Nationalité : France
Né(e) : 1962
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Né(e) : 1962
Biographie :
Manuela Morgaine est une artiste pluridisciplinaire, écrivaine, metteur en scène, réalisatrice de films.
Elle dirige Envers Compagnie, consacrée à la production d’œuvres multidisciplinaires depuis 1991.
Manuela Morgaine a écrit et mis en scène de nombreuses pièces dont "Dieu grammairien" (Éditions Séquences) au théâtre de la Bastille en 1991. Elle a adapté "De l'autre côté d'Alice", d'après Lewis Carroll (Éditions Actes-Sud Papiers, 1988). Elle a écrit de nombreux récits dont un livre pour enfants "Les Métamorphoses" d’après Ovide" (Éditions Ipomée-Albin Michel, 1995).
Le prix de Rome lui a été décerné en scénographie pour la mise en scène de "L'analogue" (Villa Médicis - théâtre de la Bastille, 1994)
"Tohu-Bohu" est la première version d'une pièce commandée par le metteur en scène Thierry Roisin et créée au Théâtre Granit de Belfort en janvier 1997 sous le titre "Tohu et Bohu".
Parmi ses publications, on peut citer "Le Sommeil d'écume", (Editions Créaphis - 1994) qui est un récit illustré par des photographies de Patrick Faigenbaum et "Treize superstitions", (Editions Créaphis -1999) qui est un recueil de poésies illustrées de treize photographies de Suzanne Doppelt.
Parmi ses mises en scène "Juliette pose 97" (1997), à l'école des Beaux Arts à Paris et "Va", attraction pour un acteur et un bruiteur au cinéma MK2 Beaubourg à Paris en juin 1999.
Elle est Lauréat Villa Médicis Hors les Murs, en 2004.
Manuela Morgaine est l'auteure de "Buvard et Ricochet, une encyclopédie des grands écrivains pour les petits lecteurs" (2005), illustrée par Claire Dubois, qui a reçu le Prix du livre jeunesse 2007 à la Foire du livre de jeunesse de Bologne.
D’origine égyptienne et méditerranéenne, elle vit et œuvre à Paris. Depuis 2015, elle a quitté son appartement parisien pour une péniche dans le Bois de Boulogne.
+ Voir plusManuela Morgaine est une artiste pluridisciplinaire, écrivaine, metteur en scène, réalisatrice de films.
Elle dirige Envers Compagnie, consacrée à la production d’œuvres multidisciplinaires depuis 1991.
Manuela Morgaine a écrit et mis en scène de nombreuses pièces dont "Dieu grammairien" (Éditions Séquences) au théâtre de la Bastille en 1991. Elle a adapté "De l'autre côté d'Alice", d'après Lewis Carroll (Éditions Actes-Sud Papiers, 1988). Elle a écrit de nombreux récits dont un livre pour enfants "Les Métamorphoses" d’après Ovide" (Éditions Ipomée-Albin Michel, 1995).
Le prix de Rome lui a été décerné en scénographie pour la mise en scène de "L'analogue" (Villa Médicis - théâtre de la Bastille, 1994)
"Tohu-Bohu" est la première version d'une pièce commandée par le metteur en scène Thierry Roisin et créée au Théâtre Granit de Belfort en janvier 1997 sous le titre "Tohu et Bohu".
Parmi ses publications, on peut citer "Le Sommeil d'écume", (Editions Créaphis - 1994) qui est un récit illustré par des photographies de Patrick Faigenbaum et "Treize superstitions", (Editions Créaphis -1999) qui est un recueil de poésies illustrées de treize photographies de Suzanne Doppelt.
Parmi ses mises en scène "Juliette pose 97" (1997), à l'école des Beaux Arts à Paris et "Va", attraction pour un acteur et un bruiteur au cinéma MK2 Beaubourg à Paris en juin 1999.
Elle est Lauréat Villa Médicis Hors les Murs, en 2004.
Manuela Morgaine est l'auteure de "Buvard et Ricochet, une encyclopédie des grands écrivains pour les petits lecteurs" (2005), illustrée par Claire Dubois, qui a reçu le Prix du livre jeunesse 2007 à la Foire du livre de jeunesse de Bologne.
D’origine égyptienne et méditerranéenne, elle vit et œuvre à Paris. Depuis 2015, elle a quitté son appartement parisien pour une péniche dans le Bois de Boulogne.
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Citations et extraits (8)
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La poche fait son grand retour avec l'invention du slip kangourou. Il est inventé en 1927 par le bonnetier André Gillier. La marque JIL est lancée et les marsupiaux sont lâchés dans l'arène. Star des années 1930, au beau milieu des Années folles, il revient en force en 1944 et dans les années d'après-guerre. D'abord avec la marque Musingwear qui appelle ladite "kangourou pouch", puis avec Georges Jonathan, fondateur de la marque Eminence. Lui s'inspire directement des gauchos de la Pampa argentine qui portaient des slips renforcés lorsqu'ils montaient à cheval. Le slogan d'Eminence, "Confidence pour confidence", fait du slip kangourou le meilleur ami de l'homme, celui à qui il confie son trésor. Il est cousu dans une maille aérée avec le point tamisé, qu'on appelle aussi "petit point noué". Dans la longue histoire du cache-joyaux masculin, c'est la première ouverture horizontale.
On appelle Sagging - affaissement- la manière de porter le pantalon en dessous de la taille pour laisser apparaître son slip. Cette mode est issue des prisons américaines. Puisque la ceinture était interdite, les prisonniers pratiquaient le Sagging, en portant leurs pantalons "baggy" (en sacs). Ils continuaient de les mettre ainsi en sortant de prison comme signe de reconnaissance entre ex-détenus. On appelle aussi cette mode le "But Sagging", qui évoque les fesses saillant hors du pantalon. Reprise par les rappeurs américains dans les années 1990, en France la tendance émerge avec le style tecktonik ou exhibition de la ceinture.
[ Adam & Eve ]
Nus l'un face à l'autre, ce n'est qu'après avoir goûté la pomme défendue dans l'arbre de la connaissance qu'ils prennent soudain conscience de leur indécence. Cueillie, détachée de sa branche, croquée, elle partage le bien et le mail. Alors ils se couvrent le sexe d'une feuille de figuier trouvée dans leur Eden. Enveloppe de la figue, c'est leur primitif voile de pudeur. Cette feuille de figuier a la taille du sexe de l'homme comme de celui de la femme. Elle est à l'origine de ce qui deviendra plus tard la feuille de vigne.
Nus l'un face à l'autre, ce n'est qu'après avoir goûté la pomme défendue dans l'arbre de la connaissance qu'ils prennent soudain conscience de leur indécence. Cueillie, détachée de sa branche, croquée, elle partage le bien et le mail. Alors ils se couvrent le sexe d'une feuille de figuier trouvée dans leur Eden. Enveloppe de la figue, c'est leur primitif voile de pudeur. Cette feuille de figuier a la taille du sexe de l'homme comme de celui de la femme. Elle est à l'origine de ce qui deviendra plus tard la feuille de vigne.
TOHU : Ah maman j'aimerais
dans mon bol de lait
tremper mon visage
ressortir nuage
visage blanc comme lait...
BOHU : Ah maman j'aimerais
dans mon chocolat
tremper mon visage
ressortir nuit noire
visage chocolat...
TOHU : Ah papa tu sais petit que je suis tu sais que je sais que c'est interdit et pourtant dans la nuit Tohu ton petit fabrique en secret des bateaux oui oui pour que ce grand fleuve moi je le traverse pour ramener ma toute petite Bohu que je ne connais pas de près.
BOHU : Ah papa tu sais petite que je suis tu sais que je sais que c'est interdit et pourtant dans la nuit Bohu ta petite tire sur ses nattes comme sur deux grandes cordes qu'elle voudrait lancer à son petit Tohu pour que ce grand fleuve Tohu le traverse à la corde de mes cheveux.
LE GRILLON : La nuit, quand le jour efface les couleurs, quand la nuit noire les enrobe et les unit dans son manteau, ils se regardent sans se voir de chaque côté du fleuve et ils s'appellent :
TOHU : Bohu !
BOHU : Tohu !
TOHU : Bohu ! Y es-tu ? M'entends-tu ? Que fais-tu ?
BOHU : Tohu je suis là et je t'entends et je tire sur mes nattes et toi Tohu y es-tu ? M'entends-tu ? Que fais-tu ?
TOHU : Bohu je suis là mais je me cache parce que les gens de ton côté s'ils me voyaient toi et moi ils nous tueraient.
dans mon bol de lait
tremper mon visage
ressortir nuage
visage blanc comme lait...
BOHU : Ah maman j'aimerais
dans mon chocolat
tremper mon visage
ressortir nuit noire
visage chocolat...
TOHU : Ah papa tu sais petit que je suis tu sais que je sais que c'est interdit et pourtant dans la nuit Tohu ton petit fabrique en secret des bateaux oui oui pour que ce grand fleuve moi je le traverse pour ramener ma toute petite Bohu que je ne connais pas de près.
BOHU : Ah papa tu sais petite que je suis tu sais que je sais que c'est interdit et pourtant dans la nuit Bohu ta petite tire sur ses nattes comme sur deux grandes cordes qu'elle voudrait lancer à son petit Tohu pour que ce grand fleuve Tohu le traverse à la corde de mes cheveux.
LE GRILLON : La nuit, quand le jour efface les couleurs, quand la nuit noire les enrobe et les unit dans son manteau, ils se regardent sans se voir de chaque côté du fleuve et ils s'appellent :
TOHU : Bohu !
BOHU : Tohu !
TOHU : Bohu ! Y es-tu ? M'entends-tu ? Que fais-tu ?
BOHU : Tohu je suis là et je t'entends et je tire sur mes nattes et toi Tohu y es-tu ? M'entends-tu ? Que fais-tu ?
TOHU : Bohu je suis là mais je me cache parce que les gens de ton côté s'ils me voyaient toi et moi ils nous tueraient.
TOHU : Dis Bohu, ton caca, toi qui est blanche il est noir ou il est blanc ?
BOHU : Il est noir. Et toi le tien Tohu ?
TOHU : Il est noir. Moi et mes frères on se disait puisqu'on est noirs et qu'on fait caca noir, les Blancs ils doivent faire caca blanc !
BOHU : Oui, mais alors si tous deux on fait caca noir peut-être tu peux le dire à tes parents et alors ce sera plus interdit de se voir, alors il n'y aura plus de fleuve qui nous sépare !
TOHU : Et tes os Bohu ils sont blancs ?
BOHU : Oui ils sont blancs comme les défenses des éléphants. Et toi tes os ?
TOHU : Ils sont blancs aussi.
BOHU : Si tes os sont blancs Tohu, je vais le dire à mes parents et alors ce ne sera plus interdit de se voir, alors il n'y aura plus de fleuve qui nous sépare !
BOHU : Il est noir. Et toi le tien Tohu ?
TOHU : Il est noir. Moi et mes frères on se disait puisqu'on est noirs et qu'on fait caca noir, les Blancs ils doivent faire caca blanc !
BOHU : Oui, mais alors si tous deux on fait caca noir peut-être tu peux le dire à tes parents et alors ce sera plus interdit de se voir, alors il n'y aura plus de fleuve qui nous sépare !
TOHU : Et tes os Bohu ils sont blancs ?
BOHU : Oui ils sont blancs comme les défenses des éléphants. Et toi tes os ?
TOHU : Ils sont blancs aussi.
BOHU : Si tes os sont blancs Tohu, je vais le dire à mes parents et alors ce ne sera plus interdit de se voir, alors il n'y aura plus de fleuve qui nous sépare !
Il admire des yeux, une bouche, des cheveux, qui sont ses yeux, sa bouche et ses cheveux. Il oublie les paroles de Tirésias : "Vis sans regarder". Et le voilà prisonnier de son malheur.
Il regarde.
Narcisse regarde Narcisse.
Il tend les bras vers celui qu'il admire, et, comme dans un miroir, son reflet dans l'eau lui tend aussi les bras. Narcisse, pourtant, ne voit personne en face de lui. Il croit que celui qui répond à ses signes se trouve au fond de l'eau et ne parvient pas à remonter à la surface."
Il regarde.
Narcisse regarde Narcisse.
Il tend les bras vers celui qu'il admire, et, comme dans un miroir, son reflet dans l'eau lui tend aussi les bras. Narcisse, pourtant, ne voit personne en face de lui. Il croit que celui qui répond à ses signes se trouve au fond de l'eau et ne parvient pas à remonter à la surface."
Tohu et Bohu : Allons enfants de la patrie i-e
Le jour des Noirs est arrivé !
Allons loin de la zizanie i-e
Quel cauchemar d'aller toujours à pied !
On en a usé tous nos souliers !
Étendons-nous dans la campagne
Pour rire de ce dur combat
Allons jusqu'à la fin du monde
Voir si vivre c'est encore vivable !
Au calme nos lendemains !
Formons nos dents de lions !
Mâchons ! Mâchons !
La terre impure !
Au risque que nous mourions que nous mourions !
Le jour des Noirs est arrivé !
Allons loin de la zizanie i-e
Quel cauchemar d'aller toujours à pied !
On en a usé tous nos souliers !
Étendons-nous dans la campagne
Pour rire de ce dur combat
Allons jusqu'à la fin du monde
Voir si vivre c'est encore vivable !
Au calme nos lendemains !
Formons nos dents de lions !
Mâchons ! Mâchons !
La terre impure !
Au risque que nous mourions que nous mourions !
Balzac achète une imprimerie. C'est la faillite.
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