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Citations de Malika Sorel-Sutter (42)


Il ne faut pas accuser les immigrés et leurs descendants d’avoir rejeté l’assimilation. Certes, ils ont demandé et obtenu des papiers d’identité français, mais beaucoup n’ont fait que bénéficier de dispositions législatives et réglementaires. Pourquoi se seraient-ils astreints aux efforts, aux sacrifices qu’impose toute assimilation, alors même que la qualité d’étranger culturel donne accès au « statut de victime potentielle », qui peut ensuite faire bénéficier d’un traitement prioritaire grâce à la discrimination positive ? Rester étranger tout en possédant la carte d’identité française est bien plus intéressant que devenir Français français. Qui se soucie aujourd’hui du sort de ces derniers ? Ils ne déclenchent aucun sentiment d’empathie chez les élites de commandement, n’attirent nulle bienveillance sur eux. Être Français français devient un handicap, quand être Français de la diversité fait de vous une « chance pour la France ». Aujourd’hui, rien n’incite plus à l’assimilation.
p. 197
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Le sujet de l’immigration-intégration est celui où censure et autocensure s’exercent le plus violemment. Il n’y a plus aucun espace, hormis peut-être encore les murs de leur maison, et encore ! où les Français peuvent exprimer librement ce qu’ils ressentent. Une amie me racontait un jour son incompréhension et sa tristesse absolue d’avoir, au détour d’une discussion anodine, été traitée de raciste par ses propres enfants, dont le cerveau avait manifestement été lavé par leurs enseignants. En effet, c’est entre les murs de nos écoles que l’endoctrinement a fait le plus de ravages ces dernières années. Il suffit de jeter un œil dans certains manuels scolaires, de lire soi-même la littérature choisie par certains enseignants, et que les élèves sont tenus de lire, pour réaliser que les parents qui n’ont ni le temps ni la possibilité d’échanger régulièrement avec leurs enfants, mais aussi de leur mettre à disposition d’autres ouvrages pour les aider à se construire un esprit critique, perdront en partie leurs enfants, qui se mettront à les juger.
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Qu'elle était belle, la France black-blanc-beur réunie sous le sceau de la fraternité ! Sauf que cette France-là n'existait pas, pas plus qu'elle n'existe aujourd'hui, pas plus d'ailleurs que n'existe une fraternité universelle qui lierait les hommes. Les socles des valeurs fondamentales des peuples ne se confondent pas. La fraternité des peuples reste à construire. Elle n'est ni naturelle, ni spontanée. Ceux qui taisent cette vérité ou, pire, mentent à l'opinion publique alors même qu'ils connaissent la vérité, portent une écrasante responsabilité, car ils empêchent les hommes de regarder en face leurs démons. Ils nuisent de ce fait à la construction des bases de la convivance. Il y a ceux qui mentent sur la fraternité dans l'espoir légitime de la voir éclore, à la manière de la prophétie auto-réalisatrice de Coué, et il y a ceux qui tirent bénéfice du mensonge. Tous participent, chacun à sa manière et avec des mobiles différents, à l'intoxication des masses pour les empêcher de prendre la mesure des défis qui restent à relever.
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Tout peuple est fruit d’un héritage. On ne peut former le même peuple, la même communauté politique sans reconnaissance de cet héritage. Les Français sont liés par des liens spirituels très forts, à travers le partage de leur histoire et de leur culture. Or, qu’a-t-il été donné aux Français d’observer depuis plusieurs décennies ? L’expression d’un sentiment de rejet envers ce qu’incarnent ou symbolisent les Français de souche culturelle européenne. Qu’on fait les élites ? Elles ont refusé de prendre au sérieux ce qui s’étalait sous leurs yeux. Elles ont préféré mentir au peuple mais aussi aux enfants de l’immigration, en attribuant à ce rejet des justifications socio-économiques. Elles savaient que c’était faux, mais l’explication était bien trop commode.
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Non seulement un temps précieux a été perdu, mais, pendant ces années, la situation a continué de se dégrader et la France de se décomposer. Il ne tenait qu'aux politiques qui étaient alors en charge de l'Etat, à commencer par Jacques Chirac et Lionel Jospin, de dire la vérité aux Français, de les prendre à témoin, et surtout, de cesser de communautariser la France. La communautarisation s'est faite par le renvoi de chacun à ses origines culturelles ou encore par l'assignation à des "races", accompagnés par la montée en puissance de la prise en considération des spécificités de chacun. C'est cette communautarisation qui était déjà des plus préoccupantes pour la stabilité intérieure et l'avenir de notre démocratie.
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Pour beaucoup, il semble confortable de placer les immigrés et leurs descendants en haut de l'échelle des responsables de la situation de la France. C'est une facilité. La vérité, et je comprends qu'elle puisse être difficile à encaisser, c'est que les Français ont été trahis par des "Français de souche", qui plus est par ceux qui avaient pour mission de les protéger et surtout de préserver leur patrimoine culturel, noyau de leur identité. S'il y a désormais menace d'introduction d'une discontinuité sur le plan de leur histoire en tant que peuple, la faute originelle n'en incombe pas à l'immigration. Pourquoi se soumettre aux contraintes culturelles inhérentes à tous processus d'insertion - sans même évoquer celui de l'assimilation, qui est bien plus bouleversant sur le plan moral et affectif - si vous en êtes d'emblée dispensé ? On ne peut tenir l'immigration responsable d'avoir simplement tiré avantage d'une situation qui lui a été faite par une grande partie des élites politiques, intellectuelles et médiatiques.
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C'est un fait, en en France, de plus en plus, faire partie de la "diversité", constitue un avantage, quand être français, tout court, ne présente plus guère que des inconvénients. Deux mouvements se conjuguent : l'un consiste à glorifier tout ce qui n'est pas français, et l'autre à dénigrer ou à mépriser tout ce qui l'est. La propagande multiculturalisme va jusqu'à contraindre le peuple français à taire sa propre culture et sa propre identité, et à encourager les migrants et leurs descendants à exprimer la leur, jusqu'à l'intérieur des établissements scolaires. Les enseignants subissent ensuite les conséquences. [...]
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La différence la plus significative entre la gauche et la droite dans l’exercice du pouvoir c’est le degré de sectarisme. Ceux qui sont habités de la conviction d’être de gauche se vivent comme des gens à part, supérieurs, qui ont, par essence, raison sur les autres. C’est pourquoi il leur est difficile d’exercer un véritable esprit critique.
La droite avance souvent ses pions à découvert, et il est alors possible de l’affronter lorsque cela s’avère nécessaire pour défendre la République. La gauche préfère emprunter une tout autre approche. Les gens de gauche, pendant longtemps, ont eu plutôt tendance à avancer leurs pions en douce, le sourire aux lèvres le catéchisme des belles valeurs en bandoulière, des valeurs nobles, celles qui ne coûtent pas grand-chose sur le plan personnel, mais peuvent rapporter gros quand elles sont brandies, affichées, mises en scène. Notre société de l’image est avide de bons sentiments et de belles histoires, il faut produire la légende.
La difficulté à déjouer les attaques menées contre la République se trouve augmentée du fait que les gens de gauche, qui se présentent comme républicains depuis quelques années et sont d’ailleurs identifiés comme tels par l’opinion publique – quand bien même ils œuvrent contre les principes républicains-, sont en réalité d’abord de gauche, c’est-à-dire qu’ils adhèrent d’abord et avant tout à un ensemble d’idées ; avant d’être républicains. Ils préféraient se dire démocrates auparavant. C’est pourquoi il est si difficile de lutter contre l’avancée du rouleau compresseur idéologique, qui a abouti à la mise à terre, l’un après l’autre, des principes républicains.
Qu’ils soient intellectuels, politiques, syndicalistes, journalistes ou encore artistes, ils sont habités par l’esprit de corps. Impossible de dissocier, même dans l’erreur. Cela signifie, concrètement, qu’il est bien plus difficile de contrer une attaque en règle des principes républicains si elle a été menée par quelqu’un de droit, car ils se fédèrent spontanément et se lèvent tous ensemble, soit pour maquiller l’infamie, soit pour la passer sous silence, soit pour allumer des contre-feux. Ils se protègent entre eux, en toutes circonstance, y compris sur le dos de la République, qu’ils jurent pourtant de défendre, la main sur le cœur. Nous l’avons vu, entre autres, avec le principe d’égalité, qui a été laminé par l’introduction de la discrimination positive par les socialistes –circulaire du 1er juillet 1981- ainsi pour tout ce qui concerne la laïcité, et ce depuis la première affaire du voile (Creil 1989).
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Dès que l'on s'aventure à aborder un tant soit peu le monde réel, dans des termes qui n'ont pas été choisis par d'autres mais bien par vous pour décrire la réalité des mécanismes à l'œuvre, alors la meute est lâchée, crocs bien acérés. Les plateaux se changent en terrains minés, les journalistes vous attendent en embuscade, armés de pied en cap pour vous contraindre à vous faire avouer que votre pensée est dangereuse, inacceptable...
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Toujours dans le cadre de nos travaux au sein du HCI, et pour ce qui concerne le monde de l’entreprise, nous avions été informés, etre autres, du fait qu’une grande entreprise dans le monde des télécommunications avait renoncé à promouvoir la femme, car des hommes refusaient le fait d’être dirigés par une femme et n’envisageaient pas par ailleurs de pouvoir se retrouver en tête à tête avec une femme lors de l’entretien annuel d’évaluation. Ca se passe ici, en France. Le monde politique et celui du patronat préfèrent taire le réel et glorifier la diversité. Dans ces conditions, il est naturel que la diversité s’exprime et demande la prise en compte de ses spécificités.
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"La différence la plus significative entre la droite et la gauche dans l'exercice du pouvoir, c'est le degré de sectarisme. Ceux qui sont habités de la conviction d'être de gauche se vivent comme des gens à part, supérieurs, qui ont, par essence, raison sur les autres. C'est pourquoi il leur est difficile d'exercer un véritable esprit critique." (p. 64)
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Tout peuple est fruit d'un héritage. On ne peut former le même peuple, la même communauté politique sans reconnaissance de cet héritage. Les Français sont liés par des liens spirituels très forts, à travers le partage de l'histoire et de la culture. Or, qu'a-t-il été donné aux Français d'observer depuis plusieurs décennies ? L'expression d'un sentiment de rejet envers ce qu'incarnent ou symbolisent les Français de souche culturelle européenne. Qu'ont fait les élites ? Elles ont refusé de prendre au sérieux ce qui s'étalait sous leurs yeux. Elles ont préféré mentir au peuple, mais aussi aux enfants de l'immigration, en attribuant à ce rejet des justifications socio-économiques. Elles savaient que c'était faux, mais l'explication était bien trop commode.
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Quelle légitimité les élites possédaient-elles pour s'arroger le droit de tourner le dos à une identité nationale forgée par les siècles ? Aucune.
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"Notre élite a horreur que l'on aborde les vraies difficultés. Elle s'accroche aux recettes éprouvées par le passé, qui ont fait les politiques publiques pendant plusieurs décennies [...] Cette manière de faire a d'autant plus perduré que le peuple, lui-même, plutôt confiant et clément, et par ailleurs occupé à cultiver son hédonisme, n'avait pas envie d'être dérangé ni que l'on puisse entamer son désir de jouir de l'instant présent." (p.35)
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"Les gens de gauche, pendant longtemps, ont eu plutôt tendance à avancer leurs pions en douce, le sourire aux lèvres, le catéchisme des belles valeurs en bandoulière, des valeurs nobles, celles qui ne coûtent pas grand-chose sur le plan personnel, mais peuvent rapporter gros quand elles sont brandies, affichées, mises en scène. Notre société de l'image est avide de bons sentiments et de belles histoires, il faut produire de la légende." (p.64)
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Voilà près de 40 ans que l’ombre de la seconde guerre mondiale, avec son cortège d’horreurs, plane sur la cité. Les programmes scolaires d’histoire en ruissellent. Tout y passe, chaque fois analysé sous un angle différent. Les politiques, les intellectuels et les médias usent et abusent de sa référence, l’invitent à table en toute occasion, à tout bout de champ. Ils ne voient pas qu’ils ont adopté les comportements de ceux que Winston Churchill avait de sacrifier l’honneur pour ce qui n’est qu’un simulacre de paix.
Plutôt que d’affronter le réel, ils l’ont, comme jadis, d’abord occulté, puis l’ont travesti, avant de finalement capituler. Ils est trop tard, lancent-ils en chœurs aux Français de souche et à ceux qui se sont assimilés. Nous ne pourrons plus revenir en arrière. Ils poussent le vice jusqu’à les sommer de s’adapter à une situation qui leur a été faite et au sujet de laquelle nul ne les aura jamais consultés. Pour tout programme, la politique du fait accompli.
Nous étions en droit d’espérer que la mémoire si proche de la seconde guerre mondiale servît de guide et de tuteur moral aux élites qui éclairent et participent grandement par leurs choix à l’avenir du plus grand nombre. On était en droit d’espérer que son cruel souvenir éclairât suffisamment le présent afin que ne soient réitérées les erreurs et compromissions du passé. Contre toute attente, c’est le contraire qui s’est produit, et plus son évocation devenait frénétique, plus l’esprit qui avait alors prévalu étendait de nouveau son emprise, ses possessions.
La culture intensive de cette « mémoire » -qui n’est plus celle qui qui ont vécu la guerre- à largement contribué à tétaniser les esprits, pour conduire à la stérilisation de la réflexion ; la rapidité et la saisissante facilité de cette entreprise doivent beaucoup à l’esprit de notre temps.
L’esprit munichois est de retour. La peur règne sur la cité. Gare aux esprits libres, à ceux des Français qui refusent de courber l’échine, à ceux qui souhaitent encore nommer ce qu’ils voient ! Or, ce qui ne peut être nommé n’existe pas. Circulez, il n’y a rien à voir !
La comparaison avec la seconde guerre mondiale s’arrête là. Là, c’est-à-dire dans le comportement des élites de commandement et des personnes qui gravitent autour d’elles, murmurent à leur oreille. Les deux périodes se rejoignent dans le refus de ces élites d’ouvrir les yeux sur me réel tant qu’il était encore temps de ménager un espace pour la paix.
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Cela fait plus de trente ans que les politiques laissent enfreindre les lois, puis placent ensuite les Français devant l'obligation d'accepter ce qui est et même les somment de faire bonne figure. En matière d'immigration et d'intégration, la politique du fait accompli est leur seul moteur.
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Chaque jour est répété en boucle que la France doit devenir une société ouverte sur le monde et à toutes les identités, manifestement pas à l'identité française. Il ne fait décidément pas bon être français de culture française. Les Français le perçoivent avec une très grande acuité, et c'est la raison pour laquelle ils sont de plus en plus nombreux à se sentir apatrides sur la terre que leurs ancêtres ont façonnée après de longues batailles et de grandes souffrances.
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Ces émeutes, c'est notre traumatisme national à nous, Français. 2005 a sonné le glas de l'espoir d'une intégration culturelle massive des immigrés et de leurs descendants, et, avec lui, celui de pouvoir tous former un même peuple. C'est à ce moment-là que la véritable cassure s'est produite, et non avec les attentats de janvier 2015, comme la propagande l'a proclamé. Ceux qui font de 2015 le début du grand malaise s'arrangent avec l'histoire, par pur intérêt. Ils veulent cacher le fait qu'ils savaient depuis longtemps que notre société était vulnérable et profondément déstabilisée. Ils tablent sur la mémoire courte.
C'est en 2005 que le voile se déchire. Les Français réalisent brutalement que le problème de fond n'est pas d'ordre matériel. C'est pourtant cette explication qui est retenue, puis propagée et assenée aux Français par l'ensemble de la classe politique, intellectuelle et médiatique, alors même que part en fumée, sous leurs yeux, la justification de toute la politique de la ville conduite depuis le début des années 1980.
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Le comportement des élites européennes qui ont si promptement œuvré à faire tomber les frontières des Etats, à déconstruire les nations, à défaire les peuples, à les affaiblir pour les soumettre ensuite pieds et poings liés à une dérégulation économique et financière sans foi ni loi, dépasse l'entendement.
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