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3.79/5 (sur 27 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) à : Vitebsk, Biélorussie , le 07/07/1887
Mort(e) à : Saint-Paul de Vence , le 28/03/1985
Biographie :

Marc Chagall, né Moïshe Zakharovitch Chagalov (russe : Мойшe Захарович Шагалов) est l'un des plus célèbres artistes installés en France au XXe siècle.

Aîné d'une famille de 9 enfants il commence à travailler dans des ateliers à la fin de ses études à l’école des beaux-arts de Saint-Pétersbourg. En 1910 il part étudier à Paris auprès de Léon Bakst grâce à une bourse, et expose ses travaux pour la première fois en 1914.

Nommé directeur de l'Académie des Beaux-Arts de Vitebsk, il est supplanté par Kasimir Malevitch en 1919. Il part alors pour Moscou où il fait les décors pour le Théâtre d'art juif. Il retourne en 1922 à Berlin puis à Paris. Ses œuvres sont connues aux États-Unis, où des expositions sont organisées.

En 1923, Chagall fait la connaissance de Ambroise Vollard, marchand et éditeur de livres qui lui commandera notamment trente gouaches et cent eaux-fortes illustrant les Fables de La Fontaine (1924-1925), 118 eaux-fortes pour les "Âmes Mortes" de Nicolas Gogol (1925-1931) mais aussi et surtout des illustrations pour la Bible (1930).

À partir du 7 juillet 1937 il prend la nationalité française pour fuir l'antisémitisme de l'Europe centrale. À la fin du printemps 1941, il est arrêté, et doit son salut au journaliste américain Varian Fry qui lui permet de rejoindre les États-Unis.

Après la guerre les œuvres de Chagall sont à nouveau exposées en Europe. Il retraverse l'Atlantique en 1948, pour s'installer à Vence, en France, où Il finit sa vie célèbre et reconnu dans le monde entier.

Marc Chagall est le père du chanteur David McNeil (1946).

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Marc Chagall
Si toute vie va inévitablement vers sa fin, nous devons durant la nôtre, la colorier avec nos couleurs d'amour et d'espoir.
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Marc Chagall
J'ai choisi la peinture parce qu'elle m'était autant nécessaire que la nourriture. Elle me semblait être une fenêtre par laquelle je pouvais m'envoler dans un autre monde.

1958
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Marc Chagall

Si toute vie va inévitablement vers sa fin, nous devons durant la nôtre la colorier avec nos couleurs d'amour et d'espoir.
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Je réunis plusieurs citations en une seule à la manière de Chagall lui-même qui place ses souvenirs et visions sur la même toile en éventail :

Muni de mes vingt-sept roubles, les seuls que j’aie reçus de mon père dans ma vie (pour mon enseignement artistique), je m’enfuis, toujours rose et frise, à Pétersbourg, suivi de mon camarade. C’est décidé.

Je m’appelle Marc, j’ai l’intestin très sensible et pas d’argent, mais on dit que j’ai du talent.

Seule la grande distance qui sépare Paris de ma ville natale m’a retenu d’y revenir immédiatement… C’est Louvre qui mit fin à toutes ces hésitations… Ici, au Louvre, devant les toiles de Manet, Millet et d’autres, j’ai compris pourquoi mon alliance avec la Russie et l’art russe ne s’est pas nouée. Pourquoi ma langue, elle-même, leur est étrangère.

À commencer par le marché où, faute d’argent, je n’achetais qu’un morceau d’un long concombre, l’ouvrier dans sa salopette bleue, les disciples les plus zélés du cubisme, tout témoignait d’un goût net de mesure, de clarté, d’un sens précis de la forme.

Mais mon art, pensais-je, est peut-être un art insensé, un mercure flamboyant, une âme bleue, jaillissant sur mes toiles.

Personnellement, je ne crois pas que la tendance scientifique soit heureuse pour l’art. Impressionnisme et cubisme me sont étrangers. L’art me semble être surtout un état d’âme.

Époque qui chante des hymnes à l’art technique, qui divinise le formalisme

Mes tableaux enflaient dans la Potsdamerstrasse, tandis que tout près on chargeait les canons.

Vitebsk est « un pays bien à part ; une ville singulière, ville malheureuse, ville ennuyeuse »

Vous avez vu chez moi ce vieillard en prière ? C'est lui. C'était bien, lorsqu'on pouvait travailler tranquillement. Parfois ce tenait devant moi une figure si tragique et si vieille, qu'elle avait plutôt l'air d'un ange. Mais je ne pouvais pas y tenir plus d'une demi-heure... Elle puait trop.

Elle (Bella, épouse de Chagall), matin et soir, portait dans mon atelier de doux gâteaux de sa maison, du poisson grillé, du lait bouilli, diverses étoffes décoratives, même des planches qui me servaient de chevalet. J’ouvrais seulement la fenêtre de ma chambre et l’art bleu, l’amour et les fleurs pénétraient avec elle. Toute vêtue de blanc ou tout en noir, elle survole depuis longtemps à travers mes toiles, guidant mon art.

Vêtu d’une chemise russe, une serviette de cuir sous le bras, j’avais bien l’allure d’un fonctionnaire soviétique.

Je pense que la révolution peut être grande tout en conservant le respect de l’autrui.

Ce qui d’abord m’a sauté aux yeux, c’était une auge. Simple, carrée, moitié creuse, moitié ovale. Une auge de bazar. Une fois dedans, je la remplissais entièrement.

Le cirque est un spectacle magique, qui passe et fond comme un monde.

L’essentiel c’est l’art, la peinture, une peinture différente de celle que tout le monde fait. Mais laquelle ? Dieu, ou je ne sais plus qui, me donnera-t-il la force de pouvoir souffler dans mes toiles mon soupir, soupir de la prière et de la tristesse, la prière du salut, de la renaissance ?
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Marc Chagall
Je me réveille dans le désespoir
D'une journée nouvelle, de mes désirs
Pas encore dessinés
Pas encore frottés de couleurs.

Marc Chagall - Si mon soleil
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Seul est mien
Le pays qui se trouve dans mon âme.
J'entre sans passeport
Comme chez moi.
Il voit ma tristesse
Et ma solitude.
Il m'endort
Et me couvre d’une pierre parfumée.
 
En moi fleurissent des jardins.
Mes fleurs sont inventées.
Les rues m’appartiennent
Mais il n’y a pas de maisons,
Elles ont été détruites dès l'enfance,
Les habitants vagabondent dans l'air
À la recherche d’un logis.
Ils habitent dans mon âme.
 
Voila pourquoi je souris
Quand mon soleil brille à peine.
Ou je pleure
Comme une légère pluie
Dans la nuit.
 
Il fut un temps où j'avais deux têtes,
Il fut un temps ou ces deux visages
Se couvraient d’une rosée amoureuse
Et fondaient comme le parfum d’une rose.
 
À présent il me semble
Que même quand je recule
Je vais en avant
Vers un haut portail
Derrière lequel s'étendent des murs
Où dorment des tonnerres éteints
Et des éclairs brisés.
 
Seul est mien
Le pays qui se trouve dans mon âme.
 
 
pp. 23-4
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Marc Chagall
Ma Source
 
Loin de tous les chemins
Loin des chemins qui me conduisent vers la vie
Et vers la mort
Je suis couché comme noyé dans une fosse
Et couché là j'attends
 
Mes pieds se reposent
Et mes yeux cessent de pleurer
Je vais vers toi
Comme vers mon sommeil
 
Tantôt plus chaud, tantôt plus froid mon corps
Les montagnes vacillent autour de moi
Toutes les vallées me rappellent mon enfance
Mais toutes mes paroles
Coulent vers ma source
 
De là-haut, reconnais-moi
Ne me laisse pas seul dans le désert
Je veux devenir ton ange
Et te chanter, faible comme je suis
 
Il brûle dans mon coeur le signe
Dont tu m'as fait cadeau
A peine sorti du ventre maternel
Quand j'ai vu ta lumière
Je ne veux pas que la nuit
Recouvre mon visage pour toujours
 
Je rêve de tes mondes
Je vole dans tes ciels
Comme je vole, se couvre ma vie
Et je ne sais plus le chemin
 
Tant de mondes passent devant mes yeux
Leur souffle m'engloutit
Les étoiles en haut m'ensevelissent
Des anges ailés de ciel en bas courent sur moi
Et ils boivent ma force
 
Les jours, les années s'écoulent de moi
Je deviens pareil à l'éternité
D'en bas monte vers moi le fleuve
De Bach et de Mozart
J'entends leur souffle qui sonne
 
Moi-même je deviens un son
Le monde sonne de toute éternité
Des fleurs nouvelles poussent près de moi
Et leur odeur me tire du sommeil
 
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Marc Chagall
Comme sur la palette d’un peintre, il n’y a dans notre vie qu’une seule couleur qui donne un sens à la vie et à l’art, la couleur de l’amour.
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De Bach et de Mozart
J'entends leur souffle qui sonne
Moi-même je deviens un son.
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Marc Chagall
Mon cirque se joue dans le ciel.
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