_ ça doit être chouette d'avoir un chez-soi. On s'annonce d'un: "c'est moi!", on se déchausse, on se débarbouille et on se lave les mains, puis on s’assoit confortablement... ça donne envie. On monte une étagère pour ses bouquins. Quand elle est pleine, on en monte une nouvelle. On est libre de faire ce qu'on veut. Forcément, vu qu'on est chez soi.
Il mettait petit à petit de l'argent de côté pour avoir un jour une maison à lui, même modeste, lui confia-t-il, et on voyait que c'était son rêv.
A l'entendre, Hana se sentit envahie d'une bienfaisante chaleur.
_ Alors, je serai là pour t'accueillir à ton retour, chaque soir, murmura-t-elle, en regardant vers les lumières de la ville.
Un sursaut le poussa vers elle à ces paroles naïves.
Puis, lentement, il détourna son visage.