Ceux qui se délectent d’être invités sur les plateaux, qui se donnent des titres ronflants et que le petit écran notamment aime mettre dans la lumière dès qu’un événement l’impose. Des pseudo-criminologues, des psys diplômés, d’obscures universités lointaines, des constitutionnalistes sortis d’on ne sait où, des chercheurs qui ne trouvent jamais rien. Des ‘experts’ brassant du vent, qui parlent souvent pour ne rien dire ou pour balancer des banalités enveloppées dans des mots compliqués et savants. Des ‘bons clients’ qui n’hésitent pas à se disputer violemment en direct, pour le plus grand bonheur des producteurs, des téléspectateurs et des régies publicitaires, qui peuvent vendre à prix d’or les spots de trente secondes. Un spectacle affligeant qui empêche la plupart du temps d’aller au fond des choses. Des talk-shows encouragés par le gouvernement, qui préfère que le public s’amuse, même sur des affaires graves, plutôt que de réfléchir.