Sagesses bouddhistes 27 10 2019
J'aime aussi la neige qui tombe. Elle est moins silencieuse que le paysage de neige car elle émet alors une sorte de bruissement, un feulement léger, on l'entend tomber presque sans l'entendre. Mais cet amas de ciel qui se déverse en flocons blancs isole du monde et de ses bruits.
La neige, c'est du silence blanc.
Le plus beau symbole du silence ? La flamme d'une bougie dans la pénombre. sa flamme s'élève, elle brille, et pourtant elle va s'éteindre. Ce pourrait être aussi le symbole de notre action au monde. Cette chance éphémère...
Le bouddhisme japonais accorde une place centrale à la pratique de la méditation. Pratiquer le zen, c'est faire zazen, c'est-à-dire juste s'asseoir. Il s'agit d'une méditation pratiquée sans support, en silence. Elle est entrecoupée d'une marche consciente de 5 à 10 minutes, appelée kin-hin, chaque pas étant rythmé par l'expir et l'inspir.
Si l'on réduisait la population du monde à un village de cent personnes, voici comment elles se répartiraient : le village planétaire serait composé de 57 Asiatiques, 21 Européens, 14 Américains (du Nord, du Centre et du Sud) et 8 Africains. Il y aurait 52 femmes et 48 hommes; 30 Blancs et 70 non-Blancs ; 33 chrétiens, 21 musulmans, 13 hindouistes, 6 bouddhistes, 13 pratiquants de religions diverses (dont 0.2% de juifs) et 14 laïcs pur crin ; 89 hétérosexuels et 11 homosexuels ; 6 personnes possèderaient 59% de la richesse totale ; 80 vivraient dans des maisons insalubres ; 70 seraient analphabètes ; 50 souffriraient de malnutrition, une serait en train de mourir, une serait en train de naître, une possèderait un ordinateur et une (oui, une seulement) aurait un diplôme universitaire.
Notre être essentiel regarde l'être superficiel !
Ce que nous appelons "je" n'est qu'une porte battante qui va et vient quand nous inspirons et quand nous expirons.
L'amitié mène sa ronde autour du monde,
Nous conviant tous à nous réveiller
Pour la vie heureuse.
La beauté devant moi fasse que je marche
La beauté derrière moi fasse que je marche
La beauté au-dessus de moi fasse que je marche
La beauté au-dessus de moi fasse que je marche
La beauté tout autour de moi fasse que je marche.
Pour le 24 novembre :
Qui perd les pédales doit changer de vélo.
(Auguste Derrière)

Le roi indien Akbar avait tout en excès. Traditionnellement, dans chaque cour royale, il y avait un sage. Lui en avait neuf, dit la légende.
Un jour, brusquement, il s'adresse à eux dans la salle d'audience : « Dites-moi donc qu'est-ce qui pourrait faire que, lorsque je suis dans la joie, je ne sois pas emporté par la joie ? Et lorsque je suis dans la tristesse, je ne sois pas emporté par la tristesse ? Répondez-moi rapidement. »
Les sages se regardent, se concertent, et disent au roi : « Maharaja, confie-nous ta bague royale, nous te répondrons demain. »
Surpris, le roi accepte.
Le lendemain, le plus jeune des sages, presque un enfant, s'avance vers lui et dit : « J'ai la réponse : mais pour l'écouter il te faut quitter le trône et me laisser la place ». Toujours surpris, mais déjà à demi courroucé, le roi accepté et se met en position d'entendre, d'un air sévère, la réponse à sa question. Le jeune homme installé sur le trône tend alors la bague royale au roi en disant : « Es-tu en ce moment dans la joie dans la tristesse ? »
« Non, répond le roi de plus en plus énervé, j'entre dans la colère et je sens qu'elle va m'emporter ! »
« Alors regarde ta bague », dit le jeune sage en descendant du trône.
Et le roi découvre alors, gravée sur l'anneau, cette phrase : « Même cela passe ».
(Conte indien)