Je voulais cette souffrance tout à moi. Je souhaitais la comprendre, la pétrir entre mes pinceaux, la colorer de ma peinture à l'huile. [...] Je voulais que tout soit en demi-teintes pour laisser entrevoir que les certitudes n'existent pas, que le doute en revanche est toujours là. Il me fallait aussi laisser supposer que cette pensée incertaine était toute à elle, à la Joconde, et que je n'étais que celui qui en trace le contour. Son sourire, et j'en suis encore là aujourd'hui, ne devait ressembler à aucun autre. Pour moi, il n'avait jamais existé et devait seulement représenter la pensée face au monde trouble des hommes. Mona Lisa me disait tant de choses sans parler.