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Citation de Alfaric


Pour peu que j’en pus juger, mes compagnons se divisaient en deux grands groupes. D’abord ceux que j’appelais « les morts qui marchent »… Des fantômes invalides, immobiles, livides, hagards, hébétés… Ils me fascinaient. Coincés dans leur chaos, ils n’étaient plus là… Des évadés permanents. Pour eux, pas d’espoir : ils étaient d’évidence ici pour mourir gentiment, sans effrayer les braves gens. Qu’on préférât leur prodiguer des soins inutiles plutôt que de leur mettre une balle dans la nuque me semblait d’ailleurs de la dernière des cruautés, tant leur cause était entendue… Et puis il y avait les autres, ceux qui, en principe, devaient sortir tôt au tard. Schizophrènes, pervers, suicidaires, grands paranoïaques, psychopathes, psychotiques en tous genre, en général, ils étaient placés à l’hôpital par les tribunaux. Pour l’essentiel, c’était des marginaux alcooliques qui passaient leur vie entre la rue et l’hôpital. Absolument imprévisibles et souvent violents, j’avais très peur d’eux et m’en méfiais comme de la peste. Cependant, pour certains, ils restaient actifs malgré les médicaments, éveillés, relativement cohérents et, surtout, en plein condition physique.
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