans quel état se trouve Aurélie aujourd'hui.
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Est-ce que papy Simon a raison quand il dit qu'une bonne raclée, ça apprend la vie ? A celui qui la donne ou à celui qui la prend ?

[p40]
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« Et vous, Diane, votre père est photographe ani- malier... c’est intéressant comme métier, et en ce moment c’est quel animal qu’il suit ? » Diane mar- monne sur un ton fermé et boudeur qu’elle ne sait pas vraiment, elle vit plutôt avec sa mère. M. Malonne enchaîne sans commentaire.
Il passe devant Stella et lui parle de ses heures de GRS, c’est bien de s’engager dans le sport. Rien sur le métier de sa mère, elle est caissière. Un bon point, doublé d’un sourire, pour Yohan dont la mère est oph- talmo ou opticienne, je confonds.
Qui il est Malonne pour choisir entre ceux qui méritent qu’on leur parle de leurs parents et les autres qu’il regarde à peine ? J’ai envie de gueuler. De l’en- gueuler.
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On a tous le droit à l'erreur et on fait tous un jour ou l'autre une connerie qu'on regrette. Qui peut affirmer le contraire ?
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article L.222-23 du Code pénal : "Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui, par violence, contrainte, menace ou surprise, est un viol.
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Ses polycopiés indigestes sur le Dede phénotypique et le sexe gonadique... Moi j’aurais voulu qu’il nous parle simplement du plaisir, de l’attirance, du désir...
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Personne ne sait ce que c'est l'amour, et on s'en fout, l'important, c'est ce qu'on vit, ce qu'on ressent, ce qui vibre en nous. J'ai pas besoin de définition, j'ai pas envie de passer mon temps à cocher les bonnes cases. Qu'est-ce qui lui prenait de parler comme nos parents, nos profs ou les philosophes ? Elle voyait pas que l'amour, c'était nous, tout simplement ?
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J'aime pas quand on commente un cadeau. Quelqu'un offre, on prend, on est joyeux, on remercie. Pas besoin de chercher le pourquoi du comment.
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Grain de beauté sur la joue gauche vient me chercher. Extraction du bocal. Je respire un peu mieux. Il ouvre la porte d'un bureau un peu plus grand. Les murs sont peints en gris clair, les plinthes en bleu vif. Il me fait assoir. En face de lui.
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Parce que ce qui m'est arrivé est devenu une histoire dont les autres s'autorisent à parler, sans savoir, sans m'interroger directement. En fait, c'est comme si les gens avaient un avis sur le viol, ils savent systématiquement de quoi on parle, je veux dire mieux que moi, mieux que n'importe quelle victime, et donc ils font des commentaires, mettent en doute ce qui a eu lieu... Alors qu'ils ne l'ont pas vécu, qu'ils n'ont pas mon corps.
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J'ai appris qu'on parlait d'euphémisme, je ne suis pas la seule à le faire, tout le monde a cette tendance, rendre entendable le drame, le manque, la fracture. Préférer "il est parti" à "il est mort" et moi dire "événement" au lieu de dire "la nuit où R; m'a violée". Mais le mot viol est beaucoup plus juste qu'événement, qui ne veut rien dire, qui minimise, qui estompe le réel, tout peut être un événement. Alors que viol, c'est un crime, c'est la vie volée avec violence. Ça serait ma définition. Vol avec effraction de l'intime. Après, le corps est fracturé, béant, dévasté. Il est ouvert et vide, on ne sait plus ce qui le remplissait, ce qui le remplira. Il n'a plus de nom.
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Le juge soupire. Me dit qu'on va s'arrêter là pour aujourd'hui. Me demande de me lever. Mes mains m'encombrent, je ne sais pas où les mettre. leur moiteur me dégoûte, je les essuie nerveusement sur mon jean.
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Journée trop longue. Je tourne en rond. Toutes les deux minutes, je regarde ma montre, comme si le temps ne passait pas . Je ne pense qu'à eux.
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En face d'Aurélie, Rodrigues est tout autant victime d'une société qui ne pose pas les bonnes limites et ne fixe pas clairement les repères nécessaires à la compréhension des règles des rapports humains et sexuels.
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"Vous croyez qu'après cet évènement, il va savoir aimer une femme ? Comment fera-t-il pour savoir si elle veut ou pas ? Parce que ce soir-là, il était sûr qu'elle voulait et son erreur lui a coûté les assises. Moi, je pense qu'il faut qu'il se fasse aider par des professionnels."
"J'éprouve de la compassion pour ce jeune, et à l'opposé, je pense à Aurélie qu'il a fait souffrir, qui va conserver des séquelles... Pour qui doit-on avoir le plus de compassion ? Et comment fait-on si on en éprouve pour les deux ? Tous deux en appellent à notre mansuétude : elle, pour se refaire, aimer à nouveau et revenir au chant ; lui pour être un homme responsable et libre. Je voudrais satisfaire les deux. Aucun ne doit sortir du procès avec le sentiment d'une justice mal taillée. Faut-il punir sévèrement et rétablir la dignité de la victime mais prendre le risque de briser un homme jeune ? ou croire en la perfectiblité, en la rédemption des fautes, et ne pas envoyer le coupable en prison en laissant la victime isolée dans sa souffrance ?"
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Je veux que celui que a tout fait basculer entende ma souffrance. Qu'on lui rappelle qu'il n'avait pas le droit. Qu'il paie le prix fort pour ce qu'il m'a pris, pour ce qu'il a abimé définitivement en moi, pour n'avoir pas compris que j'existais autant que lui.
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Certains auraient peut-être entendu un compliment, pour moi, c’était une insulte, une phrase qui me réduisait à des seins trop gros pour mon buste de famine. Je n’existait plus, plus de prénom, plus de personnalité, plus de goûts musicaux, plus de préférences pour une couleur ou une matière, on m’appelait par mes nichons gonflés à bloc. A partir de ce jour-là, j’ai pensé qu’on ne voyait que ça de moi, et j’ai camouflé.
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