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Critiques de Marc Guggenheim (47)
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Arrow, la série TV, tome 1

Parfois surprenants et intéressants, comme par exemple lorsqu’il s’agit de décrire le parcours de Huntress avant sa rencontre avec Oliver, ces développements apparaissent cependant le plus souvent anecdotiques et réclament d’avoir vu la série TV pour être compris et appréciés. [...] Une limite forte puisque cela fait de ce comics un titre qui ne s’adresse de fait qu’aux fans de Arrow désireux de prolonger l’expérience de la série. Les autres pourront passer leur chemin.
Lien : http://www.actuabd.com/Arrow..
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Arrow, la série TV, tome 1

A ne réserver qu'aux fans de la série, et encore... Les histoires sont anecdotique, à la limite de l'inutile. Les dessins sont moyens, on peine à reconnaitre certains persos (Oliver, Lance et Laurel en tête) Ouvrage uniquement destiné à ceux souhaitant prolonger la série.
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Arrow, la série TV, tome 1

Une lecture plutôt sympa qui nous rapporte des scènes coupées de la saison 1. Elles ne sont pas toutes intéressantes mais certaines sortent vraiment du lot et donnent un plus pour les fans de la série. Les planches et les scénarios sont plutôt cool, j'ai pris plaisir à me plonger dans le comics. J'espère apprécié le volume 2 !
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Arrow, la série TV, tome 1

Ces histoires sont plutôt agréables à lire et apportent un plus à la série TV. Cela reste aussi du bon divertissement qui donne envie de découvrir ce personnage dans sa version Green Arrow. Ce n'est pas une lecture indispensable, mais cela constitue un bon moment de lecture, surtout au prix que nous le propose l'éditeur !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Arrow, la série TV, tome 1

Comics pour les adeptes de la série. Un peu déçu par les dessins loin des originaux et loin de la série. Ce comics se lit mais n'a pas forcément d'intérêt pour les fans de arrow et encore moins pour les déçus de la serie. L'histoire de la série étant deja déformait par rapport aux comics, ce livre l'est encore plus.
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Arrow, la série TV, tome 2

Un panel collectif de dessinateurs, particulièrement rodés qui intéressera les néophytes et qui comblera les fans de la série TV.
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Arrow, la série TV, tome 2

Un second volume vraiment intéressant où on explore davantage la saison 1et où on retrouve les personnages centraux dans différentes intrigues. Les planches et le scénario sont très convaincants, Oliver est aussi badass que dans la série et le contenu est globalement sympathique à suivre même si il y a des intrigues moins bien que d'autre. Dans l'ensemble c'est un très bon comics !
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Batman: Super Powers

Ce tome comprend une histoire complète de Batman qui ne nécessite pas de connaissance préalable du personnage. Il contient les épisodes 50 à 54 de la série Batman Confidential, initialement publiés en 2011, écrits par Marc Guggenheim, dessinés et encrés, peints par Jerry Bingham, avec un encrage de Mark Farmer pour la deuxième histoire de l'épisode 50. David Baron a réalisé la mise en couleurs des pages encrées et non peintes.



Le récit commence avec l'un des souvenirs les plus pénibles de Batman : la découverte de ce que Zatanna lui avait fait subir avec l'accord de ses coéquipiers de la Ligue de Justice, souvenir retrouvé lors de Identity Crisis (2004, de Brad Meltzer & Rags Morales). Il y a 7 ans (le temps présent du récit) à Gotham, une femme fuit pied nu dans la rue et tombe dans les bras de Batman, presque desséchée. Quelques années auparavant, pendant la période de formation de Bruce Wayne, dans le Xinjiang (l'une des 5 régions autonomes de la République Populaire de Chine), Bruce Wayne arrive dans un village détruit et trouve une femme morte au cadavre desséché. Il demande dans un mandarin hésitant à un survivant qui a fait ça. L'homme répond Huairen. Au temps présent, à Gotham, Wayne procède à l'autopsie du cadavre de la femme, en présence d'Alfred Pennyworth. Il constate qu'il ne reste plus aucun fluide dans son corps. Dans le Xinjiang, le jeune Wayne a facilement retrouvé la trace de Huairen.



À Gotham, Bruce Wayne a organisé un piège pour appâter le coupable dans un laboratoire de Waynetech. Il attend patiemment que quelqu'un morde à l'hameçon. 2 individus armés s'introduisent dans le laboratoire pendant la nuit et commencent à chercher le produit chimique dont l'existence a été rendue public. Batman se lance sur eux, en estourbit un, et essaye de faire cracher le morceau à l'autre, à savoir le nom de son employeur. Mais l'homme de main résiste. Dans le Xiniang, Bruce Wayne est arrivé jusqu'au périmètre dressé par Huairen. Il estourbit quelques gardes et se lance dans l'ascension de la paroi rocheuse au sommet de laquelle se trouve la forteresse de Huairen. Alors qu'il pénètre dans le temple et découvre un homme agenouillé devant une statue de Bouddha, il est observé à son insu par une femme (Ri) étant en communication télépathique avec un dénommé Gyuangxi. Il y a également une histoire complète racontant comment par le passé la Ligue de Justice d'Amérique (composée de Wonder Woman, Aquaman, Green Latern, Flash et Martian Manhunter) se sont battus contre un vampire absorbant l'énergie dans un laboratoire Lex Corp situé dans le désert de la Vallée de la Mort.



Marc Guggenheim est un producteur de séries télévisées en particulier pour DC, ainsi qu'un scénariste ayant travaillé pour Marvel et DC. Jerry Bingham est un dessinateur ayant travaillé pour Marvel et DC, essentiellement dans les années 1980. Il a en particulier mis en image le récit de Batman Son of The Demon (1987, réédité dans Batman: Birth of the Demon) dans lequel Batman passe une nuit avec Talia al Ghul, événement dont se souviendra Grant Morrison des années plus tard et qui lui permettra de révéler l'existence de Damian, un fils caché de Bruce. L'histoire de ce tome se déroule durant les premières années de Batman, comme toutes celles de la série Batman Confidential. L'introduction relative à Identity Crisis déconcerte un peu de prime abord. Le lecteur finit par comprendre qu'elle agit comme une forme de validation a posteriori du bienfondé de la défiance de Batman envers les héros costumé disposant de superpouvoirs. Le thème du récit est donc d'opposer le caractère solitaire de Bruce Wayne et ses capacités humaines, à des groupes de superhéros et à la tentation de l'usage de leurs capacités.



Marc Guggenheim a conçu une structure de récit assez complexe à 3 niveaux. Il y a donc les fils narratifs principaux : celui à Gotham, et celui dans le Xinjiang. L'épisode 50 est un numéro double qui propose une deuxième histoire de 22 pages disposant de sa propre couverture. Ce récit est raconté à la manière d'un comics des années 1950. Les personnages ne sont pas développés, ils restent à l'état de porteurs de costumes avec des superpouvoirs. Il y a quelques bulles de pensée, peu nombreuses. Les dessins sont plus simples dans les contours des formes et dans les décors. Les couleurs sont agrémentés de petits points, comme si elles avaient été appliquées avec les techniques limitées de l'époque. Il a même été ajouté un trait blanc comme si les bordures des pages avaient été mal imprimées. L'histoire est donc simple et se lit rapidement. Elle constitue un hommage aux récits de l'époque, mais aussi l'introduction du supercriminel qui sévit à Gotham, et la présentation de la composition de la Justice League de l'époque, sans Superman, ni Batman. Dans une ou deux autres remarques, le lecteur constate que le scénariste a intégré des modifications de continuité survenues depuis les années 1950, sans que cela ne rompe le charme de cet hommage.



Les 2 principaux fils narratifs se répondent du point de thématique, à la fois du fait que Bruce Wayne (en Chine) et Batman (à Gotham) travaillent seuls, à la fois du fait qu'ils doivent s'interroger sur un partenariat possible avec des individus dotés de superpouvoirs. Toutefois, le scénariste n'a pas construit ses 2 fils en miroir, chacun se déroulant de manière différente. Le fil dans le passé, celui en Chine, conduit Bruce Wayne à avoir la vie sauve grâce à une femme dotée de pouvoirs de guérison, puis à s'associer avec son groupe qui souhaite renverser le même dictateur qu'il n'a pas su vaincre tout seul, et à le soumettre à la tentation d'acquérir lui-même des superpouvoirs. À Gotham Batman mène l'enquête de main de maître, même s'il se fait avoir comme un débutant par des assaillants, faute d'avoir suffisamment d'expérience. En découvrant progressivement ce qui est arrivé à Bruce Wayne, le lecteur comprend pour quelles raisons des années plus tard Batman ne demande pas l'aide des superhéros de la Ligue de Justice, pour quelle raison il continue à travailler seul. D'un côté, le lecteur peut trouver sa lecture un peu hachée en sautant toutes les 3 ou 4 pages d'une époque à l'autre. D'un autre côté, cette structure lui permet de faire le parallèle entre les événements des 2 époques et de comprendre comment l'expérience du passé a permis à Batman de définir sa relation avec les superhéros.



Même si Jerry Bingham ne travaille plus qu'épisodiquement pour réaliser des comics, le lecteur constate dès la première page qu'il n'a rien perdu de ses qualités. C'est un artiste fortement influencé par le travail de Neal Adams encré par Dick Giordano. Le lecteur peut le constater dans sa mise en page (même s'il n'utilise pas les angles de vue appuyés d'Adams), ainsi que dans sa manière d'introduire des aspérités dans les contours encrés. Les dessins utilisent donc une approche descriptive, avec un degré de simplification, mettant en scène des personnage athlétiques, mais sans musculature exagérée au-delà des possibilités humaines. Bingham prend soin de monter l'environnement en début de chaque scène et de l'évoquer par quelques traits rapides par la suite. Les plans de prise de vue sont simples et efficaces, avec une attention portée sur l'enchaînement logique des déplacements, et la grâce de Batman. L'artiste réalise des dessins avec une apparence sérieuse, mais sans tomber dans le voyeurisme gore ou la complaisance violente.



Alors qu'il a dessiné toutes les planches, Jerry Bingham a utilisés 3 approches graphiques différentes. Il y a celle traditionnelle pour le fil narratif, celle aux traits simplifiés pour l'aventure de la Justice League façon années 1950. Le lecteur découvre avec plaisir que les planches se déroulant dans le Xinjiang sont peintes en couleurs directes, ce qui se justifie par le fait qu'il s'agit d'un fil narratif différent. Dans ces séquences, le lecteur peut constater que l'artiste n'oublie pas qu'il est aussi un dessinateur traditionnel, avec des traits encrés, car la composition des cases et des suites de cases reste très construite. Néanmoins, Bingham ne réalise pas des cases comme s'il coloriait des zones délimitées par des contours encrés. Il n'y a donc plus de trait de contour, et les surfaces se distinguent les unes des autres par uniquement par les couleurs. En outre, Bingham utilise une palette beaucoup plus étendue pour les pages peintes, que David Baron pour les pages encrées. Passé le premier épisode, Bingham s'aide de quelques traits crayonnés pour les contours des détails les plus fins. De ce fait, la peinture n'apporte pas une sensation de conte pour le passé, mais un environnement plus substantiel.



Au travers de cette histoire, Marc Guggenheim sonde la question de savoir si utiliser des superpouvoirs constitue une forme de triche, de biais moral, engendrant forcément une forme de corruption plus ou moins larvée. Il ne remet nullement en cause les motivations altruistes des superhéros, mais il met en lumière la nature de la tentation pour un individu normal. Ainsi le discours n'est pas simpliste car le point de vue de l'homme normal, Bruce Wayne, fait ressortir les effets des superpouvoirs, en quoi ils s'apparentent à des miracles ou à des actes contre nature. Au final, il n'y a pas de réponse toute faite ou bien tranchée car Batman doit sa survie à l'usage des superpouvoirs des autres, à la fois en Chine, à la fois à Gotham. Dans le même temps, le scénariste a su concrétiser en quoi Batman n'appartient pas à la même catégorie que les autres superhéros dotés de pouvoirs extraordinaires : il reste un homme normal, soupçonneux de ces individus. Bien évidemment la scène d'ouverture lui donne raison a posteriori.



Dans ce tome, le lecteur découvre une histoire bien ficelée de Batman, plus ambitieuse qu'elle n'y paraît, à la fois dans sa forme picturale qui combine 3 approches différentes réalisées par un unique artiste, à la fois dans sa structure narrative pour mieux faire apparaître des liens de cause à effet distant de plusieurs années. 4 étoiles pour un lecteur venu pour un récit un peu plus noir et plus superhéros. 5 étoiles pour un lecteur sensible à cette manière de singulariser Batman au milieu de tous les autres superhéros.
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Blade - Intégrale

Ce tome contient une saison complète consacrée au personnage, et ne nécessite aucune connaissance préalable pour pouvoir être complètement appréciée. Il contient les 12 épisodes de la série, initialement parus en 2006/2007, écrits par Marc Guggenheim, dessinés et encrés par Howard Chaykin, et mis en couleurs par Edgar Delgado. L'épisode 12 comprend 2 pages dessinées et encrées par Gene Colan. Les couvertures ont été réalisées par Marko Djudjevic. Il contient également le numéro spécial Wolverine vs. Blade special, écrit par Guggenheim, dessiné, encré et peint par Dave Wilkins. Le tome se termine avec le texte paru dans le premier épisode et celui paru dans le dernier, écrit par Guggenheim.



Au temps présent, Blade (Eric Brooks) est en train de se battre contre Spider-Man (Peter Parker) qui a été mordu par un vampire, et donc les canines ont déjà commencé à pousser. Il parvient à l'immobiliser un instant en lui éclatant les genoux, et il peut ainsi s'occuper de Dracula à qui il enfonce un pieu dans le cœur. Blade, le dhampire, continue d'avancer dans les couloirs de l'école publique 1013 de Manhattan et arrive dans la salle de détente où se tiennent les enfants : ils ont tous été transformés en vampire. Il va falloir nettoyer tout ça. Il y a plusieurs décennies de cela, dans le quartier de Soho à Londres, Tara Brooks donne naissance à son fils Eric, mais le cordon ombilical s'est enroulé autour de son cou. Une prostituée ramène un médecin dans la maison close, comme lui avait demandé Madame Vanity la tenancière : Deacon Frost. Il se gorge du sang de la maman, sous les yeux grands ouverts de son fils. Au temps présent, l'équipe du SHIELD est arrivée pour évaluer les dégâts dans l'école publique et évacuer les cadavres. Brooks rassure Clay Quatermain : le sang radioactif de Parker va éliminer l'enzyme responsable de la transformation en vampire. Des agents en armure intégrale récupèrent le cadavre de Dracula, avec le pieu bien fiché dans son cœur.



Dans le passé, Madame Vanity s'occupe du jeune Eric encore enfant comme elle l'a promis à sa mère mourante. En particulier, elle lui donne une dose de son propre sang qu'elle prélève chaque jour, en lui expliquant qu'il s'agit d'un médicament. À bord de la forteresse volante Helicarrier Périclès V du SHIELD, un agent vient prendre la relève de Baker : il le retrouve allongé sur le sol, en caleçon avec un pieu de bois fiché dans le cœur. L'agent qui est aussi un vampire donne l'alerte. Dans le laboratoire biologique, deux autres agents, eux-aussi des vampires, sont en train de prélever délicatement une écharde du pieu fiché dans le cœur de Dracula. Blade fait irruption dans la salle : les agents vampires dégainent leur couteau, l'attaquent et le font passer à travers la baie vitrée. Il se retrouve à tomber plus bas avec plusieurs dizaines d'agents vampires du SHIELD ayant déployé leurs ailes et qui l'attaquent. Au temps passé, Eric et sa mère adoptive rentrent de la bibliothèque, et voient un homme se faire agresser par deux autres. Eric s'apprête à intervenir même s'il est encore trop jeune et qu'il ne fait pas le poids, mais la victime brise sa cane en 2 et poignarde chacun de ses assaillants en plein cœur, d'un seul mouvement. Les deux agresseurs se dissolvent dans un nuage de fumée. Au temps présent, Blade fait ce qu'il peut pour conserver un peu de liberté de mouvement et il actionne un détonateur : des ouvertures apparaissent à plusieurs endroits de la carlingue, laissant passer la lumière du soleil.



Plusieurs possibilités : le lecteur est attiré vers ce recueil parce qu'il aime bien ce personnage qu'il a découvert avec la première série Tomb of Dracula réalisée par Gene Colan & Marv Wolfman, ou par la trilogie de film avec Wesley Snipes (1998, 2002, 2004), ou encore par la série télévisée (2006) développée par David S. Goyer, ou parce qu'il apprécie le scénariste, ou encore l'artiste. Ce personnage a été créé par Marv Wolfman & Gene Colan, et est apparu pour la première fois en 1973, dans le numéro 10 de la série The tomb of Dracula. C'est la raison pour laquelle le scénariste et les responsables éditoriaux ont tout fait pour que Gene Colan dessine quelques pages (2) du dernier épisode. Avec la couverture, le lecteur peut craindre que Guggenheim fasse tout pour intégrer Blade dans l'univers partagé Marvel, et qu'il croise tout plein de superhéros. En fait la rencontre avec Spider-Man est assez brève les 2 fois, celle avec Wolverine a bien lieu avec affrontement de circonstance et résolution inhabituelle. Il y a l'apparition de 2 ou 3 autres individus soit superhéros au premier degré, soit proche du statut de superhéros avec costume moulant, mais ça reste anecdotique, et le scénariste s'en sort très bien pour rester dans un ton adulte et noir, sans que sa narration ne soit tirée vers le bas par des couleurs vives et éclatantes, et des superpouvoirs plus ridicules que la notion de vampire. Blade lui-même est habillé de noir tout du long, avec long imperméable en cuir, ou sweatshirt noir juste-au-corps, sans oublier ses lunettes de soleil, une apparence éloignée d'un superhéros.



Marc Guggenheim est un producteur et un scénariste de plus d'une quinzaine de séries télé, la majorité ayant rencontré un vrai succès, et il a écrit pour plusieurs séries de Marvel et quelques-unes de DC Comics. Il explique dans la postface que son responsable éditorial ne pensait pas que cette série rencontrerait un grand succès et qu'elle s'arrêterait au mieux à l'épisode 6. Le scénariste ajoute qu'il est très satisfait d'avoir pu compléter une année de parution avec le même artiste tout du long. Il raconte en fait deux histoires en une : des missions au temps présent au cours desquelles Blade élimine des vampires et qui finissent par former une intrigue au long cours, et l'histoire du personnage depuis sa naissance avec des événements qui trouvent souvent leur conséquence dans le présent. Le lecteur se retrouve vite impliqué auprès de cet individu qui fait un usage systématique de la force pour détruire une engeance toxique pour l'humanité, des prédateurs cruels. Il acquiert de la personnalité avec son enfance, son adolescence et les drames qu'il traverse. Eric Brook est un individu endurci qui ne s'en laisse pas conter, sans illusion romantique aucune. Il gagne également en humanité par sa relation avec Hannibal King, un autre personnage issu de la série Tomb of Dracula (créé en 19744 dans l'épisode 25). D'épisode en épisode, le lecteur comprend mieux ce qui a pu plaire dans l'écriture de ce scénariste, au vieux professionnel cynique qu'est Howard Chaykin.



Scénariste et dessinateur se complémentent bien, étant en phase sur le plan narratif. Alors que le lecteur habitué de l'artiste pourrait appréhender un décalage entre sa personnalité visuelle et une histoire de vampire flirtant avec le registre superhéros, il s'avère au contraire qu'il apporte une saveur unique au récit. Il retrouve son usage régulier des cases en insert pour donner plus de rythme à la page. Il constate qu'il a dû se montrer très exigeant avec ses assistants car le soin apporté à représenter les décors et les environnements est remarquable. Non seulement, chaque endroit contient des éléments qui le rendent unique, mais en plus il met à profit l'infographie pour appliquer des textures sur de nombreux éléments, leur donnant ainsi plus de consistance, avec des matériaux qui ressortent. Sa reconstitution des décennies passées est remarquable, avec utilisation discrète de référence photographique pour les rues et les façades. Comme à son habitude, il apporte un grand soin à représenter lest tenues vestimentaires, à la fois celles d'époque, à la fois celles du temps présent, plusieurs personnages ayant un goût très sûr en matière de vêtements. Toujours comme à son habitude, il donne des visages assez marqués à ses personnages qui du coup ne sont pas vraiment beaux, portant la marque de leurs défauts de caractère sur leur visage. Il conçoit des plans séquences bien construits pour les affrontements physiques, sans exagérer sur la violence et les blessures sadiques comme il a pu le faire par le passé. Selon toute vraisemblance, l'artiste garde à l'esprit qu'il ne doit pas transformer cette série en une bande dessinée pour adulte. Il a également dû passer des consignes directives au lettreur Rus Wooton pour que les onomatopées et les bruitages soient le plus graphique possibles. La narration visuelle est donc de très grande qualité, premier degré, Chaykin ayant mis la pédale douce sur l'ironie sous-jacente habituelle dans ses pages.



Le lecteur (re)découvre une version adulte de Blade, tueur de vampires, individu solitaire que sa condition de dhampire met à l'écart et des humains et des vampires. L'intrigue prend de l'ampleur au fur et à mesure des épisodes, sans devenir complexe. Le dessinateur ne faiblit pas un seul instant, avec une narration descriptive riche et personnelle. Le lecteur prend grand plaisir à suivre une histoire bien construite, s'habitue vite au mouvement de balancier entre le présent et le passé, et s'attache rapidement à ce héros sombre et tragique, intelligent et futé, qui profite de ses capacités physiques pour encaisser beaucoup. À la rigueur, le lecteur peut trouver que l'arme qu'il se fixe au poignet gauche tire un peu le récit vers le bas, mais les auteurs parviennent quand même à s'en débrouiller. L'épisode supplémentaire est avant tout un prétexte à une nouvelle rencontre entre Balde et Wolverine qui vont s'affronter dans un premier temps, puis rapidement faire équipe contre des vampires. Le style peint des pages est sympathique, mais ne parvient pas à masquer l'absence criante de décors, une narration plus haute en couleurs que celle de Chaykin, mais aussi plus creuse.
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Civil War, tome 2 : Vendetta

Le deuxième tome s’intéresse exactement à la même histoire que le premier mais du point de vue de Spider-Man et de Wolverine. On apprend à la fois comment ils ont vécu Stamford, la loi de recensement, la dissension entre les super-héros mais aussi des détails sur la face cachée de l’explosion, à qui cela profite. Les scènes qui laissaient manquaient dans le premier tome sont là, notamment, ce qui a fait changer Spider-man de camp. Je ne m’étais pas attendue à une telle construction de l’histoire mais j’ai été agréablement surprise et j’ai lu ce tome avec avidité.
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Civil War, tome 2 : Vendetta

Ayant pris du retard sur ce méga cross-over de Marvel, je m’y suis remise avec un peu plus de rigueur.



La première histoire, consacrée à Spider-Man et son coming-out : il enlevé sa cagoule et donné son identité devant tout le monde, puisque la loi de recensement est passée et qu’il est obligatoire.



Ce que j’ai aimé, dans cette partie, c’est le parallèle qui est fait entre le recensement et les régimes fascistes, car, tout comme eux, le choix n’est pas possible : tu adhères ou tu seras pourchassé, tes comptes gelés, ta famille emmerdée…



Comme lors d’un conflit, vous devez choisir un camp et espérer que vous avez fait le bon choix. Si Peter Parker Spider-Man est, au départ, sûr d’être du bon côté, après avoir vu la prison dans laquelle on a enfermé les super-héros qui n’étaient pas d’accord (sans procès !), commence à se poser des questions et à penser rejoindre la résistance.



Cet épisode ne manque pas de profondeur et ont éveillé des échos en moi, me faisant penser à ces prisons, hors d’un état, où des gens sont emprisonnés, sans qu’il y ait eu de procès et qui peuvent être torturés (l’enfermement est une torture).



Si on comprend que la population ait envie de savoir qui se cache derrière les masques des super-héros, on comprend que ces derniers n’aient pas envie de divulguer leur identité, qu’ils soient des méchants ou des gentils. Je ne sais pas quel camp choisir, mais une chose est sûre, la manière dont se déroule le recensement n’est pas saine, pas éthique. C’est clairement de l’injustice et on sent que certains en profitent, de ces bagarres entre mutants.



Ce sera l’objet de la seconde partie, avec Wolverine, qui va mener son enquête et ce ne sera pas facile, même s’il est le meilleur dans sa partie. Si cette partie est hyper intéressante, j’ai détesté les dessins de Humberto Ramos qui transforment Wolverine en espèce de bourrin qui a un visage de Cro-Magnon (et une horrible silhouette).



Ce qui a foutu en l’air toute cette partie, alors que le scénario était des plus intéressants et qu’il mettait en scène un des X-Men et non un de l’écurie des Avengers. Et j’aime le personnage de Wolverine (surtout quand il est joué par Hugh Jackman), son animalité, son côté asocial,… Bref, le dessinateur a saqué mon plaisir de retrouver Serval.



Ce qui est bête, car cette seconde partie mettait en scène les sociétés qui se foutent plein de pognon dans leur poche, lors d’un conflit et qu’elles pourraient aussi jeter de l’huile sur le feu pour que les combats continuent et qu’ils puissent encore se faire des montagnes de fric… Et quand Wolverine enquête, c’est violent ! Autrement que lorsque c’est Holmes, Poirot ou Columbo…



Anybref, un excellent deuxième tome au niveau du scénario et des dessins foireux (ce n’est que mon avis) dans la deuxième moitié de l’album, ce qui a tout déséquilibré, surtout que j’avais eu de quoi ravir mes petits yeux dans l’épisode avec Spider-Man et Iron Man…



La perte de cotation est uniquement due à ces dessins qui ont fait saigner mes petits yeux de groupie…


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Civil War, tome 2 : Vendetta

Second des trois tomes Marvel Deluxe qui regroupent l’une des sagas les plus marquantes de l’univers des comics. Ce méga cross-over qui s’étend sur plusieurs séries Marvel a également influencé le quotidien de Spider-Man et Wolverine. Ce deuxième tome regroupe ainsi les épisodes d’Amazing Spider-man et Wolverine qui sont consacrés à l’épopée Civil War. A noter que les trois tomes Marvel Deluxe sont également disponibles dans un coffret édité à 999 exemplaires.



Le postulat de départ de "Civil War" est la proposition d’une loi de recensement obligatoire pour les super-héros de la part du congrès des Etats-Unis. Si c’est une terrible tragédie qui est à l’origine de cette idée de structuration de la communauté surhumaine, ses conséquences vont plonger les super-héros dans une guerre fratricide. Il y a d’un côté les partisans de cette loi qui oblige les surhumains à agir dans la transparence et de l’autre, les super-héros qui refusent de dévoiler leur identité secrète afin de devenir des agents fédéraux. Chacun doit choisir son camp et ceux qui refusent de se faire recenser sont immédiatement considérer comme des hors-la-loi et se voient contraints de plonger dans la clandestinité. La bataille qui s’engage, avec d’un côté Iron Man et de l’autre Captain America, constitue l’événement Marvel de la décennie.



La première moitié de l’album montre l’influence de ce recensement sur le quotidien de Spider-Man et reprend les épisodes #532 à #538 d’Amazing Spider-man (juillet 2006 – janvier 2007) écrits par J. Michael Straczynski ("Rising Stars", "Midnight Nation") et dessinés par Ron Garney. Le lecteur y découvre le raisonnement qui a conduit Spider-Man à révéler son identité secrète et à rejoindre le camp d’Iron Man. Ce récit qui n’est pas vraiment axé sur l’action, mais plus sur les relations de Spider-Man avec MJ, tante May, Iron Man et Captain America. Le lecteur va également découvrir les discussions et les réflexions qui ont poussées Spider-Man à regretter son choix initial. Mais cette histoire va également permettre de mieux comprendre pourquoi le plus patriotique des super-héros a choisi de s’opposer au gouvernement américain. Il est également intéressant de découvrir que cette guerre permet à certains personnages de s’enrichir et place les choix de ses personnages sous une nouvelle perspective. Le graphisme très classique (peu percutant) de Ron Garney sied finalement assez bien à ce récit axé sur des dialogues. Malheureusement ce récit très intéressant se termine sur un cliffhanger de format assez frustrant.



La deuxième moitié de l’album montre l’influence de ce recensement sur le quotidien de Wolverine et reprend les épisodes #42 à #48 de Wolverine (juillet 2006 – janvier 2007) écrits par Mark Guggenheim et dessinés par Humberto Ramos (l’excellent "Révélations" chez Soleil). Ce deuxième récit s’éloigne du centre du conflit et montre un Wolverine qui prend en chasse celui qui est à l’origine du conflit : Nitro. Le scénario de cette chasse à l’homme est assez basic et beaucoup moins intéressant. Le lecteur y apprend certes l’identité de ceux qui ont volontairement déclenché cette crise, mais c’est tout de même un peu maigrichon. Par contre, tout comme dans "Révélations", le graphisme de Humberto Ramos vaut le détour. Le trait dynamique du jeune dessinateur mexicain colle parfaitement à la bestialité de Wolverine et livre quelques superbes planches.



Malgré un deuxième récit un peu faiblard au niveau du scénario, ces deux nouvelles sagas apportent tout de même un éclairage intéressant sur les événements de cette Civil War et permettent de mieux comprendre les enjeux et les fondements de cette guerre fratricide qui sévit au sein de la communauté surhumaine.
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Civil War, tome 2 : Vendetta

« Vendetta » reprend les épisodes 532 à 538 de la série « Amazing Spider-Man », dont les précédents numéros servaient en partie de préambule. Ici, Spider-Man revoit sa copie après avoir révélé son identité au monde. De plus en plus dubitatif face aux méthodes de Stark et Richards, l’homme araignée remet en question son implication aveugle dans le processus de recensement des êtres dotés de pouvoirs.



A sa suite, c’est Wolverine qui part en chasse de l’homme responsable de l’explosion à Stamford, origine de la guerre civile. Une chasse au cours de laquelle le mutant dénoué de scrupules va mettre en évidence un contexte bien plus sombre et complexe des évènements récents.



Un tome intéressant pour les révélations qui y sont faites mais un peu longuet dans son ensemble. Je vais poursuivre mais tout en me demandant s’il est vraiment nécessaire que je m’embarque dans les récits construits autour de l’arc narratif principal…
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Civil War, tome 2 : Vendetta

Les événements du Tome 1 repris du point de vue de Spider-man et de Wolverine, dans la veine du premier ! J'ai beaucoup aimé les deux parties au niveau des dessins, du graphisme et de l'action. J'ai hâte de commencer le Tome 3 !
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Civil War, tome 2 : Vendetta

La suite du bien contre le mal. Mais les gentils et les méchants ne sont pas si opposés que cela. En tête de file Iron man en représentant inflexible de la loi et Captain America défendant les opprimés.
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Halcyon

http://lacasebd.overblog.com/2014/08/halcyon.html



Halcyon est une surprise super bien agréable en cette période estivale ; Suivez le guide :)

C’est en visionnant le film Watchmen que les auteurs (couple dans la vie) Marc Guggenheim et Tara Butters se demandent ce qu'il arrivera si la guerre n'existait plus du jour au lendemain, si le crime, le mal et tous ces attenant disparaissaient ... c'est sûr que ça ferai chelou mais c’est sur cette idée que né Halcyon.

Dans un future proche, le crème de la crème des supers héros se sont réunions sous le nom Halcyon , genre de Justice League mais en plus up-to-date, regroupant des êtres au super pouvoir menant une lutte sans relâche contre le crime et les super-criminels (bouh !) ; Sauf que dernièrement un phénomène inexplicable envahie la Terre et ces vivants … le crime diminue, la délinquance disparait et des questionnement vont se poser dans la tête de nos super-héros : Que vont’ ils devenir ? Que vont’ ils faire ? Vendeur a McDo du coin ? Surtout que le super-criminel Oculus , genre le super méchant méchant, rend lui aussi les armes et remet son tablier à la justice. Le monde est-il devenu fou où est-ce un miracle ?

Même si tous cela semble « affreusement » bizarre, les hommes et nos héros vont accepter cet état de fait miraculeux, sauf Sabre, héros urbain, justicier, psychopathes à ces heures, qui décide d’enquêter à tambour battant sur l'origine de ce miracle … et si ce n’en n’étais pas un miracle mais que ce dernier hourdait (du verbe hourder) un quelque chose de pas honnête genre sinueux et machiavélique ?

Sous la plume de Guggenheim et Butters voici une intrigue complexe qui explore le côté relationnel entre les personnages et qui verra ces derniers affronter les fantômes. Un scénario bien construit mélangeant une histoire prenante avec de l’introspection sur la psyché des super-héros (des tarés en fait), de la super-baston (évidemment) surtout que c’est Mark Englert, dessinateur de la série zombie Revival , qui mène la truelle avec aisance et nous balance un dessin épuré et originale en phase avec cette intrigue.

Du coup, on se retrouve avec une aventure intelligente et des plus surprenantes qui vous empêchera de lâcher le bouquin avant d'arriver à sa conclusion. Un récit qui plaira aux amoureux d’histoire un peu moins main-Stream genre ce que nous pondent Batman, Superman, Spiderman et tous ce qui se termine en man.

Petit kwak, c’est disponible en VO chez Comics (pour la VO) et en espagnol chez Planeta DeAgostini mais pas de version frenchies en vue mais ce n’est pas ce genre de détails qui va vous faire peur hein ! ;) 132 pages de bonne bd cela ne se refuse pas.

Vous cherchez une histoire dynamique, si vous aimez les histoires bien chiadées, complexe, hors normes, qui malmènera les standards usuels des comics américains et avec une histoire qu'on n’a pas relue 30000 fois ? … Halcyon
Lien : http://lacasebd.overblog.com..
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Justice Society of America: Monument Point

Ce tome contient les épisodes 50 à 54, parus en 2011 ; ce sont les derniers de la série, DC Comics ayant remis à zéro son univers partagé en septembre 2011 avec The new 52. Il fait suite à Supertown (épisodes 43 à 49) qu'il vaut mieux avoir lu avant.



Épisode 50 - Il s'agit d'un numéro anniversaire qui se décompose en 4 parties. Première partie (10 pages dessinées par George Perez) : Marc Guggenheim résume la genèse de Flash (Barry Allen), Batman (Bruce Wayne), Superman (Clark Kent), Green Lantern (Hal Jordan), et quelques autres pour rappeler qu'ils n'étaient pas les premiers et que leur carrière a été inspirée par leurs aînés. Les dessins de Perez sont minutieux et à croquer comme d'habitude. Suivent 6 pages consacrées à Per Degaton, un supercriminel obsédé par les voyages dans le temps, ennemi historique de la JSA (dessins sympathiques de Freddie Williams II). La séquence suivante se déroule pendant les années 1950, alors que les membres de la JSA doivent déposer devant le House Un-American Activities Committee (HUAC). Cette partie est illustrée par Howard Chaykin qui réussit à rendre plausible des adultes costumés devant les membres de l'HUAC, tout en leur donnant des expressions adultes, désabusées et cyniques. 10 pages de délice à base d'ironie et de second degré. Cet épisode se termine par 18 pages mettant face à face la JSA et Per Degaton. Les dessins de Tom Derenick sont embellis par la savante mise en couleurs de Mike Atiyeh.



Épisodes 51 à 54 (illustrations de Tom Derenick pour 51 & 52, puis de Jerry Ordway pour 53 & 54) - Jay Garrick (Flash) a été élu maire de Monument Point. La JSA a installé ses quartiers dans cette ville. Plusieurs tâches les attendent. Tout d'abord, Green Lantern (Alan Scott), Blue Devil (Daniel Cassidy) et Doctor Fate (Kent Nelson) vont essayer de sauver l'âme de Lightning (Jennifer Pierce), pendant que Dr. Mid-Nite et Ri tentent de sauver son corps. Mister Terrific va tenter de découvrir ce qui provoque la dégénérescence de son intelligence et la JSA va percer le mystère de ce qui repose sous Monument Valley, avec l'aide des Challengers of the Unknown (Kyle "Ace" Morgan, Matthew "Red" Ryan, Leslie "Rocky" Davis, Walter Mark "Prof" Haley et June Robbins).



Dans le tome précédent, Marc Guggenheim a rapatrié l'autre moitié de la JSA qui avait été baguenauder dans une série dérivée, le temps de 2 tomes (Constellations & Glory days). Il y a donc pléthore de personnages. Il rajoute encore 3 de ses créations (Red Beetle, Ri et Darknight), et invite les Challengers of the Unknown. Place à l'action ! Avec autant d'individus, impossible de développer qui que ce soit.



Le sauvetage de Lightning est plus dicté par le simple souhait de ramener le personnage, plutôt que par une logique interne à la série. Mais c'est l'occasion d'apprécier les visuels élaborés et inventifs de Tom Derenick. Dans la suite du récit, Guggenheim entremêle les conséquences de l'engagement de Jay Garrick en tant qu'élu, avec la découverte du mystère sous Monument Point. L'arrivée de Jerry Ordway aux dessins pour les 2 derniers épisodes ramène le style graphique dans les années 1980, du comics de superhéros pour un public plus jeune (adolescent) avec des images claires et une violence moins graphique. Le scénario revient lui aussi à un mode plus simple. En particulier il est difficile d'avaler que les superhéros sont idiots au point de finir par libérer ce que renferme les sous-sols de la ville. La coïncidence permettant aux Challengers de briller est également difficile à avaler.



Marc Guggenheim change donc son fusil d'épaule en cours de route (pour les 2 derniers épisodes). Il débute ce tome par continuer de développer la notion d'héritage et de mettre en avant les nouvelles responsabilités venant avec l'âge. S'il est familier des personnages de la JSA, le lecteur pourra se repaître des détails inclus par le scénariste (telle l'armure de Green Lantern, en provenance directe de Kingdom Come). L'activité de Jay Garrick en tant que maire reste brève, mais Guggenheim sait donner une idée assez juste et amusante des problématiques abordées lors d'un conseil municipal. La deuxième partie (épisodes 53 & 54) ressemble plus à un hommage aux comics d'antan, avec un rythme soutenu pour pouvoir clore l'intrigue dans les délais impartis par la cessation de la série. Pour le coup, Guggenheim joue plus sur le registre de la nostalgie. Curieusement, la narration ne souffre pas trop de passer d'un extrême (l'HUAC dessiné par Chaykin) à l'autre (l'accumulation de superhéros contre le gros méchant générique dessiné par Ordway). Tout se passe comme si Guggenheim avait souhaité passer en revue tout le spectre des aventures de la JSA au fil des décennies, un hommage mérité avant de clore la série.
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Justice Society of America: Supertown

Ce tome contient les épisodes 43 à 49 de la série mensuelle, parus en 2010/2011. Avec une petite connaissance des personnages, il est possible de lire cette histoire à part, sans avoir lu les tomes précédents. Ce récit s'achève dans Monument Point (épisodes 50 à 54 + annual 2).



Le tome commence par une page montrant la conclusion : un fonctionnaire municipal apprend à Jay Garrick qu'il vient d'être choisi pour devenir maire de la ville de Monument Point. Durant les flashbacks, il apparaît qu'un supercriminel impressionnant dénommé Scythe a toutes les raisons de se rendre à Monument Point pour en découdre. Il se heurte là bas à la JSA composée de Flash (Jay Garrick), Green Lantern (Alan Scott), Mister Terrific (Michael Holt), Wildcat (Ted Grant), Lightning (Jennifer Pierce), et Doctor Fate (Kent Nelson). Le combat est titanesque et l'un des membres de la JSA finit à l'hôpital dans un grave état. Les autres membres de la JSA décident de rester à Monument Point contre l'avis de la population, pour participer activement à la reconstruction de la ville qui a beaucoup souffert. Mais dans l'ombre un mercenaire tire les ficelles et prépare d'autres épreuves pour la JSA.



Le début fait penser à une histoire habituelle de la JSA avec quelques éléments rabâchés tels que le grand méchant d'une puissance exceptionnelle dont personne n'a jamais entendu parler, le sénateur aux objectifs qui ne semblent servir ni le peuple, ni la nation, les anciens superhéros fatigués, la pléthore de superhéros peu développés, et même la connexion obligatoire avec la seconde guerre mondiale.



La JSA constitue une série un peu particulière avec un thème imposé : les relations entre générations. Pour la majorité des scénaristes, ils abordent ce thème sous l'aspect de la relation entre les parents et les enfants, parfois en allant jusqu'à la famille élargie et même recomposée.



Marc Guggenheim propose au fil des pages de développer le thème des responsabilités et de l'expérience acquise avec l'âge, dans un autre axe. Jay Garrick et Alan Scott ont dépassé la quarantaine et sont installés dans la vie. La destruction d'une partie de Monument Point les met face à une autre forme de responsabilité : les conséquences de leurs actes sur plusieurs années. C'est ce vrai point de vue et l'attention apportée à ces 2 superhéros qui sortent cette histoire du lot de celles de la JSA pour la tirer vers des zones peu explorées dans les comics de superhéros. Guggenheim n'oublie pas non plus de créer un criminel aux méthodes et à la personnalité qui sortent de l'ordinaire : Doctor Chaos. Ce personnage rehausse les composantes superhéroïques du récit et le fait sortir de la suite de clichés du départ.



Les épisodes sont illustrés par Scott Kolins, sauf l'épisode 3 qui est illustré par Mike Norton. Kolins a choisi un style plus sage et plus descriptif que celui qu'il a pu utiliser sur Flash. Il a conservé sa capacité à rendre explosives les séquences d'action. Il a poussé la conception jusqu'à donner une apparence spécifique aux manifestations de pouvoir de chaque héros, avec une vraie réussite pour Lightning. Tous les coups portés font mal et lorsque l'un des criminels se fait démolir le portrait, le lecteur peut contempler les dents cassés et le sang coulant des plaies. Kolins n'est pas dans un registre enfantin. Il n'hésite pas non plus à dessiner de vraies rides sur le visage de Jay Garrick et sur celui du sénateur. Enfin Mike Atiyeh réalise un travail vraiment complémentaire des dessins en les habillant, les complétant et en assurant la continuité d'ambiance lors de l'épisode dessiné par Mike Norton. Les illustrations de ce dernier disposent d'un peu moins de personnalité que celles de Kolins.



Guggenheim marie habilement les codes des superhéros avec ces personnages un peu plus vieux que la moyenne qui souhaitent trouver une forme d'engagement dans la société qui dépasse la doublette boulot + combattre le supercriminel du jour. Les dessins professionnels et personnels de Scott Kolins permettent d'achever de sortir cette histoire du lot habituel des superhéros.



VOUS ÊTES ICI. - Dans The Bad Seed (épisodes 29 à 33), la JSA se sépare en 2 équipes distinctes. La série principale continue dans Axis of Evil (épisodes 34 à 40). La branche dissidente dispose de sa propre série dont les premiers épisodes sont regroupés dans Constellations (épisodes 1 à 6). La série mère effectue un détour par un crossover avec la JLA dans The Dark Things (épisodes JSA 41 & 42 + JLA 44 à 48).
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N. (BD)

Quand Stephen King flirte avec Lovecraft…



Il était une fois un champ dans le Maine (évidemment !) où se dressaient huit pierres. Sauf quand il n’y en avait que sept… Huit est un chiffre sûr. Mais sept… c’est la certitude de voir déferler sur le monde une horreur innommable…



Tout débute avec le suicide du Dr Bonsaint. Enfin… Est- ce vraiment le début ? Car avant cela, ce psychiatre a assuré le suivi d’un patient, “N”, venu le trouver car il pensait devenir fou. Enfin.. il n’en est pas sûr. N. est un homme simple, comptable, passionné de photos. Sa vie bascule le jour où il prend en photo un étrange cercle de pierres planté dans un champ. A partir de là, il se met à développer des compulsions qui rongent peu à peu sa vie : le comptage incessant (nombre de chaussures marrons croisées sur un trajet, nombre de fourchettes sales, nombre de revues sur une table...) avec certains chiffres qui sont sécures tandis que d’autres sont mauvais. Mais aussi le besoin incessant de vérification, de toucher pour s’assurer de la tangibilité des choses.



Au fil des séances retranscrites dans le journal de bord de ce psychiatre, on plonge de plus en plus dans le quotidien de N., dans l'étrange et l’angoisse, dans cet épuisant tourment des troubles obsessionnels compulsifs. On en vient peu à peu à intégrer certaines des “règles” de N, se laissant doucement contaminer par sa folie. Comme le Dr Bonsaint… Et si la folie était contagieuse ? Et si N. avait raison et que ce champ était un pont vers un univers destructeur ?  



Une histoire fantastique qui s’enracine peu à peu dans notre esprit, qui joue avec notre rationalité et nos névroses pour nous offrir une nouvelle glaçante.
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N. (BD)

N'allez pas à Ackerman's Field, jamais !!!



N. a commis l’erreur de s’y rendre alors qu’il se promenait dans la campagne du Maine à la recherche de paysages à photographier pour son calendrier annuel. Depuis, il souffre d’insomnie et de troubles obsessionnels compulsifs (TOC) graves. Tout a commencé lorsqu’il a pénétré un cercle de mégalithes dont il ne pouvait saisir le nombre : sept à l’œil nu, mais huit à travers son objectif. Depuis, il compte et recompte tout, frénétiquement, obsessionnellement, revenant régulièrement visiter les lieux afin de s’assurer qu’il n’est pas fou. Dorénavant incapable de vivre normalement, il décide de consulter le psychanalyste John Bonsaint pour se libérer de cette paranoïa. La contamination peut commencer...



Stephen King, le maître de l’épouvante et du frisson en littérature, n’en est pas à sa première incursion dans le monde des comics. Après plusieurs adaptations, telles que "La tour sombre" ou "Le fléau", c’est la transposition d’une de ses nouvelles, présente dans le recueil "Juste après le crépuscule", qui est au programme des éditions Glénat et Albin Michel (co-éditeur et détenteur des droits du recueil). Ce sont Marc Guggenheim et Alex Maleev, deux artistes de renom, qui se retrouvent aux manettes de ce projet, déjà gratuitement disponible sur le net sous forme de mobisodes animées téléchargeables.



Très respectueux du texte original, Guggenheim utilise de nombreuses lettres et multiplie les longs passages en voix-off pour faire progresser cette histoire de malédiction. Passant d’un personnage à l’autre et saupoudrant le tout de quelques dialogues savamment dosés, il parvient néanmoins à se libérer de ce schéma narratif assez indigeste, tout en suspendant progressivement le lecteur à l’écriture du maître. Si cet album, qui raconte l’histoire d’une force surnaturelle cherchant à s’échapper d’un endroit hanté afin de conquérir le monde, ne sort pas forcément des sentiers battus du genre, il parvient néanmoins à installer une ambiance horrifique envoûtante, particulièrement accrocheuse au fil des pages.



Visuellement, le dessin photo-réaliste d'Alex Maleev contribue à installer une atmosphère angoissante qui distille admirablement la folie contagieuse des différents protagonistes, sans jamais perdre ce sentiment de réalité qui contribue à rendre la peur tangible.



Si les non-amateurs du genre passeront sans doute leur chemin, ... les autres sont probablement déjà en train de compter les colonnes de pierre d’Ackerman's Field sur Google Earth.
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