Une femme comme elle ne souhaitait certainement pas recevoir de clins d’œil de la part d’un type comme lui… Elle fréquentait son magasin depuis des années, mais il ne lui avait jamais adressé la parole auparavant. Il avait imaginé à plusieurs reprises qu’il l’invitait à dîner et qu’elle acceptait, mais il n’aurait jamais trouvé le courage de passer à l’acte.
Son attention se portait actuellement sur une femme magnifique, assise seule à une table. La jeune femme avait de superbes cheveux noir ébène et une peau hâlée qui aurait pu trouver ses origines dans le golfe Persique, au nord de l’Inde ou au Pakistan. Mais San Francisco abritait une telle variété de cultures qu’il était tout aussi probable que la famille de cette jeune femme y ait vécu depuis des générations.
La femme en question semblait regarder les danseurs trempés de sueur évoluer sur la piste de danse, mais Ethan n’était pas dupe. En réalité, elle feignait d’ignorer le bellâtre qui se tenait seul au bar. Celui qui venait de la fixer pendant cinq bonnes minutes et qui à présent se dirigeait vers sa table.
Ethan avait un bon pressentiment à l’égard de l’homme. Oui, avec un peu de chance ce couple allait lui permettre de transformer une soirée monotone en un moment des plus agréables.
Le mari savait se servir de ce qu’il avait entre les jambes, et le corps de sa femme avait maintenu Artémis fascinée durant toute leur séance. Le somnifère qu’elle avait glissé dans leurs cocktails avait été expertement dosé pour qu’ils ne succombent pas au sommeil avant qu’elle n’ait eu le temps de s’amuser avec eux.
A l'inverse des chaînes d'info américaines, la BBC présentait généralement les faits sans prendre position. Il n'avait pas besoin qu'un journaliste lui explique les choses à travers une lentille dégoulinante de partialité. Il voulait juste recevoir les infos à l'état brut et les interpréter lui-même
Quel que soit leur délire, c’est pas ton problème, mec. Si ça les excite de jouer leurs fantasmes dans des bars, c’est leur droit. Et s’ils aiment se shooter avant, c’est aussi leur droit de le nier lorsqu’un flic leur pose la question après qu’un taré a pété la gueule du mari.
Il se sentait incapable de répéter ses prouesses passées. Son don l’avait déserté. Il avait bien essayé de se replonger dans le boulot et avait travaillé sur plusieurs grosses affaires durant les semaines qui avaient suivi le pire jour de sa vie, mais sans aucun résultat.
Gwendoline l'avait embauché pour enquêter sur une simple histoire de chantage. Or, il avait découvert dans le chalet familial un fer à marquer quasiment identique à celui utilisé par son pire ennemi. Se pouvait-il qu'il ne s'agisse que d'un hasard ?
Ils firent l’amour pendant presque une heure, au terme de laquelle Naomi s’allongea sur le dos, heureuse et épuisée, mais Paul continuait de lui embrasser les seins, le nombril, l’intérieur des cuisses et tous les endroits sur lesquels il pouvait poser les lèvres. Elle gémissait doucement, mais cela n’avait rien à voir avec les cris qu’elle avait poussés quelques instants plus tôt. Il passa le bras sous le dos de Naomi et, attrapant sa hanche d’une main et son épaule de l’autre, il la fit doucement pivoter sur le ventre. Il l’embrassa dans le cou un long moment avant de s’allonger sur elle.
Avec ses talons de huit centimètres, elle atteignait le mètre soixante-quinze, vingt bons centimètres de moins que l’obsédé en face d’elle. La montagne au sourire lubrique devait à peine être majeure et passait clairement la plupart de son temps à lever de la fonte.
Avec son teint de porcelaine et ses soixante kilos aux courbes aguicheuses, Jennifer avait l’habitude de se faire aborder, mais cela ne l’en ennuyait pas moins pour autant. Elle ne ressentait pas la moindre attirance pour les hommes bodybuildés, et encore moins lorsqu’ils avaient dix ans de moins qu’elle.
Il avait simplement vu ce que les autres rataient. Sa logique rigoureuse lui permettait d’identifier des schémas imperceptibles par le commun des mortels. Son doctorat en psychologie du comportement, obtenu à Stanford, lui procurait de bonnes bases, mais elles n’expliquaient que partiellement ses succès répétés. Il avait également étudié les maths et avait obtenu un master en mathématiques théoriques avant de réaliser qu’il ne souhaitait pas passer le restant de ses jours devant un tableau à résoudre des équations abstraites.