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Critiques de Marc Agapit (47)
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La ville hallucinante

Amnésique, Louis Quintorze se réveille dans une rame de métro entouré de mines patibulaires. Il n'a qu'une hâte sortir de cet endroit glauque mais à l'extérieur, ce n'est guère mieux. Une odeur de gaz flotte étrangement dans l'air, on épie ses moindres faits et gestes. Et puis des hommes en rouge ont l'air de le traquer... Qu'a t-il fait pour qu'on le traite comme un hors-la -loi ? Qu'on lui propose de se racheter en se soumettant à des expériences médicales...

Parue dans la collection Angoisse, La Ville hallucinante de Marc Agapit ne vous laissera pas de répit et vous passerez au fil des pages de la couleur blême au livide. L'angoisse du damné égaré dans un labyrinthe vous saisira à la gorge pour ne plus vous lâcher jusqu'à la chute finale !

Amateur de fantastique, d'épouvante et de monstres en tout genre, ce roman qui frise la perfection devrait vous enchanter. Il vous plongera dans le cercle infernal des âmes perdues. Si les autres Agapit sont du même acabit flippant, je me contenterai de mes lectures "bon enfant" de la collection Série noire.

Mention spéciale pour la couverture hallucinante de Michel Gourdon.

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La bouche d'ombre

Un professeur de lettres parisien prend sa retraite dans le Sud de la France avec son épouse qui souffre d'une curieuse maladie qui lui donne l'air d'une morte-vivante.

Le couple s'installe dans une maison en face de la grotte où le couple s'est autrefois rencontré.

Mais l'état de santé de la femme se dégrade à nouveau…





Curieux roman d'un auteur atypique, le fantastique de Marc Agapit lui est personnel, et il avait un vrai talent d'auteur.



Même si la fin du roman, et l'explication du mystère, semblent un peu précipitées (peut-être à cause d'un format imposé par l'éditeur ?)

"La bouche d'ombre" est un livre d'une originalité certaine non dénué d'un humour pince-sans-rire, témoignage aussi d'une époque révolue ou le fantastique était souvent plus allusif que démonstratif.
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Le Fluide magique

Nous sommes en 1965, le jeune Jean-Pierre, douze ans, voue une ouadmiration sans borne à son oncle Euloge, personnage original qui se veut inventeur de génie (incompris, bien évidemment !)

Des circonstances dramatiques font que le jeune garçon est adopté par son oncle qui lui révèle alors qu'il a fait une découverte prodigieuse...



Curieux roman que le fluide magique, mélant des éléments d'une intrigue policière et de fantastique, le tout vu par un garçon pré-adolescent.

Agapit, en habile conteur fait monter le suspense jusqu'à la révélation finale.



Un court roman, vite lu car particulièrement...fluide (ha ! ha !)

Dommage que les romans d'Agapit ne soient pas réédités, faute d'être des chefs-d'oeuvre, ils sont des exemples de ce que la littérature populaire peut produire de meilleur !
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Le miroir truqué

Bien que publié dans la collection "Angoisse" des éditions du Fleuve Noir je vous assure, âmes sensibles, que ce livre ne vous fera pas frémir, ne serait-ce qu'un cil, durant toute la lecture.

D'ailleurs nous sommes davantage dans le genre fantastique.

Sous la forme d'un conte, en plusieurs scénettes, l'auteur nous fait vivre les aventures d'un enfant, Gilou, que le diable va ensorceler pour le transporter dans des mondes parallèles remplis de danger.

Entre chaque aventure, Marc Agapit prend soin d'expliquer la situation par de cours commentaires qui rappellent les vignettes du cinéma muet. C'est une forme de narration qui ne se pratique plus et qui peut surprendre bien des lecteurs. Il est nécessaire de se laisser porter par le récit, amis Cartésiens passez votre chemin, pour en apprécier tout l'intérêt.

Après bien des tourments Gilou retrouvera sa maison et le diable perdra la partie. Tout est bien qui finit bien comme il se doit.
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Agence tous crimes

Avec « Agence tous crimes », Alain Sobra (Marc Agapit) fit une entrée remarquée dans le domaine du roman d’angoisse. Ce qualificatif transversal couvre à la fois ici, la structure d’un récit fantastique, policier ou d’horreur à partir de l’assez classique amnésie du héros. Il est remarquablement écrit à la premier personne et nous permet de suivre Jacqueline Vermot, une vieille fille qui va donc tenter de remonter le fil d’une vie totalement effacée de sa mémoire.

Alors que le roman avance, cette vie en apparence toute simple va se peler comme un oignon, laissant ses peaux d’horreur, de crimes, de luxure, de jalousie, de veulerie, ses fantasmes... se révéler peu à peu au lecteur. Conscient de l’incohérence du récit ce dernier en accuse l’écrivain malhabile, forcement médiocre puisqu’il oeuvre dans une collection populaire et dans un genre mineur pour finalement se rendre compte que ce qu’il a jugé boiteux, se retrouve cohérent et qu’il doit donc comme son héroïne s’obliger à reconstruire tout le fil apparent du récit.

Remarquablement bâti psychologiquement, d’une efficacité redoutable par sa fluidité, « Agence tous crimes » confirme la valeur d’Adrien Sobra, romancier qui mérite de sortir de son long « purgatoire »…
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La ville hallucinante

Le narrateur se réveille dans le métro parisien. Il ne se souvient de rien. Qui est-il ? Où va-t-il ? Quelle est cette ville étrange où des policiers en uniforme rouge le poursuivent ? Pourquoi figure-t-il sur la liste placardée des ennemis publics ? Pourquoi n'a t-il d'autre choix que de se rendre dans des tribunaux et de subir des peines inhumaines ? Un roman de Marc Agapit qui ne dévie jamais, d'une remarquable intensité jusqu'à un final saisissant. Sur les traces existentialistes de Kafka, il crée une atmosphère diablement angoissante, qui n'apporte jamais de véritable réponse, ni de répit. Il n'y a pas d'échappatoire pour le narrateur qui découvre peu à peu la personne qu'il a été. Bien sûr, un monstre, typique de l'univers d'Agapit, qui dévore sa propre famille. Une couverture de Gourdon réussie et qui illustre bien le récit.
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Nuits rouges

Nuits rouges, une histoire d'adolescents qui tourne mal. Rien d'étonnant me direz-vous, détrompez-vous, avec Marc Agapit, quand ça tourne mal, ça tourne vraiment mal !

Tout devait réunir Alfred Bourges et Gaston Balit. le premier, une montagne de muscles voit dans le second, un maigrichon étrange, le faible que le destin lui demande de protéger.

Alfred cache derrière sa masse musculaire une gentillesse, une grandeur d'âme et une bonté à toute épreuve.

Gaston lui ne peut rien cacher derrière son corps chétif (pas un corps fétiche), il ne vit pas seul mais avec ses fantasmes qu'un démon du nom de Kiki (l'ami des ados isolés) le pousse à explorer. Méchanceté, jalousie, rancoeur, la liste est longue.

Ce qui devait arriver arriva. le fourbe passe son temps à fourbir....et brise dans l'oeuf cette belle amitié qui ne demandait qu'à croitre et embellir.

Il y a du pervers dans la façon dont Gaston repousse Alfred.

Le destin est retors - l'adolescence passée. L'amitié brisée. Les torts oubliés. Les blessures refermées.- il remet face à face Bourges et Balit.

La vie n'a pas été tendre pour Gaston comme elle l'a été pour Alfred.

Balit est resté le minable aux 36 petits boulots replié sur son aigreur et sa jalousie.

La vengeance, celle qui se mange froid devient son obsession. Pourquoi se venger d'Alfred Bourges. Parce que répondrait Balit si on le poussait dans ses retranchements.

Malgré les avertissements de Kiki - de mauvais génie il devient bon samaritain - Balit persiste dans son funeste projet.

Quand le démon lui propose de réaliser un des Ses veux le plus chers, il répond VENGEANCE.

"C'est Alfred Bourges qui a payé. Pendant dix-huit ans, j'ai attendu, guetté, l'occasion favorable. Enfin, cette occasion s'étant présentée, je l'ai assassiné, « là-bas », après l'avoir torturé. J'ai laissé son corps sanglant, tout seul, dans l'île déserte..."

Roman à thème qui explore l'ambiguïté des relations entre adolescents, les relations entre sexes, et utilise la figure du vampire pour illustrer la relation dominant dominé.

Un récit à clés multiples qui ne laisse pas indifférent tant le style et les thèmes évoqués, s'ils empruntent aux registres classiques des différents genres, sont explorés avec ironie, humour, délectation, mais aussi en ouvrant des possibles stupéfiants.

Un auteur découvert grâce à la liste de Wellibus2, "Le cénacle de nos auteurs oubliés"



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Agence tous crimes

Premier roman de Marc Agapit dans la collection angoisse du fleuve, une entrée fracassante et une ligne de conduite que l'auteur tentera de maintenir pour les quarante-deux romans suivants. Une narration au présent, des phrases simples qui tombent comme des notes de piano, mais de plus en plus graves, de plus en plus fortes, jusqu'à un dénouement sombre et cruel. Jacqueline Vermot est amnésique, elle reconstitue peu à peu son passé grâce à un défilé de fantômes dans un petit village. Des hallucinations, des scènes déjà vécues qui sont autant de regrets, d'actions inavouables, honteuses, y compris des amours proches de l'inceste. Et puis, il y a cette haine tenace qui ravage tous les personnages, ou l'amour aveugle, traité exactement sur le même plan. Tous les ingrédients sont déjà là, avec une économie remarquable : le style, le décor, les 4-5 personnages. Il en faut si peu... Les romans d'Agapit sont des prisons mentales sans la moindre issue, le seul risque étant de découvrir quelque horrible vérité sur notre propre nature.
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Les ciseaux d'Atropos

Convoquant tour à tour les parques, le roi Lear ou se réclamant de Pirandello. Marc Agapit entraîne son lecteur, trop confiant, tout au long d’un récit en forme de poupées gigognes.

Les femmes y sont réduites aux rôles des parques : donneuses de vie, décidant de l’avenir de l’homme et enfin, lui infligeant la mort.

Fatales le plus souvent, elles incarnent chez l’auteur la fatalité, le destin impitoyable auquel l'homme ne pourra échapper qu'en de pitoyables pirouettes et convulsions.

Edifiant et... angoissant !
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La Dame à l'os

Par charité envers ceux qui auront la chance d’accéder à ce livre de collection : ne lisez pas la quatrième de couverture qui dévoile bêtement l’intrigue.



Marc Agapit se complaisait dans la description de ces personnages hors normes, nains, brutes congénitales, estropiés et bossus… Mais ce sont ses femmes qui sont presque toujours beaucoup plus dangereuses et maléfiques. Et quand, elle ne le sont pas, ce sont d’horribles petites bourgeoises encore plus avides et perverses que leur naïf conjoint.

C’est tout l’intérêt de ce roman dont on se plait à lire les débuts avant que l’action ne s’étiole dans de tortueux rebondissements pour trouver son épilogue relativement attendu.



Le couple de "gens de petite taille" du livre me renvoie au film « Freaks » de Tod Browning en 1932 dans lequel Hans et Daisy Earles, frère et soeur, incarnaient un délicieux couple de lilliputiens parfaitement proportionnés.
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Le temps des miracles

Le temps des miracles est un mystère à la Sherlock Holmes, teinté de fantastique. M Le Luck se présente à son domicile, et surprend tout le monde, au point de faire mourir sa femme. Car quelques instants plus tôt, son véritable sosie est décédé sur le perron. L'homme contemple alors son propre cadavre allongé dans le salon ; une scène étrange, particulièrement réussie. Commence alors une enquête à la limite de la parodie, menée par l'inspecteur Bécassi, qui va croiser d'étonnants personnages, tel ce faux frère jumeau, une sorte de fakir, faiseur de miracle, perché sur une colonne à la manière d'un oracle des temps anciens. Une piste plus sérieuse que les autres l'emmènera dans le passé, à la naissance chaotique des jumeaux. Mais il s'agit surtout d'explorer la notion de miracle, les coïncidences, pour aboutir à un final très réussi, loin du canon holmésien, ouvrira les perspectives sur le monde noir d'Agapit.
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Les santons du diable

Sur le ton le plus banal et à travers la seule vision naïve d’un enfant, Tiénou, Marc Agapit se livre à un de ses plaisirs d’écrivain favoris : l’humour. Noir ici comme il convient à la collection.

Il revisite ses grands classiques littéraires et cinématographiques car le roman rappelle la nouvelle de Robert Louis Stevenson, « Le Diable dans la bouteille » où un démon est pareillement enfermé par sortilège. Nouvelle adaptée à l’écran un peu avant « Les poupées du Diable » de Tod Browning en 1936 qui reprend à son tour, l’idée des santons humains.

On sait quelle fabuleuse descendance aura par la suite cette merveilleuse idée de réduction magique ou scientifique.

Ce conte est aussi prétexte à l’exploration de tous les désirs les plus vains de l’être humain jusqu’à leur épuisement dans un éternelle insatisfaction prémisse à d’infernaux tourments.
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La bouche d'ombre

Le monde littéraire a toujours été profondément injuste, rejetant comme genre mineur le fantastique et la science-fiction, à de très rares exceptions près. Il a fallu que quelques universitaires s'ennuyant et à la recherche d'originalité se penchent enfin sur certains auteurs de romans qualifiés de « gare » pour que l'on "redécouvre" la valeur de ces derniers. L'université et le pédantisme intellectuel bourgeois tardent pourtant à "redécouvrir" Marc Agapit/Adrien Sobra qui fut d'une étonnante créativité et se remarque toujours par la qualité de ses écrits.

"La bouche d'ombre", écrit à la première personne relate une troublante histoire de dépérissement inexpliqué avec verve et humour. Ce mythe revisité dérange et trouble le lecteur à la façon des romans de Lovecraft. Maniant avec subtilité le cynisme et la misanthropie, Adrien Sobra réussit ce décollement angoissant de la réalité pour aller mourir dans le plus pur fantastique.
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Nuits rouges

Marc Agapit annonce le programme dans un de ces fameux incipit dont il a le secret :

"Trois personnages dominent ma vie : moi-même d'abord, naturellement ; puis Alfred Bourges (l'homme que j'ai tué) ; enfin mon petit démon familier Kiki, qui m'a rendu tant de services et m'a permis de me... réaliser."

Le personnage principal, Gaston, est typiquement "agapitien" : médiocre, chétif, sans talent particulier, et surtout haineux. Une haine pure, gratuite. Une jalousie profonde envers un camarade d'enfance plus costaud que lui, pourtant bienveillant. Chez l'auteur au style inimitable, les hommes sont plus cruels et méchants que les démons. Kiki, le petit diable au service de notre héros se montre d'ailleurs fidèle, loyal, compréhensif, et ne cesse de donner des secondes chances. En vain. Marc Agapit s'amuse beaucoup en nous faisant rire jaune. Son humour est acide, noir. Il se lance dans des séquences hallucinatoires, tel un match de boxe truqué qui vire au massacre, une croisière de luxe qui devient un voyage inter-dimensionnel. L'Homme, sa nature profonde, place la vengeance et la cruauté au-dessus de la richesse, du succès, et de l'amour, au-dessus de tout le reste, semble-nous dire l'auteur, En explorant son oeuvre sarcastique, on se surprend à craindre qu'il ait raison...

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Les santons du diable

Un roman horrifique, presque parodique, au goût provençal. Bien qu'il se déroule dans un village, Marc Agapit opte pour un récit beaucoup plus ouvert que dans ses habituels huis-clos. En témoignent de nombreux personnages : du tonnelier au curé, en passant par une ribambelle d'enfants, des folles, jusqu'à un démon assez sympathique. Car chez Agapit, l'enfer et ses représentants n'atteignent jamais la cruauté, la cupidité et la médiocrité humaine, incarnée par un vieux père dont la bonhommie s'avère trompeuse. Le rythme est proche de celui d'un roman d'aventures, plein d'humour et les péripéties ne manquent pas. L'auteur joue aussi sur l'idée de la miniaturisation, en réhabilitant les fameux santons, mais chut... N'en disons pas plus.
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Greffe mortelle

*** Les morts sont plus forts que les vivants***



Quel étrange roman !

Roman, que j'ai beaucoup aimé, me laissant entraîner dans cette folie familiale.

Je découvre cet auteur Marc Agapit qui a horrifié les lecteurs dans les années 50' avec ses écrits angoissants et surnaturels.

Au début de la lecture, c'est un des enfants de la famille qui raconte, mais cet enfant met très vite mal à l'aise le lecteur jusqu'à ce qu'on comprenne au fil des pages pourquoi !



En tout cas ici, dans ce château complètement isolé : Bienvenue chez les cinglés (c'est le moins qu'on puisse dire !!).

Celui qui dirige la famille, c'est le grand-père : une brute richissime qui accueille sous son toit son fils, un écrivain raté, marié à une femme qui ne quitte jamais sa chambre, qui pleure, qui hurle (la mère), puis leurs enfants : Clémence la mauvaise, les jumeaux qui sont laids, Ernest le rejeté, Octave (celui qui raconte l'histoire et qui surveille tout le monde) et Charles, qui a quatorze ans est déjà alcoolique, la brute qui maltraite tout le monde, puis ... Alfred qui est caché quelque part dans la chambre de sa mère et qui ne sors jamais et que personne ne voit !

Qui, gratte toutes les nuits à la porte de la chambre de la mère, qui devient hystérique quand cela se produit ? Pourquoi on ne voit jamais le petit dernier, Alfred ? Puis quand le grand-père meurt, un médecin s'installe dans la maison abandonnée en face du château ... Pourquoi ?



Roman angoissant où on ne comprend pas grand chose sur cette famille de fous jusqu'à la fin du roman, où, enfin le thème de l'histoire prend tout son sens : L'hérédité.



Ecrit en 1951 par l'auteur et réédité, l'histoire est tellement tordue et étrange qu'elle vous prend rapidement aux tripes. C'est un roman court mais ô combien intense.



Le roman a été adapté en bande dessinée de plus de 120 pages. Introuvable à la vente hélas !
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La Guivre

Un faux mystère sur fond de légende médiévale, dont la résolution nous est suggérée dès le premier chapitre. Pourtant le lecteur aura envie de connaître la suite et le dénouement de cette histoire horrifique grâce à une progression maîtrisée et un style implacable. Pas moins de sept narratrices et narrateurs vont se succéder, du valet à une jeune femme kidnappée, d'une voyante au fiancé éploré. Malgré la multiplicité des points de vue à la première personne, Marc Agapit réussit l'exploit de conserver un rythme linéaire, très entrainant, parsemé de scènes vraiment horribles. L'introduction de l'enfant-monstre et les attaques de serpent frappent l'imaginaire avec une économie de moyen et une efficacité exemplaires. Un très bon cru.
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Opération lunettes magiques

Il y a quelque chose de Marcel Aymé chez Marc Agapit.

Ils ont en commun cette intrusion du fantastique dans les vies les plus ordinaires qui crée un décalage comique et critique aussi.

Le fait que leurs héros se voient soudainement dotés de capacités extraordinaires (passer à travers les murs, vivre dans le sexe opposé, être doté d’une auréole… chez Aymé) ou posséder des lunettes magiques, basculer dans une autre dimension chez Agapit, accentue la prise de conscience de la réalité d’une vie banale dans une société sordide.



« Les lunettes magiques » reprend des thèmes qui semblent être chers à Agapit, la rapacité des femmes, l’espoir en un héritage, le croisement de mondes et cette façon bien à lui de prévenir son lecteur, de l’entourer pour mieux l’assurer que tout ce qu’il écrit pourrait être vrai.

Ce qui, en l’occurence, se justifie pleinement car cette aventure m’a rappelé la vie d’un "contacté" du nom de Jean Migueres !!
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Le temps des miracles

Voilà un livre totalement déroutant !


Mais comment en parler sans en gâcher la lecture à d’autres ?


N’en parlons-pas ou plutôt évoquons ici l’inexplicable confrontation du cartésianisme le plus obtus aux faits insondables des hasards et des synchronicités.

Les plus beaux esprits se heurtèrent à ces phénomènes échappant à toute causalité et pourtant donnant du sens à ceux qui sont persuadés qu’ils en ont pour eux.

Jung les décrivit sans pour autant les expliquer et les « laboratoires de parapsychologie » ont bien du mal à vouloir les prendre en compte tant la science refuse d’analyser l’inexplicable.

Le Thomas (on pense à St Thomas, celui qui doit toucher pour croire) de ce livre enchaîne les coïncidences et crois les générer. Folie ou réalité ?


Marc Agapit mène son livre comme une enquête policière mais en est-ce une ?

Surréaliste vraiment !
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Monsieur personne

Comme d'habitude, Marc Agapit nous entraine dans le mystérieux, le fantastique, l'irréel.

Dans ce récit "Angoisse", il sait nous entrainer tout le long de la lecture dans une histoire tragique et mystérieuse, c'est tout à la fin que l'on comprendra...

Un seul regret, c'est que ce roman ne soit pas plus long...on en redemande !

Un très bon roman d'un auteur fantastique, un maitre...
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