Marc Jolivet

Ce roman est inspiré de faits réels qui se dérouleront prochainement ...

Il a des p'tits frères à Moscou
au Chili et un peu partout
On l'a trouvé dans un nid d'aigle
Mais il est venu de la pègre

Le fils d'Hitler,
chimilipapa!
N'a pas connu sa mère
chimilipapa
mais il ressemble à son père
chimilipapa
Il a son mauvais caractère
Le fils d'Hitler
chimilipapa
Grandi dans un bunker
chimilipapa
Fouetté par sa grand-mère
chimilipapa
Sans jamais pouvoir prendre l'air
Wou wou

Il se déguise en politicien
Mais on le traite de bon aryen
Alors il se met en furher
Et rejoue les envahisseurs

Le fils d'Hitler,
chimilipapa
N'a pas connu sa mère
chimilipapa
Mais ressemble à son père
chimilipapa
Il a son mauvais caractère
Le fils d'Hitler
chimilipapa
Quand on le privait de dessert
chimilipapa
Ou de son révolver
chimilipapa
De rage avalait sa croix de fer

Je veux changer d'état civil
Je veux m'appeler Churchill

Avec sa mèche un peu rebelle
On le prend pour un homosexuel
Alors il fini par se piquer
pour que tout le monde le croit gammé

Le fils d'Hitler,
chimilipapa
N'a pas connu sa mère
chimilipapa
mais ressemble à son père
chimilipapa
Il a son mauvais caractère
Le fils d'Hitler
chimilipapa
Pour son anniversaire
chimilipapa
Sa tante lui a offert
chimilipapa
Une place d'avion pour l'Angleterre ...

Oui, la révolte était juste pour ce rectangle de mousse de polyuréthane à armature amiantée de 25 centimètres de côté. Oui, les sans-appui-tête, après les sans-papiers, les sans-gêne, les sans-culottes et les sans-peur-et-sans-­reproche, ont écrit l’Histoire de France. 

Dans mon cauchemar, j'avais huit ans et demi.
J'étais dans mon lit, c'était le petit matin et ma mère venait me réveiller en sursaut :
- Marc, Marc ! Réveille-toi. C'est l'heure ! Tu es attendu aux jeux de la télé, à "Questions pour un champion", "Le millionnaire", "Le juste prix" !
-Non, maman, non. S'il te plaît
Ah, je vous avais prévenus, c'est un cauchemar horrible ! Je m'accroche au pied du lit !
- Je ne veux pas y aller ! Non, je ne veux pas aller aux jeux de la télé...
- Tu veux aller chez Nagui, "Que le meilleur gagne" ?
- Pitié, maman...
- Marc, obéis à maman...Tu veux aller chez "Hélène et les garçons" ou à "Vidéo gag" ?....
(extrait de "le cauchemar audiovisuel" - Le café de la gare-1990)

Ami lecteur, devant ces pages, ne te gausse point trop. Cette histoire se déroulera très prochainement. 2016 ? 2017 ? 2018 ? Seras-tu toujours présent ? (p. 189)

Je me souviens comment les fachcocolos avaient traité nos anciens ministres pendant leur procès, diffusé en direct sur le net.
"Responsables et coupables ! Voilà ce que vous êtes. Vous saviez que l'effet de serre, additionné à la dérégulation de la végétation, à la déforestation et à l'érosion des sols modifierait le cycle hydrique provoquant des catastrophes !
A cause de vous la planète s'est réchauffée de 5 degrés, du jamais-vu depuis l'holocène. Mais vous n'avez rien fait.
Les liens entre la nature des champs électromagnétiques émis par les orages et la teneur en vapeur d'eau de la troposphère abritant de violents courants d'air verticaux ne vous étaient pas inconnus, vous saviez que la vapeur d'eau est le principal gaz à effet de serre, que le réchauffement climatique augmente l'humidité troposphérique et le réchauffement de la planète, et vous n'avez rien fait !
Au nom de tous les enfants pollués, nous allons vous appliquer l'effet de serre.
A l'aide d'un garrot, ils les ont étranglés en ricanant bêtement : "Ca serre, hein ? Vous le sentez l'effet de serre."

Le lendemain, il y eut une énorme irruption solaire qui transperça notre bouclier magnétique, coupant les télécommunications pendant plusieurs jours. Les tornades et les tempêtes ont repris de plus belle dans les jours qui suivirent, les rivières ont commencé à déborder, les digues à s'effondrer...
Les soutaneux furent bien ennuyés : leur coup d'état fut relégué au second plan dès l'instant où les scientifiques révélèrent que les pôles fondaient.
L'eau a recouvert une bonne partie de la planète, purifiant, nettoyant le royaume de la connerie... Puis la terre a tremblé...
Nous pensions avoir connu le pire, erreur !
Nous découvrîmes que dans l'alphabet de l'horreur, nous n'en étions qu'à la lettre A.
B - Les rats s'installèrent dans nos rues infestées de cadavres.
C - Apparut la bacillus cereus, un biopesticide, une bactérie fabriquée par l'homme et introduite dans les cultures pour combattre les parasites qui dégénéra. Cette bactérie, malgré l'annonce du magazine New Scientist qui avait prévenu du danger, possédait des gènes sauteurs lui permettant d'échanger une partie de son ADN avec celui d'autres bactéries dont le bacillus anthracis, qui donna la fameuse bacillus finalus, sorte de peste bubonique qui raya de la carte la moitié du monde en trois mois.
J'en réchappais grâce à une bonne constitution et à la fréquentation de Butrack qui, ayant vécu parmi les loups, nous apprit à manger du rat cru, indispensable pour conserver les valeurs nutritives.
D - Les nuages attaquèrent les hommes.
La première fois que je fus attaqué par un nuage, j'étais dans le sud de la France pour assister à un meeting clandestin organisé par Butrack.
J'étais allongé, détendu, au bord d'une petite route de Provence, au loin des ruines de HLM gâchaient le paysage. Le ciel était dégagé, le soleil éclatait, aucun nuage à l'horizon. Je revivais comme à mon habitude un moment familial chaleureux, je dorais, je rêvais...
A moitié endormi, je sens une ombre planer au-dessus de moi, j'ouvre les yeux, je vérifie, c'est un nuage qui me cache le soleil. Il est temps de reprendre la route. Je marche rapidement, mais le nuage me suit. Etonné, je m'arrête, il se stabilise, je repars, il se remet en mouvement... Impossible.
Survient un grondement de tonnerre infernal, je lève les yeux, le nuage explose et lâche sa foudre sur moi, j'ai juste le temps de m'écarter pour voir exploser un petit pin parasol à mes côtés.
Je m'enfuis... le nuage me poursuit, il inonde et foudroie tout ce qui se trouve sur son passage.
Oubliées les règles de sécurité minimum, rapprocher ses pieds, ne pas courir, je cours comme un malade.

Dans la rue, la veille, j'avais entendu un type bourré qui hurlait les bras levés au ciel à qui voulait l'entendre :
"Hé les tarés, l'Europe est un continent de vieux.
Alors les vieux, vous avez peur et vous votez en arrière, ça va péter !
Contre les fachos et les cocos, il n'y a que le mambo".
Il dansait et les passants riaient.
Ils ne rirent pas longtemps ...

On vit même s'associer des auteurs et des philosophes...
- Comment c'est possible ?
- Ils écrivaient à plusieurs et gommaient leur différence pour être certains de plaire au plus grand nombre. C'était sans saveur, du prémâché, du bon produit de consommation qui se digérait sans crainte. Une seule philosophie : ériger la théorie du profit en pratique.

La première chose qui m'a frappé en pénétrant dans l'au-delà, c'est que c'est très bas de plafond et mal éclairé, ce qui vous oblige à courber l'échine pendant l'éternité ...

Je songe à la chanson de Georges Brassens : "Auprès de mon arbre, je vivais heureux, j'aurais jamais dû m'éloigner de mon arbre..."