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Citation de Caligari


Toutes les démocraties libérales, donc prospères, ont vu se développer, dans leurs populations urbaines, ce qu'il est convenu d'appeler grossièrement des « besoins culturels ». Loisirs à occuper, temps libre à combler, distractions qui sont autant de détente après le travail. Les sports, la télévision ont répondu à cette demande massive. Un peu partout aussi, on a admis que le service public, ou le civisme privé, devaient soustraire à cette marée de loisirs de masse d'abord l'école, puis ce qui de près ou de loin touche à l'école, la complète, la favorise, les arts et lettres, pour ne rien dire des sciences, qui se défendent mieux. Le malheur a voulu (les mots ne sont pas innocents) que l'on range aussi dans la même sphère culturelle cet ordre des études et des œuvres de l'esprit qu'il faut soustraire au marché des loisirs de masse. (...) En France, la « sphère culturelle » étant dans son ensemble de la responsabiblité de l'Etat, qui jouit d'un monopole de fait sur l'Education, sur la Télévision, et qui pratique en outre une « politique culturelle » ambitieuse, on a affaire à un Etat culturel
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