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2.8/5 (sur 5 notes)

Nationalité : Roumanie
Né(e) à : Garleni , le 28/12/1955
Biographie :

Poète, traductrice, essayiste, née en 1955.
Membre de la célèbre "génération 80" de la littérature roumaine, elle s’est impliquée activement dans la vie politique et culturelle roumaine pendant et après la Révolution de décembre 1989. Lectrice invitée à l’INALCO, Paris, elle a également occupé des fonctions au sein de l’Institut Culturel Roumain de Paris.

Publications en langue française :
- "Psaume" (Marseille, Autres Temps, 1997) ;
- proses et essais dans les ouvrages collectifs "Paris par écrits" (Paris, L’Inventaire, 2002), "Le Sacré aujourd’hui" (Paris, Editions du Rocher, 2003) et "La Transdisciplinarité, un Chemin vers la Paix" (Paris, les Editions Jouvence, 2004).
- "Partage de peau" (en collaboration avec le poète Jean Portante et la plasticienne Wanda Mihuleac, Paris, Trans Signum, 2007 ; en cours de publication) ;
- "Cris d’univers" (en cours de publication) ;
- (co-dirigé l’ouvrage collectif) "Perspectives roumaines. Du postcommunisme à l’intégration européenne" (Paris, L’Harmattan, 2004).
- "Art et pouvoir en Roumanie 1945-1989" (Paris, L’Harmattan, 2007 – sous presse).

Traductions :
-des poètes français en roumain tels Pierre Oster, Michel Deguy, Jacques Darras, Claude Esteban, Henri Deluy, Anne-Marie Albiach, Paul Louis Rossi, Marie Etienne, Dominique Fourcade, Ariane Dreyfus, Claude Royet-Journoud, Marie-Claire Bancquart, Alain Lance.
-des poètes Paul Celan et Urmuz du roumain en français.
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Source : Wikipedia
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Bibliographie de Magda Cârneci   (4)Voir plus

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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Magda Cârneci
Orgue fou, désarçonné. Le cerveau déverse
ses cascades de visions et de sons,
les ménageries, les carnavals, les histoires,
les temps de platine et de rage,
le miel, le pétrole, la fiente,
de loin, alphabets, miracles, déluges,
et golfes scintillants, nirvanas, invasions de sauterelles,
amphithéâtres en ruine et labyrinthes emplis d'eau,
ramassant toutes les secondes en de hauts tas de sable,
dans le delta absorbant de son centre
dans sa matrice obscure, éclatée
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Quasi sonnet
Pourquoi, à chaque fois que je le vois devant moi dans la rue ou qu'il me semble percevoir son dos dans la foule parmi les épaules, les sacs à main et les vitrines un effroi atroce m'envahit une chaleur étrange, une nausée et contre mon gré je traverse la rue comme un éclair ?

Lès sphères de mes yeux s'assombrissent ; les pupilles tremblent et s'éteignent ; un tunnel froid ouvre en moi son entonnoir qui mène au chaos. Comme si l'approche de son visage, tellement désirée signifiait la fin, la destruction.

Qui a peur de toi en moi ? Et de quoi aurait-il peur au juste ? Et pourquoi, s'il a peur, te désire-t-il si fort ?

Mes pupilles s'assombrissent ; un chaos froid m'absorbe ; une sorte de vide ; un tourbillon brûlant fait fondre ma chair et mes habits ; et soudain, contre mon désir, je traverse la rue.

Comme si l'approche de mon corps, tant rêvée était semblable à la chute du petit électron dans son noyau ou à la chute d'une planète trop lourde sur son astre brusquement avalée par une immense obscurité.

De quelle antimatière est fait ton regard ? Et quel signe à moi opposé portent tes mains ? Quelle négation vibrante ressent la négation que je suis ?

Comme si en nous touchant j'arrivais au bout de mon évolution. Comme si en nous unissant l'univers s'arrêta brusquement en sa lente défiguration ; son orchidée éparpillée se résorberait instantanément en un point le point mourait tout heureux.

Mes yeux les sphères pensives s'assombrissent ; un chaos lumineux m'absorbe une sorte de vide et je traverse la rue.

Qui veut se détruire à travers toi en moi ? Qui veut s'unir à qui et à quoi ? Et qui de nous deux voudrait faire irruption dans ce monde ?

Orchidée destructrice désintégration qui réintègre. Annihilation douce dont j'ai peur tellement je la désire. La seule qui en me tuant pourrait peut-être me ressusciter.

(pp. 39-41)
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À travers le corps

À travers le corps j’aurais voulu inspirer le monde entier les couches acides du soleil les métropoles électrisées la neige celui qui est mort dans le val les aurores flottantes le bruit des rues au matin et les migrations la multiplication frénétique des règnes petits et abstraits. Que tout l’essaim du monde rentre en moi à travers la peau, à travers les ongles, le sang qu’il me remplisse, qu’il me détruise, qu’il me dissolve. Que je reste sous sa cascade énorme et lourde comme une menue pierre, annihilée et heureuse que je sois comme un point surplombé par la mer.

En regardant vers le haut je verrais son tréfonds translucide fourmilière phosphorescente les poissons-éclairs, les couleurs abyssales de la mer entière se rompait comme un immense sac plastique rempli d’eau salée un gigantesque placenta s’écroulerait sur moi couche après couche, torrent après torrent et ne me tuerait pas, mais elle m’envelopperait instantanément coulerait dans mon sang, dans mes artères, mes veines comme la houle comme une foudre aveuglante à travers la pointe d’une aiguille.

Quelqu’un ou quelque chose de gélatineux, de vaste, de ténébreux descendrait dans le clair-obscur à travers les ongles, à travers la peau pour prendre forme pour naître. Et ne me désintégrerait pas. Et je ne mourais toujours pas. Seul le monde entier me comblerait. Que j’absorbe à travers le corps. Que je sois le monde. Le monde. Il est la drogue ultime, la plus forte finale qui me satisferait, me rassasierait.

Et encore.

(pp. 11-12, « À travers le corps »)
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Magda Cârneci
Poème trans-neuronal (fragments)

4.

Finie la lamentation historique la pitié de soi-même
finis les abîmes infra et subconscients

je sublime leurs mers de vase dans des hyper produits noétiques.

J’ai dépassé la culture des larves de papillons vantards
derrière moi, une jachère pleine d’espèces expirées
bloquées dans leur carapace de chitine conceptuelle.

J’ai dépassé l’atavique marée instinctive-lacrymale
je suis sur l’autre rive ici c’est propre il fait un peu frais

je suis enfin arrivée à moi-même
une haute tour au-dessus de la nature.

Je suis dans la sainte des saintes, au milieu du cerveau
dans le programme ultra central

je patauge telle une navette spatiale ivre, béate
dans mon propre vide neural.

Maintenant c’est le grand jeu qui-vainc-qui
l’écume de myéline veut un monde surréel

le tourbillon des synapses attend une nouvelle drogue
une protéine illimitante

Je le remplirai de nouvelles constellations.

5.

Finie la mélancolie organique, maladive
je suis un cyborg rebelle un mutant pertinens

je cherche dans mes poches quelques vieux archétypes
ils sont moisis, ils sentent la momie.

Du peu de sable ptolémaïque resté dans les profondeurs
de mes mitochondries
je modèle la marionnette à mille têtes des civilisations épuisées

je la piquerai d’antennes à fréquence supersonique
je la déchiquèterai avec les appareils analytiques

je la disséquerai avec les scies culturelles
je la nettoierai de toutes les clés ésotériques

j’en sortirai lentement avec la pincette les démons et les monstres
et je les avalerai.

L’avorton vertueux de cette poupée morte
je l’enterrerai entre les seins, au-dessus de mon plexus solaire

alors je verrai des cohortes de dieux et de bêtes sauvages
sortir de la forêt sombre de mon pubis

se jeter dans l’océan géométrique de ma pensée augmentée
pulser comme un cristal vivant en expansion extraterrestre.

J’aurai mal au ventre à cause du vide créé
je me trouverai mal à cause de la planète entière

mais de ma tête jaillira jusqu’aux astres
le laser de l’illumination.

6.

Au milieu de la ville transcirculaire
je lis un article de journal sur les taches solaires

dans la chaleur de midi je me réjouis du soleil
je m’imagine pour un instant comme une tache sur le disque solaire

et brusquement, je ne sais pas comment, je suis dans le soleil.

Je suis dans ma tête et je suis pourtant dans le soleil
mon esprit s’est expansé avec le mot terrible soleil
mon esprit s’est uni à l’idée aveuglante du soleil
mon esprit s’est transposé dans le vécu ardent du soleil
mon esprit est devenu soleil vrai SOLEIL
et j’illumine.

Je suis soleil et pourtant je ne suis que pensée
je traverse l’assourdissant magma en éruption.

Je suis pure pensée et pourtant je suis aussi pur soleil
il y a ici un point mystérieux qui coïncide dans les deux.

Il a la présence intense à soi de la lumière
et sa versatilité aveuglante.

De ce point je saute d’un niveau de réalité à l’autre
par une petite torsion intérieure.

Les mondes s’interpénètrent dans le point, ils y coïncident
Avec ce point je me fixe souplement dans le centre de l’univers

qui est aussi le centre contemplateur de mon être
devenu lui-aussi un soleil minuscule.

Puis je reviens instantanément sur Terre.

7.

Non, non, non,
j’en ai fini avec la grotte de l’âme

elle pue le vieux et la peur rupestre
je suis restée enfermée trop longtemps dans son cloaque
je veux m’envoler maintenant.

Je mets le feu au sanglier caché dedans
je l’entends gémir, je l’entends crier

cela sent le sacrifice, j’aime cette odeur
je détruis des autels pourris et de la myrrhe parfumée
s’écoule de ma bouche
j’entends des éclats cosmiques de terreur et de rire.

Partez de moi
bêtes d’eau et de terre

vous qui traînez, creusez, mordez, vous carnassiers
je vous dépose tous au musée d’archéologie obsolète.

Laissez la voie libre, arrive l’avalanche de l’esprit délivré
un noyau incandescent aux dimensions multi-spirales

un polyèdre étincelant de lumière éveillée.

8.

Écoulez-vous dans la Lune, cauchemars et fantasmes
vous n’avez qu’à nourrir le subconscient d’autres systèmes solaires.

Me voilà :
j’arrache mes racines mortuaires

je me sépare de mes étages inférieurs délabrés
je suis purifiée maintenant, je suis libre

je détache mes dernières dendrites de la face de la Terre
je brûle les étages de ma fusée corporelle

je suis étincelante, je suis cosmique
je me remplis de dynamite stellaire.

Le cerveau est ma carte et ma catapulte
par lui je me prépare à décoller

du sous-sol de mon imaginaire, de ma matrice terrestre.
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Magda Cârneci
Au milieu de la vie

Nous recevons parfois des coups inattendus, terribles,
au long de cette course étrange, qui coule chaotiquement, acharnée,
Lorsque soudain le chronomètre dans la poche s’arrête en tintant
et que nous voyons autrement, autrement, la chaise et la table où nous restons assis, accablés et muets.
Les objets acquièrent lentement une clarté étrange, phosphorescente,
et une sorte de grand rideau est tiré de côté
devant un brouillard ancien, une obscurité vibrante.
Le temps s’arrête, rien ne coule plus.
Nous restons là. Nous attendons.
Fermés hermétiquement dans un présent intense et vivant.
Il y a quelque chose qui vibre à l’entour, une sorte de tension, une peur.
Comme si une apocalypse petite et pourtant terrible,
cette vie qui est la nôtre
Pouvait soudain choir sous nos yeux.
Comme une eau tranchante, une cascade justicière.
Un film se bloquerait alors dans un énorme appareil de projection
et nous nous réveillerions soudain au beau milieu du cliché,
à l’intérieur de la séquence. Dans le vaste fleuve d’images qu’est le monde.
Le monde de l’illusion s’est éteint, s’est égaré.
Tout se tait ; à l’intérieur - le vide ; un silence cosmique.
L’esprit s’entrouvre l’espace d’un éclair, un instant puissant,
vers des mystères oubliés, jamais soupçonnés.
Il y a quelque chose de lourd en nous qui geint, qui se plaint,
qui tombe dans un abîme sans fond,
autre chose en nous s’élève lentement vers un tourbillon de lumière,
apercevant abasourdi son innocence.
Et dans la nouvelle limpidité de la vision intérieure
nous voyons vaguement, comme un film plus subtil, une opinion tremblante,
Quelques dieux adultes, attablés, là-haut,
nous faire discrètement des signes de la main,
souriants,
Ils nous attendent.
*
(traduit du roumain par Linda Maria Baros)
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Magda Cârneci
Une Annonciation
     
Tout comme
avec des signes délicats, minuscules,
– un bruissement de nageoires,
le tressautement de quelques filaments de papillon –
un fœtus annonce sa présence,
il est doux, on dirait une opinion incertaine, un fantôme
dans le ventre d’une femme solitaire qui attend,
     
Toi,
doucement, avec des signes et des traces humbles, délicates,
– un murmure choral dans les feuillages,
un éclair éblouissant pendant le sommeil,
des raies rouges de doigts sur le ventre du ciel –
tu m’as laissée te sentir, de plus en plus proche, de plus en plus accablant,
et pourtant avec une douceur inconcevable
     
Comme si
ce n’était pas moi le fœtus toujours en train de se créer
dans ton placenta cosmique, un ver de terre aveugle qui se métamorphose,
se transfigure au tréfonds de l’utérus universel,
mais comme si toi
grâce à un mystérieux renversement, tu étais en moi, dans ce monde,
un germe
qui attend longuement, patiemment de bourgeonner
et envoie des signaux anonymes et amples
dans le liquide amniotique qui l’entoure,
à travers l’aquarium terrestre
dans lequel moi, aveugle, je flotte.
     
Moi, dans le musée des montres et des horloges,
comme une femme de ménage enceinte qui oublie d’accoucher,
je m’égare parmi les époques et les histoires, parmi les théories et les
systèmes,
je nettoie la poussière, je range les livres, je répare les mécanismes,
tout en regardant distraitement par la fenêtre, je vois
les nuages carmin dans la gloire optique,
les nuages, le ciel, l’aquarium terrestre, qui essaient toujours
de me montrer quelque chose, d’exprimer quelque chose,
de me rappeler ta personne
     
Comme si
ce n’était pas moi, mais comme si toi, tu étais dans ce monde
un germe fragile et inaccompli,
éparpillé dans les feuillages
dans les couchers de soleil et les aurores boréales,
le fils pas encore engendré, le fruit cosmique de mon être
qui me touche délicatement
au-dedans et au-dehors
     
Moi en toi, toi en moi
moi fœtus en toi, toi fœtus en moi
dont je devrais
     
accoucher non pas au-dehors
mais au-dedans
     
que je devrais libérer.
     
     
(Traduit du roumain par Linda-Maria Baros)
« On dirait des psaumes » in Revue PO&SIE no 108 – 2004.
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L'explication de ces "signes" pourrait résider dans le fait que la vision pluraliste, tolérante du postmodernisme n'est possible que sur la base d'un sens aigu de la liberté. Or, comme nombre de commentateurs extérieurs ou partie prenante du phénomène communiste l'ont observé, en dépit des nombreuses limitations, contraintes et risques, une certaine marge de liberté a quand même été récupérée et préservée dans les sociétés communistes "normalisées", durant les dernières décennies, notamment dans le domaine artistique. Un degré d'autonomie culturelle sans doute supérieur à celui toléré par les gouvernants, comme l'ont fait remarquer aussi les analystes occidentaux, de l'extérieur.
(page 219)
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Un lecteur me lira un jour,

mais non pas un de mes semblables, un frère, égaré parmi les majuscules, les tirés, les trémas, un hypocrite excédé par les phonèmes et les axes paradigmatiques, un nostalgique désespérément à la recherche de voyelles colorées et de rimes parfaites

l’œil collé aux images, comme à sa photographie de nourrisson, rose et nu sur une couverture fleurie, la fierté de sa mère, sur laquelle il voudrait que l’on voit aussi les galons, les propriétés, les titres, toute la splendeur mûrie de sa docte maturité

fouillant afin de trouver les tropes, l’oxymore, la synecdoque, mais surtout la métonymie en vogue, la précieuse ridicule, tout comme l’index fourré dans la brioche maison aux raisins secs et aux grains de pavot, tout comme l’astronome amateur qui recherche à l’aide d’une lunette sa petite étoile dans la nuée lactée de la nuit

mesurant avec des lentilles psychanalytiques, structuralistes, sociologiques, symboliques, les ondes radiophoniques infrarouges et ineffables de tas immenses de papier, sainte maculature, drogue aseptique, stérile, démocratique, qui comble des millions de cerveaux et de labyrinthes bibliophiles

établissant l’éternité des mots à l’aide de la forme des grains de sable, la structure des cristaux, grâce à la couleur du pollen et aux champs électromagnétiques pétrifiés dans le kaolin, grâce au carbone 14 et au cernes des arbres, grâce à la forme des squelettes et à la richesse des phosphates des déjections, toutes ces choses devenant phosphorescentes sous le rayon oblique de la lampe de Wood.

(pp. 65 -66, début de « Post-manifeste : Un vaste lecteur »)
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Prier dans cet univers sans prières je n'ai personne à qui adresser ma prière qui alors me pardonnera ? Quelle est le nom de cette faute illimitée et parfaite ? Demander pardon : si vous ne m'accueillez pas qui supportera la honte l'épouvantail énorme, tordu qui portera cet incendie en lui-même ? Si vous m'accueillez alors autre chose de bien plus grand que vous autre chose de bien plus grand me pardonne : un homme immense, ondoyant bruissant d'une myriade de cellules chuchotantes un homme vaste, translucide à la forme parfaite du monde.

(p. 56, extrait du poème « Psaume »)
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Le monde entier est une pure expression une image une image remplie d’images remplies elles aussi d’autres images images de quoi ? de qui ? une image géante ont-ils répondu une photographie vaste énorme et leur flash aveuglant nous éblouissaient.

(traduit du roumain par Linda Maria Baros)
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