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Critiques de Marc Charuel (56)
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Chiens enragés

Verbier sort de prison avec une remise de peine. Après avoir purgé 10 ans pour trafic de stup et collaboration en milieu terroriste, il doit reconstruire sa vie. Sa femme et ses enfants ne sont pas ravis. Surtout que quand on est issu d'une famille ultra catho et que du jour au lendemain on se converti à un islam radical : l'incompréhension est totale.

Mais en plus des difficultés familiales ses anciens amis viennent lui réclamer des comptes.



Un roman très chaud sur le thème de la radicalisation islamique, mais surtout très réaliste et très bien documenté. Certains passages sont assez choquants aussi bien par leur réalisme que par les images qu'ils apportent au lecteur. C'est également une "critique" du monde de l'espionnage, très pertinente au demeurant.

J'ai peut être une chose a reprocher à ce roman c'est que l'auteur n'insiste pas suffissament à mon goût sur l'islam "normal" au risque d'une sigmatisation des musulmans. mais cela ne fait rien perdre en qualité à ce roman, puisque l'auteur journaliste maîtrise son sujet à la perfection.



C'est un roman dont on ne sort pas indemne. Il y a des actualités qu'on ne peut oublier. Je m'attarderais juste sur le 11 septembre, parce que je pense que beaucoup sont comme moi. A l'heure ou j'ai appris cette terrible nouvelle, je me souviens parfaitement de ou j'étais , avec qui, quand , comment. ..

Et puis j'avoue aussi que les attentats de l'année dernière font aussi qu'on ne peut rester indifférent à un tel roman;



Ma note véritable 4.5/5
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Chiens enragés

Sébastien Verdier vient de sortir de prison. Il y a passé dix ans, pour trafic de stupéfiants et participation à des activités terroristes. Dix ans plus tôt, en 2001, il était de mèche avec certains des islamistes qui préparaient les attentats du 11 septembre. Converti à l'Islam, tout le monde l'appelait (et l'appelle toujours d'ailleurs) Abdelaziz. Aujourd'hui, il a bien du mal à trouver une place auprès de son épouse et de ses enfants, qui ont grandi sans lui, et rejettent son mode de vie comme ses croyances.

A peine le temps de sortir de taule qu'il est contacté par ses "frères de religion", qui lui confient une mission de la plus haute importance : recueillir le dépositaire du testament de Ben Laden, une action d'éclat pour fêter comme il se doit les 10 ans du 11 septembre. Sébastien/Abdelaziz panique : sa conversion n'est qu'une couverture, car il agissait en tant qu'agent d'un officier de la DGSE, dont il n'a plus aucune nouvelle depuis son entrée en prison et qu'il ne sait comment contacter directement.

Bien loin de la France, en Afghanistan, trois djihadistes guidés par des moudjahidines font route vers l'Europe ; l'un d'entre eux est le dépositaire du testament de Ben Laden, un autre est un agent double, qui agit lui aussi pour le compte du même officier des renseignements que Verdier. Sauf qu'une frappe américaine vient bousiller sa mission en même temps que son matériel de secours : il n'a plus aucun moyen de contacter Paris et d'informer son officier des déplacements et de l'identité du terroriste. L'officier en question, un certain colonel Rateau, aimerait récolter les lauriers de la gloire en arrêtant à lui tout seul le porteur du testament de Ben Laden. Pour cela, il n'hésite pas à envoyer ses pions au casse-pipe et à cacher un certain nombre d'informations à son homologue de la CIA, provoquant des "cafouillages" comme le bombardement des djihadistes qui a couté son équipement à l'agent double.

Georges Chesniers, lui, est journaliste de guerre. De retour d'Afghanistan où son reportage s'est terminé plus tôt que prévu suite aux frappes américaines, il décide de faire un reportage sur Sébastien Verdier, qui vient de sortir de prison.





J'en ai encore froid dans le dos !

Chiens enragés est un livre ultra documenté, ultra réaliste et incroyablement impitoyable. L'auteur nous invite avec brio à naviguer dans les eaux troubles et les méandres cachés de l'islamisme radical, de l'espionnage et de la raison d'état.

Charuel partage sa connaissance du terrain, de l'Afghanistan et de l'entrainement des "barbouzes", de l'islamisme radical dans les cités, et si l'on a l'impression que c'est extrêmement réaliste, c'est sans doute parce qu'il parle d'expérience, cette expérience qu'il a acquise lors de ses reportages (il est reporter de guerre en plus d'écrivains).

L'Islamisme radical est décrit comme le rejet des valeurs et du mode de vie occidentaux ; dans les cités décrites par l'auteur règne la haine du pays accueillant, une volonté de destruction et d'annihilation, et ce quel qu'en soit le prix, même si ça implique "le martyre". Le lien entre trafic de drogue et financement du jihad est particulièrement bien explicité.



Le récit, porté par une écriture à la fois fluide et "clinique", factuelle, est construit par les différents personnages de l'histoire. Les allers-retours dans le temps, entre 2001 et 2011, rythment également la lecture. Petit à petit, le lecteur est amené à mettre dans le bon ordre personnages et époques, mobiles et objectifs, et pressent assez rapidement que toutes les pièces du puzzle finiront par s'emboiter très exactement, jusqu'à ce que le drame puisse se jouer. Car si "Chiens enragés" est un thriller extrêmement efficace, c'est aussi, et peut-être surtout, un roman noir, très noir, dans lequel la violence est très présente, et heurte par sa brutalité inattendue.



Chez Charuel, il n'y a pas de morale, et au jeu du chat et de la souris, chacun est tour à tour victime et bourreau, et les méthodes des services français et américains n'ont pas grand-chose à envier à celles des intégristes !

Un thriller effrayant, et diablement efficace, qui prend son lecteur aux tripes, ne le lâchant que 500 pages plus loin, abasourdi, et regardant ses gentils voisins avec un peu plus de méfiance.

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Le disparu du Mékong

Un livre captivant qui pourrait se lire d'une traite si ce n'étaient les 650 pages.

Comme d'habitude avec Marc Charuel, on est plongé dans une atmosphère envoutante.

On sent que l'auteur a été correspondant de guerre. le climat de violence, les relations avec les filles, le tout sonne juste et c'est d'autant plus impressionnant.

Un ouvrage qui donne aussi envie d'aller découvrir le Vietnam.



Pour ceux qui ont laissé leur lecture en cours de route, pour la reprendre plus tard, un index des personnages avec leur profil, situé en fin d’ouvrage, permet de retrouver le fil conducteur.



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Chiens enragés

Nous suivons le destin de Sebastien / Abdelaziz Verdier: un chapitre en 2001 puis le suivant en 2011.



2001

Verdier, mariè et père de 4 enfants, est contacté par un agent de la DGSE pour infiltrer un réseau de drogue finançant un réseau islamiste. Son ascension est rapide, il se convertit, devient Abdelaziz et est vite un rouage essentiel du groupuscule.

Aprés le 11 septembre, ordre est donné d'éliminer tous les réseaux connus et Verdier écope de 15 ans de prison: aucune nouvelle de son contact

Chesnier, grand reporter, couvre le procés



2011

Juste avant d'être tué, Ben Laden enregistre son testament qui prévoit de multiples attentats pour"feter" le dixième anniversaire du 11 septembre. Les services secrets français et américains, en Afghanistan, au Pakistan et en France, se livrent une bataille sans merci pour récupérer les premiers ce document.

Verdier vient d'être libéré pour bonne conduite: il retrouve sa famille mais toujours aucune nouvelle de la DGSE.

Par contre, les islamistes lui demandent d'héberger le détenteur du testament et de les aider à préparer des attentats sur Paris



Chesnier tente de reprendre contact avec Verdier



Roman noir, trés noir, effrayant, implacable: tout est mal qui finit pire.

Fanatisme contre raison d'état, batailles inter services, combats entre services français et us...... et beaucoup d'innocents au cimetierre ( dommages collatéraux)



Je n'avais pas aimé le précedent livre de cet auteur, mais là! quelle claque. Style vif, précis , tension permanente et fin impitoyable.



Les lecteurs optimistes parleront d'invraisemblances, et les pessimistes souleveront quelques questions:

- est il possible de faire infiltrer des individus qui ne soient pas eux mêmes membre des services?

- Est il vrai que des cités entières soient régentees par les islamistes?

- Est- il possible qu' une nation alliée fasse intervenir ses militaires sur le sol français sans l'accord de ceux ci?



Comme Jean Gabin, je sais que je ne sais pas.



A lire de toute urgence.



Les chiens enragés peuvent avoir une gueule de pitbull.... ou de Saint Bernard
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Les abysses du mal

Le titre et la couverture vous annonce le ton de l'histoire. Un roman fait pour les amateurs de roman noir car l'ambiance angoissante et les choses qui s'y passent sont terrifiantes. On se retrouve dans le monde des snuff movies. Âme sensible s'abstenir
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Les abysses du mal

Quand on voit l’effrayante couverture choisie par les éditions Albin Michel, il n’y a plus aucun doute possible quant à la thématique du récit : ce sera un angoissant thriller.



Des jeunes femmes disparaissent mystérieusement, avant d’être retrouvées mortes, dans des états inimaginables. Pour le policier Derolle il n’y a aucun doute : elles ont été les héroïnes de snuff movies, ces vidéos clandestines qui mettent en scène la torture et le meurtre d’une personne. Encore faut-il le prouver… Derolle pénètre le darknet à la recherche de preuves. Mais le temps est compté et l’auteur de ces vidéos pourrait bien faire de nouvelles victimes.



Avant de lire ce roman, je ne connaissais pas du tout l’existence des « snuff movies ». Il m’est encore aujourd’hui difficile d’imaginer que de telles pratiques ne sont pas le fruit de l’imagination de l’auteur, mais ont réellement eu lieu et ont encore lieu aujourd’hui. Il y a encore quelques années, les médias ont largement relayés des vidéos d’exécution réalisés par des extrémistes : ces vidéos sont apparentés à des snuff movies. Dans Les abysses du mal, l’auteur nous plonge donc au coeur de ce commerce illégal et destructeur, qui arrive à conquérir un public de psychopathes. Il nous emmène au coeur du darknet, cet écosystème de réseaux, parallèle aux réseaux publics, qui est aussi fascinant qu’il est effrayant.



Marc Charuel met en scène la perversion et la cruauté animale dont peuvent faire preuve les êtres humains. Certaines scènes sont assez trashs et peuvent choquer les publics les plus sensibles.



Il n’y a pas spécialement de suspens dans ce récit, puisque l’auteur des meurtres est identifié dès le début de l’histoire. Marc Charuel préfère se centrer sur la peur à insuffler aux lecteurs. Pour la petite anecdote : je me suis dépêché de finir ce livre un dimanche soir, alors que j’étais chez mes parents, pour ne pas avoir à le terminer seule chez moi. Vous vous imaginez à quel point il fait peur ?



Quant au rythme, il est intense et soutenu tout au long du récit : on ne s’ennuie pas une seule seconde. Tous les ingrédients pour faire un bon thriller sont réunis, avec en prime des personnages hors du commun : un inspecteur chevronné, un ancien militaire protecteur envers les siens, une mystérieuse lesbienne droguée, et pleins de belles jeunes filles, bien trop naïves. J’ai passé un « bon » moment de lecture, si tant est que je puisse employer ce terme dans ce cas de figure-là. Même si l’histoire n’était pas si extraordinaire que ça, j’ai su apprécier la narration et les personnages.



Plongez au coeur du darknet et découvrez ce que vous n’auriez jamais jamais dû découvrir. Un récit glaçant, à ne pas mettre entre les mains de tous.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Le jour où tu dois mourir

Alain Duncan est un ancien reporter qui a été sur tous les fronts où la guerre a sévi dans la 2ème partie du vingtième siècle. Depuis quelques années, il vivote en photographiant les stars people qui croisent sa route. En vacances dans le bassin d’Arcachon, il fait 2 découvertes qui vont changer le cours un peu plan-plan de sa vie : à l’occasion d’un jogging matinal pour tirer le portrait d’une tenniswoman, il tombe sur le cadavre d’une jeune femme torturée à mort ; un peu plus tard, il rencontre Clémence, avec qui il vit une nuit pleine de promesses. Le lendemain, Clémence disparait, et la jeune femme tuée l’amène à suivre les traces d’un tueur qui tourne des snuff movies, ces films qui se vendent à prix d’or auprès d’une clientèle triée sur le volet et amatrice de meurtres tournés en direct.



J’ai bien aimé ce livre. Malgré quelques incohérences et quelques longueurs, voire quelques maladresses, on est vite aspiré par cette course poursuite contre la mort galopante qui prend les traits d’un caméraman froid et arriviste. On est promené de Paris à Arcachon, de Pau à Bangkok, de la Bretagne à la frontière Birmane, au travers de l’histoire de plusieurs personnages plus ou moins recommandables, plus ou moins sympathiques. L’auteur arrive sans problème à créer du sens entre tous ces personnages et ces lieux si différents. Les atmosphères sont bien créées, que ce soit celles des villes balnéaires, des banlieues parisiennes, de la capitale de la Thaïlande ou de la jungle birmane. L’intrigue prend aux tripes, et si les descriptions des snuff movies sont crues (et à déconseiller aux âmes sensibles), elles servent l’histoire. Enfin, si certains développements sont un peu convenus, l’auteur arrive quand même à nous surprendre.

Un bon thriller pour se dépayser en se faisant (un peu) peur !
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Le jour où tu dois mourir

Duncan, un journaliste dont la petite amie a mystérieusement disparu, mène l'enquête sur un tueur qui opère vêtu d'une combinaison de plongée. Lancé à sa poursuite, Duncan découvre que les activités de la mafia chinoise sont liées à des disparitions de jeunes filles au Cap-Ferret.

Un roman qui nous plonge dans l'univers du snuff movies. Une plongée choc dans un monde glauque et violent.

Le sens du rythme et du détail, les nombreux rebondissements entretiennent le suspense.

De bout en bout on ne lâche pas de ce polar.

Décidément le thriller français regorge de talent.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Chiens enragés

Infiltré dans les milieux islamistes de Nanterre pour le compte de la DGSE, sans grande expérience du terrain, Sébastien Verdier se convertit à l'Islam. Abandonné par son officier traitant, il est arrêté avec tout son réseau, impliqué dans les attentats du 11/09/2001. A sa libération, dix ans plus tard, les rescapés de son groupe terroriste lui confient une nouvelle mission : héberger le djihadiste porteur du dernier message de Ben Laden. Mais rien ne se déroule comme prévu. Entre l hostilité des siens, l'insistance d un journaliste qui enquête sur sa réinsertion et les luttes de pouvoir entre les services secrets de Paris et Washington, la situation lui échappe définitivement.



Un livre ultra documenté, ultra réaliste et impitoyable. L'auteur nous invite avec brio à naviguer dans les eaux troubles et les méandres cachés de l'islamisme radical, de l'espionnage et de la raison d'état.



Un thriller effrayant qui prend son lecteur aux tripes. A la fin, on se demande si cette histoire n'est pas vraie ? N'est-ce pas la réalité ? Est-ce bien un thriller ou un reportage ?
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Les abysses du mal

Un thriller choral souvent surprenant, jusqu'à un final haletant et un épilogue qui laisse le lecteur face à une fin ouverte. Mais le gros point fort de ce roman, c'est son rythme infernal, porté par une narration atomisée, avec des chapitres très brefs. Au coeur de l'histoire les snuff movies (légende urbaine ou phénomène bien réel), mais aussi internet et ses pratiques discrètes ou clandestines.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Le jour où tu dois mourir

Roman très prenant. C'est la première fois que je lis un roman qui traite des snuff movies. Des gens riches et pervers prêts à dépenser des fortunes pour visionner des vidéos où des gens meurent dans d'atroces conditions.

C'est un livre avec une intrigue originale et mouvementée où les meurtres sont légions. A déconseiller aux âmes sensibles.
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Les soldats de papier

Une vague de désertions inquiétantes à la base militaire de Coëtquidan en Bretagne pousse l’état-major à faire appel à Geoffroy de la Roche, psychologue dans le civil et lieutenant de réserve. Les engagés semblent se volatiliser. Certains partent en permission et ne sont jamais arrivés, ils n’ont plus jamais donné signe de vie.



Pour l’armée, cette grande muette, la désertion semble la solution la plus évidente. Ce ne sont que de jeunes paumés sans ambitions qui ont fuient un métier difficile pour retrouver une petite copine ou aller cuver quelques bières au soleil. Une remise en cause de l’institution semble impossible. Ces disparitions touchent intimement Geoffroy de la Roche, son frère a disparu dix ans plus tôt à Pau dans les mêmes conditions… et il n’est pas le seul.



L’armée a fait venir le réserviste certaine qu’il se contentera de certifier la version des désertions volontaires servie sur un plateau par le capitaine de la base. Le capitaine lui a affecté comme subalterne deux militaires en fin de carrière n’ayant absolument pas envie de faire de vague et très attachée à l’image de l’institution. Qui ose s’attaquer à l’armée risque d’y laisser des plumes ! Mais Geoffroy de la Roche n’est pas ce genre d’homme, cela fait 10 ans qu’il est convaincu que son frère a disparu contre son gré voila venu le moment de faire la lumière sur 10 ans de faits troublants et de mettre l’armée face à la réalité et a ses manquements.



Sur ce livre plane le fait divers des disparus de Mourmelon et l’ombre de Pierre Chanal est tapie derrière chaque page. Pierre Chanal est un militaire français, soupçonné d’être l’assassin des disparus de Mourmelon. Il s’est suicidé la veille de son procès et est donc innocent aux yeux de la justice française.



L’immersion dans cette base militaire ainsi que certains personnages m’ont d’abord semblé caricaturaux (froid des chambrés, couvertures douteuses, militaires bornés n’ayant pour seul distraction que d’aller draguer des filles paumées dans les bars à bidasse) mais très vite j’ai été prise dans cette ambiance oppressante et glaciale. Cette armée que l’on doit respecter, dont on doit tenir le rang et le prestige semble être prête à tout pour sauver les apparences quitte à broyer les hommes. Elle vit en vase clos, loin de toutes autorités civiles, selon ces propres codes et ces propres lois.



Geoffroy devra faire face à de nombreuses désillusions, à la solitude et à la peur pour comprendre ce qui se passe. Il devra se plonger au cœur de la guerre de Bosnie, guerre où la France a engagé ses troupes, pour tenter de trouver ce qui relie tout les événements.



Ce roman est rythmé et l’auteur instille un doute permanent sur les personnages, leurs motivations, leurs doutes. Le lecteur est tenu en haleine jusqu’à la toute dernière ligne.
Lien : http://mespetitesidees.wordp..
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Le jour où tu dois mourir

Le photographe de guerre Marc Charuel écrit aussi des romans. Son dernier, Le jour où tu dois mourir, paraîtra le 4 avril.

Le roman se déroule entre le 9 août et le 1er octobre 2006, deux mois seulement, mais deux mois de folie pure pour ce thriller haletant. Alain Duncan est photographe de presse, il a pas mal baroudé à travers le monde mais désormais il cachetonne, vendant ses photos aux magazines people, et là il cherche à shooter Amélie Mauresmo pendant son footing matinal au Cap-Ferret à côté d’Arcachon. Du moins était-ce son projet initial, jusqu’à ce qu’il tombe sur le cadavre d’une jeune fille crucifiée au sol et salement torturée. Dès lors, Duncan va s’engager dans un combat mortel au milieu des pires horreurs qu’un cerveau humain puisse engendrer, puisqu’il va se retrouver à enquêter sur un réseau de vente de snuff-movies. Pour ceux qui n’auraient jamais entendu parler de snuff-movies, il s’agit de films montrant la mise à mort d’êtres humains subissant les pires outrages, qu’achèteraient de très riches pervers. Légende urbaine ou réalité, si on en parle beaucoup, jamais personne n’en aurait réellement vus.

Duncan va donc se lancer dans cette traque, sur la piste d’un tueur d’abord, puis de toute la filière ensuite. Du sud-ouest de la France il ira en Bretagne et surtout à Bangkok – son enfer du sexe et les Triades Chinoises - et à la frontière Birmanie/Thaïlande où les Karens s’opposent aux troupes régulières. L’auteur connaît bien la région puisqu’il a eu l’occasion de photographier cette guérilla oubliée de tous (un voyage au cours duquel il a été blessé), de même que l’armée n’a pas de secrets pour lui, tout est très détaillé et documenté.

Comme souvent dans ce genre de roman, pour qu’un tel réseau existe il faut qu’il bénéficie de soutiens hauts placés, ce qui entretient toujours ce désagréable sentiment de « tous pourris » et la fin de l’ouvrage participe à l’entretien de ce sentiment diffus. Ici l’Armée française, nos divers gouvernements et ceux de Thaïlande sont incriminés. Je ne suis pas bégueule, mais j’avoue que les nombreuses descriptions de tortures mortelles m’ont fait faire la grimace et je reconnais aussi que je me suis posé la question, si raconter de telles ignominies ne pourraient pas donner des idées (à la con) à des abrutis comme on a l’impression qu’il y en a de plus en plus dans les rues.

Le bouquin est parfois un peu bavard (630 pages), certains personnages sont tocards ou peu crédibles (l’insupportable belle-mère), quelques invraisemblances aussi, d’autres défauts pourraient facilement être reprochés à Marc Charuel, mais le suspense est insoutenable, terminer le bouquin est une urgence. Un pavé que devront éviter les âmes sensibles et que les autres devront lire avec recul et second degré. Sur ce point il est parfaitement réussi et je serais très surpris s’il n’était pas adapté au cinéma.

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Le jour où tu dois mourir

C'est la première fois que je lis un thriller qui traite des snuff movies, sujet violent, très bien exploité (textuellement et visuellement) par l'auteur. En effet, les descriptions des meurtres sont dures, brutes, à la limite de l'écoeurement mais pourtant cela ne m'a pas poussé à reposer le livre mais plutôt à poursuivre avec curiosité la lecture.
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Le jour où tu dois mourir

Céki, Marc Charuel ? Un photographe de guerre, qui a peu publié, et rien depuis 1998. Si Le jour où tu vas mourir a une qualité, c'est bien celle d'être très documenté et fouillé sur les conflits de la deuxième moitié du XXe siècle, de l'Indochine à l'ex-Yougoslavie. Le roman est un thriller extrêmement ambitieux qui passe d'un personnage à l'autre, une grosse vingtaine au total, dans une course contre la mort haletante, dont on ne perd jamais le fil, et qui sait ménager ses effets. Il est indéniable que Charuel a le sens du suspense et l'intérêt ne faiblit pas, sauf peut-être sur la fin, aux côtés des Karens qui luttent contre la junte birmane, mais il est vrai qu'on a déjà dépassé les 600 pages. Du bassin d'Arcachon à Bangkok, le lecteur suit les traces d'un journaliste, d'un tueur, du chef de la police thaïlandaise, de membres d'une triade chinoise, d'une petite famille française en vacances, d'hommes d'affaires belges, d'un vendeur du BHV, on en passe et de tous les genres. Le livre, c'est une toile d'araignée, qui part d'un fait divers sanglant pour nous immerger peu à peu dans l'univers glauque des snuff movies. C'est là où réside le malaise. Que l'auteur tartine des pages sur la jouissance qu'éprouvent les clients devant ces films est déjà insupportable. Mais il va plus loin, en décrivant lui-même, avec force détails, les tortures et mutilations que subissent les victimes filmées par des caméras, jusqu'à l'agonie. Complaisantes, ces pages ? Ressenties comme telles, en tous cas, et pénibles à lire, à moins d'être un inconditionnel de la littérature gore. A côté, les autres défauts dans la trame du livre sont bénins : un enchaînement de hasards et coïncidences pas très crédible, une théorie du complot un soupçon démagogique, genre : ceux qui nous gouvernent depuis trente ans sont tous pourris et l'armée française est un ramassis de malades mentaux. Passons. Quant à la police thaïlandaise, elle pourrait faire un procès à Charuel tant ses méthodes expéditives, assassinats en cascade, sont montrées du doigt, dans leur présumée cruauté dénuée d'états d'âme. En résumé, un bouquin qui nous met le nez dans les immondices, d'autant plus désagréable qu'il est d'une efficacité redoutable et qu'il se dévore comme dans un rêve. Ou plutôt un cauchemar.
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Les soldats de papier

J'ai eu l'opportunité de lire ce livre dans le cadre du Partenariat Masse critique de Babelio. Je souhaite donc remercier Babelio et les Editions Albin Michel qui m'ont fait parvenir ce livre.



Au début des années 1990 en Bretagne de jeunes recrues de l'armée française de Cöetquidan, le fleuron de l'armée française, disparaissent sans laisser de traces. Pour mettre fin à ce qui semble être une vague de désertion, le commandement fait appel à Geoffroy De la Roche un jeune psychologue lieutenant de réserve. Cette mission n'est pas neutre pour ce dernier puisqu'elle le renvoie à une vague de disparitions similaire survenue il y à une dizaine d'années, son propre frère faisait partie des "déserteurs". Après quelques jours d'investigation de nombreuses évidences amènent le psychologue à penser que les militaires ne désertent pas mais qu'ils sont enlevés, séquestrés , torturés et tués. Mais "la Grande Muette" fait tout pour étouffer l'affaire quitte à continuer à abriter en son sein un psychopathe...



En préambule, je souhaite juste dire que même si je suis amatrice de thrillers, je n'ai pas l'habitude de lire des livres qui ont pour toile de fond l'armée française. Vous devez vous demander pourquoi j'ai été attiré par ce livre ? Pour deux raisons. Tout d'abord parce que l'intrigue se passe tout prêt de chez moi et j'avais envie de voir comment ma région pouvait être décrite dans un tel livre. Et parce que j'étais très curieuse de savoir si ce genre de livre n'était pas seulement réservé à un public masculin bourré de testostérones. Autant vous le dire tout de suite, Marc Charuel n'épargne rien à son lecteur, le style est direct sans fioriture et certaines scènes sont d'une extrême violence à la limite du supportable. Une fois passée les quelques difficultés liées à l'argot militaire, on se plonge très vite dans cette histoire plus que crédible et qui n'est pas sans rappelée celle, véridique "des disparus de Mourmelon". L'auteur décrit de manière assez fine la psychologie de Geoffroy De La Roche tourmenté et marqué par la disparition de son frère. Un petit bémol tout de même, j'ai trouvé que les portraits des femmes qui interviennent dans le récit sont assez binaires, pour faire court elle sont soit maman, soit putain, ces portraits manquent de relief. L'auteur s'est bien documenté sur la région rennaise, même si pour la rennaise que je fus, le fait de lire le terme de "banlieue rennaise " est étonnant car il n'est pas usité par les rennais, mais l'ambiance de la ville est assez bien rendue. J'ai donc réussi à mener la lecture de ce roman à son terme, plutôt enthousiasmée au début, puis l'histoire a commencé a tourné quelque peu en rond. Pour ce qui est de la chute du roman, je l'ai trouvé plate et convenue (tout ça pour ça...). Au final, un roman pas déplaisant, qui peut être lu même par les personnes dépourvues de testostérones, mais qui ne restera pas pour moi dans les annales.
Lien : http://meellylit.canalblog.c..
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Les soldats de papier

La première chose que j'attends d'un livre c'est qu'il me plonge dans une ambiance.

Marc Charuel sait très bien faire revivre l'atmosphère de l'Armée française de l'époque.

C'est mon ouvrage préféré pour cet auteur.
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Les abysses du mal

Un thriller très angoissant tout le long, comme Marc Charuel sait très bien le faire . Avec ce nouveau roman , on est dès le premier chapitre dans le ton et l'horreur dépasse l'horreur dans cette histoire de snuff movies et de dark web. Thriller très perturbant surtout quand on a une fille de 20 ans comme moi, qui sont les cibles de notre prédateur. Le flic Derolle a vraiment un rôle important dans ce livre et on a envie qu'il se dépêche de démêler tout ça pour arriver à sauver ces pauvres filles...... Des chapitres courts nous tiennent en haleine tout le long de ce roman et jusqu'aux 10 dernières pages on se demande comment ça va pouvoir s'arrêter !!! Je recommande ce livre mais âmes sensibles s'abstenir , des scènes sont vraiment dérangeantes !
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Le jour où tu dois mourir

Je suis conquise par le thème mais totalement rebutée par les longueurs de certains chapitres, l'histoire se met en place très lentement, trop à mon gout. Un roman assez trash que j'ai trouvé ennuyant.

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Le jour où tu dois mourir

En ce dimanche automnal, je viens de terminer "Le jour où tu dois mourir". Je craignais un peu un style journalistique, genre reportage, et non ! une bonne surprise ! Nous suivons Alain, le journaliste qui a assisté malgré lui à un meurtre, dans sa traque du tueur, qui va nous balader de France en Asie, et nous plonger dans un monde de corruption extrêmement protégé. Bref ! j'ai beaucoup aimé. ( warning ! Quelques scènes assez difficilement soutenables)
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