Marc-Antoine Graziani

Tout d'abord, je remercie les éditions Racine et Icare, ainsi que Masse critique pour cette découverte.

J'ai toujours aimé la poésie et là, je constate que je suis en sérieux décalage avec cette forme d'écriture.

J'ose dire que je ne l'ai pas comprise.

Probablement la faute à mon âge et surtout au fait que je n'ai pas évolué en lisant davantage les contemporains.



J'ai lu les trois parties avec une pause entre chacune.

Puis je l'ai relu entièrement et me suis laissée porter par l'écriture magnétique.

Livre reçu par Masse Critique. Le résumé m'a intrigué et les opérations Masse Critique sont une occasion de sortir de sa zone de confort. Néanmoins je suis assez déçu. Je ne trouve dans le texte rien des promesses de la quatrième de couverture ni de la préface enthousiaste.



C'est très désarticulé comme poésie. Il y a des moments où ça fonctionne pas mal, comme un fou qui monologue, des mots sans ordre, des associations d'idées. Écriture automatique ? C'est pour ça que je mets une deuxième étoile.



Cependant même sans aller sur de la poésie classique, avec des vers et des rimes, il me semble qu'on devrait jouer avec les sonorités, créer un rythme.



Si je le rouvre au hasard :

"sa colonne descendue avec sentiment ;

au super marché

matrice superficielle

le carrelage l'aime - du bleu aux cheveux

oui il se sent sous son emprise"



Je ne sais même pas quoi dire ça pourrait n'avoir aucun sens de façon géniale, là ça ne veut juste rien dire et ça n'éveille rien : quelle colonne ? Pourquoi du carrelage ? Super et super, vraiment ? C'est le seul son qui vient deux fois et c'est plus une répétition qu'une allitération.



À certains moment on a des phrases, à d'autres des mots ou expressions isolés. Ce n'est pas une progression comme à un moment j'en ai pourtant eu l'impression, ça va et ça vient.