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Citation de Charybde2


À la cour des Kennedy cohabitent des eunuques dalmates – qui chient de peur sur les sables de Long Island -, des cochers de fiacre de Nanterre, des cuisiniers suisses (excellents), un ambassadeur soviétique, des pom pom girls de Californie, des veuves de cinq guerres mondiales, deux objecteurs de conscience australiens, un champion du monde de ping-pong qui a apporté sa table préférée, trois vendeurs de chemises pédés qui font chambre à part, un gaucho empaillé par Ted (précoce taxidermiste depuis que Rose lui a offert une panoplie complète le jour de sa première communion), un pelotari basque avec des sourcils qui se rejoignent, une demi-douzaine de chanteurs sucrés comme un milk-shake à la vanille, deux vieux marins amoureux de deux énormes sirènes de Syracuse, dix défenseurs des droits civiques avec chacun son défendu, un sheriff méchant, deux sheriffs gentils, un batteur de jazz tuberculeux qui se masturbe dans tous les cabinets de Boston, un agriculteur abyssal spécialisé dans la greffe d’algue Rosalind, un châtreur de mites, un poète lettriste qui grince quand il marche, une vierge samoyède qui s’est perdue au pôle Nord, une doctoresse espagnole spécialisée dans les zones érogènes, deux chanteurs de jazz avec un cancer de la gorge, un milieu de terrain du Manchester United, un ailier droit de Manchester City, un philosophe allemand spécialiste de lui-même (sa femme le précède dans les couloirs en demandant de se taire aux gens qu’ils croisent), deux présidents de comité de quartier d’Ankara, un cousin germain de Hitler, qui lui ressemble beaucoup d’allure et dans l’intonation spéciale qu’il donne au mot spatule, un météorologue, un dompteur de poules, un dentiste florentin, des princes nains abandonnés dans des boîtes à ordures, un champion de parties d’échecs simultanées, le traducteur d’Oscar Wilde en ukrainien et la vraie princesse Anastasia, l’ultime carte que l’Occident se réserve de jouer pour réclamer le trône de l’U.R.S.S., une seconde avant l’agression nucléaire.
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