Le silence noie la maison sous une vague de tristesse. Même les braises semblent s'éteindre.
Ce pico n'est qu'un opportuniste... prêt à vendre sa liberté pour du pop-corn.
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Ici, pas question d'échapper au quotidien de ce quartier très populaire, au cœur de cette Colombie rude et attendrissante. Et voilà bien le principal danger : ici, les habitants sont si attachants qu'ils finissent par vous retenir en otage de votre plein gré.
Affronte tes peurs , c'est la meilleure façon de les mettre en lumiere et de comprendre leur origine. Sinon, tu les subiras et leur poids finira par t'ecraser
Jaime et moi ne sommes pas toujours d'accord. Je refuse par exemple de jeter mes déchets par terre. Si je bois un sachet d'eau, beaucoup moins cher que les bouteilles, je plis le plastique et je le glisse dans ma poche.
- Non ! s'offusque Jaime. Ne fais pas ça.
Il essaie de me faire comprendre que mes poches ne sont pas une poubelle et que je dois jeter mon sachet par terre, comme quelqu'un de bien élevé. Devant mon refus, il s'énerve.
- Ta mère t'a mal éduqué, me lance-t-il.
Ce petit garçon qui ne voulait pas dormir, il ne savait pas qu'il existait un ogre, un ogre baveux avec des dents pointues, des oreilles poilues et des doigts aussi gros que des baguettes de pain; un ogre qui vient chercher les petits garçons comme toi, qui ne veulent pas dormir.
" -Tu sais, Jaime, si un Français lit les lettres de ton prénom, il comprendra "J'aime". [...]
- Si je dis mon prénom en France, les gens vont comprendre "Quiero" ? me demande-t-il.
-Non, pas exactement, car il faudrait prononcer ton prénom différemment comme un Français. Mais les lettres, dans le même ordre, en français, elles forment le mot "j'aime" ".
Elle tente de se calmer en se répétant un proverbe que lui a appris Obâsan : "Ne pas perdre patience, même si cela semble impossible, c'est déjà faire preuve de patience".
Il y a eu aussi le problème avec Zinzin. Quand il m'a proposé de goûter à sa brioche... je lui ai mangé la main sans faire exprès. J'avais seulement oublié que je possédais une aussi grande bouche !
Depuis, les copains se méfient de moi, il faut les comprendre. Espérons que les vacances permettront d'effacer ces petits incidents de rien du tout de leur mémoire.
TAISEZ VOUS!Encore un mot,et je vous laisse tous croupir au fond de ce bateau